Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Quelle humanité en péril ! C’est tout en pleine décomposition, ça, madame ! Ah ! si vous pouviez mater ces tronches, ces corps, ces physionomies !

Des grosses mochetées, gonflées et rondouillardes comme le bonhomme Michelin. (Du reste l’une d’elles a appelé sa petite fille Micheline.) Avec des bourrelets aux cuisses, au bide, au fignedé… Des nichons pareils à des sacs de farine, des bajoues. Le tout couvert de peinture, d’or, de soie, de prétention… Couvert d’imbécillité… Des sourires lippus ; des regards visqueux comme des beignets mal cuits ! Ah ! les belles dames rupinos ! Bien faisandées, varicées, cellulitées, engraissées, mais dignes ! Dignes avec du rouge aux lèvres et aux joues, du noir et du vert et du bleu et du violet aux châsses ! Et jaunes aussi… C’est jaune et ça ne sait pas !… Jaune verdâtre, comme toutes les barbaques gâtées ! Car elles sont gâtées, ces dames… Par la chance… d’accord ! Mais gâtées aussi par l’âge ! Gâtées par leur mari, et gâtées par tous les pores de la peau. Gâtées du haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite… Gâtées au-dedans et au-dehors… Et elles attendent des miracles du soleil. En v’là un qu’est pas dégoûté : promener ses beaux rayons sur de la viande avariée ! Il n’a pas de dignité, ou alors il protège les mouches bleues ! Il leur veut du bien ! C’est pas possible autrement !

Elles prennent des mines, des poses, des attitudes, les gravosses ! Bouche en sortie de secours pour œuf pressé ! Mirettes aux cils clapoteurs… Elles vampent, elles troublent, elles fourragent dans les regards comme dans leur sac à main… Elles font l’inventaire des messieurs… Et eux, bonnes crêpes, jouent le jeu… Chemisettes, foulard de soie, futal de flanoche, crins calamistrés. Bravo, Cadoricin !

« Vous avez perdu vos lunettes de soleil, chère madeume ! »

« Oh ! merci messieur, vous êtes bien n’aimable ! »

Et allez-y ! À l’abordage ! Le sabre au vent !

« Qu’est-ce que vous faites ceu soir ? »

L’emballage ! La grande kermesse du Prends-moi-toute ! Tombola au bénéfice des laveries automatiques Machin… Premier lot : une Brosse-à-faire-reluire… Deuxième lot : une Paire-de-patins… Troisième lot : un exemplaire du Kamasoutra tiré sur japon impérial numéroté de droite à gauche !

Je me carapate de là ! Y a des moments où mes semblables m’ulcèrent. Je me contemple en eux comme en un miroir déformant ! Oh, c’te gueule ! c’te gueule, c’te binette !

De mon allure souple et dégagée, je franchis l’espace séparant les deux cheminées et je perçois alors des aboiements.

Sur un bateau c’est plutôt curieux… Me fiant à mon ouïe, je grimpe un nouvel escadrin et me trouve dès lors sur une nouvelle plate-forme. Une porte basse est ouverte devant moi. Je m’aventure… Elle donne sur le chenil, car les chiens-chiens à leur douairière ne sont pas admis ailleurs qu’ici… J’avise une succession de grandes cages munies de barreaux… Deux représentants de l’espèce canine se font tartir dans deux boxes différents. L’un est un abominable pékinois aux yeux en boule de loto. L’autre un énorme boxer bringé à l’aspect peu engageant.

Je réconforte les deux bêtes de ma voix enchanteresse.

« C’étaient des bons chiens-chiens, ça madame…, etc. »

Le pékinois est réfractaire comme une brique à mon charme. Mais le boxer, bon bougre, se met à battre la mesure avec son moignon de queue… J’ai envie de les caresser. Les animaux sont réconfortants parfois… Lui, malgré ses dents en croc, ses babines dégoulinantes et son énorme collier à clous est très sympathique.

Comme je risque ma main à travers les barres de fer, une ombre se profile dans le chenil.

Je relève la tête et je trouve devant moi une gentille petite fille au regard d’azur…

Elle est mignonnette avec sa poitrine d’adolescente et son air stupide.

Qu’est-ce que je voulais encore vous dire à son sujet ?

Ah ! oui…

Elle est en grand deuil !

CHAPITRE VI

Quel âge peut-elle avoir, cette moukère ? Vingt ans ?

Elle me sourit.

— Le pékinois est à vous ? demande-t-elle.

— Non. Seulement j’aime les chiens, alors je suis venu dire un petit bonjour à ceux-ci. Le boxer vous appartient ?

— Pas à moi : à ma patronne…

— Vous êtes domestique ?

— Oui. Nurse.

Elle m’explique qu’elle vient apporter un remède au toutou. C’est un truc vitaminé, très efficace… Il y a du calcium dedans, et puis du phosphore, des hormones mâles, de l’extrait de foie de gendarme et des testicules de crapauds boliviens… Ça vaut une fortune ! Mais paraît qu’avec ça, les chiens deviennent costauds. Ça les met en appétit… Ils mordent mieux les mendiants. Dame, faut de bonnes dents, car ces gens-là sont plutôt coriaces.

J’embraye la nurse… Elle s’appelle Marlène Poilfout, elle est née à Palpezy-le-Gros (Manche) ; sa mère est morte le mois dernier, son père s’est remarié la semaine d’après, elle a un frère en Afrique du Nord, une sœur en sana et elle s’est engagée comme nurse chez un attaché d’ambassade indou en mission aux USA. En ce moment, elle voyage avec Madame et le petit garçon… Charmant bambin, à ce qu’elle prétend. Il se prénomme Aminoula et le plus drôle c’est que ça s’écrit comme ça se prononce. Le papa est resté à son poste, à New York où les siens le rejoignent afin d’y passer l’hiver… Marlène, c’est la première fois qu’elle voyage… Non, elle ne craint pas le mal de mer… L’Amérique ? Elle sait que ça se trouve juste au-dessous de l’Égypte et que la Volga y coule, mais à part ça, elle n’a aucune idée du patelin. Elle a lu un article dans Mon rêve et ton cœur comme quoi on y fabrique du pétrole et on y cultive du chewing-gum… Voilà tout… Oui, c’est ça, elle aura le plaisir de la découverte… Garibaldi l’a eu avant elle, bien sûr, puisque c’est lui qui a découvert l’Amérique dix mille ans avant Jésus-Christ, mais chacun son tour, hein ?

Vous le voyez, la conversation de cette soubrette est pleine de charme. Comme Marlène n’est pas plus mal carrossée qu’une autre idiote de son âge, je me dis que je pourrais peut-être me la mettre au frais pour le voyage… Ce qu’on appelle des provisions de bouche, quoi !

Je lui raconte que je vais à Hollywood engager Liz Taylor pour tourner un Technicolor intitulé Il mousse et commandité par Monsavon ! Elle est ravie… De prime abord, j’ai tiqué en la voyant dans des vêtements de deuil, mais maintenant, à l’épaisseur de sa bêtise, je me dis que toute ressemblance entre elle et l’agent secrète que je cherche serait purement accidentelle et fortuite, cette douce enfant ayant tout ce qu’il faut pour obtenir son brevet de crétine toute catégorie.

J’essaie de lui filer un rancard, elle n’est pas contre au demeurant, mais il faut régler la délicate question du lieu de rendez-vous… À bord d’un barlu, ce n’est pas facile, croyez-moi. Impossible de pratiquer comme dans la vie civile ; à savoir : pam-pam, ciné, restaurant, solo de jarretelles et partie de golf en deux trous dans la forêt normande ! Non ! Une seule possibilité : le bar, le salon, la cabine… Le bar et le salon étant des endroits publics, les domestiques n’y vont pas, puisque leurs maîtres y font les ânes. Quant à la cabine, Marlène la partage avec le chérubin dont elle a la garde ! Et moi, bien que sachant combien les enfants ont le sommeil profond, je ne m’en ressens pas pour jouer mon solo de flûte à proximité d’un mouflet endormi.

Faudra donc que je goupille une fiesta dans mes propres appartements ; ce sera duraille vu que je partage ceux-ci avec le Bienheureux Pinaud et Sa Majesté Bérurier, roi des Gourdes par la disgrâce de Dieu !

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