Frédéric Dard - Mon culte sur la commode

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Mon culte sur la commode: краткое содержание, описание и аннотация

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Mon culte, il existe, non ?
Et parce qu'il existe, une bande de CONservateurs en prennent ombrage, le foutent sur la commode, mais qui est-ce qui va l'avoir dans le culte ?
Devine.

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J’hésite, je lui dis alors que, décemment, je ne puis passer le reste de la nuit à marcher le long d’une voie de chemin de fer, fût-elle ferrée. Si elle veut bien m’emmener en un lieu civilisé, je lui en saurai gré et la paierai largement. A quoi elle répond qu’elle consent, mais qu’il n’est pas question d’accepter un rouble puisque son temps de driving est révolu. Je lui dis mille mercis, lui annonce que j’ai sur moi quelques dollars pas plus dégueulasses que leur Amérique originelle et qu’il me sera agréable de lui en faire part.

Elle consent à sourire, très faiblement.

Bon, je monte. N’étant pas un client, je monte à son côté. Le taxi repart en ferraillant comme le ramassage des poubelles dans ta rue, le matin. Je complimente ma conducteuse à propos d’une exquise petite poupée fixée à son rétroviseur. Elle est d’autant mieux venue qu’elle donne une justification à ce dernier puisqu’il a perdu sa glace. Elle est sensible à mon compliment. Sa guinde miséreuse tangue sur le chemin disloqué. Moi, des taxoches pourris, j’en ai connu lulure, en Afrique, au Moyen-Orient, dans la Sud Amérique, mais des à ce point délabrés, à ce point hoqueteux et pouillardins, jamais jamais !

Je te jure.

Ça oblige à rouler mollo. Je n’en suis pas contrarié, car cela me permet de me consacrer pleinement aux jambes sublimes de la dame.

Bon, j’entame une bavasse. Elle rechigne pas. Sans être particulièrement liante, elle ne m’envoie pas aux pelosses, comme on dit dans le pays natal à ma Félicie d’amour.

Elle pousse même jusqu’à s’enquérir d’où j’habite. Paris ! Magique city ! Paname ! Ça fait toujours bien dans le tableau. Et elle ? Un bled au bord du lac Ladoga, à cent bornes d’ici. Comment je trouve Leningrad ? Fabulous. Mais ce que j’ai vu de mieux depuis mon arrivée, ce sont ses jambes.

Aussitôt, elle rabat ses jupes raides, puisqu’en jean (de poitrine). Du haut, elle porte un gros pull à col roulaga qui souligne quelques rondeurs non excessives, juste pour mémoire, sans fracas. Côté avant-scène, elle fait pas de zèle. Et comment t’est-ce qu’elle se prénomme ? Slovana ! Merveilleux, un rêve. Je me plais et complais à le répéter sur plusieurs thons. Slovana, Slovana, en assortissant de mots tendres : Slovana chérie, Slovana de mes rêves, Slovana, mon amour. C’est très plaisant, assez efficace aussi car elle finit par pouffer de rire. Et une gonzesse qui pouffe n’est pas loin du paf, comme dit mon pauvre cher Béru, dont je me demande ce qu’il a bien pu lui survenir à celui-ci, Grosse Gonfle !

Profitant de son françouillard pour guides de gare, je lui annonce qu’elle me porte à l’incandescence et qu’il va falloir qu’elle étudie ses gestes pour passer ses vitesses, vu que j’ai à sa dispose un levier d’un autre genre, et pas loin du tout du premier.

Elle regarde, constate que je ne bluffe pas.

Je la sens rougir.

Alors j’étends mon bras gauche sur le dossier de sa banqueroute (abréviation de banquette de route) et, du bout des doigts, je lui titille la nuque, là que ses petits cheveux folâtrent. Elle avance la tête, au début, pour fuir la caresse. Mais je balbutie un Slovana si langoureux que les six cordes d’une guitare en pèteraient de rage. Nouvelle pression. Maintenant elle ne cherche plus à esquiver.

Sa bagnole de merde continue de tohuboter sur l’infernal chemin. Alors moi, tu veux que je te dise ? Culotté, l’artiste. A un moment qu’elle ralentit pour passer entre deux flaques dont on ignore la profondeur, je coupe le contact. Son taxoff s’arrête. Ma main gauche dévale jusqu’à son épaule et l’attire contre moi.

— Slovana, je roucoule, ô Slovana…

Et y a mes lèvres contre les siennes.

Elle les garde fermées, les siennes, cette peau de conne de chiotte ! Faut tout lui dire, tout leur apprendre, merde ! Des gens qui vont faire les zouaves pendant près de cinq mois en stratosphère, tu te rends compte ? Un pays de glace qui ignore tout du patin.

Pas de ça, l’abbé ! Je lui cramponne la frime et lui investis les muqueuses d’autorité.

Elle biche.

Seconde phase de l’opération : la paluche. Reçu cinq sur cinq, comme presque toujours.

Putasse, la frénésie à madame ! Ce démêlé ! Cette partie de soubresauts ! Elle geint, elle jappe, elle gratte, elle pleure. C’est bon ! Elle aime ! Je lui pratique la fiche-banane. Tu verrais son bahut ! On se croirait sur une gondole au passage d’un hors-bord. Jamais vu ça : la taxeuse pâme en deux coups de cuiller à peau. Le fade express. Ah ! Ah ! Ah ! Les vocalises superbes. Lili Pons (pilate), la Callas, Ninon Vallin, la clinique du Belvédère ! Tout ça réuni. Qu’on a pas le temps de piger. Elle part en éclats. Slovana. Vraouffffff ! Les ongles enfoncés dans ma chair. Ceux de droite dans celle de ma nuque, ceux de gauche dans l’onctueux de mes aumônières. Lance une grande gueulée comme la louve dans la toundra ! Puis tombe, inerte sur son volant, laissant l’Antonio avec son tricotin surgelé, espèce de vache ! Ça va où, ça ? Moi, je me dis qu’une fifille qui décarre aussi rapidos à la manœuvre doit être congestionnée par trop de ressources en friche. Attends que je la dispose quelques heures, et elle va voir ce boulot, la sœur ! Dedieu de foutre, je serai l’aubaine de sa vie !

Pour la calmer, en homme qui sait vivre, et pratique les usages en vigueur à la cour de Louis XIV et à celle des Miracles, je lui bisotte la tempe tout en caressant ses mamelons.

Elle retrouve vie et vigueur.

Me dit du bien en russe.

Alors je m’informe de sa vie. Elle est mariée à un technicien de je-comprends-pas-quoi qui se trouve en déplacement dans l’Oural pour deux mois. Non, elle n’a pas d’enfants. Elle vit seule. Oui, je peux aller chez elle passer quelques heures. Elle m’adore. Elle en reveut !

LUNDI DES CENDRES

Krazpeck 8 h 10.

Trente heures.

Montre en poignet !

Trente heures de baise intensive. De déburnage absolu. Trente heures de folie furieuse, ou douce à certains moments. Le pied ! Des pieds ! Le mille-pattes, quoi ! Qu’elle avait congé, précisément, ce jour-là, Slovana-mon-amour ! Et qu’on s’est donc trouvés seulabres dans son coquet logement d’une pièce qu’elle partage avec deux autres familles, mais l’une est en vacances au goulag de Crimée et l’autre vient d’être déplacée dans les mines de pierre ponce des marais de la Vassiougan. Un bol, non ? Si bien qu’on a ces douze mètres carrés pour nous tout seuls ! Tu juges de l’aubaine frivole ?

Alors là, je pense, très franchement, que ça restera dans les anales (hé ! l’imprimeur, ne fous pas deux « n » à anales, surtout !).

Trente z’heures de liesse physique. D’explosion charnelle. D’enculade monstre, quoi ! Entrecoupées de petits sommes ponctuateurs. De mini-repas : un concombre, une pomme, un coup de vodka, la moindre, comme on dit en Helvétie. Et vite, hop là, hop là là, à l’établi, mon neveu ! La grande limance. Les trucs rarissimes ! L’envolée. Ce que cette donzelle raffole du radaduche, c’est rien de l’écrire. Faut le vivre. Elle brosse en bourrasque, Slovana.

Vouloir te résumer serait folie.

Tout te raconter, folie plus grande encore. On existe dans un bain de sueur, dans des gluances ponctuelles, des enivresses à tout casser. Elle râle son bonheur. Tout juste si elle a le temps de m’apprendre que son gazier se prénomme Igor. Tiens, fume, julot ! Elle bénit le ciel de notre rencontre. Enfin, pas le ciel : le métro. A Leningrad, les églises sont fermées, le culte c’est le métro. Drôlement bathouze avec ses stations de marbre et de bronze, bourrées de statues, bas-reliefs, hauts-reliefs, médaillons. Du porphyre en pagaille, de l’albâtre, tout ça bien, à profusion, perfusion, apothéotique. Saint Métro, notre Seigneur ! Chapelle Sixteen nouveau genre. Lénine mit uns !

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