Frédéric Dard - Entre la vie et la morgue

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Entre la vie et la morgue: краткое содержание, описание и аннотация

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— Qu'est-il arrivé ? s'inquiète le chef de train.
— Ça se voit, non ?
— Cette personne est tombée ?
— Un peu, et elle s'est plutôt fait mal.
— Elle était avec vous ?
— C'est-à-dire qu'elle se trouvait dans mon compartiment. Je lui bonnis l'incident du mironton venu tirer la chevillette. Elle portait des lunettes, dis-je. Il paraît qu'elle a voulu aller aux toilettes et s'est trompée de lourde.

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Cette fois, le Méhariste va au parquet.

Je le ramasse et l’étends sur le lit auprès de sa valise. Voyez menottes ! Pendant qu’il cherche à faire surface, j’explore ses fouilles. Il trimbale en guise de scapulaire un Béretta pour grande personne qui collerait la jaunisse à un quincaillier.

Je me l’approprie. Mon exploration se poursuit, systématiquement. Mais je ne découvre rien d’intéressant sinon un solide paquet d’artiche (plus de quatre cents laxatifs !). J’ouvre la valise : elle est vide. Vraisemblablement, môssieur venait chercher ses frusques.

— On l’emmène ? demande le Gros.

— Pas tout de suite, je trouve qu’on est rudement bien ici pour parler, cet appartement incite aux confidences…

— Et si la gonzesse arrive ?

— T’occupe pas ! Tu as tes menottes ?

Il me passe son cabriolet grand sport, aux chromes rupinos.

J’opère alors un aimable turbin. Je délace les godasses du Méhariste, ensuite, ses chaussettes, et je fais passer ses nougats entre les barreaux du lit. Je les maintiens hors de la couche grâce aux menottes de Béru. Je biche les ficelles d’un rideau et j’attache ma victime au sommier. Il est incapable de faire un mouvement. Un long soupir s’exhale de sa poitrine car il commence à débarquer de son nuage.

— C’est formide, murmure Bérurier.

— Quoi ?

— Le milieu, vois-tu, n’est plus ce qu’il était. Les malfrats de nos jours ne se refusent rien : regarde çui-là, par exemple : eh bien ! il a les pieds propres ! Y a vingt ans, t’aurais jamais vu ça !

Le Méhariste bat des cils, ouvre ses jolis yeux et une lueur faisandée y brille.

— Alors, annoncez la couleur, fait-il d’un ton hargneux.

Je lui montre ma carte, conscient de ce qu’aucune parole ne peut remplacer le concret.

— Et alors, quoi ! murmure-t-il, un chouïa moins belliqueux, j’suis en règue !

— Avec ta conscience, peut-être, car elle est du genre accommodant ; mais pas avec bibi, mon gars. Et si j’ose cette métaphore hardie : maintenant que tu es étendu, il va falloir t’allonger !

— Quoi ?

— Personnellement, je t’accuse de meurtre et de tentative de meurtre. Avec ton casier qui déshonorerait des gogues publiques, tu y vas du cigare, c’est couru !

— Qu’est-ce que c’est que ces giries ? J’suis pas dans la course !

— Pourtant, avec tes dons de chauffeur, tu pourrais participer à la compétition, bonhomme !

— Mais…

Il la boucle, car Béru vient de lui cloquer un ramponneau sur mesure ! La lèvre inférieure du truand éclate.

— Ça va t’apprendre à la fermer ! grogne le Gros.

— Permets, dis-je à mon pote, moi, je tiens à ce qu’il l’ouvre, au contraire…

— J’ai rien à dire ! fait le Méhariste plein d’une farouche conviction.

Je cligne de l’œil au Michelin de service. Béru, qui sait lire sous une paupière mi-close, sort son briquet fumeux et en promène la flamme sous la plante des pieds du mec. Il pousse un si bémol galvanisé dont l’écho se répercute dans l’appartement.

— On va mettre la radio, dis-je.

Cette fois, le Méhariste pige qu’il est bon pour le sévice.

Tandis que le Philips chauffe, je lui donne des précisions.

— Tu comprends, gars. Ici, on n’est pas à la grande turne ; on peut se permettre toutes les fantaisies. On va donc te bricoler jusqu’à ce que tu t’affales. Après quoi, on se tire et les gendarmes viennent te cueillir. Ils feront un rapport comme quoi tu as été victime d’un règlement de comptes, et les accusations que tu porterais éventuellement contre nous se retourneraient contre toi, c’est d’une simplicité enfantine.

— Je sais rien !

Je lui montre son gant.

— Voici un gant qui t’appartient, c’est facile à prouver. Or, il forme une chouette paire avec celui que tu as paumé sur la voie ferrée le jour du meurtre !

Il verdit un brin, le Méhariste. Il commence à penser qu’il y a des ratés dans son horoscope !

— Tu ne sais toujours rien ?

— Mais non, ma parole ! D’abord, ce gant n’est pas à moi !

— O.K. ! Tu peux y aller, Béru !

Le Gros n’attendait que ça ! Heureusement, la radio joue en ce moment du Wagner. C’est de la belle musique, moi, je vous le dis. Et on ne peut pas rêver mieux en fait d’accompagnement.

Remarquez : c’est pas du Wagner qu’il chante, le Méhariste, pour être juste. C’est du Brame ! Il a une voix de basse qui foutrait le cafard à Armand Mestral. Quand il a bien chanté, je fais signe à mon évêque Cauchon d’interrompre sa partie de grill-room. Je n’aime pas l’odeur du porc brûlé ; ça soulève le gentil petit cœur de votre San-Antonio, mes chéries !

— Écoute, Méhariste, je susurre, je veux pas t’ennuyer avec trop de questions ; la réponse à une seule me suffira : où sont planqués les autres membres de la bande des chauves-souris ?

Mais il répond pas. Il est vert billard, le souteneur de miss Lavertu. Et il sue comme le calandos de Bérurier.

— J’ai mal, halète-t-il… Oh ! J’ai mal… Je souffre !

Il se tord.

— Fais pas ta femmelette, une petite brûlure, c’est pas la mort d’un homme !

En tout cas, cela semble bien être celle d’un foie-blanc de son gabarit. Il suffoque. Je remarque que son visage est comme vernissé.

Bonté divine ! Ce ne sont tout de même pas les gâteries de Béru qui l’ont mis dans cet état, ou alors il est cardiaque, le big !

— Ben quoi, t’as fini ton circus ? protesté-je.

Mais il fait pitié. Je lui soulève une paupière et j’examine sa cornée.

— Bon Dieu ! glapis-je, ils t’ont empoisonné, tes camarades ! Quand tu as eu liquidé mon inspecteur, ils ont pensé que ça pouvait tourner au vinaigre pour toi et ils ont pris leurs précautions…

— Dans le ventre ! Ça me griffe… Des griffes !

Le Gros en est tout indécis.

— Il joue la Dame aux bégonias ou quoi ? me fait-il.

Je lui désigne le masque ravagé du Méhariste, la sueur qui emperle sa peau plombée.

— En tout cas, c’est bien imité !

L’autre agonise bel et bien.

— À boire ! À boire ! gémit-il.

— Passe-lui un verre de flotte ! enjoins-je à Béru.

Compatissant malgré tout, il obéit et pousse la sollicitude jusqu’à faire boire le mourant. Une grande détresse m’envahit.

— Écoute-moi, Méhariste, ces salauds sont plus dangereux que tous les meurtriers de ton espèce. Il nous faut leur peau. C’est capital. Dis-nous où ils sont et on te vengera !

Sa bouche est toute rentrée. Il ferme les yeux.

— Hôtel des…

— Hôtel des quoi ? Dis vite, mec, vite !

— … Des Fleurs…, à Saint…

Il se tait. Je lui bassine les tempes avec un linge mouillé.

Il rouvre alors les yeux et son regard, je vous prie de le croire (d’ailleurs, si vous ne le croyez pas, que voulez-vous que ça me fiche ?) est pathétique.

— Saint-Germain…

— Des-Prés ?

— Non ! En…, en…

— En-Laye ?

Un battement de paupières me répond.

Il articule encore :

— Gaffe… Le patron… est leur copain…

Cette fois, il perd connaissance.

— Va prévenir un toubib ! dis-je à Béru, on ne peut pas laisser canner un homme de cette façon !

— T’es pas louf ? rétorque irrévérencieusement le Gros. Je serais pas au coin de la strass qu’il aura viré sa cuti. Il est déjà dans le coma, le frère !

Il a raison, on ne peut plus grand-chose pour le Méhariste. Décidément, la bande des chauves-souris a une prédilection pour le poison.

— Allez, on file ! dit Béru en récupérant les deux paires de menottes.

— Ça me chiffonne de le laisser tout seul !

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