Frédéric Dard - La vérité en salade

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La vérité en salade: краткое содержание, описание и аннотация

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Le maquillage de la mémère se craquelle comme une terre trop cuite.
Elle a trois tours de perlouzes sur le goitre, deux suspensions avec éclairage indirect aux étiquettes et une dizaine de bagues qui la font scintiller comme l'autoroute de l'Ouest au soir d'un lundi de Pâques.
Figurez-vous que ce monticule aurifié et horrifiant s'envoie un jules de vingt… carats !
Seulement, ce petit téméraire vient de se faire allonger…, du moins tout le donne à penser…
« Fouette dents de scie », comme dit Bérurier, cet angliciste distingué !

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L’ombre vient de disparaître tout à coup. J’ai beau m’écarquiller les gobilles, je ne la vois plus.

Mal à l’aise, flairant confusément un danger, Mme Chabanet vient de quitter son banc ! Pourvu qu’elle ne se taille pas en direction des Champs-Élysées ! Mais non : ses nerfs sont bons. Elle regarde autour d’elle, comme le fait logiquement une personne impatientée…

Je perçois un bruissement, derrière le banc où se tenait la dame. Par une déchirure des branchages, je distingue une main blême… Cette main brandit un revolver nickelé qui scintille faiblement.

— Couchez-vous ! hurlé-je de toutes mes forces.

La détonation couvre ma dernière syllable. Mme Chabanet pousse un hurlement. Je fonce… Un bruit de branches cassées. Je n’ai pas de peine à rattraper l’ombre qui cavale sous les arbres en direction de la Concorde.

C’est celle de Mme Bisemont. En quatre enjambées et demie, je suis sur elle. Je la ceinture. Elle pousse des cris aigus, inhumains, pareils à ceux d’un petit cochon effrayé.

Elle jette son petit revolver loin d’elle. Tout en la neutralisant, je fais jouer les poucettes. Clic-clac : enveloppez, c’est pesé ! La vioque a les bracelets. En pleine crise de nerfs, elle se roule sur le sable… Je la laisse se tortiller pour aller prendre des nouvelles de Mme Chabanet.

— Vous êtes touchée ? fais-je.

Elle se tient adossée à un platane : c’est le tronc pour les victimes du devoir !

— Non !

— Sûr, pas de bobo ?

Elle secoue la tête.

— Non.

D’une voix hébétée, elle bégaie :

— Vous m’aviez dit que… Vous m’aviez dit que ça ne craignait rien !

Et cette pauvre chérie tourne de l’œil. Elle glisse le long de son tronc comme un écureuil… Je suis bien, moi, avec mes deux nanas sur le damier.

Heureusement que des hirondelles arrivent, alertés par le coup de feu, sans tambour ni trompette et sans faire le printemps !

— Haut les mains ! me crient-ils…

Je lève les mains tout comme un gangster au petit pied.

CHAPITRE XV

Dans lequel j’ai l’explication du pourquoi du comment du chose !

Il est près de six heures du matin lorsque, pour la n-ième fois, je me présente au domicile des Bisemont.

Cette fois, le larbin ne dit plus rien. Il m’ouvre la lourde, me file un regard épuisé et dit simplement :

— Monsieur est au salon !

Je m’y rends donc, guidé par le gentleman à gilet rayé. Bisemont est assoupi sur un divan, en veste d’intérieur de soie bleu pervenche.

Mon entrée le fait sursauter. Il se frotte les yeux.

— C’est toi… commence-t-il. Puis il la boucle en me reconnaissant.

Je m’avance après avoir refermé la porte.

— Vous permettez ?

J’attire un siège à moi et j’y dépose mon individu harassé.

Il s’établit un silence poisseux. Un de ces silences de l’aube, poisseux comme un caramel oublié au soleil. Un profond anéantissement m’engourdit. Si je m’écoutais, je piquerais un somme chez le bonhomme.

Pourtant, je ne suis pas venu ici pour lui faire une démonstration de ronflette à embrayage automatique.

Nous nous regardons un bout de temps, très désenchantés. Il n’en peut plus non plus. Ce matin, l’existence lui tire la langue.

— Ça y est, monsieur Bisemont, murmuré je enfin, c’est terminé.

— Qu’est-ce qui est terminé ?

— Votre cauchemar…

Un de ses sourcils est resté soulevé, seule marque de sa curiosité.

— Votre femme est au dépôt, avec une double inculpation de meurtre et une troisième inculpation pour tentative de meurtre !

Il soupire seulement :

— Ah !

Une larme perle, pudique, au bord de sa paupière gauche.

— Il y a une quatrième inculpation morale, que, personnellement, je trouve plus odieuse que les autres, mais que je ne puis retenir contre elle… Elle a essayé de vous faire accuser de crime !

— Je sais, fait-il.

— J’admire votre sang-froid, monsieur Bisemont…

— Ce n’est pas du sang-froid. Ma femme était une malheureuse névrosée… Au lieu de la faire soigner, je me suis contenté de cacher au monde ses faiblesses… Je pige, c’est régulier… Tout se paie, commissaire, je le sais mieux que quiconque !

La confuse sympathie que j’ai commencé d’éprouver pour lui, dans mon bureau, tandis que Béru le maillochait, se développe. C’est carrément de l’admiration que je ressens pour Bisemont.

— Je suis obligé d’écrire un rapport circonstancié. Auparavant, j’ai voulu confronter avec la vôtre ma conception des faits.

— Je vous en remercie…

J’attaque.

— Votre femme avait donc un amant. Nous avons déjà parlé de la première tentative de chantage exercée sur elle par celui-ci. J’ai bien réfléchi. Mme Bisemont vous a montré la lettre parce qu’elle n’avait pas peur d’éveiller vos soupçons. Ses bonnes œuvres, son souci de sauver à tout prix les apparences m’amènent à penser qu’elle était elle-même au courant de vos liaisons à vous, cela lui fournissait en somme des armes contre vous, me trompé-je ?

Il hoche la tête.

— C’est exact.

— Bien. Quand elle vous a soumis la lettre de chantage, vous lui avez fait part de vos soupçons concernant Suquet ?

— Oui.

— Je m’en doutais. Vous ne lui avez pas parlé de votre visite au jeune homme ?

— À quoi bon !

Comprenez bien, bande de déshydratés, c’est à ce détail qu’on commence à mesurer avec un double décimètre la grandeur d’âme de Bisemont. Il épargnait sa vioque ! Il jouait son rôle de mari prêt à assister sa conjointe pour le meilleur et pour le pire !

Je tends la main à mon interlocuteur. Il dépose sa dextre fine dans la mienne.

— Vous avez droit à ma compassion, Bisemont !

— Merci, fait-il simplement.

Je reprends :

— Votre femme n’est pas une imbécile. Je m’étonnais que ces jeunes gens aient pu lui faire accepter cette comédie du meurtre ! Qu’ils aient réussi à la photographier et tout… En réalité, les choses se sont passées de la façon suivante : en examinant le faux cadavre de Suquet, Mme Bisemont a vu que c’était un faux cadavre… Elle s’est aperçue aussi qu’on lui tirait le portrait. Alors elle s’est fâchée. Elle avait la preuve de la trahison odieuse de son jeune amant, la preuve de sa vilenie… Une haine immense de vieille maîtresse bafouée l’a saisie… Elle a voulu se venger. Mais son fameux sens de la self-respectability l’a retenue d’égorger pour de bon ce petit voyou imaginatif… Le complice qui venait de prendre la photo était dans les parages ; si elle tuait, il saurait qu’elle était coupable et la dénoncerait. Elle a eu une idée magistrale. S’étant assurée que le complice n’était plus à l’étage, elle a eu un entretien avec la pseudo-victime. Elle a expliqué à Suquet qu’elle n’était pas dupe, l’a menacé de le faire arrêter ou de je ne sais quoi. Le gosse s’est déballonné et a tout avoué. Alors elle lui a proposé le marché suivant : Suquet et elle joueraient le jeu pour la complice du garçon… Seulement au lieu de partir à Avignon, il resterait à Paris… La nuit, il retournerait à Malmaison, et se cacherait dans l’armure… Savez-vous pourquoi ? Pour vous tuer… Et vous tuer d’une façon pittoresque : elle a prétendu que vous étiez cardiaque et qu’à la moindre émotion vous preniez une syncope. C’était répondre par une histoire à dormir debout à l’autre histoire à dormir debout qu’on avait échafaudée pour elle ! Cet idiot a marché. Elle lui a promis la forte somme. Elle lui a dit qu’il était téméraire de se confier à une jeune fille… Il l’a admis, et c’est pourquoi il a feint de partir à Avignon pour Josée…

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