Frédéric Dard - San-Antonio chez les « gones »

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - San-Antonio chez les « gones »» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1962, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

San-Antonio chez les « gones »: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «San-Antonio chez les « gones »»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Si vous avez des enfants et si vous êtes tatillons sur leur éducation, je ne vous conseille pas de les envoyer à l'école de « Grangognant-au-Mont-d'or ».
Et cela pour deux raisons : la première est que ce paisible village de la région lyonnaise est actuellement le siège d'un drame qui bouleverse toute la France : les « gones » y disparaissent les uns après les autres et l'on assassine les maîtres d'école.
La deuxième raison est que le nouvel instituteur a pour nom Bérurier ! Je ne vous en dis pas plus !

San-Antonio chez les « gones » — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «San-Antonio chez les « gones »», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Qu’est-ce ce serait, à ton avisse, ce bouchon de carafe ? hoquette Alexandre-Benoît Bérurier.

— Sûrement pas un bouchon de carafe !

— Un diam ?

— Probable. Ou en tout cas un objet de haute valeur. Qu’un Allemand avait en sa possession. Pour une raison X il a voulu le planquer lors de son passage dans l’école. Suppose qu’il ait été blessé. On va pour le panser, il doit poser ses fringues… Il ne veut pas qu’on découvre l’objet en question. Alors il le dissimule. Et puis on l’évacue ou bien il défunte sans avoir pu le reprendre… Qu’en penses-tu ?

— Ça me paraît… heug… tenir debout ! éructe Béru.

— Toi tu ne pourrais pas en faire autant, tel que je te vois parti !

— Des alluvions ? proteste l’Énorme. Tu sais que j’aime pas qu’on incinère des choses sur à propos de ma sobriété.

Je me dresse.

— Occupe-toi des moutards, Gros. Je reviens.

Votre San-Antonio ravissant file chez la concierge des Popold.

La dame est toujours devant sa porte d’allée, mais elle a changé de partenaire. Elle explique à sa nouvelle interlocutrice comment réussir les paupiettes de veau. Elle met une tête d’ail entière dans la casserole. Ça parfume et ça ne fatigue pas. Son mari a horreur de manger l’ail. Il a fait le Tonkin et il en est revenu avec un estomac « qu’on voit le jour à travers », prétend la pipelette.

J’ai quelques scrupules à interrompre une conversation aussi captivante, mais le devoir avant tout et je m’y risque ! Elle me cloque un regard à peine dérangé par un léger strabisme.

— Chère madame, l’abordé-je, vous m’avez dit naguère que la maman de mon vieil ami Léopold était partie avec une valise ?

— Fectivement, rétorque la reine de l’escalier.

— Quelqu’un l’attendait-il ?

La concierge m’examine de la tête aux pieds, puis des pieds à la tête avec une application qui me fait friser les poils des bras.

— Non, pourquoi ?

— Elle a dû emprunter un moyen de locomotion, je suppose ? À son âge et avec une valise on ne va pas loin…

— Pourquoi ? fait ma valeureuse interlocutrice.

— Parce que que ! expliqué-je en détail.

— Ah ! bon, admet-elle.

Je reviens à la charge, comme disait un docker de mes amis :

— A-t-elle pris le trolleybus ?

— Non, elle a pas tourné du côté de l’arrêt.

— Par où est-elle partie ?

— Par là…

Elle me désigne une petite rue qui prend sur le cours et s’en va en biais. J’acquiesce.

— Merci de m’avoir indiqué le chemin, chère madame, le Bon Dieu vous le rendra.

La voisine qui avait droit à la recette des paupiettes se penche sur ses cheveux gris et lui chuchote quelque chose dans la tubulure. La pipelette opine et m’interpelle :

— Hé !

Je fais ce que l’on appelle en langage de théâtre « volte-face ».

— Pourquoi que vous voulez tout savoir et rien payer, mon pauvre ?

— Parce que que, ma pauvre !

— Ah ! bon ! approuve la pauvre…

* * *

Je suis la petite rue indiquée par la concierge léopoldienne. Elle est toute petite. Pas la concierge : la rue. Et elle sent aussi mauvais que la concierge. C’est une espèce d’aorte ombreuse dans laquelle flottent des senteurs de cuveau et de végétaux pourris. Si elle fait cent mètres de long, c’est le bout du monde. Et je vais bien vous épater : ça n’est pas une rue mais une impasse. Vous ne trouvez pas gondolant, vous, qu’une vieille femme qui se débine s’engage dans une impasse avec sa valise et disparaisse ? C’est vrai qu’avec votre cervelet pareil à une morille déshydratée, rien ne vous surprend. On vous raconterait n’importe quelle couennerie que vous ne sourcilleriez pas. De véritables entonnoirs, mes fils, voilà ce que vous êtes. Et c’est pour ça dans le fond que je vous aime bien. Avec vous, y a qu’à verser !

Parvenu au bout de l’impasse, je m’arrête, fatalement, n’ayant pas encore le pouvoir de traverser un mur de quatre-vingts centimètres d’épaisseur. Un tonnelier gros comme Béru, avec une chemise bleue, un tablier de cuir et des bras qui doivent avoir un mètre de tour de poitrine est en train de passer la main entre deux caisses pour boucher le trou du fût. Il a un physique avenant et des moustaches surbaissées. Je l’aborde :

— Y a longtemps que vous êtes là ?

— Ça va faire cinquante-quatre ans tout à l’heure, répond l’assembleur de douves.

— Je veux dire, aujourd’hui.

— J’y suis depuis six heures.

— Vous n’auriez pas vu une vieille dame avec une valise ?

Il retire sa main du trou du fût, la passe sur son front bas où frisent des cheveux roux-blanc et caresse une ride qui pourrait figurer la mer sur un dessin d’écolier.

À mon avis, si ce monsieur avait quatre ans, il serait drôlement intelligent pour son âge ; seulement il en a cinquante-quatre et c’est bien dommage.

— Une vieille dame ? répète-t-il.

— Avec une valise, complété-je.

Je crois que son maillet n’est pas plus dur ni plus dense que son crâne. Il ressemble à un tonneau. Et son intelligence a la forme d’un cercle.

— Peut-être bien, finit-il par accoucher.

Terrassé par l’effort qu’il vient de fournir, il s’assied, haletant, sur un tonnelet et, puisant dans sa poche ventrale un chiffon de batiste noir de tabac à priser, il essuie la sueur d’agonie qui emperle son front.

— Où est-elle allée ? demandé-je avec précaution afin de ne pas lui provoquer de thrombose à coulisse.

Il se replie sur lui-même, se rassemble, se coagule, s’unifie, se concentre, s’interroge, se répond :

— Aux ambulances Cassegrin.

Et son bel index velu se met à briller dans le soleil comme une chenille.

Il me désigne un portail de fer sur lequel fut peint une croix bleue et une raison sociale que la rouille achève d’uniformiser.

Il est au bord de l’évanouissement, tellement a été forte sa concentration. Brave homme ! Je pose la main sur son épaule trempée de sueur. Il a bien mérité de la patrie. J’espère que son sacrifice n’aura pas été vain.

Je bombe chez Cassegrin.

Une courette plus sombre que les projets d’un tueur à gages. Un hangar flanqué d’une verrue vitrée sur laquelle on a écrit le mot « Bureau »… Et, derrière la vitre, un type en blouse grise, coiffé d’un béret, qui lit Le Progrès , section nécrologie [14] Un vrai Lyonnais commence toujours la lecture de son journal par la rubrique nécrologique. Il la poursuit par celle des remerciements ; puis par celle des concours boulistes ; et la termine, s’il a le temps, par celle de la première page. .

Il abaisse à regret son imprimé pour me regarder par-dessus le décès prématuré d’un dénommé Poilfart, mort d’une cirrhose, muni des sacrements de l’Église, comme tous les Lyonnais.

Je lui virgule mon joli sourire Cadum, mais ça ne lui donne pas envie de me sauter au cou.

— Monsieur ? me dit-il avec méfiance.

— M me Léopold, fais-je, ça vous dit quelque chose ?

Il fronce les sourcils par-dessous son béret cassé en tuile.

— C’est-à-dire ? demande-t-il.

Je lui fais voir ma carte. Il la prend, la regarde recto-verso, puis la dépose sur son bureau comme s’il s’agissait d’une carte de visite ordinaire qu’il comptait conserver pour sa collection personnelle.

— Ils ont eu un pépin ?

Je ramasse mon document.

— Pourquoi ? fais-je.

— Puisque vous êtes de la police.

— Je ne vois pas le rapport.

M. Cassegrin allume une cigarette roulée dans du papier. La flamme fumeuse de son briquet détruit quatre centimètres de cigarette d’un seul coup et une odeur nauséabonde se répand dans le bureau.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «San-Antonio chez les « gones »»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «San-Antonio chez les « gones »» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «San-Antonio chez les « gones »»

Обсуждение, отзывы о книге «San-Antonio chez les « gones »» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x