Frédéric Dard - La vérité en salade

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - La vérité en salade» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1964, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La vérité en salade: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La vérité en salade»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le maquillage de la mémère se craquelle comme une terre trop cuite.
Elle a trois tours de perlouzes sur le goitre, deux suspensions avec éclairage indirect aux étiquettes et une dizaine de bagues qui la font scintiller comme l'autoroute de l'Ouest au soir d'un lundi de Pâques.
Figurez-vous que ce monticule aurifié et horrifiant s'envoie un jules de vingt… carats !
Seulement, ce petit téméraire vient de se faire allonger…, du moins tout le donne à penser…
« Fouette dents de scie », comme dit Bérurier, cet angliciste distingué !

La vérité en salade — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La vérité en salade», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Je suis navrée ! s’excuse la dame.

Là-dessus, descente de Pinaud qui vient libérer son organisme surmené.

— T’es en train de flirter ! bavoche-t-il, en me voyant en communication avec la téléphoniste.

Il rit comme un fromage entamé et pénètre dans un box où un architecte prévoyant a placé une compatissante sébile de porcelaine.

Tout en accomplissant son destin d’homme, Pinaud me révèle sa façon de penser.

— Vois-tu, San-A., la fille, on n’aura pas de mal à la retrouver… Ce soir, un type est venu lui apporter du flouze. Quand il a été barré, elle a mis les voiles… Si tu veux me croire, elle a couru à une gare… Elle…

Je l’interromps.

— Ferme ça, Pinuche !

— Mais…

Je me tourne vers la dame.

— Avez-vous une feuille blanche et une enveloppe ?

— Mais certainement.

Elle ouvre son tiroir.

— Une carte-lettre, ça vous va ?

— À merveille.

Je m’empare de la feuille cernée de papier gommé. Puis j’hésite sur le texte à lui confier. La dame des gogues se lève, et va décrocher son manteau…

— La journée est finie ? je demande.

— Pas trop tôt : il est deux heures !

Tandis qu’elle se fringue, je la contemple d’un œil songeur.

— Dites-moi, chère amie…

J’ai droit à son sourire polisson.

— Oui ?

— Si je vous demandais une heure pour m’aider à démasquer un assassin, que répondriez-vous ?

Elle devient grave.

— Vous plaisantez, je pense.

— Non. Le temps presse. Je sens que je peux, cette nuit, conclure une affaire difficile. Si je n’aboutis pas avant le jour, elle va traîner en longueur… Le criminel saura s’organiser…

— Pourquoi me dites-vous ça à moi ?

— Parce que j’ai besoin d’une femme et que je n’en ai pas d’autres sous la main. Je puis vous affirmer que vous ne courez aucun danger. Si ça réussit, demain il y aura votre photographie à la une dans les journaux !

C’est l’argument qui emporte le morcif. Elle se voit arrachée par la gloire du lieu d’aisance où elle s’étiole.

— Bon… De toute façon, mon mari dort, soupire-t-elle avec regret.

Je comprends que, depuis belle lurette, le monsieur ne s’éveille plus lorsque sa bergère rentre.

— Merci, vous êtes un ange…

Je me fends d’un billet de cinq raides qui va encore faire bramer ceux qui épluchent mes notes de frais.

— Oh ! il ne faut pas, dit-elle en l’empochant courtoisement.

Fort de son acceptation, je me répands enfin sur la feuille de papier blanc !

En caractères bâton, j’écris d’un stylo décidé :

Contrordre ! Il me faut immédiatement un million ou je dis tout. Je vous attendrai à trois heures et demie du matin dans les jardins des Champs-Élysées, derrière le Théâtre Marigny.

L’ex-fiancée d’Hervé Suquet

Pinaud revient de jouer les fontaines bruxelloises. Il a omis d’assujettir les quatre boutons protégeant son déshonneur et le pan de sa chemise passe par l’échauguette.

— Bon, je vais me pieuter, annonce-t-il.

— Demain ! fais-je, lugubre.

Et jamais expression plaisante n’a été aussi empreinte de vérité.

— Quoi !

— T’as encore du travail, bonhomme.

— Tu es fou !

Je considère sa mise négligée, son costume qui ferait vomir un fripier, la barbe profuse qui dévaste son physique de baderne.

— Tu as l’aspect qui convient à mes projets…

J’entraîne mes deux auxiliaires vers les étages supérieurs.

* * *

— Tu as compris ? m’enquiers-je auprès du révérend Pinaud.

Ce dernier hoche sa tête vénérable.

— Y a des moments, soupire-t-il, où je pense sincèrement que tu me prends pour un gâteux…

Je m’abstiens de le détromper, et il pénètre dans l’immeuble des Bisemont. Il a pour mission de remettre ma lettre à ces bonnes gens en prétextant qu’il est un clochard à qui une jeune fille a remis mille balles pour faire sa commission.

Mme Chabanet, l’aimable et nocturne téléphoniste qui me prête son concours, se tient immobile, dans la voiture.

Elle est pas tellement rassurée, la pauvre chérie.

— En somme, soupire-t-elle, qu’attendez-vous de moi ?

— Vous vous assiérez sur un banc en mettant un journal sous vous à cause de la petite pluie qui est tombée tout à l’heure…

— Et ensuite ?

— C’est absolument tout ce que vous aurez à faire. Si : il faudra nouer une écharpe sur votre tête afin qu’on ne puisse vous voir le visage.

Je la boucle car Pinaud, le réputé cancrelat de bistrot, le licheur d’Anjou, l’étaleur de sauces-sur-revers, l’homme dont les stylos se vident dans ses poches, à qui il manque toujours un bouton pour être décent, un rasoir pour être rasé et cent balles pour payer ses consommations, réapparaît, de sa démarche flottante. Belle émanation de la nuit.

Il rejoint l’auto…

— C’est fait.

— Qui as-tu vu ?

— Un larbin. Il a failli me virer, il paraît à cran !

— Il y a de quoi. Je peux te prédire que ce vaillant serviteur va bouquiner dès demain les offres d’emplois. Et alors ?

— Alors il a pris mon mot, du bout des doigts et il est allé le porter à ses maîtres.

— Et puis ?

— Il m’a donné cinquante francs en me disant que « c’était parfait ». Textuel !

— Tu vois bien que le métier comporte certains avantages…

— Je peux rentrer ? implore-t-il.

J’hésite. J’aimerais le garder encore avec moi, pourtant j’ai pitié de son grand âge, de sa sénilité…

— Oui, je vais te larguer à une station de bahus…

Je le moule à l’Étoile où quelques G7 attendent des ivrognes dans la fraîcheur nocturne.

Je descends la magistrale avenue des Champs-Élysées et je stoppe ma chignole avenue Gabriel.

— J’y vais tout de suite ? demande la dame.

Je bigle mon horloge portable.

Elle indique trois plombes et des poussières.

— Oui.

La v’là qui noue son fichu sur ses cheveux… Elle contourne des massifs de buis et se dirige vers un banc qu’un lointain lampadaire baigne d’une lumière d’aquarium…

Le gars San-Antonio enjambe la barrière cernant les haies de troènes. Il s’accroupit parmi les arbrisseaux, pour la plus grande détresse de ceux-ci, et le plus gros mécontentement des ratisseurs de la ville qui s’apercevront demain du désastre et concluront qu’un couple polisson est venu chercher refuge dans ce coin tranquille.

Des voitures passent, de temps à autre, sur l’avenue déserte. Un rossignol, dans les proches frondaisons de l’Élysée, siffle entre ses dents une mélopée à la gloire du char de la nuit dont les pégases vont bientôt ruer dans les brancards.

Deux agents qui ne font pas le bonheur de leurs bergères passent, à toute pédale, en affirmant que leur supérieur a été conçu pour une Chandeleur, vu que c’est une crêpe… Entre les légers branchages des troènes, j’aperçois la pauvre Mme Chabanet. Elle s’oxygène sur son banc. Ce remugle d’arbres mouillés la change des odeurs qu’elle se farcit à son poste habituel.

Elle en éternue d’enthousiasme. Demain elle sera tellement enrhumée que, près de ses gogues, elle aura l’impression de se trouver à la montagne. Comme disait mon ami, le docteur Simon Cussonet-Thoréleur : « Il n’y a que le foie qui sauve ! »

Nous patientons, dans nos positions inconfortables, un bon petit quart d’heure, elle et moi. Et puis, ce que j’escomptais se produit… Une ombre s’engage sous les arbres afin de gagner le petit square où Mme Chabanet attend…

Je me tiens prêt à toute éventualité, comme disent les hommes politiques qui veulent impressionner l’adversaire.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La vérité en salade»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La vérité en salade» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La vérité en salade»

Обсуждение, отзывы о книге «La vérité en salade» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x