Frédéric Dard - Chérie, passe-moi tes microbes

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Chérie, passe-moi tes microbes: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu ne m'ôteras pas de l'idée que si nous n'avions pas aperçu M. Félix, menottes aux poignets, un après-midi, à la Porte Saint-Martin, rien de tout cela ne serait arrivé.
Qu'en tout cas, ça se serait passé autrement.
Et que nous a-t-il dit, M. Félix ?
Ceci :
— Oui, messieurs, je montre mon sexe dans les couloirs du Métropolitain, c'est vrai. Je ne suis pas particulièrement sadique, enfin pas davantage que n'importe qui ; mais si j'agis de la sorte, c'est pour créer de l'émotion. En exhibant ma b… je l'exprime ; j'accomplis bon gré mal gré un acte littéraire.
Complètement azimuté, M. Félix !
Remarque, en réfléchissant bien : même s'il s'était pas fait poirer à montrer Coquette dans le métro, tout ça serait arrivé quand même.
Puisque de toute façon, l'autre pomme dont j'ai oublié le nom allait se suicider !

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Mais bast, pour t’en revenir mon terlocuteur surprenant… Il est là, bien debout, sentinelle au cœur du mouvement, protégée par le maigre rempart du kiosque à turpitudes. C’est un peu comme s’il attendait on ne sait quoi de très particulier, d’improbable même. Et puis, il a un geste rapide à la poche de son futiau. Il en sort un pistolet noir dont il appuie le canon contre sa tempe. Malgré le brouhaha de la circulance, j’entends parfaitement la détonation. Elle semble s’être détachée du vacarme ambiant. Elle est sèche. Y a un peu de fumée bleutée. Une vague rouge submerge la tête du type. Il s’écroule. Des gens se sauvent en hurlant. Bérurier et Mathias qui se tenaient à l’affût dans notre entrée interviennent.

Et moi, fasciné, ahuri, je reste appuyé à la fenêtre en murmurant sur un ton de prière : « C’est pas vrai ! Non, mais c’est pas vrai… »

Et cependant c’est vrai.

FAIRE-PART

Alors là, j’sais pas si tu te rends compte, mais c’est le genre d’aventure qui t’ébroue le moral. Un gus te téléphone pour te demander de le regarder depuis ta fenêtre et il se praline la calbombe en pleins Champs-Zé ! Comme un donnerait une aubade à sa belle, lui, il t’offre le spectacle de sa mort, ce dingue ménestrel. Y a ben de tout, en ce bas monde, non ?

Je finis par m’arracher de la croisée, referme celle-ci pour retrouver l’air artificiel mais fraîchouillard de mon bureau. Les hommes, on est des cons, à espérer l’été et vite à s’en protéger sitôt qu’il est là, pourtant juste de passage. On rewrite le temps, comme dans la presse on rewrite les papiers, que tout s’uniformise, se calibre bien, que rien dépasse. Un jour, on comblera les mers et aplatira l’Himalaya, tellement essoufflant à escalader ! Je prévois, prédis solennellement. Quand j’annonce, ils croient que je déconne, ces nœuds. Mais tu verras, le côté Nostradamus au Santonio, comment qu’il était coulé dans l’airain à faire les alexandrins hugoliens.

Puisque l’idée m’en vient c’est que ça se produira, C.Q.F.D. ! T’as entendu Mathias, t’t’à l’heure ? Tout est possible. Ce qui est impossible, c’est l’impossible, précisément.

— Vous êtes malade, monsieur le commissaire ? s’inquiète Claudette.

Je réponds que non. Mais pourtant je gerberais volontiers. Ce qui est terrible, c’est cet homme qui est venu se placer devant mes yeux, comme Charlot devant sa caméra, et qui m’a insulté de la pire manière : en se détruisant à mes nez et barbe. Merde, j’ai pas été habitué à ça !

Quand tu te butes, tu ne fais pas ça comme on jette un mégot, d’une pichenette ! Y a un cérémonial dans le suicide, fatalement. Enfin, il me semble. Tu prends congé de toi sans te soucier des autres, du moins quand tu es sincère ; je te cause pas de ceux qui simagréent pour se glisser en douce à la une de France-Soir . Tu piges ?

L’ascenseur me dévale dans notre grand hall marmoréen que les appliques font ressembler à un nouveau Versailles revu et corrigé par la Samaritaine de luxe.

L’attroupement est énorme déjà. Des agents travaillent de la hanche et de la voix pour écarter ces beaux charognards. Me faut jouer du coude et du fion pour parvenir au first rang. Béru et Mathias sont agenouillés sur le trottoir, part et d’autre du suicidé. Mathias le palpe, Béru le fouille. Ils ont dû exciper de leur qualité flicarde car les deux agents présents les laissent agir.

— Alors ? lancé-je.

Il est couché sur le dos, et ses yeux ouverts semblent me regarder, m’implorer quelque chose par-delà la mort. Une gueule intéressante, blême avec des taches de rousseur et des yeux pâles. Ses favoris, comme on disait puis jadis, lui dégringolent jusqu’à la courbure des maxillaires et frisottent. Un joli garçon d’une trentaine d’années. Pas un âge pour se buter, t’admets ?

— Mort, me répond Mathias. C’est insensé, non ?

On entend le dreling sinistre d’une ambulance. Des poulagas brancardiers se pointent en coudaucourant, déroulent leur civière, chargent le gars Mudas et l’embarquent.

— Y a des témoins ? demande un brigadier.

Je fais un signe à Béru.

Le Gros s’écrase. Une dame se précipite. Comme quoi elle a tout vu.

Une seconde chorusse sous prétexte qu’elle a encore mieux vu !

* * *

— Si on boirait quéqu’chose ? suppose ou propositionne Béru.

Boire ?

Ah oui : boire…

Un truc des hommes, ça, la picole. Se remonter le mental, ou bien se le descendre. Mettre un peu de brume veloutée dans sa gamberge, que la vie soye moins dégueu pendant un moment, façon de reprendre haleine.

Oui, bon, on va écluser.

Le Gros sert trois whiskies tellement tassés que tu ne trouverais pas la place pour un glaçon. Avant de boire, il jette un portefeuille souple sur le canapé, près de moi. Du box, avec des coins en or.

— T’as pris ça sur le gars ?

— Bédame…

Je ne me presse pas de le manipuler. On a du temps. Et puis cet objet si personnel qui appartenait au suicidé me cause un indéfinissable malaise. Voire de l’écœurement comme s’il s’agissait d’un morceau de matière qui fut vivante. Note que le box, c’est de l’animal mort quand tu réfléchis et quand il n’est pas synthétique.

— Lorsqu’il a dégainé sa rapière, murmure le Mastar après une lampée de major des Indes, j’ai cru qu’il allait se défendre contre quéqu’un, alors j’ai maté autour de lui. Mais y avait personne qui belliqueusait, non, personne s’occupait de cézique.

Je me tourne vers le Rouquinoche. On dirait qu’il a pâli sous ses lentilles, Mathias.

— Moi, au contraire, je ne l’ai pas perdu de vue, déclare-t-il. Il a agi de propos délibéré. Je veux dire qu’une fois commencé, son geste n’a pas eu la moindre défaillance. En y songeant bien, la seule hésitation a été avant de porter la main à la poche. Et encore, ce n’était pas de l’hésitation, mais un peu comme lorsqu’on fait un effort en étant très las. C’est la première fois que je vois un homme se suicider.

On biberonne. La Claudette clapote du clavier universel. Ça la prend de temps en temps. Je la soupçonne d’écrire à sa vieille maman, notre jolie gobeuse. A la machine c’est mieux lisible. Je l’appelle « gobeuse » car elle est une reine de la pipe, la chérie. Elle pompe à longueur de journée tout ce qui passe à portée de ses labiales. Une vraie marotte. Elle est maquée avec un petit julot exténué dont les cernes sous les yeux sont soulignés trois fois au crayon noir. Quand ils rentrent de vacances, cézigue, il est obligé de se gaver de vitamines pour récupérer : été et fumée ! La Claudette, elle ne lui laisse dégager son mandrin de sa bouche que lorsqu’il a besoin de licebroquer.

Bon, mais ça, ça nous éloigne du suicidé.

— Quel besoin a-t-il eu qu’tu le mates en train de s’épouss’ter les méninges ? rêvasse le Gros.

Il vient de mettre le mystère en évidence, Bibendum. En effet, là est la question, comme aurait dit Shakespeare s’il avait parlé français au lieu de son charabia à la con !

Comment se fait-il qu’un homme, si avide de sa mort qu’il n’hésite pas à se tuer en pleins Champs-Élysées, ait tenu à ce qu’un policier (plus ou moins privé) assiste à son trépas ? Pour quelle raison ? Dans quel but ? Pour prouver quoi ? Servir quelle cause posthume ?

Je me décide enfin à ouvrir le portefeuille. Son contenu est on ne peut plus classique : une carte d’identité au nom d’Aldebert Mudas, né à Angers le 5 juillet 1934, chef des ventes d’un grand garage boulevard Gouvion-Saint-Cyr et demeurant sur ce même boulevard, au 633. Une carte de l’ American Express atteste qu’il possède une certaine surface. Son permis de conduire lui a été délivré à Paris, en 1955. Il avait sur lui la somme de deux mille deux cent quatre-vingts francs. Le portefeuille recèle en outre la photographie en couleurs d’une très jolie jeune femme blonde habillée d’un short blanc et d’un chemisier noué à la taille. Elle me sourit comme sur une réclame de dentifrice.

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