Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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L’homme qu’ils encadrent, eh bien, je vais pas te laisser languir : c’est Fayol. Un Fayol hagard, à demi mort de trouille et d’alcool qu’on a obligé de s’asseoir sur un tabouret et qu’encore l’Architondu est obligé de maintenir d’aplomb avec son genou dans le dos.

— Dis donc, je balance au Gros, ton idée de le rapatrier dans ses foyers n’était pas tellement fameuse.

L’Endoffé renifle de consternation et, pour me punir, m’offre une nouvelle salve armée au Dom Pérignon.

— J’aimerais bien entendre ce qu’ils se disent, ces braves gens, soliloqué-je en un français irréprochable, car si je manie l’argot avec assez de verve, j’abomine l’utiliser pour penser.

— On va savoir, promet le Magistral.

Ce qu’il a de plus formidable, Béru, comme accessoire, c’est un couteau suisse multi-usages que si les gens savaient combien il est pratique, ils en voudraient tous.

Pépère dégage le poinçon de ses forts ongles endeuillés jusqu’à la lunule.

D’un tour de main puissant, il engage la pointe effilée là où c’est propice, c’est-à-dire près d’une charnière de la coupole.

M’est avis qu’il y aura des gouttières dans la salle de gym’ après cet exercice. Il cigogne doucement le poinçon, puis le retire, et un joli trou rond le remplace.

— Si Monseigneur voudra bien avancer sa baffle préférée, ricane mon ami.

Je m’aplatis sur le toit pour amener ma trompe au bon endroit. Comme la vaste salle de culture physique résonne, les voix sont judicieusement enflées.

Et j’entends.

— De quoi as-tu peur, Fayol ? fait gentiment le barbu. Est-ce qu’on t’a fait du mal ? On a seulement insisté pour que tu viennes discuter ici de ce grave problème. T’a-t-on menacé ? A-t-on exercé des sévices sur ta personne pour te forcer à parler ? Réponds !

— Non, non, bredouille Fayol.

Le Gros reprend :

— T’as été réglo, petit gars. Tu n’as pas fait de cachotteries. Je te félicite…

— Alors, je peux partir ?

Je cesse une seconde d’esgourder pour mater. Le Barbu a un sourire bizarre. Il trifouille dans sa barbe, comme s’il espérait y retrouver cette brosse à dents qu’il a paumée l’an dernier.

— Partir, oui. Mais ce qui me chicane, c’est que tu rentres chez toi où d’autres peuvent te ramasser comme on t’y a ramassé nous-mêmes.

— On n’ouvrira à personne, bégaie Fayol.

— Tu ne sais pas, coupe soudain l’obèse, j’ai envie de faire quelque chose pour toi, mon petit vieux.

— C’est pas la peine, halète le poitringue.

— Que si, t’as été si coopératif… Tu vois, j’aimerais que tu décroches complètement et que tu ne rencontres plus personne jamais…

— Comment, jamais ?… articule le pauvre zig, comme un qui marcherait sur la pointe des pieds dans de l’acide sulfurique.

— Que tu sois complètement au vert, quoi. Moyennant quoi je te ferais une pension.

Le Barbapoux saute de son cheval d’arçons et se frotte allégrement les francforts.

— Voilà : une pension. Qu’est-ce que tu dis de ça, Fayol ? Ça te la coupe, hein ? Moi, je trouve que c’est mérité. Une belle pension, et tu coinces la bulle ! Je vais te donner… Attends que je calcule… Une trentaine de millions par an. Correct, non ? Je sais vivre, tu l’admets ?

— Oh, mais pourquoi ? dit Fayol d’une voix lamentateuse.

— Commeça.Tu ne me crois pas ?

Et comme le foireux ne répond rien, il insiste :

— Hein, réponds : tu doutes de moi, Fayol ?

— Mais…

— Ecoute, je te jure sur la vie de mes enfants que je vais te servir une pension annuelle de trente briques. Tu me crois maintenant ?

— Vous n’avez pas d’enfants !

— Non, mais j’aurais pu en avoir, répond le Barbu du tac au tac.

Il fait quelques pas dans la salle au sol garni d’un épais tapis rêche. Il cueille un haltère qui doit bien aller chercher dans les trente kilogrammes et le soulève comme tu ramasserais le portefeuille d’un P.-D.G. de la sidérurgie (les portefeuilles de chômeurs sont beaucoup plus lourds car ils contiennent des photos au lieu de talbins). L’énorme Jef se met à badiner avec son haltère, kif une majorette avec sa canne enrubannée.

Ayant accompli cette aimable démonstration, il vient se planter devant Fayol.

— T’es là, tout incrédule… C’est marrant tout de même que les hommes refusent de croire au Père Noël ! Tiens, pour te prouver que je ne te chambre pas, je vais te remettre une avance sur ta pension, O.K. ?

Fayol déglutit avec une peine infinie. S’il lui restait encore quelque chose en magasin, il gerberait sur le tapis de travail.

Le Barbu continue de faire l’hélice avec son haltère.

Un silence !…

Puis, Barbe-bleue-le-vilain s’adresse à l’un de ses copains.

— T’as cinq francs, Paul ?

— Je pense, oui.

— Alors, donne-les-lui.

Docile, le vieux gorille s’exécute. Il tend cinq pions à Fayol, lequel ne fait pas un geste pour s’en emparer.

— Qu’est-ce que c’est ? il balbutie, devinant confusément que son cas part en dérapage incontrôlé.

— L’avance promise, fait Jef Inidschier. Ecoute, mon petit Fayol, trente millions de pension annuelle ça fait un franc par seconde. Comme il ne te reste plus que cinq secondes à vivre, je te fais remettre ton dû.

Le prénommé Paul glisse d’autor les cinq francs dans la poche du poitringue. Puis, comme s’il prévoyait la suite, il se retire prestement. Fayol ouvre et ferme la bouche, pareil que quand on criait au secours dans le ciné muet. L’énorme barbu, avec une force que je te vas qualifier de surhumaine, étant pressé, et une adresse que je te ponctuerai de diabolique pour la même raison, balance une boule de l’haltère sur le temporal de Fayol que le coup phénoménal mortalise net et qui tombe du tabouret. Sans perdre une seconde, l’obèse lui fracasse la tronche d’un second coup de boulaga.

Puis il jette l’haltère sur le plancher, et ça fait un bruit caverneux.

— Les cafards, ça s’écrase, hein ? dit-il à ses mannequins. Débarrassez-moi le plancher de cette saloperie.

— Comme d’habitude ? demande le super-tondu.

— Evidemment.

Nous deux, Béru et moi, sur notre toit, on a visionné cette séquence sans intervenir. Tu voulais quoi ? Impossible d’ouvrir ces coupoles de plexiglas. Tapoter dessus pour alerter l’attention des meurtriers, ça ne pouvait que nous valoir de graves ennuis de leur part, vu qu’on est coincés sur notre perchoir et qu’il leur suffisait de se mettre à la fenêtre pour nous tirer. Et nous n’avons pas d’arme pour riposter. Tout ça, bon, manière de t’expliquer notre passivité.

Bérurier mate la tronche fracassée du pauvre Fayol. Elle est de guingois, kif un portrait dont le cadre a « travaillé » et qui bizancointe.

— Quand on me disait qu’une haltère désaltère, il ronchonne pour funèbrement oraisonner. Ce pauvre gus préférait sûr’ment les bib’rons dont j’lu f’sais avaler.

Je ne réponds pas. Je raffole de l’humour noir, mais je n’ai pas la moindre envie de plaisanter. Je suis pris d’une rage fiévreuse contre l’affreux barbu. Je songe aux mutilations qu’il a effectuées sur le pauvre Barbara, à ce sadisme élaboré qu’il s’est payé avec Fayol. Et un besoin intense de venger ces deux épaves humaines me noue tripes et gésier, muscles et cordes vocales. Je voudrais l’ouvrir comme un bahut normand, que sa boyasse lui sorte toute et qu’il la regarde fumer longtemps avant de clamser.

Mais revenons aux agissements de nos trois lascars, comme écrirait Dumas (de Cocagne) que par moments je regrette qu’il t’ait pas écrit les San-Antonio, ce con, afin que je pusse m’entièrement consacrer à la vraie littérature, celle qu’on écrit avec des pattes de mouches sodomisées. Mais Alexandre, s’il pouvait pas coller un « Holà, messire » toutes les trois lignes, il faisait une dépression. Or, qu’on le veuillasse ou pas, Santonio, c’est pas seulement des « Holà, messire » ou alors j’ajoute à cacheter. C’est pas d’infatigables bourrins sur lesquels un Etroit Mousquetaire emporte une Dame Bonacieux en croupe pour se l’aller calcer à l’auberge du Zob d’Etain . Et tu trouveras jamais Richelieu sans Drouot dans mes polars. Alors, donc, pas de regret.

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