Frédéric Dard - Faut-il vous l'envelopper ?

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Faut-il vous l'envelopper ?: краткое содержание, описание и аннотация

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J'aime mieux vous prévenir, les gars :
Des histoires pareilles, vous n'en trouverez pas souvent.
Ce qui vaut mieux pour ma santé.
Mamma mia ! A la fin de ce circus effarant, je ne savais plus bien si je m'appelais San-Antonio, Edouard ou la Joy !
Y a fallu que je me cramponne aux branches !
Et surtout que je garde la tête froide, ce qui n'était pas fastoche avec la lampe à souder qui me servait de chapeau !
Le transformateur cérébral, vous savez ce que c'est, vous ?
Moi, je l'ignorais.
Mais maintenant je sais !

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— Son Excellence désire passer au vestiaire avant de gagner la salle des délibérations ?

Ça n’est pas une question, mais un ordre !

Je réponds « oui ». Malgré moi. Je marche derrière l’homme, d’un pas mécanique. J’essaie de me foutre en état d’alerte. De m’exhorter à la prudence. Mais une brume ténue obscurcit mon entendement. Je deviens machinal. Je me perds de vue.

Samu ! Ce vieux Samu avec sa couronne de tifs qui, de dos, le fait ressembler à un vieux prof négligé… Si je vous disais que je suis attendri de le retrouver !

Parfaitement : attendri.

Il me fait contourner l’élévator principal et m’introduit dans une sorte de boudoir où s’ouvrent des toilettes. Un canapé ultramoderne, en forme de double Vé, ondule contre un mur.

— Assieds-toi, Édouard ! m’ordonne Samu.

Je m’assois. Un souci de franchise me préoccupe très fort :

— Je ne suis pas Édouard, Samu. Mon nom véritable est San-Antonio.

Il a un sourire honnête. Je retrouve sa dent en or sur le devant de sa bouche.

— Cela n’a pas d’importance que tu sois Untel ou Untel, Édouard. Ce qui compte, c’est que nous soyons en harmonie.

Son cher regard m’envahit de plus en plus profondément. Mon bien-être fabuleux revient, comme là-bas, au cours de certaines séances, comme là-bas lorsque Joan venait me retrouver et que…

— Il s’est passé des choses graves, ce matin, n’est-ce pas, Édouard ? Je lis cela dans ton regard…

— Oui, dis-je, beaucoup de vilaines choses, Samu.

— Des morts, n’est-ce pas ? Joan, et puis Daudeim ? Et puis un autre encore que je ne connais pas…

— Oui, Samu. C’est cela, ils sont morts…

— Dieu aura pitié de leur âme, Édouard. Mais nous qui vivons encore avons une grande tâche à accomplir.

— Quelle tâche, Samu ?

Il fait claquer ses doigts devant mon nez.

— Tu n’as pas eu ta dernière séance ?

— Non.

— Cela n’a pas grande importance. Il suffira que tu fasses ce que je vais te dire. Tout ce que je vais te dire… Comme je vais te le dire. Tu veux bien, n’est-ce pas ?

— Attends, Samu… Je ne pourrai peut-être pas…

— Pourquoi ?

— À cause de Pinaud… Il est à la police en ce moment. Il leur explique…

Samu hausse les épaules.

— Il leur explique ce qu’il sait, pas ce qu’il ignore. Rassure-toi, Édouard, sa démarche n’empêchera rien.

Il sort de sa poche une petite boîte dorée, l’ouvre, y puise une pilule.

— Avale ça, mon petit Vieux !

La pilule est grosse comme une tête d’épingle. Mais je la trouve très lourde sur ma langue.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Ne t’occupe pas : avale !

— Voilà…

— Mais non, je sais que tu viens de la faire glisser entre ta lèvre et ta gencive. Pourquoi as-tu peur ? Avale, Édouard !

J’avale. Il en a conscience et me complimente d’un sourire.

— C’est très bien.

Il me prend la tête dans ses deux mains brûlantes. Samu me surplombe de sa masse, de sa sagesse infinie. Son regard est à dix centimètres du mien. Il me subjugue et m’apprivoise. Je vois tournoyer son iris comme la roue bariolée d’une loterie foraine. Ma vue se brouille dans une apothéose de couleurs lumineuses.

— Je vais te guider dans la salle du Congrès… Tu seras en compagnie des gens les plus célèbres du monde, Édouard. Les plus puissants ! Chacun d’eux tient un morceau de la planète entre ses doigts. Formidable, non ?

Impossible d’acquiescer : je suis paralysé. Non, hypnotisé.

— La séance commencera dans quelques minutes, Édouard.

Il ôte une montre de son poignet et me place le cadran devant les yeux.

— Lorsque tu seras installé à ton siège, ne perds pas cette montre du regard, Édouard. À un certain moment, son cadran deviendra blanc car les chiffres s’effaceront. Alors tu te lèveras discrètement et tu suivras la travée située à droite de ta place. Je dis bien, lorsque le cadran de la montre sera devenu blanc, tu partiras par la travée de droite. De droite, Édouard. Cette travée te conduira derrière la tribune des orateurs. Tu apercevras alors contre le mur une lampe rouge qui sera éteinte. Au-dessous se trouvent deux petites cavités. Tu me suis bien ? Dans chacune des cavités il y a un bouton. Sur le premier des boutons est écrit fire, c’est le signal d’incendie. Tu ne le toucheras pas. Sur l’autre, il y a le mot sky qui veut dire ciel. Souviens-toi bien : sky ! Voici une clé. Elle commande ce bouton. Il faudra l’actionner. C’est très simple : un quart de tour à droite. Alors le dôme de la salle s’ouvrira lentement. Ce système est prévu pour l’été. Comme nous sommes presque en hiver l’assistance aura froid et il se produira une certaine agitation. Garde tout ton calme. Tu dois remettre la clé que je t’ai donnée dans ta poche et t’approcher le plus possible de la tribune d’honneur. Le plus possible. Désormais ton rôle sera terminé. Il te suffira d’attendre. Simplement d’attendre, Édouard. Sois absolument sans inquiétude car je resterai en communication mentale avec toi.

Il se tait mais continue de me fixer intensément.

— As-tu une question à me poser ? murmure-t-il enfin.

Pas une : dix ! Cent ! Peut-être plus. Mais une force mystérieuse annihile ma volonté. En secret je me dis que je suis le commissaire San-Antonio. Que cet homme est un hypnotiseur formidable et qu’en fait, le traitement que je croyais avoir surmonté m’a bel et bien conditionné pour que ma volonté se soumette à celle de Samuel Polsky le moment venu.

OR, LE MOMENT EST VENU !

CHAPITRE VIII

LA MISSION

En haut des marches, le hall connaît un étranglement habilement bordé de grandes glaces destinées à réduire le passage tout en préservant la perspective. La foule des invités y stagne quelque peu, comme chaque fois qu’un « bouchon » se produit dans une circulation quelconque. Principe du barrage ! Ça fait comme lorsqu’un camion veut en doubler un autre sur la route des vacances : illico cinquante kilomètres de file d’attente se constituent. Vive la France éternelle, toujours à l’avant-garde de la recherche et du progrès !

— Qu’est-ce qui se passe ? demandé-je à Samu.

— Mesures de sécurité, Excellence, me chuchote-t-il. Les miroirs que nous longeons sont en réalité des écrans de détecteurs. De l’autre côté, la police examine comme à la radioscopie chaque personne qui passe pour s’assurer qu’elle n’a aucune arme sur elle. Rendez-vous compte, si un forcené parvenait à s’introduire dans une salle comportant un tel parterre ! À partir du cure-pipe, tout instrument est provisoirement confisqué.

Quelques instants de piétinements et c’est à notre tour (de rôle) de passer. Un orchestre de chambre, suspendu dans une nacelle de plexiglas, joue en sourdine un arrangement de l’internationale réalisée par Francis Lopez. Ici comme en bas, des colombes obstruées tournoient au-dessus des têtes. Féerique !

Nous atteignons les doubles portes tendues de peau de contractuels mort-nés sur lesquelles s’étale en lettres d’or la devise du Congrès : « De gustibus et coloribus non disputandum », ce qui signifie, je le précise aux légions d’ignares : « Si tu ne peux plus le faire, n’en dégoûte pas les autres. »

Des ouvreuses en blanc, coiffées d’une colombe empaillée et portant le rameau d’olivier en sautoir, prennent possession des arrivants.

— Orchestre ou mezzanine ? me demande la jolie blonde-un-peu-rousse chargée de m’assumer.

— Orchestre ! répond l’huissier.

Il s’incline vers moi.

— Mes respects, Excellence.

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