Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

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Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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Correct, non ?

Dehors, le grand Noir qui a craché sur nous naguère mâchouille une branchette en regardant ailleurs. On passe devant lui. Le Chinetoque qui dirige le commando répète :

— Si tu nous as vus, tu es mort !

Mais c’est vachement superflu. Le zig, il ne sait même pas que nous avons existé un jour, les quatre ! L’imagine même pas en quoi nous pourrions consister si nous avions été ! Alors, tu vois !

Première fois que je suis emmené comme une bête de somme, avec un licol (à manger de la tarte). Le plus cocasse, c’est mes deux mains en guise de cache-col. Je dois avoir l’air fin. Subjectivement, je me vois avancer dans la rue, jusqu’à cette grosse tire ricaine blanche, un peu cabossée des ailes. On me précipite à l’arrière. L’un des Chinetoques prend place à mon côté. Les deux autres montent à l’avant. Départ peinard. Ces messieurs ne mouftent pas et moi, ayant à peine ce qu’il me faut d’oxygène pour assurer ma matérielle, je suis bien empêché pour leur poser les questions qui me montent et leur crier les protestations qui me sortent.

On prend la route d’Harrisburgh, mais, avant cette coquette localité, nous obliquons dans un chemin de terre rouge qui part à la conquête des collines, soulevant un énorme nuage ocre qui tournique derrière nous, pareil à la fumée d’échappement d’un moteur naze gavé d’huile.

Le voyage dure une vingtaine de minutes. Nous voici dans un lieu escarpé, loin de tout. Un vent acide miaule autour de notre tire. Les trois mecs descendent. Je me dis que c’est là que mon glorieux destin va inscrire le mot de la fin. Un chargeur dans le baquet, et Santantonio ne sera plus qu’un radieux souvenir dans la mémoire des gens de France qui, en dehors de lui, n’auront pas été gâtés au cours de ce XX e siècle débilitant.

Un vaste détachement me résigne. Je me dis que, cet instant ou un autre, hein ? A force de jouer au con avec n’importe qui, fallait bien qu’il arrive. Je vois les choses calmos, avec claire-voie, comme dit Béru (pour clairvoyance).

La bande de zozos qui s’est acharnée sur mon pauvre Marcus a été perturbée par notre arrivée sur le circuit, à mes potes et à moi. Elle aura demandé au seigneur Lamotta de faire le ménage. Ç’aura été d’autant plus fastoche pour lui que le hasard m’a conduit jusqu’à sa chaise roulante. Quand, tout à l’heure, je lui ai fait passer ma brème par sa chère maman, il aura donné des instructions avant que de me recevoir. Lorsque je suis sorti de sa crèche, j’ai été suivi, puis enlevé. Et maintenant c’est l’heure fatale. Alors, bon, très bien. Quand tu ne joues à la roulette que les numéros pleins, faut pas hurler au scandale lorsque c’est pas le bon qui sort !

Les trois Chinois sont jeunes, avec des frimes aussi énigmatiques que les alignements de Carnac. Des vraies terreurs glacées. Tu comprends qu’ils ne reculent devant rien et que plomber un mec ou bouffer un poisson à la vapeur, pour eux c’est bonnet jaune, jaune bonnet.

On me fait signe de sortir. Facile à ordonner, moins à faire. Les mains nouées autour de la gorge, t’es privé dans tes ébats.

Je parviens pourtant à m’extraire de la voiture. Deux des vilains me plaquent contre l’auto. Un troisième déboutonne ma chemise et ses doigts glacés errent sur ma poitrine pour compter mes côtes. On dirait qu’il prend un repère. Et, fectivement, il biche un stylo réclame pour faire une marque entre mes poils. Ensuite, le gars se concentre, son regard oblique braqué sur ma poitrine. Sa main droite se raidit, doigts en avant. Il me donne quelques légers coups à l’endroit de la marque, comme pour s’exercer. Et puis son coude replié recule, on dirait une flèche sur la corde tendue à l’extrême d’une arbalète. Et il lâche tout. Ce qui m’arrive est indescriptible. Je connaissais pas ce coup de Té Ta Ni. Kif si le T.G.V. me percutait la poitrine.

Une sensation de complète dislocation interne. Mes sens volent en éclats. Ma vue va s’abîmer dans les nues, mon ouïe s’écrase contre un sapin, mon odorat dégouline et je sais pas ce qu’il advient des deux autres, mais ça n’a plus la moindre importance.

Un ramage d’oiseaux. Ils pépient en anglais, mais ça reste joyeux tout de même. Je m’ouvre pour commencer aux sons. Puis à la lumière, et le soleil luit comme il peut à travers les frondaisons d’une forêt. Le toucher, ensuite, m’est restitué. Je sens sous mes doigts une surface arrondie, froide et polie, avec par-dessous, des crénelures. On dirait… Oui : il s’agit d’un volant de bagnole. Me reste dans la poitrine un poids de deux cent quatre-vingt-quinze kilos qui m’oblige de rester courbé en avant. Enfin, bon, je ne suis pas mort. Ou si je suis mort, c’est qu’il y a une vie après la vie, comme je m’en gaffais un peu de mon vivant. Alors, que ce soit l’un ou l’autre, faut faire avec, s’organiser. Pourtant, si j’étais clamsé, je ne souffrirais plus. Ou alors, c’est à désespérer !

Mes paupières se soulèvent. J’aperçois la tige d’une direction, un plancher de voiture recouvert de caoutchouc, des pédales traditionnelles au nombre de trois : débrayage, frein, accélérateur. On dirait que je me trouve au volant d’une guinde. Allez, mec ! Du nerf !

Au bout d’un moment d’énorme concentration, je parviens à me redresser. Ça alors, comme disait le hallebardier qui ne parlait pas seulement de sa hallebarde, elle est raide, celle-là !

Tu veux que je te fasse rire ?

Non ?

Et chialer ? Non plus ?

Chier, peut-être ?

T’as déjà donné ?

Bon, alors, je vais simplement te narrer.

Me voici au volant d’un véhicule du type camping-car. Seul. Ça se passe dans une clairière. Déserte, si l’on excepte les zoiseaux et les zécureuils à la queue panachée comme un demi de bière en été.

J’attends, hébété, toujours alourdi par ce mal pesant dans ma poitrine. Le coup administré par le Chinois, ça vaut une fortune, un magasin de sport. Seulement, pour le porter à bon escient, faut des notions d’anatomie.

Et dis, mec, pourquoi qu’ils m’ont pas liquidé, ces drôles ? Méchants, voire cruels comme je les devinais, c’eût été un bonheur pour eux ! Mais non : ils m’apportent dans cette tire.

Je fais coulisser la vitre séparant le conducteur de la partie « habitable ». Vide. Des banquettes recouvertes de moleskine rouge, part et d’autre d’une table rabattable dont le pied fixe sert de support au lit qu’elle peut devenir. Avec, au bout, un placard-cuisine dont la porte est ouverte. Tout est en ordre, propret, impec. On distingue des conserves empilées sur un rayonnage protégé par un panneau de verre.

Ce camping-car est tellement inattendu que j’en bave des ronds de chapeau taupé. Si, si (impératrice), regarde : c’est bien des ronds de chapeau, ça, non ? Ah ! tu vois. Tu sais, gars, quand je dis quelque chose, tu peux me croire. Moi, je ne mens qu’en cas de force majeure et sur rendez-vous ! Jamais gratuitement ! Pas si bête !

Les forces m’étant revenues et mon mal se dissipant, j’actionne la clé de contact. Ça tourne à la première sollicitance. Je mate le tableau de bord : l’aiguille de la jauge d’essence indique que le réservoir est presque full .

Une suée m’inonde la raie médiane, car il me vient en pensée que la tire aurait pu être piégée et que le contacteur aurait alors déclenché la grande surboum… Rien de tel ne s’étant passé, j’enclenche la première vitesse. Le véhicule s’ébranle. Je guigne un chemin forestier en bout de clairière. L’emprunte. Il est creusé d’ornières, mais le sol étant sec, je les négocie sans problème. Mais putain de moi, je ne pige rien à ce yellow micmac ! A quoi rime-t-il ?

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