Frédéric Dard - En avant la moujik

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En avant la moujik: краткое содержание, описание и аннотация

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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe… Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible…
En attendant, il a fallu passer une sacrée nuit de noces ! Heureusement que Bérurier ne sait rien refuser à son supérieur ! Heureusement que rien ne le rebute… Et après tout…, dans le noir…

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Il me communique son ivresse, Béru. Me soûle de paroles.

— Minute ! l’interromps-je, qu’est-ce que c’est que ce bordel, Gros ?

Il rigole large comme une tranche de pastèque.

— Justement, tu l’as dit, San-A. C’est un bordel !

— En plein Nord sibérien ?

— Ben quoi, tu te figures qu’y a que sur le méridional de Graine-Ouiche qu’on bouillave ?

— Mais sacrebleu, dans ces solitudes…

— Où t’as vu la solitude, Gars ? T’oublies la base ! Une bande de petits malins qu’en avaient quine de la manu-militari ont organisé ce boxon en loucedé. Un clandé, en somme ! Quand c’est leur tour de patrouiller les azimuts, ils s’hâtent de venir ici se faire dégager les voies respiratoires. Que veux-tu, soldat ou pas, ça baise, un Russe ! Ces mecs, y sont pas arrivés deux cents millions et des poussières rien qu’en tartinant des toastes de caviar ! En plus, l’inertie ça pousse à la grimpette. Un zig cédant terre, faut qu’il s’affranchisse plus souvent qu’un autre. Moi, je serais quèque chose au crème lin, j’y aurais organisé personnellement leur claque.

— Comment as-tu débarqué ici ?

— En trombe, mon pote ! T’as pas vu que j’ai valdingué dans le précipice, cette nuit ?

— En effet…

— La grotte où qu’on est se trouve à dix mètres de la crête. Reusement, à l’avant, ça forme terrasse au-dessus du vide. Je m’ai catapulqué sur le balcon de ces belles. T’aurais vu leurs airs quand je suis débarqué dans leur chambrée ! Ah ! les sauterelles ! Ça jacassait ! Ça me palpait ! Ça…

Renseigné, je m’approche de la sortie. En effet, l’escarpement à cet endroit compose une plate-forme bordée de rochers.

À droite, une échelle de corde se balance contre la paroi.

Le temps est limpide. Plus de neige… Le ciel est aujourd’hui plein d’une immense clarté boréale.

Au loin, très loin, on distingue la base, avec les petites taches géométriques de ses constructions, la mince ceinture argentée de ses barbelés… Et puis, au fond du camp, une longue piste limitée par des hangars gigantesques, qui doit être un terrain d’atterrissage.

Je rentre dans la grotte en frissonnant. L’ouverture est obstruée par une double paroi de plastique transparente.

— Quelqu’un parle français, ici, je suppose, pour que tu sois au parfum de toutes ces choses, Gros ?

— Ben oui : la petite Katia Vizesetpine, ici présent, était femme de ménage-espionne à l’ambassade de France de Moscou. Seulement comme y avait rien à espionner, elle s’est faite pute, pas vrai, gamine ?

— Tu l’as dit, bouffi, répond la charmante interpellée.

Je l’aborde complaisamment.

— Ravissante Katia, lumière du Nord, éclat de toutes les Russies y compris la Russie soviétique, dites-moi, les chers garçons qui viennent vous rendre visite, passent ici tous les jours ?

— Presque, sauf lorsqu’ils sont consignés.

— Ils viennent nombreux à la fois ?

— Une dizaine, parfois plus, parfois moins.

— Et ils arrivent par cette échelle de corde qui se balance là dehors ?

— Oui.

Je voudrais en apprendre plus, mais un cri tragique, tel que M me Marie Bell en personne n’en poussa jamais, pas plus que cette marchande de poissons du Vieux-Port, retentit en provenance de notre igloo !

XXVII

VENDREDI 8 H 44

(L’HEURE DU MEURTRE)

Bérurier me fait la courte échelle.

Pas si courte que ça puisqu’elle me permet de repasser par le trou d’où je suis tombé.

Je cours à l’igloo. Un spectacle affligeant m’y attend. Par quel bout commencer la narration de cette scène culminante, mes loulous ? Tiens : par la fin, ça ira plus vite.

Le professeur Boris Bofstrogonoff est mort.

Voilà, c’est lâché, on n’y revient plus.

Il gît sur son grabat de misère, le corps dans la position de la cariatide à la renverse ou du gisant en action, au choix. Il est d’un violet épiscopal. Ses lèvres retroussées sur des gencives blêmes semblent avoir rétréci au lavage.

Natacha est agenouillée devant le cadavre. Sa tête posée sur la poitrine déserte de mon beau-père, la pauvre fille gémit sa peine sous l’œil froid d’Anastasia.

Je m’arrête, piteux, penaud. M’est avis que la drogue du colon était trop forte, ou alors que j’ai eu la main lourde… Les faux symptômes annonçaient la vraie maladie ! Enfin, ne voulant pas passer pour beau-parricide aux yeux de ces dames, je me fends d’un : « Que s’est-il passé ? » plutôt mal assuré.

Je m’attends à des réponses variables, en tout cas pas à celle qui m’est faite.

— Je l’ai tué, déclare Anastasia.

Je goberais un œuf en marbre, il n’aurait pas plus de mal à passer que la salive cotonneuse que j’essaie d’avaler.

— Hein ? effaré-je.

— J’avais dans mes cheveux une ampoule de cyanure, je la lui ai cassée dans la bouche.

— Mais pourquoi, misère de mes os ?

— Parce qu’il m’a suffi de regarder dans cette grotte, au-dessous, pour tout comprendre. Nous ne sommes pas en Alaska mais en Russie, San-Antonio.

— Oui, nous sommes en Russie, et alors ? C’est une raison pour assassiner Bofstrogonoff !

— La meilleure de toutes ! répond-elle farouchement.

Je la prends aux épaules et la secoue comme un pêcher (la plupart de mes confrères auraient conventionnellement écrit « comme un prunier »).

— Parle ! Pourquoi as-tu fait cela ?

— Il me l’avait demandé ! dit-elle.

— Tu te fous de moi !

— Je te le jure. C’était un homme si prodigieux…

Des larmes lui montent aux yeux, puis lui descendent sur les joues [18] Comme cela est bien dit ! Quel contrôle de la langue ! Quelle maîtrise du style ! S’il n’y en avait pas d’autres, San-Antonio serait notre meilleur écrivain ! Denis de Rougemont. . Je la sens en proie à une profonde détresse morale. J’attends qu’elle surmonte ce coup de flou. Ne jamais houspiller une fille en larmes, sinon elle s’égoutterait trop vite, risquant de se déshydrater. Effectivement, mon silence recueilli l’invite aux confidences. Pour faire parler une fille, il convient avant tout de se taire.

— Je suis, dit-elle, la fille naturelle de Bofstrogonoff !

« Fichtre, me dis-je en aparté : un parricide !

Mazette, elle ne se mouche pas du coude, cette Anastasia ! Quand elle commet un meurtre, elle, c’est tout de suite borgiesque. »

— Il m’a eue avec une Américaine, continue-t-elle, dont il était tombé éperdument amoureux, lors d’un congrès scientifique à Tokyo. Mère s’est débrouillée pour se faire nommer à Moscou, car elle travaillait pour une agence de presse américaine. Là-bas, leurs relations ont fini par être connues. Elles n’ont pas plu en haut lieu et un vilain jour, maman a disparu de la circulation. On n’a jamais su ce qui lui était arrivé. Le chagrin de mon père fut immense. Un profond changement s’opéra en lui. Il voua dès lors une haine profonde aux Soviets et prit des contacts avec les États-Unis dont il devint un collaborateur occulte très précieux.

Elle renifle ses larmes. Pflout ! Terminate ! Son visage est redevenu sec et décidé.

— Il s’occupa de moi discrètement, m’inculquant ses idées, me confiant ses grands projets relatifs à l’édification de la société future qu’il voulait libre, généreuse et fraternelle. Lorsque je fus adolescente, je réalisai soudain le danger couru par mon père et, afin de le protéger dans une certaine mesure, je feignis de devenir une militante acharnée. J’allai jusqu’à fournir des renseignements sur ses activités pour me faire mieux voir de ceux qui m’employaient.

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