Frédéric Dard - Renifle, c’est de la vraie

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Renifle, c’est de la vraie: краткое содержание, описание и аннотация

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Bonne nouvelle : la chasse aux perdreaux vient d'ouvrir !
Oui, mais sale nouvelle pour les perdreaux !
Les flics se ramassent à la pelle dans les rues de Paname !
Il faut absolument qu'on fasse quelque chose, non ?
Alors on fait.
Béru, par exemple, se déguise en gardien de la paix. Comme il prend du service dans le quartier des putes, c'est pas triste, malgré l'hécatombe !
Franchement, si t'es contre la chicorne, la baise et la franche rigolade, vaut mieux que tu relises l'annuaire des Chemins de fer.

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Fortiche, quand même, de diviser des jeunes gens plus ou moins faisandés et de les persuader qu’ils sont des assassins ! Chacun voulant en installer aux yeux des copains, tu penses qu’ils en rajoutaient pour avoir l’air davantage performants. Ils se prenaient pour des Mesrine, ces anges noirs bourrés de came.

Je les trouve dans un grand état de prostration pour certains, de nervosité pour d’autres, selon qu’ils sont en manque de drogue ou épuisés par leur détention. Seul, à l’écart, le petit amoureux d’Emeraude, le romantique du lot, celui qui s’est attiré ma sympathie : Pierre Poljak. Il est nettement marginalisé par rapport à ses compagnons. Assis, la tête pendante entre ses jambes, il semble perdu dans une mer de chagrin.

Ma présence fait se relever des têtes, agrandir des yeux, naître des expressions plus ou moins torves. La Raclette me toise d’un air bravache :

— On va moisir ici encore longtemps ? il m’apos (car on n’est pas vendredi, jour où l’on apostrophe en plein).

Visiblement, le « manque » aiguise sa nervouze. M’est avis que ce petit monde va bientôt craquer, ça se lézarde déjà pas mal. Je vais devoir décisionner avant lurette.

— Profitez de cette retraite pour mettre un peu d’ordre dans vos esprits tordus, les mecs !

On maugrée à la ronde. Ça rebiffe vite, les hommes. Ils lèchent tes pompes quand tu leur fais peur, mais s’ils voient que tu ne leur écrases pas la frite à coups de savate, vite ils requinquent et te traitent d’empaffé. Faut jamais les rater, ni les perdre de vue.

Aussi les toisé-je avec aigreur.

— Ecoutez bien ça, mes pourris : si l’on sait dans cette taule que vous avez trempé dans l’assassinat des gardiens de la paix, vous haïrez vos parents de vous avoir procréés, tellement chacun de nos milliers de fonctionnaires voudra vous donner sa façon de penser !

Ils se calment, replongent dans des apathies nauséeuses.

— Poljak ! hélé-je.

Le soupirant d’Emeraude se dresse.

— Suis-moi !

Et j’indique au surveillant de lui déboutonner la porte.

L’adolescent cligne des yeux à la lumière du couloir. Quatre poils de barbe, le regard brouillé, le teint hâve. Il porte une espèce de chandail marin, orné d’une ancre, un jean, naturellement, dûment passé à la Javel par sa pauv’ moman.

Je marche devant lui et il me filoche, les mains dans le dos, comme un supplicié qu’on embarque à l’échafaud.

Ce qui me pousse à le sortir de la volière ? Uniquement le fait qu’il ne ressemble pas aux autres oiseaux. Je te l’ai déjà dit : lui, il possède un quelque chose qui le différencie des huit autres schnouffés à la con.

Nous quittons la Grande Cabane. Il est onze heures vingt et je meurs de faim. Toujours ces sempiternelles nécessités organiques : bouffer, dormir, se laver l’oigne. C’est elles qui nous empêchent de devenir meilleur. On n’a pas le temps de s’envoler pour de bon. Faut toujours retourner à sa bauge et à sa mangeoire. Trois petits tours et puis reviennent !

Je lui désigne ma Maserati blanche.

— Monte !

Et je contourne le capot pour aller m’installer au volant. Sans réfléchir, je prends la direction du Coupe-Chou qui se trouve pas loin d’ici. La nuit, c’est un de mes refuges d’élection. Les pièces basses aux poutraisons magnifiques, les vieilles pierres apparentes, les bougies qui éclairent le lieu, la musique classique sourdinant sous le brouhaha discret (c’est possible, un brouhaha discret, à preuve, le Coupe-Chou) , composent une ambiance propice au vagabondage mental.

Mes potes les tauliers sont surpris de me voir en compagnie d’un adolescent apeuré. Pas mon genre, les minets, d’ordinaire. Ils me voient généralement survenir flanqué de gonzesses roulées à la main et nippées délicat. Je raffole les filles élégantes. Pas les souillardes aux cheveux rances, mais les somptueuses qui fouettent Guerlain et accrochent leur sac Hermès au dossier de leur chaise.

— T’as bouffé quoi ce soir, gamin ?

— Un sandwich.

— A quoi ?

— Aux rillettes.

— Et à déjeuner ?

— Un sandwich aux rillettes.

Je me mets à rire de son air affamé.

— Ta mère sait ce qui t’est arrivé ?

— Non.

— Tu veux lui téléphoner ?

Il fait la moue.

— Pas la peine.

— Tu as l’habitude de découcher ?

— Moins qu’elle.

O.K., compris.

Je commande deux poêlons d’aubergines (la spécialité de l’endroit) et du lapin en civet. Un peu lourdingue pour le soir, mais on est forts, non ? Plus une boutanche de bordeaux, pas château : maison !

La sono mouline l’ Adagio d’Albinoni (Tomaso pour les dames et vénitien pour l’histoire de la musique). Ça crache toujours son jus. Te dégouline dans les portugaises jusqu’aux couilles. C’est là qu’on voit le parti pris du mot cru chez l’auteur. J’aurais pu dire que ça vous descend dans l’âme, ou une foutaise du genre. Mais non, l’Antonio : les couilles, tout de suite. Faut dire qu’il n’y a que ça de vrai : les couilles et leur manche ! Moi, je pense qu’à ça. Le reste n’est que littérature d’almanach. Genre, écoute ça, je viens de te le composer à la seconde :

Des valets
délavés
dévalaient
des vallées

A vrai dire, je ne compose pas : je me décompose. Ça sera toujours ça de fait pour les asticots. Je leur vais à la rencontre, par politesse. Comme on doit cohabiter un certain temps, autant se mettre bien à l’avance, non ? La diplomatie doit s’exercer avec tout le monde, y compris avec les vers, nos frères farouches !

Mon pote Nani nous fait servir un Kir royal. Du coup, les pommettes pâlottes du môme s’empourprent.

— Tu te cames, toi aussi, Pierrot ? lui demandé-je.

— Il m’est arrivé de fumer un joint, parfois, mais c’est pas mon style.

— T’as raison, Dugland. Sais-tu ce que je répète à son de corne d’abondance ? Que les stupéfiants commencent avec les lunettes de soleil. A partir de l’instant où tu cherches à changer les couleurs de la vie, tu entres dans le jeu de l’hallucination. Moi, je n’admets que le jaja pour s’emporter un peu ailleurs quand il fait trop merde.

Lui, il est cramponné à un point d’interrogation plus gros que l’ancre du Queen-Ma-raie. Se demande pourquoi je l’ai dégeôlé brusquement, sans prévenir. Pourquoi je l’amène briffer dans un délicat restau. Dites, est-ce que j’aurais-t-il pas des visées pernicieuses sur son fignedé, d’hasard ?

— Ça carburait comment, Emeraude et toi ? Il fait la moue.

— Elle restait sourde à tes enamourances ?

— Elle ne voulait favoriser personne.

— C’est quel genre : pétroleuse intrépide ?

— Non, plutôt idéaliste.

J’ai la gorge qui couaque, tout soudain. Elle et lui, même combat : leurs chères mamans courent à la tringle et ne s’occupent d’eux que par routine. Lui, il n’a plus de père et Emeraude, c’est pire, a deux mères !

— Comment trouves-tu ce bordeaux ?

— Très bon.

— Tu aimes le vin ?

— Pas spécialement.

— Faudra t’y mettre, petit. Un vrai jules, ça baise en levrette et ça lichetrogne du rouquin. Ne te brûle pas la gueule avec le poêlon qu’on nous sert, il est toujours plus chaud qu’un haut fourneau. Souffle dessus.

Je le regarde bouffer gauchement. J’en aurai connu, des chiens errants, avec ou sans collier. Des petits chiots titubeurs qui gémissaient de vivre en pissant partout ! On peut pas tous les adopter ! On peut pas donner à briffer à toute la cohorte interminable. On est pressés de vivre et sans moyens. Alors, au passage, une gamelle, une caresse. Et puis en route, tout le monde, pour la crève. Chacun la sienne. La pitié, c’est juste en passant.

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