Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

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— Mais qu’est-ce vous voulez ? elle me susurre.

Je la raffole, cette truie putride. Elle m’emporte aux sens. Me chavire complet.

Je lui roule une galoche. Sa bouche a le goût de rien. C’est tiède, c’est sans saveur la moindre. Tu peux lui titiller la menteuse, elle est pas hébergeante, Moulfol Madeleine, y a aucune répondance. Elle laisse flotter. Je lui demande de s’avancer, que je place son dossier en position horizontale. Elle empresse. Bon, je la renverse, elle se laisse bricoler, que simplement, elle s’inquiète d’à quoi je veux en venir. Elle comprend pas bien mon micmac. Tout ce circus, elle en distingue mal la finalité. Voudrait un peu piger, pas trop, à son rythme, quoi, à sa botte. O joie de la découverte ! Récompense de l’explorateur téméraire : son collant n’est pas hermétique. Y a un orifice admirablement aménagé sur sa face sud, capable de béer quand on l’exige.

Je dois avoir l’air finaud, mézigue, de calter ce plat de nouilles dans ma chignole. Elle bronche pas, Mado. Je lui investis le trésor l’arme à la bretelle, sans tu sais quoi ? Barguigner.

A un moment donné, je la défrime, savoir où elle en est. Certes, j’espère pas de l’extase de sa part, au moins une légère marque d’intérêt, juste qu’elle adhère au principe. Madame contemple le pavillon de ma voiture. Pas qu’elle le trouve joli particulièrement, non : elle le regarde parce qu’il est placé dans son champ visuel, point à la ligne.

Et moi, une telle indifférence à un tel instant, ça me fouette le sang. Je décuple. Les amortisseurs de ma tire sont seuls à réagir.

Quand tout est consommé, je l’aide à se redresser. Puis à sortir de ma guinde.

Elle me dit :

— Pourquoi que vous m’avez dit de venir ?

Je l’aime.

LES DENTS DE MARIE

Quand tu arrives au « Coucher du Soleil », la maison de retraite où dame Tournelle a pris la sienne, il te vient un bourdon tel que tu serais tenté de te praliner le cervelet pour t’éviter de devenir vieux.

C’est triste à se pisser parmi, comme disent les Helvètes. Une grande masure délabrée, d’un ocre lépreux, avec des volets démantelés. Un jardin non entretenu où quelques bancs achèvent de vermouler en même temps que les pensionnaires, une grille rouillée, une cloche fêlée, beaucoup d’orties, quelques arbres jamais taillés, que des piverts ont transformés en flûtes ; et puis des bruits comme on n’en entend nulle part ailleurs, des bruits indéfinissables, faiblards, confus, agoniques. Il te semble percevoir des plaintes, d’obscures lamentations qui doivent souffler d’une pièce à l’autre comme le vent dans une masure aux vitres brisées.

Nous sommes accueillis (si l’on ose prétendre) par une forte dame en blouse bleue qui est en train de houspiller un vieillard plus vieux que possible, lequel s’est oublié dans son calbute, ce qui n’a rien de surprenant pour un homme lui-même oublié par la mort.

Mme Marie Tournelle ? C’est pas le jour des visites ! elle glapit.

— Pour nous, il n’existe pas de jour de relâche, assuré-je en brandissant mon éternelle brème, heureusement plastifiée, parce que pardon, à force d’être manipulée, celle-là, elle ressemblerait à du papier-gogue hors d’usage.

La gravosse s’étonne, se replie, mais ne rompt pas.

— Elle est « en » réfectoire, objecte-t-elle.

— Eh bien, nous allons la rejoindre là-bas.

— Interdit !

— Rassurez-vous, nous ne sommes pas venus contrôler les gamelles. Voulez-vous me rappeler où se situe la salle à manger ?

— Au fond du couloir, à droite, cède-t-elle, subjuguée par mon ton autoritaire, mon regard incisif et mon sourire de carnassier à la diète.

* * *

Ils sont là une vingtaine, au banquet de la vie. Par tables de quatre. Je m’arrête dans l’encadrement de la porte, pris de vertige.

Les pauvres chéris, combien misérables !

Avant tout, il y a l’odeur. Ça pue le fade, la pisse froide, la harde, le vieux. Avec des gestes tremblés, ils fourchettent maladroitement dans du hachis Parmentier, ces cons. Les bruits que je te causais un tout petit peu naguère sont lamentables. Bruits de succion, ahanements, onomatopées, chevrotements, chocs flasques des fourchettes dans la purée. Certains s’étranglent en mangeant, d’autres essaient de parler la bouche pleine, d’autres encore rotent à haute et intelligible voix. Et puis, de-ci et là s’élève un rire grêle, sans objet.

Deux femmes de service, blousées de bleu également, gardent le troupeau, sermonnant de-ci, donnant une calotte de-là, servant l’eau tiède, le pain et les recommandations.

Notre intrusion les fait sourciller.

— Messieurs ?

— Mme Marie Tournelle, je vous prie.

— Mais…

— Je sais, mais !

Re-brèmouze à convaincre. Alors elles nous désignent une aimable vieillarde enfichurée de noir, à la table du fond.

Marie Tournelle appartient à la partie guillerette des vioques. T’as ceux qui geignent de trop d’ans, t’as ceux qui revendiquent du haut de leur âge et puis t’as ceux qui sont contents d’avoir du carat et d’être encore laguche pour voir se lever et se pieuter le soleil, mettre du sucre dans leur café, lire la bande dessinée du journal et raconter des potins de jadis. Alors donc, afin de t’en revenir, la mère à Riri fait partie des joyeux. Elle a de grands yeux bleus, pétillants d’allégresse, d’encore gros nichons, un peu de barbe au menton et un sourire édenté qui réussit à ne pas faire vieille sorcière.

Je m’annonce comme étant un copain à son fiston. Elle me demande comment il va, et s’il est toujours satisfait de sa place à l’hôtel Saint-Hubert , où, lui a-t-il dit, il brossait la patronne pendant que le taulier « faisait » les halles de Rungis ; ce qui me pince au cœur d’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle ; mais quoi, il faut savoir imposer silence à ses passions quand on est « en » enquête, non ? Qu’autrement ça deviendrait quoi t’est-ce le métier de flic, je vous demande un peu ?

Marie Tournelle me prend par le bras en gloussant qu’il me faut observer sa voisine de table, car il va se passer du réjouissant à ne pas laisser perdre, cette vieille connasse et ses mines. La personne signalée a des manières grand siècle. Elle porte une robe de satin mauve, un tantisoit ravagée par les décades, garnie de dentelle jaune aux col et poignets. Un face-à-main pendouille à son cou, au bout d’une chaînette. Elle est mistifrisée serré, fardée avec un maximum de discrétion dans l’outrance. Et elle s’applique à garder grand air, la vieille chérie. Ses moindres gestes sont empreints de majesté. Il y a de la reine mère en exil chez cette bonne femme, une décadence de grande allure.

La manière qu’elle mange son Parmentier dénote la suprême classe. D’abord, elle ne mange pas : elle s’alimente. Ne bouffe pas les mets, mais les consomme. Mastique à croque-menu, souris de salon, hautement bêcheuse, méprisante par vocation profonde. Marie Tournelle me résume le pedigree de la dame : femme d’un consul de France à Odessa, promu par la suite sous-préfet dans le Cantal, tout ça, elle a gardé l’habitude des fastes républicains, la Baronne, des grandes réceptions protocolaires montées : baisemains, gazouillis de perruche, gestes absolveurs. Tu la verrais, hautaine, dominatrice encore, son éventail à monture d’ivoire posé au long de son couteau, et comment qu’elle en use, entre deux bouchées, froutt-froutt, deux trois petits coups vite faits pour se rafraîchir la gargoule ; la manière qu’elle le déplie, l’éventail, d’un seul petit geste sec du poignet, le repliant idem, vzoum… Et puis repiochant dans l’hachis pour porter la becte entre ses lèvres carmines. Chapeau. La classe !

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