Frédéric Dard - Ça mange pas de pain

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Ça mange pas de pain» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1970, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Ça mange pas de pain: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ça mange pas de pain»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Moi, vous me connaissez ?
Jouer les privés, ce n'est pas mon fort.
Même si le Vieux me flanque sa bénédiction…
Même si le client allonge douze briques sur la table de notre salle à manger…
En matière de police, comme en amour, je suis professionnel jusqu'au bout des extrémités.
On ne se refait pas.
Tout ça pour vous dire que ces douze millions d'A-F me laissent de glace, comme disent les Lapons.
Et pourtant, douze briques, hein…, ça mange pas de pain !

Ça mange pas de pain — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ça mange pas de pain», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je me concentre, mon cerveau est une espèce de kaléidoscope où se forment et s’anéantissent des figures, des images, des chiffres… À force de tension intérieure, j’arrive à me reconstituer l’arrière du taxi qui emmenait Cézarin. Je revois la grosse caisse noire carrée avec la bande verte qui la ceignait… mon regard introspecteur descend sur sa plaque minéralogique. Il est impossible que le commissaire San-Antonio n’ait pas eu le réflexe mental d’enregistrer le numéro. Le nombre de tutures qui m’ont déjà détalé sous le pif, comme des lièvres, et dont je matais illico la plaque minéralogique. Allons, mon grand, distends-toi les cellotes ! Carbure du bulbe, mec ! Laisse pas tes méninges se rouiller. Ça se fourbit, le cerveau. Ça s’entretient kif-kif un muscle.

La plaque… Les lettres blanches sur fond noir… Je dois avoir une frime de médium venant d’établir la communication avec Adolf Hitler pour discuter avec lui de l’incendie du Reichstag. Ou alors la bouille torturée qu’on voit sur les réclames à ces infortunés qui n’ont pas encore utilisé le laxatif Vazogog.

Il accède à l’état second, le San-A. Il écrit sur la couverture d’un annuaire que les Londoniens avaient respecté jusqu’alors.

Trois lettres, quatre chiffres.

Sont-ils dans le bon ordre ? Il existe combien de combinaisons possibles de les assembler ? Des millions, peut-être ?

D’un geste prompt, je déchire un morceau de la couverture. À ce moment-là, j’attrape le regard révolté et éperdument flétrisseur, d’un vieux monsieur qui attendait que je libère la cabine.

— Saluto, signore ! lui fais-je en lui découvrant mes trente-deux tabourets étincelants.

Ainsi il me croira italien.

L’honneur de la France est sauf !

— Tu penses que ce marchand pourra te fournir des indications utiles ? demande Félicie.

— On ne sait jamais. Peut-être Huret a-t-il pris rendez-vous avec lui. De toute façon, je veux connaître l’objet de sa visite.

Nous faisons en sens inverse le chemin parcouru à la suite de Georges Huret. Dans la foulée, je pénètre chez le numismate. De retrouver les lieux où, pendant quelques minutes, j’ai côtoyé le voleur, ça me colle des vapes.

« Bon Dieu, il était là ! songé-je. » Je lui aurais dit, après m’être placé discrètement entre lui et la lourde : « Alors, Huret, c’est beau l’Angleterre ? » il tombait à genoux…

C’est saumâtre à ruminer, une telle déconvenue. Faut prendre beaucoup de bicarbonate pour la faire glisser.

Comme je ne vois pas radiner le petit vieux, je l’hèle :

— Nobody ?

Ne recevant pas de réponse, je m’annonce vers l’arrière-boutique en répétant « Nobody ? »

J’ai idée qu’il a pris les jetons, pépère, et qu’en ne me voyant pas revenir tout de suite, il est allé informer la volaille de son quartier de ce qui se passait. Seulement, là où il se montre imprudent, c’est quand il abandonne sa boutique sans seulement retirer le bec of cane. Le premier filou venu peut lui sucer ses coins précious, au père Binoclard. Bye-bye les stratères et les bons vieux tétradrachmes d’avant Jésus-Christ. Y’aurait qu’un geste à faire pour enfouiller la vénérable mornifle.

J’attends encore en me disant qu’il est peut-être allé téléphoner dans le voisinage et qu’il n’a pas pu aller bien loin…

Ce en quoi j’ai parfaitement raison.

Il n’est pas allé loin du tout, mon numismate. La preuve, en m’approchant d’une vitrine où rutilent des pièces gothiques (Henri VI d’Angleterre, roi de France) j’aperçois un de ses souliers derrière la banque. Le pied est dedans, et le reste suit sur le mauvais plancher disjoint.

Son visage est violet, tuméfié, comme haché. On l’a assaisonné avec un machin tout ce qu’il y a de contondant.

L’arme du crime gît d’ailleurs à côté du pauvre bonhomme. Il s’agit d’un pilon de bronze qui, naguère, se trouvait dans un mortier de même métal, sur une console de marbre.

Vous préciser qu’il est extra-mort serait superflu.

Du sang continue de sourdre de ses plaies. Pour une surprise, avouez que c’en est une. Je commence à comprendre qu’effectivement il trompe son monde, Huret. Vous parlez d’un curieux bougre. Assassin, maintenant !

Qu’est-ce qui a pu l’amener à liquider le vieux ?

La seule explication envisageable est que, pris d’une trouille intense, le numismate a commis une imprudence quelconque. Se sentant alors démasqué, Huret a perdu la tête… Vous voyez autre chose, vous autres ? Moi, j’ai beau chercher…

— Good afternoon, sir !

Une petite voix acidulée retentit derrière moi. Je tressaille, mais prends bien garde de me retourner lentement.

Une charmante petite vioque est là, toute frisottée. Octogénaire à n’en plus pouvoir, avec une robe couleur prune, un fichu noir, des bottines à boutons. Elle ressemble à une perruche à perruque.

— Oh, bonjour, madame ! réponds-je.

— Mister Neverburnes n’est pas là ? s’étonne la menue vieillarde en souriant.

Quand elle rigole, des plâtras de poudre de riz chutent de sa façade craquelée. Nonagénaire, les gars ! Au moins ! Telle est ma dernière estimation.

— Je… j’ai l’impression qu’il a dû sortir, réponds-je.

Maman souris glousse de plus belle.

— Je lui apportais juste le pot de marmelade que je lui avais promis pour le thé, je vais le poser dans son arrière-boutique…

Et de trottiner jusqu’à la pièce voisine.

San-Antonio, vous le connaissez un peu, non ? Il se dit qu’avant moins de pas longtemps il va tremper dans une béchamel qui n’aura pas le goût de Royco. Or, il aime bien garder ses coudées franches. Ni une ni deux, me v’là out.

Je chope le bras de Félicie.

— Filons en vitesse, m’man.

— Que se passe-t-il ?

— Huret a assassiné le vieux !

— Mon Dieu, Seigneur ! Ce n’est pas possible !

Un glapissement suraigu s’échappe du magasin.

— La preuve ! dis-je. Vite, disparaissons. Je n’ai pas envie d’être bloqué comme témoin par mes collègues anglais, ce serait la fin de toute espérance.

On presse le pas si fort que d’autres prétendraient carrément que nous courons. Comme nous atteignons le coin de la prochaine Street, la petite vieille jaillit du magasin en clamant des « help » ! « help » qui font se soulever les fenêtres. Lesquelles sont à guillotine, justement. Sombre présage !

— Help, cela veut bien dire « au secours » ? demande Félicie, tout en trottinant. Allons, bon, la voilà qui se met à l’anglais, maintenant ! On aura tout vu !

CHAPIQUATRE

Deux colonnes d’essence datant de la bataille de Trafalgar au fond d’une morne cour aux pavés disjoints. Sur la droite, un box vitré barré d’un panneau marqué « Office ». Après la cour bée un immense hangar dans une lumière de grenier. Quelques taxis y sont remisés. Dans le coin le plus clair, on a aménagé un atelier de réparation, avec un pont de graissage et des établis bien ordonnés. Un long rouquin creux qui ressemble à une carotte à lunettes explore d’un œil sceptique les entrailles défaillantes d’un tacot vénérable dont la véritable place est au musée de l’automobile.

Soucieux de ne pas troubler sa méditation, je gagne l’Office. À travers les vitres, auxquelles adhèrent encore les derniers brouillards de la mauvaise saison, j’aperçois une jeune fille châtain clair coiffée court, survêtue d’une blouse verte. Elle est en conversation avec une femme dont la tenue évoque irrésistiblement la grande époque charlestonienne. Je toque et entre aussitôt, sans attendre qu’on m’y invite.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Ça mange pas de pain»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ça mange pas de pain» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Ça mange pas de pain»

Обсуждение, отзывы о книге «Ça mange pas de pain» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x