Frédéric Dard - Faut-il vous l'envelopper ?

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Faut-il vous l'envelopper ?: краткое содержание, описание и аннотация

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J'aime mieux vous prévenir, les gars :
Des histoires pareilles, vous n'en trouverez pas souvent.
Ce qui vaut mieux pour ma santé.
Mamma mia ! A la fin de ce circus effarant, je ne savais plus bien si je m'appelais San-Antonio, Edouard ou la Joy !
Y a fallu que je me cramponne aux branches !
Et surtout que je garde la tête froide, ce qui n'était pas fastoche avec la lampe à souder qui me servait de chapeau !
Le transformateur cérébral, vous savez ce que c'est, vous ?
Moi, je l'ignorais.
Mais maintenant je sais !

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Il opine et fonce vers la rue qui brouhahate de l’autre côté d’un porche revêtu d’acier. Je fais signe à Filly d’approcher son oreille de ma bouche.

— Écoute bien ce que je vais te dire, gamin. Si tu cherches à me blouser en cours de route, je te passe au rayon Z.

Je lui montre ma caméra.

— Ça porte à cent vingt-cinq mètres, ce machin-là, inventé-je. Une fois que tu auras achevé ton service, je te conseille de disparaître sans alerter quiconque, sinon tu risquerais de te retrouver dans une sauce mousseline plutôt indigeste. Lu et approuvé ?

— Vous pouvez compter sur moi, m’sieur.

— Alors, go !

Il enfourche sa Petzouille culbutée de 500 centimètres carrées (car il lui manque un côté pour faire des cubes) en jurant, mais un motard, qu’on ne l’y prendrait plus. La rue. La street. La foule. The people. Des drapeaux. Some flags ! M’sieur Durand. Mister Smith. Partout c’est la liesse. La feuille d’érable (selon que vous serez puissant ou miss Érable…) frétille dans le vent glacé qui souffle de la baie d’Hudson en passant par Cochrane, Val d’Or, Maniwaki. La population de Montréal s’est muée en populace. Bravant la neige et le verglas, elle s’est accumoncelée sur les trottoirs. Les hommes ont attrapé la chaude-pelisse, les dames ont sorti leurs renargentés. Tout le monde est en toques, y compris la plupart des bijoux sortis pour la grande circonstance. Des banderoles barrent les rues. On y lit, dans toutes les langues : « Vive la Paix » (en japonais ça représente une guérite avec une petite barrière et en hindou ça sanscrit comme ça se prononce).

On voit les drapeaux de tous les pays. Y a même ceux du Malawi, de la Tanzanie, de la Sierra Leone, et de la Zambie. Des haut-parleurs haut-parlent de la paix universelle. On voit défiler bras dessus-brassée de sous des Israéliens et des Égyptiens portant à leurs revers des macarons sur lesquels on peut lire : Tous au Sphinx ! Non c’est pas un mirage IV ! Dis-moi à quoi Nasser en termes circoncis ! Le bonjour à tes muezzins ! etc. Des soldats américains et des civils vietnamiens en uniforme se donnent l’accolade. Des Tchécoslovaches et des Russes se tiennent par le cou en chantant : Tank y aura des zones. » On voit des Wallons avec des Flamants roses, des Hindous avec des Pakistanais, des Noirs avec des cannes blanches, des Grecs avec des Turcs, des Suisses avec des hallebardes, des Allemands de l’Est avec des Polonais de l’Ouest, des Nigériens avec des Biafrais (bien parisiens), des Anglais avec des Anglaises. Bref, c’est presque la grande réconciliation universelle. Je dis « presque », biscotte la Chine n’a pas voulu participer à cette euphorie générale et la France a accepté d’en être à condition que l’Angleterre n’entre jamais dans le marché commun.

Ce truand de Filly, sur sa belle péteuse étincelante, fend la foule dans un hululement de sirène. Nous roulons à bonne allure. Les gens se détranchent sur moi, se demandant qui je suis, cherchant à identifier le pavillon piqué dans les ailes avant de la tuture, il représente un gros champignon rouge sur fond vert, avec, écrit en demi-cercle et en gothique, ces mots pleins de hardiesse : « Et des comme ça, t’en as déjà vus ? »

Les matuches assurant le service d’ordre stoppent tout pour nous laisser le passage. Ils me salumilitairement à outrance, se gaffant bien que je dois être un personnage important puisqu’on m’octroie un motard, un chauffeur de couleur et une auto qui, si elle n’était pas signée Bentley, passerait pour une Rolls dont on aurait chouravé le bouchon de radiateur.

La foule proliférante et ondulatoire, la foule tant taculaire, la foule excitée qui trépigne et clame, qui déclame, proclame, réclame, acclame, me flanque le vertigo.

Mouler une longue période de séquestration pour plonger dans la cohue, faut être notre P.D.G. [28] Non ! J’en ai marre. pour supporter ça !

Nous parcourons de larges artères, de plus en plus peuplées. Et puis on traverse un pont pour gagner l’île où furent construits les pavillons de l’Expo Internationale.

Ceux-ci, après avoir hébergé l’Exposition « Terre des Hommes » ont été, comme vous le savez sans doute, démontés et expédiés par avion dans les pays sous-développés pour y être convertis en Hilton. À la place, on a construit ce magnifique palais des Congrès dont Montréal peut s’enorgueillir à juste titre. De style Corbuso-épisodique, il dresse hardiment entre les deux bras du Saint-Laurent son architecture en demi-cercle, coupée de vertes terrasses. Sa partie centrale est composée d’une gigantesque sphère vitrée, laquelle constitue la salle des réunions exceptionnelles.

Nous passons une grille dorée (car il n’est de palais sans grille) plantée toute seule au milieu d’une vaste esplanade décorée de jardins à la française. Ce portail n’est donc que symbolique. Une double haie de cavaliers en tunique rouge va de la grille au perron du palais. Il s’agit là de la fameuse police montée canadienne, sabres au clair, dans un alignement rigoureux et une immobilité de centaures marmoréens.

Filly a ralenti. En même temps que dans le palais, nous pénétrons dans le vif du sujet.

Dès que ma Bentley s’arrête, un cadet de la marine de plaisance (les fameux cadets Roussel) en tenue d’apparat : casque rouge frappée des quatre as du jeu de cartes (car la devise des cadets est « À nous de jouer »), d’un pantalon de golf noir et d’un képi dont la visière est tournée sur la nuque, se précipite pour m’ouvrir. Je propulse un ardent regard vers Filly. Muettes, suprêmes recommandations qui peuvent se résumer par : Et maintenant, tâche de ne pas faire le C…

Un ordre retentit.

— Présentez, ha’rmes !

Un détachement des trappeurs-pompiers me présente les armes à sa manière pittoresque, qui consiste à faire claquer simultanément les mâchoires de leurs pièges à scons. Le cadet martèle le sol de quelques ruades d’origine britannique et déclare :

— Si son Excellence veut bien me suivre.

Abandonnant à regret ma caméra, qui paraîtrait incongrue entre les mains d’un diplomate je pénètre à sa suite dans le palais et nous dévalons les marches, car dans les nouveaux édifices, les perrons sont toujours descendants. Le hall d’accueil est d’un luxe fabuleux. Les murs sont en cuivre et le plancher en acier inoxydable. Quelques statues monolithiques mettent çà et là une note artistique discrète. La plus compliquée représente un rocher, et la plus simple un cube de béton. Ces chefs-d’œuvre ont été offerts au Canada par différents pays amis qui ont dû vendre leurs Rembrandt pour pouvoir les acquérir. Des jeunes filles vêtues de blanc et tenant un rameau d’olivier à la main, chantent le fameux Hymne à la paix de Jonathan Pluktoy, tandis qu’une nuée de colombes, dont on a colmaté le dargif à la cire à cacheter blanche pour éviter les incidents techniques, volètent gracieusement au-dessus des invités.

Un huissier en habit, portant une chaîne au cou, s’avance vers moi.

— Vous avez votre carte, Excellence ?

Allons, bon, les ennuis recommencent.

D’un geste naturel, je porte la main à ma poche. Un carton s’y trouve. Je le tends à l’huissier.

— Merci, Excellence.

Je jette un coup d’œil à l’homme. Alors une formidable sonnerie de cuivre éclate dans ma tronche. Pire qu’une sonnerie, le bruit cataractesque d’un avion en piqué, le tumulte dément d’une ville qui s’écroule.

Cet huissier, mes biens chers frères, cet huissier, mes sœurs bien en chair, c’est Samuel Polsky, le grand patron. L’homme dont les photographies, les films de T.C. et la voix ont pendant une demi-douzaine de semaines hanté mes nuits et mes jours, investi ma personnalité, remué mon âme, dégrafé ma conscience. Il est là enfin, pour de bon, pour de vrai. Rondouillard et inquiétant. Son crâne déplumé est blafard comme un crâne en cire. Son gros nez ressemble à un groin. Son regard gris ardoise pareil à une fourche à deux dents me pénètre jusqu’au fond de la tête. Sa voix impersonnelle, métallique, doucereuse, déconnecte mes nerfs.

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