Frédéric Dard - La vérité en salade

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La vérité en salade: краткое содержание, описание и аннотация

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Le maquillage de la mémère se craquelle comme une terre trop cuite.
Elle a trois tours de perlouzes sur le goitre, deux suspensions avec éclairage indirect aux étiquettes et une dizaine de bagues qui la font scintiller comme l'autoroute de l'Ouest au soir d'un lundi de Pâques.
Figurez-vous que ce monticule aurifié et horrifiant s'envoie un jules de vingt… carats !
Seulement, ce petit téméraire vient de se faire allonger…, du moins tout le donne à penser…
« Fouette dents de scie », comme dit Bérurier, cet angliciste distingué !

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— Écoute…

— Mon ange ?

— Je… Ce n’est pas vrai, Bisemont n’est pas resté ici cette nuit !

— Pas possible !

— Si. Il m’a ramenée chez moi et m’a quittée en bas en me disant qu’il devait retrouver un important client à son club…

— Pourquoi m’as-tu bourré la théière tout à l’heure ?

— Il m’avait téléphoné avant ton arrivée pour me dire de le faire… « Je t’expliquerai, a-t-il ajouté. Si tu confirmes ma déposition, tu auras ton vison sauvage ! »

Un hymne, un Te Deum , un chant de délivrance s’élève en moi.

Je me penche sur Anne Dotriche et je lui décerne le patin maison fondée en 1884, qui a obtenu la palme d’or de Tombouchetrou, le Lion de Belfort, la médaille de bronze des Poilus d’Orient et le vingt-troisième grand premier prix au Salon des arts plastiques de Palavas-les-Flots.

— Ta franchise me va droit au cœur, affirmé-je.

Je le lui prouve. Ce m’est facile et agréable. Comme on connaît les seins on les honore, ainsi que le proclament Rivoire et Carret dans leur traité sur la désintégration de l’Anouilh.

— Bouche cousue, hein ? recommandé-je, après une ultime galoche. Il ne doit pas savoir que tu as parlé, car ses réactions seraient terrifiantes…

— Sois sans crainte ! D’ailleurs je vais m’arranger pour ne plus le voir en tête à tête jusqu’à ce que…

— Bravo !

Je me retiens de rire. À cause de mes salades, le père Bisemont va avoir droit aux lignes de Grande Ceinture ! Notez qu’à son âge, un peu de repos ne lui fera pas de mal. Comme le dit si justement M. le ministre des PTT dans son remarquable Annuaire officiel des abonnés au téléphone de 1958 pour le département de Seine-et-Oise : « L’appel au numéro est obligatoire. Répondez immédiatement et évitez les mots inutiles. » Il sera obligé de faire l’amour par correspondance. Après tout, le style c’est l’homme !

Je m’habille, je dis merci, bonsoir et à bientôt. Et je vais me plonger dans la nuit capiteuse du gay Paris.

CHAPITRE XI

Dans lequel je constate que les extrêmes se touchent

Une morne apathie règne dans les locaux à peu près déserts de la cabane Royco lorsque je fais dans le bureau des inspecteurs une entrée magistrale.

Bérurier est assis dans son fauteuil pivotant. Il a les mains croisées sur la brioche, le bitos sur les yeux, les pieds sur le burlingue. Comme c’est un homme qui sacrifie tout à son confort, il a posé ses chaussettes trouées…

Je m’avance à pas de loup, je saisis le bord du bureau et je tire à moi. Le gars Béru, déséquilibré, fait un valdingue en avant. Il se réveille à quatre pattes et se redresse furax. Comme il avait dételé son pantalon, celui-ci lui tombe sur les chevilles. Maintenant le gros ressemble à un éléphant en caleçon. Il n’en a cure.

— Tu aurais pu me faire casser le cou ! hurle-t-il, en profitant de ce que son futal est baissé pour se gratter furieusement le valseur.

— Mais non, protesté-je. Comment te casserais-tu le cou, étant donné que tu n’en as pas !

— Espèce de…

— Je t’en prie ; tu oublies que je suis ton supérieur hiérarchique ! Et que nous sommes ici sur les lieux et dans l’exercice de nos fonctions…

Le Gros me répond qu’il s’assied sur la hiérarchie, ce qui, dans sa tenue présente, ne laisse pas que d’inquiéter la hiérarchie, comme disait la marquise Tortillon-du-Prose. Il ajoute en outre que des commissaires comme moi, il les obtient sans peine grâce aux pilules Miraton, et que cette boîte à poulets ne l’incite pas plus au respect qu’un édicule public frappé d’alignement.

Là-dessus, il constate que son pantalon entrave sa marche, il se baisse en ahanant, rajuste les épingles de sûreté qui suppléent à l’absence des boutons. Refait un nœud à sa bretelle de droite, sectionnée à mi-hauteur et se rassied…

— Où en es-tu de ta mission avec la fille ? lui demandé-je alors, en lui proposant mon étui à cigarettes.

Il prend une cousue, la pétrit pour l’amollir ; arrive à l’écraser, la renforce avec un Job gommé et en l’allumant avec son briquet-torche en cuivre estampillé, mèche fumeuse et molette démultipliée, parvient à en consumer les deux tiers ainsi que les poils de son nez !

— Je l’ai remplie, déclare-t-il doctement…

— La mission ?

— Sûrement pas la fille ! C’est pas mon genre !

— Ça tombe bien, car ça m’aurait surpris que tu fusses le sien.

— Que je fusse son genre ou que je le fusse pas, j’ai horreur de ces petites c…es qui s’amusent à faire de l’esprit. Elle m’a traité d’éléphant qui s’ignore, tu te rends compte.

« Bonté divine, je te lui ai mis une de ces mornifles !

Je sais ce que représente « une de ces mornifles » signées Bérurier.

— Elle a craché combien de dents ?

— Elle s’est barrée…

— Raconte…

— On est venu dans le burlingue. Dans le poste de garde, en bas, mine de rien, j’ai fait prévenir Pinaud…

— Ensuite ?

— J’ai également dit aux aminches de la laisser se barrer s’ils la voyaient décarrer…

— Alors ?

— On est monté… Je l’ai fait asseoir… Puis je me suis mis à farfouiller dans les classeurs comme si que je cherchais quelque chose et que je le trouve pas !

— Merveilleuse ruse de guerre qui honore ton esprit d’initiative…

— Je sacrais, comme un qu’est en rogne… Je suis passé dans ton bureau où j’ai continué du ramdam… Et que je suis revenu ! frroutt ! L’oiselle s’était envolée…

— Parfait… Tu as des nouvelles de Pinuchet ?

— Pas encore…

Comme dans les films bien réglés, le bigophone joue Décrochez-moi ça . Je lui obéis. La voix chevrotante d’un Pinaud enrhumé m’éternue des choses confuses dans les trompes d’Eustache.

— Articule ! lui enjoins-je.

Il reprend.

— J’ai zuifi la cheune ville !

— Où est-elle ?

— Elle a barché, barché dans Baris !

— Ensuite ?

— Elle a vini par rendrer dans un bizetrot !

— Et alors ?

— Elle est allée téléphoner à guelgu’un !

— Après ?

— Baintenant elle adent ! Je bense qu’on va venir la redrouver !

— L’adresse du bizetrot ?

— Le Zavoie afnue de Wagram !

— Très bien, noble vieillard. La France te crie merci par ma voix claironnante.

— Et elle te dit berde bar ma foix enrhubée ! J’ai attrapé la bort en zuivant cette ville !

Il raccroche. Il est dans tous ses états, Pinuche… Dès que je l’aurai relevé de sa mission, il bondira dans une pharmacie pour s’acheter du Thermogène. C’est son côté avaleur de flammes !

— Tu te casses déjà ? s’informe Béru-l’Ignoble.

— Oui.

— Je peux rentrer dans mes foyers ?

— Non. J’aurai peut-être encore besoin de toi…

— Pas étonnant que je sois cocu, rouscaille le cher homme : je ne suis jamais à la baraque !

Comme il a une forte dose de philosophie par-dessus sa couche de couennerie congénitale, il reprend sa position initiale.

Les pieds sur le bureau, les mains sur son emballage de tripes, il abaisse ses paupières crapoteuses sur ses yeux bovins et repart au pays des songes.

* * *

À ces heures, La Savoie est pleine comme la giberne d’un permissionnaire. C’est bourré de messieurs-dames qui mangent des toasts de quelque chose en buvant des trucs. (Essayez, c’est formidable.)

Je pénètre par le bar et, embusqué derrière deux turfistes qui déplorent la lenteur d’un certain Laxatif II, je file un coup de périscope rotatif dans la grande salle.

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