Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1979, ISBN: 1979, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

Tire-m'en deux, c'est pour offrir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Tire-m'en deux, c'est pour offrir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Et un tel texte était rédigé dans un dialecte perdu de Chine ?

Sidonie hausse ses gracieuses épaules.

— Que vous répondre ? Je n’en sais pas plus long que ce que je viens de vous dire.

— Bruyère vous a dit le nom du journaliste qui a découvert ce mystérieux parchemin ?

— Non, et me l’aurait-il dit, je l’aurais oublié.

— Au moment de sa mort, avait-il terminé son décryptage ?

— Je l’ignore.

— Que sont devenus les gens qui le servaient ?

— Eh bien, il n’avait plus que deux personnes, une toute vieille femme, Marie Tournelle qui je crois bien lui avait servi de nourrice, et le fils de celle-ci, un grand gars un peu jobastre, mi-palefrenier, mi-jardinier et valet de chambre d’occasion, Henri. Depuis qu’il vivait séparé de son épouse, Clotaire ne quittait plus sa bibliothèque ; il avait aménagé une chambre dans la pièce contiguë.

Elle se tait, regarde dormir cousin César, lequel sourit aux anges folâtres peuplant son chétif sommeil décadant.

— C’est un être d’une douceur exquise, n’est-ce pas ? demande-t-elle en le désignant.

Et de s’approcher de lui pour, doucement, câlinement, flatter d’une main de velours la braguette flasque du bonhomme.

J’en profite pour partir à la recherche d’Adolphe. Le larbin m’apprend que Monsieur est parti comme un fou au volant de sa Rolls immaculée (et immatriculée), en parlant d’avocat et de séparation de corps.

— C’est un jaloux ? lui demandé-je à brûle-pourpoint, malgré qu’il ne soit que valet.

Le cher garçon sourit avec l’air d’en avoir deux, ce que je lui souhaite tout ce qu’il y a de volontiers.

— Pensez-vous. Il est parfaitement au courant des fantaisies de Madame. Il sait bien que Madame lui est fidèle et que si elle fait des pipes à droite et à gauche, c’est par marotte de collectionneur ; mais que ça ne va pas plus loin. Madame a des apparences frivoles, un parler quelque peu relâché, des attitudes parfois équivoques, mais Madame est une femme sérieuse. Si elle suce beaucoup, c’est uniquement par gourmandise, voire simplement par curiosité.

— Et Monsieur ?

Le valet prend son air le plus simiesque. Matois et torve, un air de maquignon normand qui va te fourguer un vieux cheval de labour en t’assurant que c’est un demi-sang.

— Ah ! Monsieur ! Alors là, Monsieur ! je n’en dirais pas autant de lui. Toutes les occasions de tremper lui sont bonnes. Le queutard type. Plusieurs tringlées dans la même journée ne lui font pas peur. C’est beau, à son âge, non ? Je l’ai eu vu embroquer sa femme, la mienne et la lingère en un seul après-midi. Chapeau !

— Vous ne vous rappelez pas ce qu’il faisait le dimanche 4 avril 1976 entre trois et quatre heures de l’après-midi, par hasard ?

— Oh, si, monsieur. Je pense qu’il était en train de tuer le comte de Bruyère.

AUTOPSIE D’UN COUP DE FOUDRE

L’auberge Saint-Hubert , à La Celle-Tontaine, Loiret. C’est une bâtisse tout en longueur, prolongée par des écuries désaffectées qui, maintenant, servent de remises à voitures.

Deux salles en enfilade, de petites dimensions, dont la plus vaste comporte une cheminée de briques surmontée d’une tronche de cerf. Les murs sont recouverts d’une indienne fatiguée, dans les tons gris. Le mobilier est rustique, des cuivres conventionnels miroitent dans des pénombres et les fenêtres à petits carreaux sont munis de rideaux bonne-femme à carreaux plus petits encore.

Une patronne jeune et dolente, un chef jeune et courageux, virilisé d’une solide moustache blonde. Une serveuse dodue à l’œil cochon.

On s’installe, la Pine et moi, on commande une assiette de cochonnailles et du vin rouge frais.

Et puis on dit comme ça à la dolente taulière qu’on raffolerait parler au dénommé Henri Tournelle, lequel, selon la rumeur publique, travaillerait à l’auberge.

La personne à qui je m’adresse est un poil lymphatique, blêmasse, bouffie sous les prunelles, comme une qui a trop baisé sans jouir, trop joui sans baiser, de l’albumine, passé la nuit à fumer, un taux historique de cholestérol, voyagé dans un train yougoslave, trop bouffé de fondue bourguignonne, des règles douloureuses, une maman cartomancienne, la cervelle horizontale, une chiée de grossesses inabouties, de l’insuffisance hormonale, raté son certificat d’études primaires, pris trop de somnifère, la flemme, l’intention de ne pas avoir d’intention, le passé devant soi, l’avenir derrière soi, un père alcoolique, les canaux lacrymaux obstrués, jamais lu mes livres.

Elle tente désespérément de comprendre ce qu’un homme comme moi peut avoir à dire à un homme comme Henri Tournelle, n’y parvient pas, y renonce, demande à Paulette, la serveuse, d’aller chercher Riri. Ladite part quérir ledit. Le chef à moustache se pointe avec ses cochonnailles. Lui, il est tout heureux d’exister, de se dépenser, d’avoir une auberge, une bonne femme ravagée par tout ce que j’ai énuméré quelques lignes plus avant, et un II dans le Gault et Millau sur la Sologne. Tout lui est pied, comme dirait si joliment Mme Paris (comtesse de, reine de France par effort d’imagination).

Il parle et corne d’abondance. Dit que son cochon est le meilleur de Sologne, son vin le plus fameux de Loire. Sa cuisine la plus courue à deux cents mètres à la ronde, tout ça, et d’autres choses enthousiastes, bien joyeuses, tonifiantes ô combien. Tout joyce qu’il est d’avoir tringlé Madeleine, cette noye pendant son sommeil et filé sa main au réchaud de la servante, pour dire de se faire un doigté avant les feuilletages.

Et alors, bon, Henri s’annonce, tout intimidé, humide d’inquiétude, de qu’est-ce-c’est-c’type-qui-d’mande-après-moi-cré-bon-gu ?

Il soutirait du pinard à la cave. Y a des traînées odoriférantes sur son gros tablier bleu. C’est un bon gars, Riri, ça se voit de loin, comme le Sacré-Cœur. Le sourire emprunté et jamais rendu, le regard qui cherche à se vouer, une belle expression pour saint de vitrail, si on vitraillait des saints très cons. Je lui tends la main, il s’assure qu’il n’y a rien dedans et la serre.

— Vous permettez que je bavarde un peu avec votre employé ? je demande au chef.

Pour le coup, il rembrunit, le Gaulois. Appréciant tout, il sait la valeur de tout. Chiffre déjà dans la colonne du manque à gagner les minutes perdues par son employé, à cause de moi.

— Vous le connaissiez ? s’informe-t-il.

Je lui montre ma carte. Là, il a le sursaut salutaire, celui qui fait oublier les préoccupances secondaires. Une carte de flic, ça n’impressionne plus que les honnêtes gens de province. Sinon ça fait marrer les voyous et rechigner les intellectuels.

Lui, il est de la catégorie qui se laisse encore intimider.

Des idées noires lui escadrillent la gamberge.

Quoi, qu’est-ce à dire ? Les poulets après Riri ? Le valet serait-il un douteux ? Un gibier de potage ? Traînerait-il un casier judiciaire le long de ses casiers à bouteilles ? Holà ! Oh ! la la !

Je le rassure :

— Henri Tournelle a servi chez M. de Bruyère qui mourut assassiné en 76. Un complément d’enquête a été ordonné et j’ai besoin de réentendre son témoignage.

Mais ça ne lui dissipe pas pour autant les soupçons au bergiste.

— Riri aurait-il trempé dans l’affaire ?

— Grand Dieu non, mais…

Et alors, tu sais pas ? Oh ! non, attends que j’écluse mon verre. Voilà, il est bon. Du Bourgueil, je le raffole ce pinard. Il a un goût de France peinarde, pas bileuse.

Imagine-toi qu’au moment où le chef de moustache demande « Riri aurait-il trempé dans l’affaire » ? l’intéressé se rend intéressant puisqu’il s’enfuit en courant. Tu me crois pas ? Demande à Pinaud ! Hein, Pinuche, que le gars se sauve à gorge déployée ? Ah ! tu vois ! Et César, tu peux le croire : il est incapable de mentir quand il ne s’agit pas de lui.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Обсуждение, отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x