Frédéric Dard - Hue, Dada !

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Hue, Dada !: краткое содержание, описание и аннотация

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Des fantômes en Irlande ?
Laisse-moi me marrer !
Là-bas, y a que des ivrognes, mais alors des vrais de vrai !
Etant donné que Guinness is good for leurs pommes, ils s'en cognent des pintes. Tandis que nous autres, en Francerie, c'est des pintes de bon sang qu'on s'envoie.
J'ai eu beau chercher un certain fantôme, je n'ai pu dénicher que des poivrots et des curés. Entre autres, le bon père O'Goghnaud à qui j'ai eu la joie de donner ma bénédiction épiscopale.
Tu voudrais savoir ce que j'allais épiscoper dans cette île ? Ce serait trop long à te raconter. Faudrait t'expliquer le coup de la môme qui avait oublié son slip dans ma chambre de Dublin, et puis la visite des gonziers qui avaient l'intention de me marquer au fer rouge, et comment Béru s'est passé la frite à la cire à parquet, et puis encore des flopées de trucs.

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Donc, je pénètre. La petite porte donne dans un étroit couloir. Une porte de cuisine entrebâillée me laisse apercevoir une sublime créature noire occupée à confectionner du café. Elle est nue ; sauf qu’elle porte un pansement à l’épaule. Je passe devant la cuisine pour pousser mes investigances. Le corridor conduit à une grande pièce qui devait être une buanderie, dans un premier temps, mais qui a vachement changé de vocation, comme tu vas pouvoir en juger si t’es pas trop glandu.

Figure-toi qu’on y a placé en son centre un immense bac de zinc d’au moins deux mètres zéro six de diamètre sur quelque trente centimètres de profondeur. Tout autour du bac, on a amené du sable. Un énorme projecteur éclaire et chauffe le local. Et ça fait la joie voluptueuse des deux énormes crocodiles qui se prélassent, mi dans l’eau, mi sur le sable chaud. Des crocodiles en Irlande ! Je sais bien qu’il y a des phoques, mais c’est plus compréhensible que ces bestioles. L’un d’eux, en m’apercevant, vagit. Car le crocodile vagit, que ça te plaise ou non. Alors, fissa, je relourde, déjà que les lézards me font froid dans le dos, alors des reptiles de ce gabarit, merci bien : je les fais cadeau à Hermès.

Une suée glacée m’inonde la limouille. Dans quel zoo viens-je de m’aventurer !

Courageusement, je poursuis mes pérégrinations. Ce que je magouille là, c’est pis que la roulette russe. D’une seconde à l’autre, je peux être vu. Le cas ayant échéé tout est à redouter. Alors ?

Une forte odeur de café frais. Un bruit de pas. La môme nue qui s’amène ! J’enquille la première lourde venue en priant Dieu pour qu’elle n’ouvre pas sur un vivarium empli d’araignées géantes, de serpents minute ou de scorpions.

Mais non, il s’agit bonnement des gogues.

Je pousse le verrou. Ouf ! Un instant de rémission ne me fera pas de mal.

Je réfléchis un tout petit brin d’instant et dans le silence de ces lieux propices au recueillement, me rends soudain compte qu’entre le courage et la folie il n’y a qu’un pas que je suis en train de faire. Voyons : il n’est pas possible que je me déplace dans cette maison sans être découvert. Pourquoi me flanquer dans la gueule du loup ? Ce serait du suicide !

Je lève les yeux vers le fenestron chargé d’aérer l’endroit. Malédiction, il est garni de barreaux de fer forgé.

Saint Antoine, de Padova ou du Fleuve Noir, pourquoi m’abandonnez-vous au moment le plus crucial ? Voyez combien je suis démuni et menacé ! Alors aidez-moi, please ! Et si vous n’avez pas de permis de travail pour l’Irlande, déléguez vos pouvoirs à saint Patrick, puisqu’il a la mainmise sur ce bled !

Comme il est judicieux d’élever son âme !

Ça t’incite à lever également les yeux.

Grâce à quoi, j’aperçois une espèce de trappe au plafond des chichemanes. Tiens donc, voilà qui n’est pas négligeable ! Sans doute s’agit-il de quelque conduit d’aération ou de n’importe quoi. On va bien voir.

L’Antonio, pas manche, se juche sur la lunette afin d’atteindre le plafond. Il pousse. Ça ne résiste que par le poids car il s’agit d’une simple plaque de tôle ripolinée. Un effort, la plaque se déplace tout ce qu’il y a de volontiers. Trois ou quatre nouvelles poussées exercées simultanément de bas en haut et de gauche à droite (pour rester dans le goût de l’époque) découvrent complètement l’orifice rectangulaire. D’un léger bond, j’en chope les bords. Un rétablissement et voici mon buste engagé dans la lucarne. Ho hisse ! Je m’élève à l’intérieur d’un grenier mansardé. C’est alors qu’un bruit caractéristique retentit juste sous moi. Un dégourdi avec malice vient de lâcher une rafale de mitraillette dans la porte des cagoinsses. Une douzaine de perforations en zigzag s’inscrivent dans le bois. La chasse d’eau placée derrière l’abattant du siège est crevée, de la flotte s’en échappe, très drue, comme jaillissant d’une fontaine. Madoué, si je m’étais attardé une minute de mieux dans ces chiottes, j’avais droit au potage et je ne me serais rendu compte de rien. Ces gens, décidément, ne s’embarrassent pas de préjugés. Ils vont au plus rapide, au plus radical. En tout cas, je ne perds rien pour attendre à présent qu’ils ont détecté ma présence.

Et je n’ai plus la ressource de leur faire le coup du jardinier. Toujours est-il que je remets la plaque de fer en place. Je traîne sur icelle l’inévitable malle qui moisit dans tous les greniers du monde. Bon voilà. Et alors ?

CHAPITRE XXVI

?

Ne sois pas surpris par ce titre de chapitre, ô lecteur malveillant, toujours prompt aux suspicions et aux sarcasmes.

Quand tu auras pris connaissance de ce qui va suivre, tu comprendras, dans la crasse nuiteuse de ton esprit, qu’aucun autre n’aurait su convenir. Tellement incroyable ! Stupéfiant ! Attends que je cherche un synonyme de renfort : effarant ! Ce que nul romancier aurait l’audace d’imaginer, je vais le vivre d’ici tout de suite. Et, qui mieux est, je vais te le faire vivre à toi aussi, pauvre imméritant. Sans espoir d’être cru. Oui, tel le chalutier fendant la tempête pour aller chercher l’huile de foie de morue tant haïe de nos bambins, je vais affronter ton incrédulité, contre tes vents et marrades, par respect de la vérité.

Prêt ?

Go !

* * *

En bas, ils enfoncent la porte des vouatères à coups de pompes. Je me dis que ça va leur prendre dix secondes. Plus trois secondes de stupeur en ne découvrant rien. Et puis un laps de temps non chiffrable, car il est fonction de l’intelligence de ces messieurs, avant qu’ils ne pigent la manière dont je me suis enfui.

La radio continue de viorner, toujours à plein chapeau.

Tout grenier, tout galetas, toute soupente comporte un escalier y livrant accès. Généralement, ledit se trouve dans un angle. Comme nous sommes dans un pays où la conduite se fait à gauche, celui-ci est situé au centre. L’important est qu’il me permette de descendre. Ce que j’empresse. J’atterris sur un palier où prennent les portes des chambres, d’après mon estimation. Là, j’écoute : outre la radio jubilesque qui sévit de plus rechef, je perçois des gloussades dans la pièce qui me fait face. Je joue les valets de chambre de comédie et aligne mon meilleur œil au trou de serrure.

Et c’est ici, là, pile en plein, que la stupeur annoncée à l’étage au-dessus me foudroie. Ce que j’aperçois par ce mince orifice, c’est une espèce de harem, m’entends-tu bien ? Je répète : un harem. Et comment appeler la chose d’un autre nom, puisqu’elle se compose de dames nues et lascives en train de s’activer sur un énorme monsieur, comme des chacales (je mets un « e » puisque je parle de chacals féminins) sur la carcasse d’un éléphant. Certes, la scène est déroutante, en pleine Irlande brumeuse, du fait que ces dames sont toutes d’admirables Noires. Mais le fin des fins, là où l’esprit se plie comme une roue de bicyclette entre les rails d’un tramway, c’est quand tu reconnais le bénéficiaire des faveurs collectives, le pacha du boxif, j’ai nommé le maréchal Amin Dada.

Sur l’instant, je me dis : tu rêves. It is impossible. Berlue. Hallucination. Confusion. Sosie. T’as le cerveau qui trépigne. Du flasque dans les cellules grises. Le nerf optique qui fait la colle. C’est pas vrai, c’est pas admissible. Dada, ici ! Dada qui fait tourner le monde en bourrique ! Ce Dada sans cesse au galop ! Ce Dada qui en a tant de sanglants ! Ce Dada qui fait cavalier seul ! Ce cheval de retour ! Ce Dada qui tire à hue et à dia ! Qui monte sur ses grands chevaux ! Ce guignol sanguinolent ! Ce porc hippique ! Cet inhumaniste obscurci ! Cette majesté marécageuse ! Cet analphacon ! Cette excroissance ! Ce gros truc ! Ce monumental machin ! Ça ! Amin Dada ! Ici, à Oughterard, comté de Galway ! Suis-je le jouet du whiskey absorbé chez le père Greeve ? Puis-je me fier à ma vue quand elle s’infiltre dans un trou minuscule ?

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