Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Elle change brusquement. La transformation est radicale. Ce n’est plus une gourde mais une furie qui se trouve devant moi. La voilà qui me saute dessus, les griffes en avant. Une vraie panthère ! J’ai juste le temps d’esquiver et de lui filer une manchette jab sur la nuque… La môme s’écroule.

Flegmatique, j’appuie sur le bouton d’appel du steward. L’homme à la veste blanche radine.

— Madame s’est trouvée mal ? s’affole-t-il.

— Non, c’est moi qu’elle a trouvé pas mal. Alors elle a eu le coup de foudre !

Je lui ordonne d’aller me chercher d’urgence Désir, l’enseigne de vaisseau.

Cinq broquilles après, mon mentor s’annonce.

— Je suppose qu’il existe une prison à bord ?

— Une prison, non, fait-il… Mais nous avons une cabine pour les gens en défaut…

Voilà qui s’appelle jouer sur les mots. Je reconnais bien là l’élégance maritime.

— On va y conduire cette fille.

— C’est celle que vous cherchiez ?

— Oui… Il me faut un endroit tranquille pour l’interroger à mon aise.

Il doit comprendre le sens caché du verbe « interroger » — la réputation de la police n’étant plus à faire — car un sourire vaguement ironique se dessine sur ses lèvres.

— Suivez-moi.

Je jette un verre de flotte sur le minois de la poulette, elle revient du sirop, le regard acéré comme un pic à glace.

— Suis-nous, ma belle, lui dis-je en l’aidant à se relever. On va t’emmener dans un coin discret où nous pourrons bavarder à notre aise, toi et moi. On a beaucoup de choses à se dire, et le temps de se les dire !

— Je ne sais rien, fait-elle sans lâcher mes yeux.

— Une fille comme toi a toujours quelque chose à raconter ! Surtout quand on sait lui poser les questions. Allez, en route… Je ne te passe pas les menottes afin de ne pas ameuter les voyageurs ; on va défiler comme trois bons petits diables, hein, chérie ?

On dirait soudain un corps sans âme.

Nous sortons et longeons le couloir mine de rien… L’officier nous précède dans un dédale de coursives qui s’entrecroisent… La môme est entre nous deux, c’est-à-dire que je ferme la marche au verrou.

Soudain, comme nous passons devant un couloir perpendiculaire au nôtre, Marlène bondit. Je tends la main pour l’arrimer, mais elle se baisse d’instinct et ma pince à sucre se referme sur nibe. La môme ne perd pas de temps. Elle s’élance dans l’escalier à toute vibure, moi au prose ! J’ai beau mettre le grand développement, je n’arrive pas à remonter mon handicap.

Elle a des ailes, ou alors elle a été élevée dans la poche revolver de Zatopek ! Elle remonte un pont, deux ponts ! Nous voilà au pont supérieur… Elle passe devant le grand salon et bouscule le steward de deck qui défilait avec un plateau. Le plateau se trouve pâle, le steward aussi.

C’est le grand marathon. Les gens se détranchent sur nous, pensant qu’il s’agit d’un nouveau jeu de société ou d’un concours de touche Zibeline. Moi, j’enrage ! Non, mais qu’est-ce qu’elle espère, cette tordue ? Prendre un taxi et disparaître ? Où ça va la mener, cette fuite ?

Elle court à perdre haleine le long des mecquetons vautrés dans leur transatlantique sous le soleil d’automne. Et puis, brusquement, elle s’arrête :

— Vous n’empêcherez pas les documents d’arriver, hurle-t-elle.

Tout en parlant, elle empoigne la rambarde et saute par-dessus le bastingage !

Des cris retentissent ! Je m’arrête, confondu. Elle vient de se filer à la baille, Marlène ! Elle est parvenue à me dire au revoir ! Je crois que si elle avait eu le temps de me faire le pied de nez elle se le serait payé !

Je me penche, imité en cela par tous les assistants… Quand on est à bord d’un barlu, on ne se rend pas compte de sa vitesse. Pourtant, lorsque quelqu’un en tombe, en un clin d’œil on est loin de lui… Marlène tout à coup, ce n’est plus qu’un petit point sombre qui remue dans le merveilleux moutonnement blanc du sillage laissé par le Liberté .

On crie… On hurle autour de moi. Un dingue décroche une bouée de sauvetage et la balance à la sauce… La bouée se trouve à cent mètres au moins de Marlène. Elle flotte comme l’auréole d’un saint marin déchu… Le bateau ralentit et court sur son erre… Même quand les moteurs sont stoppés il continue sur sa lancée… Loin derrière, le point sombre qu’est Marlène disparaît, réapparaît brièvement et soudain la mer est comme vide ! Il ne reste que ce sillage miraculeux que le soleil transforme en lumière fantastique, en lumière solide… Il ne reste plus que les vagues pointues, nombreuses, dansantes qui semblent se poursuivre jusqu’au fond de l’infini…

CHAPITRE VII

Quatre jours plus tard nous parvenons en vue des côtes américaines. Je suis dans une rogne extraordinaire. Je crois que jamais je n’ai autant souffert d’un échec, car c’en est un, et d’une qualité assez particulière !

Non, ne vous frisez pas les poils du bide, c’est un échec, j’emploie le mot qui convient à la situation. Car l’étrange Marlène est morte avec son secret [66] Comme on dit dans les romans bien écrits. . J’ai eu beau recommencer la fouille de sa cabine, je n’ai rien trouvé… Rien ! Au début, j’ai suspecté la femme du diplomate à cause du voile noir [67] Ou sacreblanc s’il y a des daltoniens parmi vous ! Elle avait proposé à la nurse de les mettre dans ses propres bagages car les valises de Marlène étaient emplies de jouets du môme Aminouche. , mais elle a pu se justifier. L’Indoue avait engagé Marlène par l’intermédiaire d’une agence de placement et j’ai eu, par câble, confirmation de ses dires. De plus, l’alibi de la dame concernant la nuit tragique a été épluché : il est sans bavure… Enfin, son pedigree plaiderait, s’il en était besoin, en sa faveur. Elle est, en effet, la fille du maharadjah Kelpèzekhila, grand ami de la France !

Pourtant, sacrebleu, ces plans, cette maquette, la même Marlène les embarquait bien, aux États ! Pourquoi sinon se serait-elle fait engager comme nurse ? Pourquoi aurait-elle empoisonné Bolémieux ?

J’ai épluché son passeport et j’ai vite pigé qu’il était bidon. Son signalement transmis par télé-radio donne à penser qu’il s’agissait d’une amie de Grunt, une Autrichienne nommée Marlène Stroumpf ! Seulement tout ça ne nous avance pas à grand-chose.

« Vous n’empêcherez pas les documents d’arriver ! », m’a crié cette garce avant de caner. Conclusion, double conclusion : ceux-ci sont à bord et quelqu’un les attend à New York.

Et tout est goupillé de manière à ce que le débarquement des plans et de la maquette s’effectue sans complication…

Nous sommes dans notre cabine, tous les trois, silencieux comme des escargots. En moi il y a un frémissement pareil à celui que vous provoque une trop forte absorption de caoua.

Le Gros, planqué derrière le hublot, nous minge la lumière, comme disent les Marseillais. Sa bouille de méduse doit méduser [68] N’oubliez pas que Montesquieu, dans un grand cri persan, a dit de moi que j’étais un acrobate du langage ! les poissons volants.

Soudain, il se met à bramer.

— Ça y est ! je la vois…

— Quoi ? soupire Pinaud qui commence à se remettre de ses cinq jours de nausées.

— La Liberté ! Mordez, les mecs ! Elle est balaize avec son calumet !

Sollicité par cet élément touristique, et pour rendre un hommage posthume à Bartholdi, nous rejoignons le Gros derrière l’épaisse vitre circulaire.

Au loin, dans une légère brume teintée de mauve par le soleil levant, nous voyons se dresser, sur un îlot, le populaire monument.

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