Frédéric Dard - San-Antonio chez les « gones »

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San-Antonio chez les « gones »: краткое содержание, описание и аннотация

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Si vous avez des enfants et si vous êtes tatillons sur leur éducation, je ne vous conseille pas de les envoyer à l'école de « Grangognant-au-Mont-d'or ».
Et cela pour deux raisons : la première est que ce paisible village de la région lyonnaise est actuellement le siège d'un drame qui bouleverse toute la France : les « gones » y disparaissent les uns après les autres et l'on assassine les maîtres d'école.
La deuxième raison est que le nouvel instituteur a pour nom Bérurier ! Je ne vous en dis pas plus !

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— Si vous êtes de la police, c’est qu’il leur est arrivé quelque chose.

— À qui ? dis-je.

— À eux.

— Qui, eux ?

— Eux !

Je vous laisse douze secondes trois dixièmes pour apprécier la beauté et l’efficacité d’un tel dialogue.

Ça y est ? Merci !

— Je vous parle de M me Léopold, répété-je.

— Et moi je vous parle de M me Léopold, plus de ma voiture et du monsieur qui la conduisait…

— Quel monsieur ?

— Un ami de M me Léopold. Je n’avais pas de chauffeur disponible, Rabougry est malade, et Duranton est allé à Metz chercher un curé malade.

— Alors ?

— Alors M me Léopold, que je connais de vue et qui voulait absolument ramener son fils de Villefranche où il a eu un accident, m’a loué une ambulance. Un de ses amis l’a conduite.

— Ils vous ont versé des arrhes, je suppose ?

— Bien entendu.

— Et vous avez pris l’identité de l’ami ?

— Pour quoi faire ?

— Donnez-moi le numéro d’immatriculation de votre véhicule.

— Qu’est-il arrivé ?

— Rien encore, mais il vaut mieux prévoir, éludé-je.

Il sort une fiche d’un petit classeur de bois et me la présente. J’y lis que la voiture en question est une Frégate 54 transformée en ambulance. Je prends le numéro et je demande à Cassegrin la permission de téléphoner. Il me l’accorde moyennant la modique somme de cinquante francs ! Je lui donne une effigie de Marianne ciselée dans la masse et je sonne la Sûreté.

Javer arrive à l’instant où je carillonne. Le standardiste me dit de patienter quelques minutes pour laisser à l’inspecteur le temps de rallier son burlingue.

— J’écoute !

À sa voix je pige qu’il en a plein les bottes et qu’il a pour moi autant de tendresse que pour une douzaine de crapauds visqueux enfermés dans la partie kangourou de son slip.

— Je me demandais ce que vous étiez devenu, grommelle-t-il. Votre Léopold s’est débiné, quoi, d’après ce que j’ai cru comprendre ?

— Yes, monsieur. Mais nous n’allons pas tarder à remettre la main dessus, voici le numéro d’immatriculation de la Frégate-ambulance à bord de laquelle il roule en ce moment ! Alerte à toutes les polices routières. Je vous parie deux pots de beaujolais contre la vie du docteur Schweitzer sur papier bible que nos gars essaient de passer en Suisse. C’est surtout dans la région de Saint-Julien-en-Genevois qu’il faut faire donner la garde…

— Tout de suite, monsieur le commissaire.

— À propos, j’ai retrouvé les gosses…

— Hein ! pouffe Javer.

Je raccroche. L’homme au béret est soucieux.

— Qu’est-ce que c’est que ce micmac ? demande-t-il.

Je tapote son Progrès .

— Ne ratez pas l’édition de demain, réponds-je, vous y trouverez tous les détails, la liste des coureurs engagés et le numéro de leurs dossards, et ça ne vous coûtera pas plus cher que d’habitude.

Là-dessus, je le moule pour filer rue Vauban.

Je me sens déjà fortifié.

CHAPITRE XIII

Assis au bureau de Javer, j’examine une carte de la France (État de l’Europe occidentale. 551/255 km 2. 45 millions d’habitants. Capitale : Paris) tout en me livrant à un rapide calcul. J’ai perdu du temps au bistrot du cours Gambetta à interroger les gamins. J’en ai perdu avec la concierge, avec le tonnelier qui passait sa main entre deux caisses pour boucher le trou du fût et avec l’ambulancier sans chauffeur qui lisait la mort du Poilfart dans Le Progrès de Lyon . En tout une centaine de minutes. Si la famille Léopold va en Suisse, elle n’est plus guère éloignée de Genève. Javer, les mains dans les poches, la paupière plus lourde que le rideau de fer d’un grand magasin, essaie de me regarder en dodelinant la tête.

Il est vaincu par la fatigue, le pauvre minet. Il n’a pas la résistance d’un San-Antonio, le commissaire de renommée mondiale ; le flic de l’élite ; l’homme qui remplace the butter.

Je décroche le bigophone et je demande au standard de m’appeler les ambulances Cassegrin. Il le fait.

La voix aigrelette de l’homme au béret retentit :

— Qui est à l’appareil ? demande-t-il.

— Le commissaire de tout à l’heure. Je voudrais savoir si votre tacot possède un triptyque ou un carnet de passage en douane.

— Pas la Frégate. J’en ai un seulement sur l’autre voiture.

— Merci.

— Dites, j’aimerais bien savoir…

— Pourquoi les femmes blondes ont… C’est pas à moi qu’il faut demander ça, monsieur Cassegrin, c’est à un spécialiste du système pileux.

Je raccroche. Javer s’est endormi. La Grande Cabane est tranquille. Je mets mes pieds sur le bureau, comme le font les détectives privés américains dans les romans noirs, tandis qu’il fait quarante à l’ombre dehors et que les pales de leur ventilateur de bureau brassent un air sirupeux…

Je me dis que je ne vais pas tarder à imiter mon vis-à-vis. Dans le bureau voisin, un poulet chante : Laissez pleurer mon cœur si vous ne m’aimez plus , en s’accompagnant à la règle graduée. Un quart d’heure s’écoule ainsi. Et puis la sonnerie du téléphone chevrote. Je décroche avant que Javer ait eu le temps de soulever de quatre millimètres sa paupière gauche (la plus agile). C’est la gendarmerie de Nantua. Ils ont débusqué la voiture. Mais l’ambulance a évité le barrage en prenant un chemin de traverse. Elle fonce, coursée par des motards… Je lance un cri de victoire qui achève de réveiller Javer et je remets le combiné sur sa fourche, comme on dit dans les romans où le téléphone fait gagner des lignes au lieu de faire gagner du temps.

— Alors ? croasse mon collègue d’entre Rhône et Saône.

— Alors c’est ici que les Athéniens s’atteignirent, déclaré-je, histoire de lui montrer l’étendue de mon humour. Ils sont à Nantua, j’avais prévu juste !

— Et vous y allez !

— Ben voyons, je voudrais pas louper le final.

Il soupire.

— Y a deux places dans votre bahut ?

* * *

Je crois pouvoir vous assurer que Javer n’a plus sommeil. À deux cents à l’heure, c’est une nécessité qu’on oublie, si je puis dire. Le vent de ma folle course nous cisaille la bouille. Javer en a le nez écrasé, les pommettes aplaties, les lèvres retroussées, les manettes plaquées sur les tempes et la chemise à col ouvert (tenue généralement en vigueur chez les policiers lyonnais) plus ouverte que les portes de la Madeleine pour le mariage de la baronne du Prose. Je lui fais avaler les kilomètres à la petite cuillère. Il bredouille parfois :

— Il me semble que vous prenez des risques, monsieur le commissaire !

— C’est vous qui en avez pris en m’accompagnant, lui retourné-je invariablement.

Une plombe plus tard nous atteignons Nantua, patrie de la quenelle de brochet. Des quenelles, on pourrait en faire cuire sur le capot de ma Jag. Car je lui ai fait fumer le pot, à cette chérie !

Nous nous précipitons à la gendarmerie. Il y règne la plus grande animation. Les Juvaquatre vont et viennent, les motards viennent et vont. On nous renseigne : les choses se sont modifiées depuis tout à l’heure. Voici ce qui s’est passé : la voiture-ambulance ne pouvait rivaliser de vitesse avec les bolides des motards. L’un de ceux-ci l’a dépassée et s’est mis en travers du chemin, mais le conducteur de la Frégate a foncé dans le tas et maintenant le motard est clamsé. On a retrouvé son casque dans un pommier, avec sa tête à l’intérieur. Le deuxième motard a ouvert le feu ! Un vrai rodéo ! Il a dû crever le réservoir de la chignole car il y a une traînée d’essence sur la route. L’ambulance est alors entrée dans une maison de repos qui héberge une colonie d’enfants sourds-muets.

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