Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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— Fayot a parlé ?

— Un vrai député !

— Qu’en as-tu fait ensuite ?

— J’l’ai retourné à son tome, mec. C’tait l’plus simpliste. J’ai espliqué à sa rombière, une dame estrêment sympa, qu’s’il remuait l’bout du nez, il allait s’faire arroser au sirop de plomb. Compte qu’elle va le bouclarès, son julot. Comme é l’avait t’entendu les informes, quand elle a su que le cher époux trempait dans c’te béchamel, elle s’a mise à jouer « La Marche Truquée » de Mimozard av’c ses genouxes.

La perspective d’entendre des choses essentielles me surdope. Il a bien manœuvré, Pépère. Pour amener un gars discret à composition je n’ai jamais rencontré mieux que lui. Il fait la pige à tous les sérums de vérité. C’est beau d’être convaincant.

Je prends une pose favorable dans mon fauteuil.

— Je t’aime, Alexandre-Benoît. Tu es mon idole, d’une certaine manière.

L’idole me tend son médius ; pour lui faire plaisir je le lui tire, sachant bien à quelle exquise facétie il va se livrer, et, en effet, il balance une rafale de louises du plus grand intérêt.

Soulagé et content de son excellente plaisanterie, il parle sans plus attendre des choses qui m’intéressent :

— Fayol connaît un gros barbu à Porsche, ce type a été révoqué de la rousse belgium y a une dizaine d’années sous prétesque qu’y raquettait les patrons d’bars. On a écrasé l’coup pour éviter l’escandale, toujours rejaillisseur… D’puis délors, y l’a ouvert un’ salle de culture physique. Y s’appelle Jef Inidschier. Paraît qu’il fréquente pas mal le Mitan bruxellois et qu’c’t’un mauvais coucheur. Dernièrement, il a t’eu maillot-à-partir av’c la police biscotte ses mœurs dont à cause il tripotait des p’tits jeunots qu’allaient s’entraîner l’épais-ctoraux dans sa salle. Un gars à voile et à vapeur, tu piges ?

Tandis qu’il jacte, j’ai déjà l’annuaire de Bruxelles en pogne et à la fin de l’envoi, je touche du doigt l’adresse du pileux. Son « institut » se trouve tout près de l’hôtel, rue des Frères Paul Kenny.

Le loufiat de noye se pointe, en véhiculant les trois bouteilles demandées. Bérurier s’hilarise et, pour marquer sa satisfaction, dépose une pièce de deux francs belges à ne plus en pouvoir, dans la dextre du serveur qui se retire sans nous souhaiter une bonne nuit, ce dont les bouteilles de Dom Pérignon se chargeront.

— On a drôl’ment transgressé, hein ? jubile Alexandre-Benoît en déniaisant le premier flacon.

— Si l’on a progressé d’un côté, on a sérieusement régressé d’un autre, mon lapin.

— Duquel ?

— Figure-toi que le coffre 44 que nous devons fracturer appartient au Vieux.

Béru, qui entonnait la bouteille après m’avoir préalablement servi une flûte de mousse, interrompt son geste, rote de confiance et murmure :

— Le Vieux ? C’est d’not’ Vieux à nous qu’tu veux dire ?

— Textuel, bonhomme.

— Le Vieux vieux ? Le Dirlo, quoi ?

— En personne.

— T’y as tubé pour lu réclamer des esplicances ?

— Naturellement.

— Et caisse y t’a répondu ?

— De n’pas m’occuper de ces « foutaises » et d’aller de l’avant. Après quoi, selon sa belle habitude, il m’a raccroché au nez.

— Quel jeu qu’y joue ? soupire le Gros en entreprenant sérieusement cette fois la boutanche millésimée.

— Ah ça, j’y perds mon latin.

— Ton latin, c’est pas grave, j’t’en achèterais un aut’. La merde c’est qu’on peut aussi perd’ not’ peau dans ce ronéo !

Il finit la quille de rouille. Et alors, chapeau. Un machin pareillement gazeux, le démolir sans respirer, faut pas craindre les bulles à ressort. Par contre, quand il repose la bouteille, il émet un quelque chose que j’serais en peine de te qualifier. Barrissement, rugissement, feulement, sirène, explosion souterraine, crash d’avion, Hiroshima, rencontre de locomotives ? Faiblard, tout ça. Sirupeux. Ouaté… Ténu. Murmure, glouglou, soupir… Non, le truc à Bérurier, j’vais te dire, pour essayer : suppose l’Empire State Buldinge plein de bombes, et qui s’écroule. Hein ? Imagine et t’approcheras un peu du réel. T’auras un début de brouillon d’idée pour réaliser la vérité. L’entre-concevoir.

C’est tel, c’est si, c’est tant, que mon bigophone se met à grelotter. Le portier de nuit qui, affolé, demande ce qu’est arrivé, s’il faut alerter les pompelards, si y a mort d’homme. Pour le rassurer, je dois user de diplomatie. Son standard est soudain bloqué par les clients qui paniquent. Des qui dormaient et sont tombés du lit, des qui limaient et qui s’sont cassé le nœud dans la déflagration. Des enfants chéris qui convulsent.

Et puis encore, et rencore… La quiétude bourgeoise compromise, la paix belge malmenée. Au château royal on entraîne dare-dare leurs majestés dans les abris antiatomiques. Les aiguilles des sismographes ont toutes tiré un bras d’honneur en même temps.

J’enguirlande l’Enflure.

— Alors là, tu sors des limites de ta dégueulasserie originelle pour chambouler la paix du monde, Immonde !

Il hausse les épaules.

— Et quoi donc, mec ? C’est la nature qui cause ! T’as pas la prétention d’y clore le bec. Je réfléchissais et ça m’est parti : les traîtrises du champ’. Brèfle, pour causer du Vieux, si tu souhaiterais mon avis, ce gus a une banane dans l’oreille.

— Qu’entends-tu par là, Gros Sac ?

— Tu lu d’mandes pourquoi qu’il a une banane dans l’oreille, et y t’répond qui peut pas t’entendre parce qu’il a une banane dans l’oreille, tu comprends ? Le cercle vissé !

Fort de son puissant raisonnement, il décapsule la bouteille number two.

— J’sais pas, toi, mais ma pomme n’a pas sommeil. Au contraire, elle a b’soin d’agir, gars. Si qu’on s’offrait un’ petite tournanche d’inspection après la tournée d’champagne ?

* * *

Et ce qui ne fut pas dit fut fait.

* * *

Alors, nous v’là sur le toit plat, en forme de terrasse, du 69 rue des Frères Paul Kenny, romancier belge (1515–1999) dont l’œuvre la plus fameuse est « Tirer Coplan sur la Comète. »

Ce toit-terrasse est aisé d’accès à cause de ce que je m’en vas t’expliquer avec mon brio coutumier. L’immeuble du 69 jouxte un cinéma, par le fond d’une impasse, et une échelle d’incendie scellée au mur du vieux cinoche passe au ras de la terrasse du 69 lequel n’est haut que d’un étage.

Pourquoi ne sommes-nous point entrés par la porte grâce à mon éternel sésame ?

Simplement parce qu’il y a de la lumière plein l’institut de culture physique, et deux bagnoles (dont une Porsche blanche) en stationnement devant la porte. You see ? Merci very vouell.

Alors, bon, nous avons gravi, au cœur de l’obscurité, particulièrement dense dans l’impasse, les échelons rouillés, de manière à pouvoir accéder au toit plat. Et extrêmement bien nous en a pris puisque ce toit comporte deux grandes coupoles en Plexiglas destinées à ajourer la vaste salle de gym’ située au-dessous.

On se pointe pour mater. Et on tire une méchante grimace. La scène ci-jointe est en train de se dérouler comme un bouddha qui se tient assis en amazone sur un cheval d’arçon. Ce mec est aussi sympa qu’une maladie vénérienne parvenue à son apogée. La frime pleine d’eczéma qu’on devine large étalée sous la barbe en éventail. Il porte un kimono blanc à parements noirs. Il a des membres courts, énormes comme quatre jambons arrière.

Deux autres bonshommes encadrent un quatrième. Ce couple fait moniteur de C.R.S. à la retraite. Leur âge est certain mais n’a rien ôté à leur forme physique. L’un a les douilles taillées en brosse, l’autre s’est fait rasibuser au dernier degré, tel que ta seconde vague Gillette baise en canard les poiluches qui pensaient échapper à la première tonte, ces cons.

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