Frédéric Dard - Y'a de l'action

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Y'a de l'action: краткое содержание, описание и аннотация

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Mon big boss vénéré m'a chargé d'une mission pas marrante : supprimer une fille ravissante qui, d'après lui, est un danger public.
Moi, vous me connaissez, j'aime pas particulièrement ce genre de commissions, mais quand le Tondu a une idée dans la tête, il faut en passer par là où il veut.
Mais tout se complique, car il y a erreur sur la personne en question. Et je me trouve fourré jusqu'où c'est pas possible dans une affaire incroyable, avec mes deux coéquipiers.
On nous en fait voir de toutes les couleurs, et je vous jure que, pour sortir de ce machin, y a de l'action !

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Souvenez-vous de ce que je vous ai dit plus haut… Oh puis, je vous résume, car il y a tellement de suce-pince en ce moment que vous n’avez plus assez de salive pour tourner les pages. Elle est en fer et repose sur un chariot monté sur des rails en pente qui vont au lac. C’est, grâce à Dieu (enfin, admettons), une corde qui retient le chariot au treuil de traction. Une corde et non pas une chaîne, you see ?

Il se dit quoi donc, San-A., le génial, San-A., l’invaincu ? Que le feu brûlera la corde. Que le chariot lesté de sa grosse barque de fer roulera sur le rail incliné. Que le tout, étant lourd et ayant quatre ou cinq mètres pour acquérir une certaine force de poussée, a des chances de pulvériser la porte enflammée et de passer au travers. Théoriquement, tout cela est on ne peut plus valable. Le hic, c’est le facteur temps. Le hangar s’écroulera-t-il avant que se rompe la grosse corde ? Vivrai-je encore lorsque la barque accomplira sa trajectoire ? Le chariot ne déraillera-t-il pas en percutant la porte ?

— Chemugle ! Tu m’entends !

Non, il est retombé, nez dans la poussière. Je m’accroupis, je lui cramponne le col de la veste avec mes dents, je le hisse. Je tremble tout. Il me pleut des brandons. J’étouffe. Je brûle. Je suffoque. Je suffolk. Je pue le phoque.

Me voilà debout enfin. Le plus duraille reste à faire. Ah ! San-A. ! Veux-tu que je te dise ? Tu es un terre-neuve ! À poils courts car ils commencent à cramer, tes poils. J’ai des vertiges. Être enfumé, et ne respirer que par le pif parce qu’on s’obstine à hisser soixante kilogrammes de connard dans une barque, c’est du super-sublime, non ? On n’a pas encore inventé de médailles assez grandissimes pour récompenser de tels actes d’abnégation. C’est l’abnégation de tout ! Le dépassement culminant de l’individu. Quel ordre a été créé pour reconnaître un tel haut fait ? Remarquez, des ordres, y en a tellement que ça fait désordre. Il y a quelques mois, je dînais avec des messieurs tellement bardés de décorations que je me sentais tout nu à côté d’eux. Ils étaient habillés de rubans pour ainsi dire, et ils discutaient encore de ceux qu’ils n’avaient pas, de ce qui leur était promis et qui tardait : la cravate de commandeur du Machin-Chose, celle du Chose-Machin. Ça les ulcérait, leur dévastait le mental, leur entortillait l’orgueil. J’avais un peu honte et pitié à les écouter s’exposer les mérites et les injustices, et je me suis félicité — ô combien ! — en rentrant chez moi, d’aller acheter mes cravates chez Dior ou chez Balmain, tout seul, et de les choisir aux couleurs que j’aime sans avoir de peine ni de pipe à faire ou à offrir à quiconque. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est formidable de n’être que San-Antonio et que ça me suffise.

Mais v’là que je débloque en plein incendie. Ça aussi, faut le faire. Oser ! Le plus dur de la vie. Tout le monde peut et presque personne n’ose ! Tant mieux ! Ainsi ça laisse le champ libre à ceux qui ont des choses et qui savent à quoi elles servent !

La barque, elle me vient au menton. Faut d’abord que j’y grimpe avant de tenter l’embarquement de Chemugle. Je cloque cézigue contre les parois déjà chaudes du barlu et je n’ouvre les dents qu’après m’être assuré de son équilibre. Il tient à peu près debout.

— Tu m’entends, maintenant, pomme-à-l’huile ?

— Oui.

— Ça crame autour de nous…

— Au feu ! il crie. Au feu !

— T’égosille pas, les pompiers ne peuvent pas t’entendre. Aide-moi plutôt. Tu te sens assez fort ?

— Au feu !

— La ferme !

Rageusement, moi qui risquais ma peau pour cécolle une seconde plus tôt. je lui file un coup de boule dans les ratiches.

— On va monter dans cette barque de fer. Quand ses amarres craqueront, on pourra sortir…

— C’est trop tard ! balbutie le tennisman.

Je ne l’écoute plus. Chacun se fait le destin qu’il mérite. Ceux qui pensent qu’il est trop tard l’ont infailliblement in the babe, mes amis, ne l’oubliez pas. Écrivez ça sur le boitier de votre montre ou sur le crâne de votre grand-père pour ne pas l’oublier.

Je sautille toujours à pieds joints autour de la barque. Le chariot déborde à l’arrière. Ça constitue une plate-forme à environ quatre-vingts centimètres du sol. D’une détente je m’y loge. Bon. Reste plus qu’à piquer une tronche dans la barque. Une planche incandescente me choit sur le dos. Je la culbute d’une secousse. Elle tombe sur les cordages tendus. Je saute en avant. J’en prends un coup horrible au creux de l’estomac. Un moment je balance, mais, dominant ma souffrance, je m’imprime une nouvelle détente qui m’entraîne dans le fond du bateau. Je ne m’y fais pas mal vu qu’il est rembourré avec les carcasses de Bérurier et de Pinaud. « Tiens ! me dis-je in petto, quelle rencontre ! Nous sommes dans les vastes illuminations. Au cœur d’une monstrueuse fournaise.

Je vois le visage ruisselant de sueur du Gros. C’est bon ; les macchabées ne transpirent plus. Et puis son œil sanguinolent. Il a une plaque de sparadrap énorme sur le groin, de celles qui servent pour les cicatrices postopératoires.

Je me trémousse afin de me redresser, mais j’ai un banc de la barque au-dessus de moi. Ça me retarde encore la rapidité de mouvement.

— Chemugle, crié-je, passe derrière, saute sur le chariot, et…

Une secousse me la fait boucler. La barque se met en mouvement. Lestée comme la voici, et avec la pente du rail, elle fonce à une allure fuséenne. Il nous pleut de plus en plus fortement des parpaings de bois en feu sur les rognons. Un choc… Le temps suspend tellement son vol que je nous crois stoppés ; mais non, ça n’est qu’un ralentissement.

On reprend la route. La fournaise se dissipe, une bouffée d’air pharamineuse me met les poumons en liesse. En me tortillant, je retrouve les étoiles… Nous vitessons de plus en plus. Le toboggan ! Le Grand Huit ! Les roues de fer du chariot miaulent sur leurs rails comme une scie à métaux dans du bronze.

Ce que ça m’a l’air d’aller vite ! Sous moi, Béru se trémousse autant que le lui permet un bandelettage savant. Il a pris un morceau de bois braiseux sur le bide et son nombril ressemble à l’Etna filmé à l’envers (la lave incandescente qui rentre dans son terrier !).

On fonce à folle allure maintenant. Bédame : le poids qu’on représente, mes copains, la barque, le chariot et moi ! Plus d’une demi-tonne. Avec une pente à vingt degrés dont plusieurs sont Fahrenheit, vous pensez !

Tout à coup, il y a un badaboum monstre ! Moi je croyais qu’on allait se propulser dans le lagon, je ne redoutais que l’amerrissage. Pas du tout. On vient de percuter un gros « j’sais pas quoi » en fer, avec du monde dessus, dessous ou dedans qui pousse des cris lamentables. On bascule. On titube. Les amarres qui maintiennent la barcasse sur le chariot pètent. Le barlu tombe à plat, grâce au ciel — et grâce à nous qui lui donnons plus d’assise que saint François [20] D’accord, très mauvais, mais j’ai pas le temps de fignoler, ça urge. . À cause de sa vitesse initiale, la barque continue de glisser sur le sol. Des joncs sifflent, se déchirent, et puis c’est un floc, un ralentissement, un contact moelleux. Un contact soyeux… De l’eau nous choit dessus, désembraisant Béru. Un grand paquet d’eau, un grand baquet d’eau. Allons-nous couler ? Pas encore : à cet âge on est dur ! Maman, les petits bateaux… Nous sommes sur le lac où la houle nous berce. Nous flottons mollement dans une aurore qu’attise l’incendie. Saint Christophe, merci pour l’amerrissage. Pour la mairie sage.

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