Frédéric Dard - En avant la moujik

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En avant la moujik: краткое содержание, описание и аннотация

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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe… Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible…
En attendant, il a fallu passer une sacrée nuit de noces ! Heureusement que Bérurier ne sait rien refuser à son supérieur ! Heureusement que rien ne le rebute… Et après tout…, dans le noir…

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Elle rêvasse un instant.

— Et après ? l’encouragé-je.

— Je te passe ce que fut notre vie incertaine, pleine de faux-fuyants, de peurs plus ou moins justifiées. Depuis plusieurs années, Boris (je l’appelais familièrement Boris) travaillait à une extraordinaire invention. Il était en relation suivie avec un savant de chez vous…

— Poreux de la Coiffe ?

— En effet. Ce dernier devait jouer un rôle pénible dans le destin de mon père.

— En vérité ! m’écrié-je, tout comme si j’assistais à une beaujolpif-party chez le comte de Paris.

— Il découvrit que Boris était en contact avec ses homologues américaines et le dénonça !

J’en ai les parties internes toutes retournées.

— Un Français ! m’écrié-je cocardement.

— Les convictions politiques d’un homme l’entraînent souvent très loin, dit Anastasia. Mais il a payé cher sa vilenie puisqu’il en est mort !

— Qui l’a tué ?

— Moi !

De mieux en mieux.

— Poison ? dis-je.

— Oui.

M’est avis que la mère Lucrèce était une petite préparatrice en pharmacie à côté de cette nana.

— T’as la ciguë facile, ma belle !

— Je ne me sers pas que de ciguë, ironise-t-elle froidement.

— Tu as d’autres… heu… cordes à ton arc ?

— La bombe par exemple.

— La bombe ?

Je bondis.

— Ma voiture, c’était toi ?

— Parfaitement. Le fait que tu sois là prouve que le poison est une arme plus efficace.

« Mais alors, me dis-je, de plus en plus aparté, le mec qui a dessoudé la garde-barrière, qu’était-il ? »

— Et pourquoi voulais-tu me trucider ? je questionne.

— Oh ! je ne tenais pas à te faire mourir seul.

Je comprends tout.

— Comment ! Tu voulais également bousiller ta sœurette ?

— Oui. Car elle trahissait mon père.

— Elle ! Elle est conne comme trente plumeaux ! Tu ne ferais pas une maladie de la persécution, par hasard, Anastasia ?

— Non. Je ne voulais pas qu’elle rentre en Russie avec toi. Elle est moins stupide que tu ne penses, chéri. Et elle sait très bien à quoi s’en tenir à propos de votre mariage ; si elle a marché, c’est parce que ta venue chez Boris servait ses plans à elle.

— Des plans qui allaient à rencontre des vôtres ?

— Mon père ne voulait pas le croire, mais j’en avais la ferme conviction. C’est pour la surveiller que je l’ai accompagnée en France.

— Elle ignore que tu es sa demi-sœur ?

— Oui. Elle me prend pour ce que je suis officiellement : une employée des services secrets chargée de la guider et de lui servir d’interprète. Elle joue les gourdes avec moi plus qu’avec quiconque.

Un temps, je me demande si cette fille n’est pas cinglée. Azimutée par sa double vie. Elle voit la trahison partout. Alors elle tue, pour se venger, pour se protéger, pour garantir intact un certain idéal.

Je lui montre le corps du savant.

— Pourquoi as-tu fait cela ?

— Parce que si je l’avais laissé en vie, il aurait fini par livrer sa découverte aux Soviets et qu’il ne le voulait à aucun prix. Ils sont rusés. Sachant qu’il avait des accointances américaines, ils nous ont laissés croire qu’on se trouvait en Alaska…

— Mais ils vous molestaient, pour des alliés, tu permets !

— Tu ne comprends donc pas, bel imbécile ? Justement, par leur attitude odieuse, ils cherchaient à créer un choc psychologique chez mon père en lui laissant à penser qu’une fois entre les mains des Américains il n’était plus qu’un prisonnier sur lequel on allait exercer des sévices pour le faire parler. Nous espérions, malgré tout, lui et moi, qu’il y avait maldonne, qu’il s’agissait d’un manque de coordination dans les services secrets yankees et que tout allait s’arranger. Voilà pourquoi nous n’étions pas chauds pour nous évader.

Elle désigne le cadavre.

— Ils en seront pour leurs frais de mise en scène ! C’est bien fait ! C’est bien fait !

Et elle éclate d’un rire démentiel qui me fait froid dans le dos. Elle trépigne, en proie à une effrayante crise de nerfs !

Un qui ne sait trop ce qu’il faut penser de ce feuilleton à la mords-moi-le-neurovégétatif, c’est votre San-Antonio bien-aimé, mes belles-en-cuisses ! V’là aut’chose, comme chante l’autre copain. Quel salmigondis ! Les frangines dont l’une ne sait pas qu’elle est la sœur de l’autre. Les appartenances ricaines du prof et de sa fille naturelle ! Les assassinats d’Anastasia… Poreux de la Coiffe, d’abord ! Puis son propre papa… Voilà de quoi méditer au coin de l’âtre, le soir, à la chandelle, pendant que vous déviderez des paires de quenouilles, mes gamines ! Du Corneille, avec un zeste de James Bond et quelques grains de Pierre Dac, tout ça, vous ne trouvez pas ?

Son cas, si beau qu’il soit, ne me fait pas oublier notre situation. Je décide de l’analyser plus tard, si nous arrivons, à force de ruses et d’audace, à nous faire créditer d’un bout de futur.

Précisément, un appel retentit, venant des profondeurs. Il est signé Béru :

— San-A. tu t’amènes, quoi, merde ! V’là des visites et j’arrive pas à organiser seulabre la réception !

Je me précipite, laissant ces demoiselles avec le cadavre de leur cher papa.

XXVIII

VENDREDI 10 H 10

(MAIS J’AVANCE)

La confusion est extrême à l’étage inférieur, et je vais vous en fournir séance tenante la raison sans vous faire payer le moindre supplément comme je serais en droit de le pratiquer.

Un groupe de soldats est en train de débarquer, histoire de se faire triturer l’intime. Comme ils ne possèdent, pour accéder à la grotte aux délices, qu’une échelle de corde, force leur est d’arriver en file indienne. C’est là une situation de choix pour Béru, lequel s’est embusqué à l’entrée de la caverne d’Alibabasse et se fait un plaisir d’accueillir et de cueillir chaque arrivant d’un splendide crocheton au bouc.

Quatre gus encombrent déjà le plancher et l’infatigable se paierait la série complète si, affolée par son massacre, les gonzesses ne se suspendaient à ses basques (et n’oubliez pas que le Gros est nu) pour paralyser ses mouvements. Avec sa grappe de bougresses sur les endosses, Béru s’agite comme un diable dans un entrepôt (vous pensiez que j’allais dire « dans un bénitier », hein, bande de formistes ?). Un cinquième postulant bouillaveur s’amène sur ces entrefesses et reste coi en voyant la scène. Il était temps que j’arrivasse. Laissant le Gros s’ébrouer sous son chargement de pétasses, je prends sa relève et sidère le nouveau venu en lui filant un coup de boule entre les deux yeux.

Et de cinq !

L’échelle gigote encore : un sixième larron vient chercher son taf de chandelles. À peine a-t-il largué le dernier barreau que je le happe et qu’il lape un direct en pleine poire.

Maintenant l’échelle reste immobile. Y a plus d’amateur. Quelques coups de satons dans les meules de ces dames restituent à Alexandre-Benoît sa liberté de mouvement.

Le Mastar met les poings aux hanches afin de consolider sa dignité et apostrophe sévèrement les houris.

— Des manières commak, j’en veux plus ! dit-il. Traduis à tes autres ringards, Katia, que si elles recommenceraient à chahuter le mec, elles seraient admises à faire valoir leurs droits au valdingue dans la vallée sans parachute ! Tu me files le train ? Banco !

Puis à moi, en posant ses énormes fesses plus poilues qu’un O’ Cedar sur le tas de militaires groggy.

— Et à présent, qu’est-ce qu’on branle de ces guignols, Sana ?

Je réfléchis.

— Tu les déloques, Gros, tu mets leurs uniformes à part, ensuite de quoi tu les saucifiardes serré, de même que ton cheptel de tarderies. Je veux que ce beau monde nous file la paix. On a besoin d’avoir l’esprit tranquille, déjà qu’au rayon jeunes filles (je désigne le plafond) ça branle au manche…

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