Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

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Gloire à Mado Moulfol, elle m’excite, cette gonzesse. A ce point non avenue, si proche de l’abstraction ; si dépouillée de la panoplie humaine ! Oui : gloire à sa stupéfiante inertie intellectuelle, à son quasi-effacement physique. Huit cents, mille pages sur le phénomène de la présence absente. Madeleine Moulfol. Deux mots à immortaliser. Qui feront bloc dans nos futurs en dégringolade. Madeleine Moulfol parmi nous, fumée d’être, ectoplasme incertain, projet d’annulation complète. Prions pour elle, pour la réussite de mon livre. Amen.

Elle se remet la bride soutiengorgeale en place, ai-je dit avant que de partir en déconnage contrôlé. Son regard est tout vaporeux, mais un peu gluant cependant, à l’instar (comme on disait à Hollywood) de certains brouillards.

Je te jure qu’il me prend envie d’elle. Un féroce besoin d’embroquer cet être tellement évasif. Copuler dans le flasque, dans le mou et l’indolence. Verger madame d’importance, tenter l’impossible : de lui arracher un frémissement, voire un soupir (pour faire le pont).

Je lui souris. Elle reste lunifiée, grisâtre, soufflée comme ces champignons qui ne sont même pas vénéneux. L’espèce « vesse-de-loup ». Frais, c’est de la barbe à papa ; passé, c’est une aumônière à soufre.

On bouffe en silence, Pinuche et moi. Il rêvasse à sa cousine de Mouillechagatte, je le sais. Un vieux tendeur, Pinuche. Il ressemble à un cintre à habit de teinturerie, en fil de fer noir ; mais pour la bricole, il est pointant, le Débris. Toujours prêt à clapper un frifri ou à fourrer son cigarillo biscornu dans les orifesses à dispose. Un vieux bandant, branlocheur. Gentil, efficace mine de rien. Pas la verte tringlée, que non ! il a pas la baise héroïque. Cavalleria Rusticana , c’est point son style, au vieux crocodile. Il brosse façon pèlerin, Lapinuche. Il est gravisseur dans le coït, chi va piano va longtemps. Rien du fourreur d’élite, à la Béru, qui lime en trombe, en trompe. Lui, c’est la pointe avec sac à dos, alpenstock, passe-montagne. La crampette méthodique. Les dames d’un âge aiment bien. Il voit venir son panard, le Birbe, le distingue dans les lointains de la lonche. Alors il part à sa conquête, coup de reins après coup de reins, la tête en avant, façon gargouille. Il est gothique dans l’amour, mon pote. Nous achevons notre seconde boutanche de Bourgueil lorsque le téléphone sonne. La Mado Moulfol accomplit alors une chose inouise : elle décroche et dit « Allô » d’une voix bellement mourante. Elle écoute un instant, et moi, tu sais quoi ? Je me lève déjà et la rejoins à sa caisse parce que mon cent seizième sens m’a averti que c’était pour moi, ce turlu. Faut dire que je l’attendais, ayant naguère (de Sécession) tubophoné à Bérurier pour lui demander un petit turbin en rapport avec l’enquête. Que, sitôt obtenu le renseignement, il devait m’appeler à l’auberge Saint-Hubert dont je connaissais déjà (j’adore charabiater, ça repose).

Et c’est bel et bien Alexandre-Benoît. La bouche pleine. Des rots à répétition, pas ses tout grands qui font sursauter les foules, mais des biens secs, plutôt ponctuateurs si tu vois ce que je veux dire ?

— Bon, j’ai parvenu à savoir qui qu’c’tait que c’journaliss qu’avait été en Chine av’c le miniss, en 76. T’as de quoi noter ?

— Vous permettez ? dis-je à Mme Moulfol, immobile à sa mignonne caisse.

Je contourne la cage en bois travaillé, panneaux serviette, siouplaît, pour une auberge, cela va de soi. Me voici tout contre Mado, superbe derrière sa voilette de points noirs. Je biche son bloc à additions, son crayon qui dansotte au bout d’un ressort fixé à un socle. Elle me laisse faire.

— Tu es belle ! lui dis-je à l’oreille.

Elle a un léger, un infime vacillement.

Là-bas, le Gravos mastique en virgulant des renvois contre remboursement.

— T’es paré à la manoeuv’, mec ?

— Je t’écoute.

— C’t’un photographe de l’Agence Bêta. Y s’appelle Léon de Hurlevon.

— Encore un particulé, gouaillé-je, on s’explique dans la noblesse, décidément, avec cette histoire.

— Le gazier en question habite 601, rue de Passy. Tu veux son bigophone ?

— Pendant que tu as la bouche ouverte…

Il me le donne, j’inscris.

Repose le crayon qui recommence à trépigner comme un goujon au bout d’une ligne. Ma sinistre main gauche étant libérée, je la pose sur le genou à Mado. Elle la regarde, comme si ça l’intriguait, ce geste hardi ; se demandant pourquoi cette main étrangère fait escale sur son genou.

— Va faire un tour jusqu’à ma bagnole, sous la remise, lui soufflé-je, je te rejoins dans quatre-vingt-dix secondes.

Elle ne bronche pas, m’a-t-elle entendu seulement ? Et qu’est-ce qui me prend de lui parler ainsi, à cette truie malade, je te demande.

Le Gravos clame des « Allô-quoi-merde » dans son téléfon.

— Écoute, Béru, lui dis-je, tu vas essayer de rencontrer ce mec, le photographe de presse. Tu lui demanderas s’il a récupéré le document qu’il avait remis pour décryptage au comte de Bruyère. Si oui, à quel moment, et également la teneur du texte. Tu as bien compris ?

Yes , sœur ! rétorque le Mastar. Quand t’est-ce que c’est qu’j’te donnerai le résultat ?

— Je passerai à ton domicile dans la soirée.

— Jockey !

Lorsque je raccroche, je m’aperçois que la taulière s’est esbignée. Sûrement pour aller raconter mes privautés à son mari. Ce genre de bonnes femmes se plaint (ou se plaignent si tu es de tempérament plurielliste) toujours des aubaines qui leur échoient.

Pinaud, dont j’ignore quelle mouche tsé-tsé l’a piqué, roupille, les deux coudes sur la table, son chapeau dagobertien incliné bas sur sa face d’ombre. Car Pinuche est un homme d’ombre, comme Béru en est un de lumière.

J’avise le chef en converse avec des clilles nouveau venus : un couple P.-D.G.-secrétaire, lui dans la force de l’âge, elle dans l’âge de la force. Ils sont guillerets des perspectives qui s’ouvrent à eux : bonne bouffe, bonne baise, ensuite ils rentreront chez eux avec la satisfaction de l’adultère accompli. Encore un coup tiré que les Allemands n’auront pas !

Pour lors, il me naît un doute et je quitte la salle à manger pour me rendre au parkinge.

Crois-moi ou cours te faire aimer par les Grecs, mais la tenancière est dans ma chignole.

Elle attend, docile, confiante, prête.

Je lui prends place auprès. Heureusement, le volant est réglable dans ma tire et je peux le placer en position basse, ce qui me laisse plus de latitude pour lui montrer ma longitude, si le cas échéait.

— Pourquoi que vous m’avez demandé de venir ? s’inquiète Madeleine Moulfol.

Et quel tort j’ai d’employer le verbe s’inquiéter, car rien n’est plus serin que sa question, ou plus acquiesceur.

Je la mate. De trois quarts elle est moins possible que de face, cette morue. On s’aperçoit mieux de son manque à plaire. Elle commence à bouffir des contours. Elle suife des joues. Y a du ganglion en instance dans son cou. Les pores de sa peau sont autant de cratères d’où peut jaillir l’Apocalypse.

Je lui aurai fait un sort, hein, dans ce polar de chiotte. Elle m’obsède, me fascine. J’en reveux. Ne peux plus me passer d’elle. C’est le coup de foudre, par le petit bout de la lorgnette, la fascination par l’horreur. Je vais lui consacrer ma vie, ce qui reste, déposer mon reliquat de durée à ses pieds, lui en faire un trône, Mado. Sa fade odeur de femme fadasse me flanque le tournis.

Je lui pose un bras sur l’épaule. L’attire contre moi. Elle résiste pas. Ne résistera jamais, à rien. Défense passive, ou plutôt, défense par passivité. Je lui virgule mon autre main au flipper. J’en aurais une troisième, elle plongerait dans son bustier, tripoter sa mollasse. Elle se laisse manœuvrer, en grande dolente consentante mais surprise.

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