Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1968, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un éléphant, ça trompe»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

Un éléphant, ça trompe — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un éléphant, ça trompe», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il porte de grosses lunettes cerclées d’écaille, aux verres légèrement teintés.

— Honorables membres du jury, attaque-t-il, vous êtes réunis en cette salle pour dire si l’homme qui se trouve en face de moi est coupable ou non du meurtre commis sur la personne de notre regretté lord-maire, sir Frottfor F-E. Relhuyr, que Dieu ait pitié de son âme !

J’ai envie de dire amen. Ça me rappelle l’église à l’époque de ma prom’. Il me semble renifler des odeurs de cierge et d’encens.

Duralex-la-perruque toussote dans son mouchoir plié en quatre et reprend.

— Lors de son arrestation, cet individu n’avait aucun papier d’identité en sa possession. Il a donné au shérif le nom de San-Antonio et a prétendu exercer le métier de détective en France, son pays d’origine. Confirmation a été demandée aux autorités françaises compétentes et nous attendons la réponse. D’ores et déjà nous avons le témoignage d’un autre policier français qui l’accompagnait à Swell-the-Children…

Il se penche sur un papier extrait de sa vague et déclame :

— Je cite à comparaître mister Alexander-Binoite Bérourieur. Huissier, veuillez introduire le témoin.

Toutes les bouilles, y compris la mienne, se tournent vers une petite porte en chêne massif, située dans le fond droit de la salle (j’aurais aussi bien pu dire le fond gauche, après tout, vous en avez rien à branler, hein ?).

L’huissier, un petit vieillard chauve et aigrelet ânonne à la cantonade :

— J’appelle mister Alexander-Binoite Brouyeur !

— C’est de moi que tu causes, hé, nabot ? tonne l’organe dantesque et dantonesque du Gravos. Ça te pèlerait la langue de me prononcer correcment ?

Sonnez trompettes ! Voici venir Béru dans le Fauve est lâché, deuxième épisode !

Il débouche en la salle d’audience comme les dix litres d’une chasse d’eau dans leur cuvette, en grondant, en gargouillant, en tourbillonnant et en nettoyant. Des gens culbutent sous sa poussée. Il fonce droit vers la table au tapis vert, soufflant du pif sous le bord de son chapeau. Il est pas rasé, il a l’œil glauque, la bouffissure violine, la cravate en tire-bouchon, le veston chiffonné et constellé de nouvelles taches plus véhémentes que les précédentes.

Parvenu à la table, il porte un doigt à son couvre-sous-chef et lance au perruqué un retentissant :

— Salut ! Maâme.

Puis il se tourne vers moi.

— Qu’est-c’est ce circus où que tu t’es encore foutu ! Tu parles d’un sirop de m… ! Bravo pour ton enquête, m’sieur le commissaire de mes deux jumelles. On n’a pas même le temps de se déballer les bagages que te v’là au trou…

Son apostrophe n’est pas du goût du magistrat qui se met à marteler la table du poing en criant de furieux :

Silence, please !

Tant et si fort qu’à la fin Béru fronce les sourcils et me demande :

— Qu’est-ce qui lui prend de bramer commak à la vioque ?

— C’est pas une dame, c’est un juge anglais, Gars, et d’une. Deuxio t’as pas le droit de parler au prévenu.

— Faut quand même que je susse ce dont il s’agisse, non ?

— J’aimerais bien l’apprendre aussi.

Le Zig à perruque tambourine à nouveau.

— Interdiction formelle de parler à l’accusé ! crie-t-il.

— Siouplaît ? incertaine le Gros qui n’a rien pigé à la réplique lancée dans la langue des Beatles.

Le magistrat hoche la tête avec réprobation et se tournant vers le jury, déclare :

— Il semblerait que le témoin ne comprend pas l’anglais. Quelqu’un dans cette salle serait-il capable de servir d’interprète ?

Un silence de mort suit la requête.

— Allons, grommelle l’homme à la perruque, personne ici ne parle simultanément l’anglais et le français.

— Si, Votre Honneur, murmuré-je en contenant un sourire narquois ; il y a moi !

Mais l’autre ne semble pas décontenancé.

— Parfait, dit-il, vous traduirez donc au jury la déposition du témoin.

— C’est à propos de quoi est-ce ? s’impatience Béru.

— Cézigue-pâteux veut que je te serve d’interprète puisque tu ne parles pas anglais.

Béru rejette son bada en arrière. Il va s’appuyer des deux poings à la table du magistrat.

— Où qu’t’as pris que je causais pas rosbif, dis, frisé ? M’sieur voudrait me snober avec sa tronche de rombière décatie !

Puis, me filant un coup de saveur par-dessus son épaule mammouthienne :

— Mate-moi ce vilain délabré qui plastronne ! Y ressemble à une vieille guenon de palace. Ah je cause pas angliche ! Et ça alors, mille or : Guines is gode for you. Water-closed. My tailor is riche. C’est du Pakistanais, peut-être, dis, vieille frappe !

Essoufflé, il s’évente au moyen de son galure.

— Qu’a dit le témoin ? demande le juge.

— Qu’il était à la disposition de la justice, Votre Honneur, affirmai-je.

— Parfait, mais qu’il parle moins fort ; le jury, grâce au ciel, n’est pas sourd. Qu’il nous révèle l’identité de l’accusé.

— Tu veux bien dire mon nom et ma profession au jury, Gros ?

— Parfaitement : tu t’appelles San-Antonio et t’es commissaire à la volaillerie de Pantruche ! Un drôle de commissaire, soit dit au pesage.

— Eh bien ? presse le Juge.

— L’accusé se nomme San-Antonio, récité-je, et il est Officier de Police à Paris.

— Le jury prend note de cette déclaration, le témoin peut s’asseoir dans la salle au cas où d’autres questions devraient lui être posées.

Je traduis au Gros. Il branle le chef.

— Minute papillon ! fait-il.

— Le témoin a une objection à faire ? demande le Juge.

— Il semblerait, Votre Honneur, qu’il aurait un complément de déposition à fournir au jury.

— Le jury l’écoute !

— Eh ben, pépère, t’as une petite rallonge pour ces connards ? fais-je au Gros.

— ’faitement ! grommelle Alexandre-Benoît. Dis leur de ma part que t’es innocent de la tête aux pieds, que j’ai jamais vu un gus aussi intégré que toi et qui faut être des lavedus de leur espèce pour te croire coupab’, vas-y, envoie-leur la vapeur !

— Nous attendons ! fait le Juge.

— Le témoin se porte garant de l’innocence du prévenu, résumé-je.

— Il ne lui appartient pas d’en décider ! aigrise le magistrat.

— Qu’est-ce qui bave, Zozo-la-réchauffante ? bondit le Mastar, rien qu’à son air, j’sus sûr que c’est vachard.

— Oh, écrase pour le moment, Gros.

Le Juge requiert l’attention.

— Honorables membres du jury, nous allons procéder maintenant à l’audition des témoins visuels du meurtre de notre très regretté lord-maire, que Dieu ait pitié de son âme. Je cite à comparaître la veuve Frottfor F-E. Relhuyr.

L’huissier introduit la mégère, toute de noir fringuée, plus jaunasse et plus pointue que jamais. Cette peau d’hareng saur chique à la veuvasse défaillante. Elle s’appuie au bras d’une infirmière armée de flacons de sels et se tamponne la façade avec un mouchoir de batiste (les dames de la good société ont toutes sortes de batistes sous la main). Ah ! la gueuse ! Ah ! la guenuche ! Ah la menthe religieuse, l’amante religieuse ! La scélérate ! L’ignominieuse ! La pestilence ! La pestilente ! Faut voir ses poses Sarah-bernhardtes, ses clignotements de paupières aspergeurs… Elle se laisse driver jusqu’à un fauteuil ; s’y love, s’y prostré, s’y abandonne.

Le perruqué lui blablate un truc vachement trémolesque, comme quoi il rend hommage à son courage, il compatit à son chagrin, il mesure (avec une chaîne d’arpenteur graduée en feet) l’étendue de sa détresse. Il sait la perte irréparable que le Comté et tout particulièrement la commune (si peu commune) viennent de faire en la personne du lord-maire. Ensuite de quoi, le juge baisse la voix pour demander à la veuve F-E. Relhuyr de bien vouloir faire au jury un récit circonstancié du drame. Si elle a les pâmoiseuses il fera une interruption. L’aigredine répond que ça ne sera pas nécessaire. Qu’une soif de justice l’aide à coltiner son désespoir. Qu’elle servira la cause de la vérité jusqu’à son dernier souffle. Bien que Britannique, le jury est ému. On découvre de nouvelles roseurs sur les joues de ces messieurs-dames. On se permet de renifler dans la salle et dans les stalles.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un éléphant, ça trompe»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un éléphant, ça trompe» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Un éléphant, ça trompe»

Обсуждение, отзывы о книге «Un éléphant, ça trompe» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x