Frédéric Dard - En avant la moujik

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En avant la moujik: краткое содержание, описание и аннотация

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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe… Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible…
En attendant, il a fallu passer une sacrée nuit de noces ! Heureusement que Bérurier ne sait rien refuser à son supérieur ! Heureusement que rien ne le rebute… Et après tout…, dans le noir…

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— Tout le monde descend ! enjoins-je. On va essayer de bivouaquer ici.

— Mais, pourquoi ? demande Anastasia.

— Parce que, ma poule, l’objectif, lorsqu’on est vivant, c’est de le demeurer le plus longtemps possible. C’est mesquin et puéril, je sais, mais c’est également la seule chose qu’on puisse se permettre.

Sur ces paroles viriles, je cloque un outil dans les paluches de chacun et de chacune et ordonne à ma troupe de creuser la neige durcie.

Si Le Corbusier s’était mêlé de confectionner un igloo, je pense qu’il n’aurait pas fait mieux que nous.

Faut dire que le Russe, l’igloo, il a ça dans le sang. Les mômes de la maternelle, là-bas, au lieu de les emmener faire des pâtés sur les plages, on les emmène faire des igloos dans la steppe.

Faut les voir marner, Boris et les filles. La manière qu’ils découpent bien les pains de glace, comme à la société des glacières de Pantruche ! Comme ils se ressemblent, ils les assemblent. Ça forme vite un mur.

Et alors, pardon, l’avantage c’est qu’il n’y a pas besoin de mortier. À peine mis en contact, ils se soudent, les moellons. Du velours, mes amis ! À se demander pourquoi qu’ils fabriquent pas des buildinges en glace, les Sibériens. Vous vous rendez compte qu’on a tout sous la main : les matériaux et le gel qui les assemble ! Suffit d’une pelle à gâteau pour bâtir sa gentilhommière ! Et dites, réfléchissez un poiluchard : pas besoin de réfrigérateur. C’est la Berezina pour la Maison Frigidaire !

En pas deux plombes, nous disposons d’un abri wonderfull, climatisé, douillet, vaste et d’une propreté méticuleuse. Comme dirait ma pauvre chère Félicie : on pourrait lécher les murs.

Le hic, c’est qu’on doit assurer un tour de garde pour garder l’entrée débloquée à mesure que tombe la Chantilly. Sinon ça serait l’asphyxie. On se réveillerait mort, avec une telle couche de neige devant la porte qu’il faudrait un bulldozer aux mecs des pompes pour venir nous récupérer la carcasse. Force nous est donc de déblayer l’ouverture toutes les cinq minutes.

Faut pelleter dur, souquer à bloc dans tout ce frometon pour le disperser. Il s’ensuit un tunnel qui s’allonge comme les galeries d’une termitière.

On a, fort t’heureusement, évacué le matériel de la chenillette. Notre tuture, pour la revoir, faudra attendre le dégel, m’est avis. Ou alors organiser des travaux façon Abou-Simbel. Il lui en choit des épaisseurs insensées sur la coloquinte ! Sa capote a déjà dû céder. Faut toujours s’aider dans la vie [17] Pas la peine de m’agresser de vos sarcasmes. J’écrirai toujours ce que je voudrai, même quand je resterai tout seul à me lire ! Mon but secret, c’est ça, les gars : être enfin mon unique lecteur ! .

Natacha prépare du thé. Anastasia organise des plumards avec les banquettes, les couvrantes et les manteaux de fourrure. Elles sont en renard argenté, les pelisses, avec col de vison, je vous avais pas précisé ? En Sibérie, c’est pour rien la fourrure. Le chinchilla pullule tellement qu’on en fait des paillassons.

Lorsqu’on s’est tous octroyé une gamelouse de thé brûlant, je leur conseille de pioncer un bon coup en attendant le jour. Et ils m’obéissent. L’épuisement déforme leurs traits. Une fille qui a froid ne ressemble plus à rien. Les degrés sous zéro sont les plus cruels ennemis de la beauté. Moi, franchement, entre une ravissante pin-up qui grelotte et Marlène Dietrich, j’hésite pas : je me fais une pogne !

Heureusement que je dois m’esquinter la nénette à dégager la sortie, parce qu’autrement je deviendrais siphonné à trop évoquer ma vieille et le môme Béru. L’action nous protège de la pensée. Sans la fatigue, on n’obtiendrait jamais rien des hommes.

Je suis vanné, mes amis. Mes cannes tremblotent comme de la gelée de groseille dans la musette du mec chargé d’actionner un pic pneumatique. J’ai les biceps en feu, les triceps en fusion, la paume des mains enflammée, le cou qui torticole, la colonne vertébrale qu’invertèbre. Je mouillasse de partout. Le mec qui viendrait me proposer des œufs à la neige, je lui casserais le manche de ma pelle sur le bocal !

Pendant les maigres périodes de répit, je viens me vautrer dans l’igloo. Pour me tenir éveillé, j’observe le comportement du pauvre prof, guettant les premiers symptômes du faux mal qui le guette.

Ah oui, parce qu’il faut bien que je vous l’avoue : sans plus attendre je lui ai fait gober la potion magique du druide Birthday, à beau-papa.

Car le hasard est parfois marrant, mes petites cailles (écaillées). Il se trouve que le plan du colonel et le mien propre ont justement un bout de route à faire de conserve… Comme on dit chez Olida.

XXVI

VENDREDI 8 HEURES

Une impression de malaise m’agite au fond de mon inconscience. Je rêve que je suis sur l’aile d’un avion, essayant de m’y cramponner. Mais l’asphyxie due à l’altitude me coupe toute force.

Je me réveille en nage et en âge d’être marié : la preuve !

Près de moi, mes trois compagnons roupillent sur les lits d’infortune.

Garce de Natacha dont c’était le tour de garde ! Elle s’est endormie au lieu de refouler la neige, et à présent nous sommes emmurés (ou plus exactement enneigés) dans notre igloo !

Je la réveille d’une bourrade affectueuse dans le dos, bourrade administrée de la pointe de mon escarpin, en pestant comme trente charretiers embourbés.

Tout le monde s’arrache aux bras de Morphée, sauf le prof qui gémit doucement dans son coin. Il a une drôle de respiration, le beau-dabe. Saccadée, haletante, sifflante. Son visage et ses mains sont couverts de plaques rouges moirées de bleu, et de vilains boutons apparaissent çà et là entre les plaques. Les gonzesses ne s’en aperçoivent pas tout de suite. Anastasia engueule « ma » légitime, comme quoi elle a roupillé au lieu de vigiler.

Vite on fonce dans le terrier, armés de pelles. S’agit de retrouver l’air libre en vitesse, sinon on va jouer la grande scène du sous-marin en perdition de « X 24 ne répond plus ». Comme il ne nous est pas possible de refouler la neige au-dehors, force nous est de la coltiner à l’intérieur de notre habitacle. On se met au labeur. La tronche nous bourdonne. On a des étourdissements. La sueur dégouline sur nos frites. Je creuse avec la farouche énergie d’un écureuil qui serait chargé d’alimenter le Creusot en énergie électrique en actionnant une turbine. Les deux filles font la chaîne. Bientôt notre igloo est presque plein. On titube. On échange des regards en gouttes d’huile. On a les prunelles sur la paupière inférieure. Nos gestes s’accomplissent au ralenti. Enfin quoi, Bon Dieu, elle a pas pioncé pendant cent berges, la môme Natacha. On devrait avoir recollé à l’air libre depuis que je m’exténue.

Il a beau neiger dru…

Je m’arrête, les forces coupées net. Je viens de piger. La neige a cessé, mes agneaux. Le grand vent du nord lui a succédé, comme souvent dans ces régions proches de l’Arctique (de la mort). Et cette tempête, ce simoun des terres quasi polaires a accumulé la neige par-dessus notre abri. Il y en a des mètres et des mètres à présent, devant nous, au-dessus de nous, partout ! On est perdus sous des épaisseurs effarantes qu’une pelleteuse mécanique mettrait sans doute des jours à dégager.

Écœuré par la sottise de notre destin, je lance ma pelle dans le mur blanc qui nous cerne.

— Vous renoncez ? me demande Anastasia.

— On est cocus, ma fille ! Le vent a soufflé sur le plateau et on a maintenant le mont Blanc au-dessus de la tronche.

— Alors, qu’est-ce qu’on peut faire ?

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