Frédéric Dard - Mon culte sur la commode

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Mon culte sur la commode: краткое содержание, описание и аннотация

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Mon culte, il existe, non ?
Et parce qu'il existe, une bande de CONservateurs en prennent ombrage, le foutent sur la commode, mais qui est-ce qui va l'avoir dans le culte ?
Devine.

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— Bérurier ! tonne le Boss, ne me faites pas… Oh ! ne me faites surtout pas… Si vous me faites, je vais agir ! Et j’aurais honte d’agir en présence de ces deux grandes merdes finnoises.

— Ne vous gênez pas pour nous, dit doucement le colonel Dukkonläjoaa, en français.

— Je ne voudrais pas me laisser aller, assure Achille, devant des bœufs nordiques, ça la ficherait mal. Puis il réalise et se tait pile.

Alors je profite de son vertige pour intervenir :

— Bérurier a raison, patron, vous risquez l’infarctus à vous énerver pareillement. Exposez-moi plutôt vos griefs avec ce calme qui est votre qualité dominante et qui a toujours assuré votre autorité.

Le calme incite au calme, la sérénité adoucit les excès. Pépère reprend sa vitesse de croisière. Il ramène ses mains à l’avant de sa personne et murmure :

— Je me laisse emporter par un courroux justifié, San-Antonio. On ne peut plus justifié. Car, songez-y, vous avez failli entraîner la France dans un conflit avec l’U.R.S.S., à cause de vos conneries. La guerre, San-Antonio. The War . Alors que notre dernier sous-marin atomique n’est même pas en chantier et qu’il y a des grèves tournantes dans nos chères casernes. La guerre avec nos bons amis russes, pour la première fois depuis Napoléon ! Avez-vous songé à ce qu’aurait pu être l’issue de cet affrontement ? Un contre dix, soit, là n’est pas la question, mais nous en sommes toujours au Lebel, mon garçon. Et eux, hein ? Eux ? Bon ! Tatatatata ! Combien de coups à la minute ! Les Russes tirent aussi vite que nous éjaculons. Et c’est pas avec du foutre qu’on gagne une guerre, mon petit. Qu’est-ce que je disais ?

— Vous parliez de mes conneries déclencheuses de conflit, monsieur le directeur.

— C’est cela.

— Où y a-t-il eu connerie ?

— En vous faisant passer pour Bézamé Moutch !

— Mais…

— Pardon ?

— Vous en étiez d’accord, monsieur le directeur.

— J’en étais d’accord, j’en étais d’accord…

Puis, à la cantonade :

— Je vous prie de constater que cet animal manie le bon français quand il le veut. En être d’accord pour « abonder dans le même sens », c’est raffiné, ça. Pas beaucoup de gens l’emploient. Mais au lieu d’aller dans cette voie noble et ancestrale, ce petit bonhomme se complaît dans ses néologismes de bas étage qui font se pâmer une poignée d’intellectuels qui ne peuvent qu’être de gauche, voire d’extrême droite à la rigueur. Colonel Ducon, vous qui parlez notre belle langue, je vous prie de savourer.

— Dukkonläjoaa, rectifie l’officier supérieur-presque-général.

— Vous m’êtes sympathique, conservons l’usage de nos prénoms dans l’intimité, je vous appellerai Ducon, appelez-moi Achille. Bon, eh bien non, San-Antonio, je n’en étais pas d’accord, vous avez pris ces initiatives à mon insu.

— Oh !

— Vous n’allez pas opposer votre parole à la mienne. Je suis votre supérieur, mon vieux !

Haussement d’épaules résigné de l’interpellé.

— Bon, il en convient, goulousse le Dabe. Parfait. Donc, il se fait passer pour Moutch et se prépare au voyage en compagnie d’une donzelle de ses relations transformée en Valérie Lecoq pour la circonstance. Ils arrivent à Helsinki. Leur hôtel est truffé de gens qui veillent au grain. Des gens ayant pour mission de neutraliser Valérie Lecoq. Prenant la pétasse de San-Antonio pour elle, ils la suicident proprement. Mais la vraie Valérie survient in extremis et prend, dans le bus, la place qui lui était réservée. Détail que « les autres » — je les appellerai ainsi pour la commodité de la conversation —, ignorent.

« Voyage…

« En cours de route, selon le plan savamment ourdi pour les besoins du complot… »

— Quel complot, patron ?

— Silence ! Vous voyez bien, messieurs, qu’il ne sait rien ! Et après il jouera les fiers-à-bras. Si, si, vous lirez, puisque ce paltoquet est également traduit dans votre langue débile ; il va éplucher les marrons que nous lui avons sortis du four et les croquer avec son impudence et ses néologismes habituels. Ça fait partie de son culte, les plumes du paon.

— J’ai horreur des paons, patron, ma mère assure que leurs plumes portent malheur.

— Quelle idée ! C’est un animal exquis, majestueux, si l’on excepte son cri ridicule.

Et le Vieux de moduler :

— Léon ! Léon !

Puis de poursuivre :

— Elle ne pouvait pas entrer la machine infernale en Russie, vous pensez bien, avec les fouilles draconiennes.

— On ne nous a fait ouvrir nos bagages ni à l’aller ni au retour.

Il se claque la calvitie.

— Ah, l’idiot ! Comme si l’on pouvait échafauder quelque chose d’aussi périlleux sur l’hypothèse d’une exception.

— De quoi s’agissait-il, patron ?

— Taisez-vous, commissaire. Ayez au moins la modestie de votre ignorance ! Je poursuis. Toujours selon la trame du complot, Mlle Lecoq entre en possession de la machine infernale. Et, parallèlement, à Vyborg je crois savoir, on vous remet clandestinement la clé de la chambre où doit se tenir la réunion.

— Quelle réunion, monsieur le…

— Silence, ignare !

Je m’abstiens.

Mais me tourne vers Valérie qui, immobile, debout comme à une manifestation patriotique, observe le plus grand mutisme.

— Cette machine infernale, vous ne l’avez pas conservée longtemps dans votre sac, je lui fais.

— En effet, répond-elle, car je vous avais vu la palper. Je m’en suis débarrassée au plus tôt.

— De quelle manière ?

Le Vieux ricane :

— Niais ! Oh, le niais ! Mais elle l’a passée à l’un de ces deux gredins, ne cherchez pas !

Il désigne Jules et Césaire.

— De jolis cocos, anciens agents des services secrets luxembourgeois, ont trempé dans une foule de coups malodorants depuis dix ans. On les a surnommés les Durand et Durand de l’espionnage ! Plus ils prennent de l’âge, plus ils deviennent nocifs car ils ont le secret d’inspirer confiance à tout le monde et de forcer la sympathie. A preuve, ils vous ont abusé, mon pauvre bonhomme ! Roulé dans la farine de blé noir !

— Parce qu’ils trempaient également dans ce mystérieux complot ?

— Bédame ! Quelle question !

Je prends ma voix de velours potelé pour demander :

— M’autoriseriez-vous une autre question, monsieur le directeur ?

— Brève ? s’inquiète Achille.

— Très.

— Alors vite !

— Bérurier. Pourquoi a-t-il disparu à la douane lorsque nous sommes arrivés en U.R.S.S. ?

Le Vioque manque d’air. Il poumone à plusieurs reprises, comme on cigogne la pédale du frein fléchisseur pour lui redonner du nerf.

— Ah, Bérurier avait disparu ?

— Vous ne le saviez pas ?

— C’est-à-dire que je… Vous aviez disparu, Bérurier ? Racontez-moi ça, mon gros garçon…

— Nonon, c’est rien, fait l’Enflure.

— Metz encore ? dit le Vieux qui adore la Moselle.

— Eh bien… Oh ! et puis souate… Figurez-vous que, pendant les esformalités, je m’ai mis à chercher quéqu’ chose à boire. Je voye une porte, je la pousse, ell’ donnait sur un couloir. Je vais t’au fond de c’ corridor, y avait un escadrin. J’le monte. Je m’annonce vous savez t’où ? Dans l’appart’ment du chef des douanes. Sa bonne femme était s’entrain de pratiquer un p’tit solo de balilaïka d’vant son armoire à glace. Une esseulardée, quoi. La grande secouée. Le bénitier en folie ! Charmante personne. Un peu courtaude, mais bien bondée des cuisseaux. Elle était tellement dans son charivari que même ma surv’nance y a pas fait fuir la main de sa mollusque. D’autant que ma pomme, sans vouloir v’s’offenser, m’sieur l’directeur, j’ai eu immédiately le camarade Yvanoff en position d’Hercule, et que la mère Marina m’a retapissé l’émoi d’entrée de jeu. Bref, c’tait le Bon Dieu qu’avait dicté mes pas, croilliez-le bien. Putain, ce qu’elle pouvait êt’ portée, la mère ! Vous parlez d’une crémière ! Ce b’soin d’ tendresse à répétition qu’elle s’ trimbalait. Faut conviendre qu’un chef des doganas, il a d’aut’ chats à fouetter que çui à sa mégère. Ces gonziers, j’vais vous donner mon avis : l’froid les engourdit des noix. Y z’ont les burnes qui coagulent. On n’a pas pu échanger un mot, moi et Maâme Blanloche, vu qu’elle causait qu’ russe et c’est justement un des seuls langages que j’ai pas assimilés. Mais quelle partie de fion. V’lez qu’ j’ vous dise ? Le restant d’la journée, jusqu’à tant que son singe grimpe bouffer son borche ! Un peu avant, comme j’avais plus de bus, ni l’moind’ moilien d’ locomotion, elle m’a installé au grenier, Marina. Là qué mettait sécher son linge. Dans la noye, l’est montée m’ trouver, pendant que Wladimir ronflait. Bouillave et rebouillave. La série complète ! Et puis le lendemain on a continué. Ça la changeait de la langoure seulabre, Marina, qu’à force, cette pauvrette, elle était mutilée du médium. Tout tordu, comme un cigare italoche, il était devenu. Un vrai régal, cette Natachatte. Une vraie trempeuse, quoi ! J’déteste pas la Russoviétique, dès lors.

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