Frédéric Dard - Mon culte sur la commode

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Mon culte sur la commode» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1979, ISBN: 1979, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Mon culte sur la commode: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mon culte sur la commode»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Mon culte, il existe, non ?
Et parce qu'il existe, une bande de CONservateurs en prennent ombrage, le foutent sur la commode, mais qui est-ce qui va l'avoir dans le culte ?
Devine.

Mon culte sur la commode — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mon culte sur la commode», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Un court instant, je me demande si nous n’allons pas être reconduits en Soviétrie. Mais non. On nous enjoint de grimper dans la limousine et c’est bien vers Helsinka Céteski (ça y est, je l’ai faite autrement) qu’on nous drive.

Dernière heure.

Chose étrange, personne n’en casse une dans la puissante voiture, une Cadillac d’un modèle assez ancien. On se laisse driver, cernés par les quatre motards, tels des personnages drôlement z’huppés. On aurait pourtant des questions à formuler tout fort, non ? On pourrait s’entre-demander si on a une idée, les uns les autres, de cette inquiétante intervention de la roussecaille finlandaise.

Moi, je pense à la mort de ma petite potesse, suicidée à la fleur de l’âge dans la chambre contiguë à la mienne. L’affaire a probably évolué depuis notre départ d’Helsinki. Les autorités ont sans doute envie de me questionner ferme, de même que les quatre autres Français qui se trouvaient dans l’hôtel Hesperia en même temps que ma copine et avec lesquels on m’a vu m’entretenir.

Sors-je d’un bouzin à la noix pour venir me vautrer dans un autre ?

Toujours est-il que je me fais des chaules sur mon frein.

Quand la tire ralentit, après une petite heure de vadrouille à travers forêt, il est complètement rongé, comme un os de côtelette dans une assiette d’Ecossais.

On s’annonce dans une magnifique et grave propriété de briques rouges. Les portes et les fenêtres sont peintes en blanc. Il y a un péristyle parthéno-panthéonesque devant la lourde, d’un très splendide effet, cossu, tout bien, bravo ! Qu’on se demande, en avisant cette altière demeure, qui d’important peut bien y crécher. En tout cas elle me rassure quelque peu, car je préfère être conduit dans un château plutôt que dans une prison, même si, d’une façon générale, on y bouffe plus mal et on y rencontre des gens plus cons.

Une tinée de voitures sombres sont remisées sur l’esplanade. Donc, y a du trèfle dans la crèche.

Les motards mettent botte à terre. Le chauffeur en livrée nous livre devant le perron. Personne ne nous ouvrant la portière, je prends l’initiative de descendre. Galant, comme en toutes circonstances, j’aide Valérie à en faire autant. Mes trois autres compagnons de voyage débarquent à leur tour. La rumeur de notre arrivée a attiré sur le seuil un officier finnois, impec dans un uniforme verdeux avec des machins jaunes, des boutons d’or, des décorations fuligineuses et antidérapantes, plus des lunettes aux verres teintés. Il est nu-tête, au point de ne pas avoir de crins sur la coupole. Juste il compense avec des favoris. Mais il les fait descendre très bas pour avoir l’air chevelu, j’espère pour ses manœuvres sur Epéda multispires qu’il a aussi du poil sous les bras et sur la poitrine, ce qui constitue pour un ratiboisé du promontoire un joli lot de consolation.

Il nous dévisage avec un léger sourire, puis s’avance vers moi, la main tendue.

— Commissaire Saan-Aantoonio ?

J’acquiesce du chef, alors qu’il s’empresse de se présenter :

— Colonel Dukkonliijoaa, des Sévices Spéciaux Finlandais.

Bérurier me bouscule pour le phalanger le premier :

— Très honoré d’êt’ ravi de vous faire la connaissance, mon colonel, et compliment pour vot’ français qu’est meillieur qu’ mon finlandoche, dit-il, cérémonieux. V’s’avez d’vant vous l’officier de police Alexandre-Benoît Bérurier, de la rousse parigote.

Le colonel reprend sa dextre pour me la confier, puis, sans la tendre à nos camarades d’épopée, il propose :

— Voulez-vous me suivre ?

On répondrait par non, j’me demande quelle gueule il nous brandirait.

Les Finlandais, je ne sais pas si je te l’ai déjà dit — auquel cas, je te le répète et t’as rien à ergoter, car toi, pour la rabâche tu tiens le pompon —, ils ont le sens du home, des matériaux, des couleurs, bref de la qualité de la vie, comme on dit depuis le dernier septennat.

Faut voir l’intérieur de la maison : ces mariages de bois, ces terres cuites, ces terres à point, bleues ou roses saignantes ! Les tableaux aussi, faut les admirer ; abstraits pour l’ensemble. Tu risques pas de te tromper avec l’abstrait ; tu dis que la composition est belle et t’es peinard.

Le colonel nous introduit dans un vaste salon où trône une cheminée de faïence, véritable monument aux dimensions impressionnantes.

Deux personnages s’y tiennent, le dos au feu pour se faire brunir les miches. Un grand bonhomme maigre, à la mâchoire carrée, vêtu de noir et portant des lunettes à monture argentée, et puis, devine ? Le Vieux !

O stupeur ! O étrange vision que celle d’Achille, à cet instant et dans ce lieu. Achille et sa calvitie rayonnante, mirobolante. Achille et sa rosette sur canapé qui poudroie. Achille, racé, vieille France, urbain, orbi, salutaire, assuré. Achille aux gestes du XVII e siècle. Achille, notre pharaon superbe et généreux. Qui sait si bien parler, si parfaitement se taire ; user de ses yeux, de ses mains, de ses mimiques.

Il est là, calme, fier, sybarite.

Mains au dos, à la Philippe d’Edimbourg.

Hautain, surplombant, jaugeant. Ne s’étant pas déplacé pour rien. Tenant sa place et celle des autres. Le Vieux, le Dabe, Mister Dirluche. Le Grand Totem. Le Boss. Le Déplumé : crâne d’albâtre et z’yeux de lapez-la-Julie, comme exprime Béru.

Il dit en me montrant du menton, et dans un anglais parfait :

Ecce homo !

Puis, brièvement, à moi, en désignant son compagnon d’une courbette :

— Monsieur Kelkoonaar, le directeur de la Sécurité du Territoire.

Salut raide du type guindé.

Et Achille se met à décrire un arc de cercle (arctique) devant moi, comme un balai révolté qui ne sait pas par quelle face attaquer un excrément.

— Ah vous voici ! dit-il. Belle équipée, en vérité ! Bravo, charmant, merci ! On viendra célébrer votre culte après ça ! Superman, n’est-ce pas ? Voulez-vous que je vous dise, profitant de ce que ces deux grands veaux d’étrangers ne comprennent pas le français ? Pas superman : supercon ! Et je pèse mon mot ! Archicon, mon pauvre garçon ! Multicon ! Un triple con en une personne ! Ensuite, il ira écrire ses calembredaines, l’animal, se gargariser de ses fadaises. Monter en épingle ses exploits ! Le hic, c’est qu’elles ne sont pas de sûreté, vos épingles, San-Antonio. Ce ne sont que de pauvres petites épingles à faire éclater les baudruches ! Vous pourrez l’écrire de ma part. J’en fais cadeau à vos illustres supporters, ces naïfs, ces gogos, ces encenseurs de n’importe qui. Grands découvreurs de rien du tout. Des gens qui, voulez-vous que je vous dise ? méprisent les valeurs absolues. Allez leur parler de Pierre Loti, de Claude Farrère, de René Bazin. Vous verrez leurs réactions. Ils poufferont ! Et cependant, misère de Dieu, c’est quelque chose, « Mon frère Yves », non ? « Les Déracinés », dites ? ça s’appelle une œuvre, non ? N’en déplaise à vos petits amis Escarpit, Poirot-Delpech, de Rougemont et consort. Allez demander à votre professeur Sauvy ce qu’il pense des « Orientales ». Et puis ne me regardez pas ainsi, de cet air goguenard, monsieur le commissaire de mes fesses ! Pas devant ces deux escogriffes finlandais qui sont presque aussi stupides que vous, sinon je vais en prendre ombrage, oh que je vais prendre ombrage ! Ça y est, je prends ombrage. Cessez de me regarder ainsi où je commets l’irréparable !

Il se tait pour déglutir.

Bérurier demande :

— Pourquoi qu’il est en crise, le vieux nœud moisi ? Il va prendre ses vapeurs, c’ qu’est mauvais pour son attention artérieuse, à son âge.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mon culte sur la commode»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mon culte sur la commode» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Mon culte sur la commode»

Обсуждение, отзывы о книге «Mon culte sur la commode» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x