Frédéric Dard - Le casse de l’oncle Tom

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Le casse de l’oncle Tom» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1986, ISBN: 1986, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le casse de l’oncle Tom: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le casse de l’oncle Tom»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Attention !
Ceci est un événement !
Le San-Antonio le plus copieux depuis « La Comédie humaine » de Balzac !
Le vacarme que tu entends, en provenance de la rue, c'est la
et la
qui se flanquent sur la gueule pour m'acquérir les droits cinégraphiques.
Quand t'auras lu l'œuvre, tu ne dormiras plus avant la prochaine conférence de presse de Canuet.
Tes cellules auront beau sucrer les fraises, jamais tu n'oublieras cette chose magistrale, voire foutrale. En achetant ce book, crois-moi, c'est pas une dépense que tu engages, mais un placement que tu fais.
Si tu laisses ça en héritage à tes chiares, tu pourras clamser la tête haute : y aura eu une trace de ton passage en ce monde.

Le casse de l’oncle Tom — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le casse de l’oncle Tom», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’homme portait un complet blanc froissé et une chemise bleu sombre. Il était âgé d’une cinquantaine d’années, ses cheveux grisonnants se raréfiaient sur le dessus de la tête. Il n’avait presque pas de cou, ce qui accentuait son aspect massif. Depuis plus d’une demi-heure il arpentait la jetée, fumant cigarette sur cigarette. Il les jetait à la mer, à demi consumées, en se demandant si on ne lui avait pas posé un lapin. Ce n’était pas la première fois qu’il travaillait pour ce « client ». L’homme lui avait déjà confié deux affaires dont il s’était parfaitement acquitté. Il avait perçu le montant de son contrat sans problème, et cependant, ce soir-là, peut-être (et même probablement) à cause de son échec, le doute s’emparait de lui.

On entendait, portée par l’eau, une musique de danse en provenance de Néo-Atlantic, de l’autre côté de la baie, dont il distinguait le miroitement, très loin là-bas, sur l’eau sombre.

Il regarda le cadran lumineux de sa montre de plongée qui indiquait onze heures dix minutes du soir : quarante minutes de retard ! « Il » ne viendrait plus. Et pourtant la voix au téléphone avait été formelle : « Soyez à dix heures trente sur le ponton de Calamitybeach et attendez. »

Un empêchement ? Il n’y croyait pas trop. Son client n’était pas du genre « fâcheux contretemps ». Alors ? Tenait-on à le laisser mijoter parce qu’on devait lui apporter un paquet de fric ? D’abord, il n’était pas certain qu’on le lui remît car, après tout, il n’avait pas respecté entièrement les clauses du marché. Certes, ce n’était pas sa faute, mais un contrat est un contrat et son client ne badinait pas. D’une chiquenaude, il expédia sa énième cigarette dans l’Atlantique. Elle produisit un petit bruit de succion au contact de l’eau.

Il allait en tirer une nouvelle de sa poche lorsque les phares d’une Cadillac noire trouèrent la nuit. L’auto était noire, non seulement par sa carrosserie, mais également par ses vitres. C’était une grosse masse géométrique, brillante et opaque comme un bloc de charbon.

Elle stoppa à la hauteur de la jetée. Une portière arrière s’ouvrit et un homme en sortit avec lenteur. Il était vêtu de noir, portait des lunettes teintées et il était coiffé d’un étrange chapeau à large bord de style espagnol. Il claudiquait en s’appuyant sur une énorme canne de bambou à poignée d’ivoire. Sans forcer l’allure, il s’engagea sur le ponton et sa démarche saccadée fit résonner celui-ci étrangement.

— Je commençais à me demander si vous viendriez ! fit l’homme en blanc à l’homme en noir.

— Je viens toujours quand je l’ai dit, riposta l’autre.

Sa voix avait un accent légèrement velouté qui trahissait des origines latines, et cependant elle restait impersonnelle, presque mécanique comme celle d’un répondeur du service des Postes. Il ne s’excusa pas à propos de son retard et continuait d’avancer sur le ponton, tâtant les planches usées du bout de sa canne, pour s’assurer de leur solidité. Il paraissait avoir hâte d’atteindre l’extrémité de cette jetée branlante, comme s’il redoutait que des oreilles indiscrètes fussent embusquées dessous. Un homme de précautions !

Le type en blanc éprouvait une espèce de malaise. Cet individu l’avait toujours incommodé par sa froideur. Il ne lui avait jamais vu les yeux, mais se doutait que ceux-ci ne devaient pas être les yeux de n’importe qui.

Ils cheminèrent sans parler jusqu’à la fin du ponton. A cet endroit, on avait l’impression de se trouver à la proue d’un bateau car on était environné d’eau. La forte houle jetait des vagues flasques contre les pilotis et le bruit d’éternité de l’océan s’enflait à donner le vertige.

— Comment cela s’est-il passé ? articula le boiteux.

— Pas du tout comme nous le souhaitions, fit l’autre.

— C’est-à-dire ?

— Je lui ai fait subir les pires… ennuis et il n’a pas parlé.

L’autre resta sans réaction, attendant un complément d’explications.

— J’ai même usé du sérum de vérité, ajouta le type en blanc. Une injection de cheval. Il a prétendu qu’il ignorait tout de cette histoire.

Son interlocuteur ne répondit pas.

— En tout cas, soyez persuadé d’une chose : ce qu’il a salement dégusté, personne n’aurait pu supporter ce traitement sans se mettre à table. S’il n’a pas parlé, c’est qu’il ne savait rien.

Toujours le silence. Le bonhomme sans cou se racla la gorge.

— Je lui ai fendu la bite en deux, fit-il en baissant la voix. Je lui ai découpé les joues. Je lui ai sorti les tripes en prenant garde de ne pas le tuer. Comme il me répétait toujours la même chose, j’ai entrepris des recherches dans sa maison et dans les dépendances. Tout fouillé, tout exploré à la loupe, tout sondé, j’ai creusé le sol, que sais-je ! Quatre heures de boulot et rien ! J’ai trouvé des paperasses mais toutes concernaient sa vie à lui. Je les ai brûlées à toutes fins utiles. Quand j’en ai eu terminé, il était mort comme une brique des suites de ses blessures.

L’homme noir prit enfin la parole :

— En somme, c’est un échec complet ?

L’autre tressaillit.

— Comme vous y allez ! Je ne pouvais pas découvrir des documents qu’il n’avait pas. Car il ne les avait pas, fatalement. Je vous répète qu’il est impossible de résister à mon traitement. Il pleurait, criait grâce, priait !

— Il n’y a rien de plus buté qu’un vieux paysan savoyard, fit l’homme à la canne.

— La résistance humaine a des limites. L’homme m’implorait pour que je l’achève ; croyez-vous qu’il se serait obstiné à fermer sa putain de gueule s’il avait eu le moyen de stopper la séance ?

— C’est un échec ! gronda le « client » de l’homme en blanc. Vous ne me ramenez rien du tout et maintenant ce vieux salaud est crevé ! J’ai eu tort de vous faire confiance, monsieur Burk.

Ainsi apostrophé, le tueur blêmit. Une bouffée ardente, rouge comme la mort, lui fit porter la main à son veston.

— Je ne vous permets pas de me parler ainsi ! dit-il. Je n’ai rien ramené parce qu’il n’y avait rien à ramener, alors payez-moi !

— Je vais vous payer avec ma canne, espèce de tocard ! grinça son interlocuteur en levant sa canne pour lui en porter un coup.

Subconsciemment, Burk fut surpris par la lenteur de son mouvement ; il n’en saisit pas moins la canne à deux mains dans un réflexe naturel. Alors l’homme en noir donna un coup sec en arrière, pour dégager la longue lame fine qui se cachait dans le tube de bambou, puis il fit le geste inverse et sa fine épée plongea dans le ventre de Burk, sans rencontrer de résistance. Le tueur se retrouva sur le ponton, continuant de serrer à deux mains le fourreau de bambou, avec cette tige d’acier qui le traversait de part en part. Son agresseur retira lentement sa lame du ventre de Burk, puis releva ses lunettes sur son front. Burk vit alors ses yeux pour la première et la dernière fois.

Ils étaient d’un bleu presque fluorescent. L’homme noir le fixait avec une rage incommensurable.

— Tocard ! répéta-t-il. Sale tocard !

Burk voulut se saisir de son pistolet, mais ce simple geste le déséquilibra et il tomba à genoux sur les planches visqueuses. La partie creuse de la canne-épée qu’il serrait toujours jusque-là dans ses doigts crispés lui échappa et roula sur le ponton pour tomber à la mer. L’homme en noir poussa une exclamation de rage. Il tenait beaucoup à sa canne dont il se servait depuis près de vingt ans. C’était un bel objet d’une certaine rareté, acheté jadis chez un antiquaire de Rome.

Il appliqua la pointe de sa lame sur la gorge de Burk, à l’endroit précis où se trouvait la carotide. Un coup sec comme l’estocade au bulbe qui met fin à la vie d’un taureau à l’agonie. Il se produisit un vilain gargouillis. Le veston de Burk rougit à l’emplacement du col et des revers. Son meurtrier se pencha sur le flot écumant. La houle emportait le fourreau de bambou vers le large ; dès lors il souhaita qu’elle l’emmène jusqu’en Afrique.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le casse de l’oncle Tom»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le casse de l’oncle Tom» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le casse de l’oncle Tom»

Обсуждение, отзывы о книге «Le casse de l’oncle Tom» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x