Frédéric Dard - Chérie, passe-moi tes microbes

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Chérie, passe-moi tes microbes: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu ne m'ôteras pas de l'idée que si nous n'avions pas aperçu M. Félix, menottes aux poignets, un après-midi, à la Porte Saint-Martin, rien de tout cela ne serait arrivé.
Qu'en tout cas, ça se serait passé autrement.
Et que nous a-t-il dit, M. Félix ?
Ceci :
— Oui, messieurs, je montre mon sexe dans les couloirs du Métropolitain, c'est vrai. Je ne suis pas particulièrement sadique, enfin pas davantage que n'importe qui ; mais si j'agis de la sorte, c'est pour créer de l'émotion. En exhibant ma b… je l'exprime ; j'accomplis bon gré mal gré un acte littéraire.
Complètement azimuté, M. Félix !
Remarque, en réfléchissant bien : même s'il s'était pas fait poirer à montrer Coquette dans le métro, tout ça serait arrivé quand même.
Puisque de toute façon, l'autre pomme dont j'ai oublié le nom allait se suicider !

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— Pas avant ces jours-ci. C’était un mari prévenant, il me comblait de cadeaux et m’accordait tout son temps de liberté.

— Depuis une semaine il espaçait son séjour ici ?

— Pas du tout, je dirais même au contraire. Il paraissait chercher refuge à la maison.

— Un danger le menaçait ?

— Je ne sais pas. A vrai dire… non, je ne le pense pas. Du moins pas un danger tel que vous l’entendez. Personne ne semblait le tourmenter, je m’en serais bien rendu compte, et même, il m’en aurait parlé : on se disait tout.

Mon regard doit exprimer ce que je pense car elle s’empresse d’ajouter :

— Il me disait tout, sauf ce qui le hantait ces derniers temps.

Elle a l’air d’une naufragée, ainsi roulée dans cette carouble écossaise.

Tout à l’heure elle était pleine de vie et de grâce, belle, saine, décidée. Et la voilà cassée. Y a pas d’autres épithètes : cassée. Cassée comme une poupée est cassée, comme une ambiance est cassée : au propre et au figuré. Au propre et au défiguré !

— Souhaitez-vous que nous appelions quelqu’un de votre famille, madame ?

— Je ne possède pour toute famille qu’un père qui me déteste, ma mère est morte.

— Vous n’avez pas d’enfant ?

— Non. Et je n’en aurai jamais…

Là, elle éclate en sanglots.

Je me retiens de lui dire que du temps va passer et qu’à nouveau elle prendra des chibroques par le manche avant de se les engouffrer là qu’elle préfère. La vie, qu’est-ce que tu peux contre ? Une forêt de pafs. Quand le tien qui t’est exclusif est tombé, tu finis par grimper après un autre. Normal, non ?

Personnellement, je la laisserais volontiers lisser ses plumes sur mon perchoir, cette exquise perruche.

— Soyez gentils, tous les deux, murmure-t-elle, laissez-moi.

— Écoutez, madame, il serait préférable que vous ne demeuriez pas seule…

Elle répète, quasi furieuse :

— Allez-vous-en !

La peine, ça rend méchant, souvent, j’ai remarqué.

Et solitaire, donc !

Elle a besoin d’être seule, Mme Mudas. Ultra seule. Même elle se sent de trop. Elle guigne le néant. Faut tenir. User des minutes, et puis des jours avant de devenir une rescapée d’elle-même.

Son destin ne nous appartient plus. On n’a pas le droit de mettre le pied dedans. Qu’il s’accomplisse selon la ligne de pente…

UN HOMME QUI…

Et alors c’est marrant, tu vas voir, les jeunes filles ; qu’à peine on se retrouve dans l’escadrin, la Musaraigne et moi, elle se jette sur mon poitrail en pleurant, secouée du chagrin de sa prof, Marie-Marie, éperdue de cette misère de la terre dont elle se met à découvrir. Et tout ce qui va s’ensuivre pour elle, au fil du temps. Ces larmes trempeuses qui mijotent dans ses glandes lacrymales pour le cortège d’ensuite… Oh ! la la ! l’existence, cette corvée ! Vaut mieux rigoler. Ne pas louper l’instant de répit.

Je ne cherche pas à la consoler par des mots. Le mieux que je puisse pour elle, ce sont ces petits baisers dans les cheveux, près de l’oreille. Et ma main plaquée dans son dos.

Une vieillarde qui descend pisser médor s’arrête pour nous regarder, interdite. Les passants le sont toujours par la détresse des autres, comme si ça ne leur arrivait jamais à eux, de pleurer. Quand c’est soi qui chiale, c’est un drame, quand c’est le prochain, c’est un spectacle.

Alors la dame retient son carlin par la laisse et nous visionne indécemment. Pour la mettre en effarouchage, je lui louche contre en tirant la langue. Indignée, la v’là qui se hâte de descensionner.

Marie-Marie sort un mouchoir de son cartiche pour s’essorer les prunelles. Tu sais qu’elle est à croquer, ainsi, en dérive au milieu de ses sanglots.

— Pourquoi s’est-il tué, fait-elle, il avait l’air si gentil…

C’est vrai qu’elle l’a connu, Aldebert.

— Pourquoi avais-tu parlé de moi à Mudas ? je chuchote.

— Parce que je n’parle que de toi, répond-elle.

Boudiou, cette secouée que j’éprouve, partout, du chignon aux tendons d’Achille en passant par la moelle épinière ! Une réplique pareille, ça vaut les déclarations d’amour les mieux torchées, avoue.

Et j’irrésiste de tant de ferveur candide, de tant de pureté farouche. De tant d’amour si fort ancré dans un cœur neuf. Elle est là, dans cet escalier morose qui sent la cire et le plâtre fané. Triomphante dans ses seize ans, comme une fleur des champs dans son champ. Alors je lui chope le menton dans ma grosse main impure, et je l’embrasse sur les lèvres. Pour la première fois. Oh, c’est pas la galoche goulue, la vache bisouille prépareuse. Nos bouches restent closes. Elles ne se goûtent pas. Simplement elles se joignent. C’est ça, la vraie véritable union. Cette douce jonction, comme un cœur aborde un autre cœur, doucement, pas qu’ils s’entre-ébrèchent. Seigneur, quelle merveille ! Quelle musique dans nos âmes, merde, j’ose le dire. Musique. Le Ciel existe : je l’ai rencontré. Ses lèvres ont le goût de ses larmes. On demeure un instant, oui, juste un petit instant d’éternité de rien du tout qui ne cessera jamais.

On se sépare, mais ce n’est plus une séparation.

Malgré tout, la honte me vient d’abuser de la situation, alors que c’est la situation qui a abusé de moi. Ou qui m’a abusé. Les conventions, dare-dare, reprennent leurs droits. Et quoi, je pourrais être son père, naninana… Seulement voilà : je ne suis pas son père ! Et c’est là que tout bascule. Non ! Je ne suis pas son père, mais seulement un homme qui l’a vue grandir. Qui s’est amusé et attendri de ses boutades impertinentes de gamine délurée. Un homme qui ne peut se cramponner davantage au souvenir des souvenirs qui la gardaient enfant. Je ne suis pas son père et elle n’est plus une enfant.

Elle, elle m’aime depuis toujours, d’un amour de femelle. Moi, je me contentais de bien l’aimer. C’était un petit écureuil frénétique qui faisait grincer la roue folle de son enfance.

— J’ai l’impression de jouer Gigi, murmuré je.

— Laisse, fait-elle vivement, dis rien, c’est pas la peine !

Et puis on demeure au bord des marches, sans se décider à les descendre.

— Je suis fière, soupire Marie-Marie.

— De quoi ? De qui ?

— De nous. De la vie…

De l’autre côté de la porte, une femme effondrée pleure un drame hors du commun.

UN DÉTAIL…

Des rires plus gras qu’une tête de veau vinaigrette sortent de la loge, par bouffées.

Je mate au guichet aménagé dans la porte vitrée et aperçois le preux Béru, attablé en compagnie d’une forte gaillarde au nez rougeoyant comme un ciel de 14 Juillet. Un litre de vin, rouge également, les sépare, ce qui n’a jamais constitué un obstacle irrémédiable entre deux individus, bien au contraire.

Bérurier, selon l’interprétation que je fais des échos sonores parvenant sous le porche, est en train de raconter à Mme Pipelette la meilleure position que doit adopter une dame pour se faire enfiler debout. Il pousse l’obligeance jusqu’à se lever pour rendre plus explicite ses affirmations, et mimer la figure du « h » (je ne dis pas « h « majuscule). Cette posture (une jambe levée à l’équerre) est, selon ce tout grand technicien de l’amour, la mieux adaptée aux circonstances qui rendent nécessaire un coït vertical. Il commente la torsion qu’elle imprime à la babasse de l’intéressée, torsion assurant un angle de pénétration bien meilleur que la position du « y » à la renverse. Ça amuse infiniment la cerbère, laquelle objecte que, pour sa part, elle est partisane de la copulation en levrette dans les cas d’urgence, et qu’elle la pratique certains matins avec un éboueur sénégalais dont les copains ont l’amabilité d’assurer les prestations tandis qu’il pousse à madame un chibroque de vingt-huit centimètres dans le réduit où l’on remise les poubelles. La brave concierge au cul si peu raciste souligne qu’une telle posture permet de régler à volonté le tir et assure une prise mieux adaptée au partenaire. Selon elle, la verticalité prônée par Béru, si elle fait bénéficier les exécutants d’un face à face non négligeable, a pour inconvénient majeur son instabilité, un échassier debout sur une seule patte étant plus facile à déséquilibrer qu’un mammifère bien campé et pourvu d’un solide appui antérieur.

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