Frédéric Dard - Le cri du morpion

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Le cri du morpion» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1989, ISBN: 1989, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le cri du morpion: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le cri du morpion»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« A ses débuts, il avait été accompagnant pubien à Lord d'un clochard de la place Maubert. »
Ainsi commence la biographie de ce minuscule et très épisodique personnage qui se nomme Arsène et qui est morpion de service dans ce livre.
Je ne pensais pas, en carambolant la jolie Marie-Maud, que ce facétieux animal allait m'emmener non pas en java mais à Java.
Qu'à cause de lui, j'allais devoir mettre en l'air une quantité de gens peu honorables au demeurant et assister au sacre tragique de Bézaphon II, le sultan de Kelbo Salo !
Comme quoi, il ne faut jamais qu'un morpion sorte de sa réserve.
Si par hasard tu en as un qui la ramène, envoie-le se gratter. SAN-ANTONIO

Le cri du morpion — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le cri du morpion», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La chignole montagnerusse de plus en plus. Le chemin devient sentier, le sentier sente, la sente plus rien du tout car nous sommes parvenus au bord de la rive sud du lac Papamankul. Une fois le moteur coupé, le ramage des oiseaux et le crépitement des insectes prennent possession de nos trompes d’Eustache. Un instant de féerie auditive ! C’est plus beau que le Concerto Branle-Bourgeois, plus harmonieux encore que les mâles accents de Michael Jackson. In-di-cible ! Point d’exclamation à la ligne.

Avec bonheur, je descends de la tire. Henriette en fait autant.

— N’est-ce pas un coin fabuleux ? fait-elle.

— Le paradis terrestre, admets-je, n’en étant plus à un cliché près dans ce putain de métier, tu penses !

Elle chuchote :

— Vous n’avez pas l’impression que cette femme rousse sent abominablement fort ?

— Non, réponds-je, j’en ai la certitude ; marchons un peu pour nous aérer les poumons.

— Mais elle ?

— Inoffensive.

On s’offre quelques pas et la môme, gagnée par l’enchantement du lieu, me saisit les sœurs Brontë. Délicate-ment, rassure-toi, car elle sait combien ces choses-là sont fragiles et la manière suave dont ils convient de les palper, tout comme les tomates mûres.

— Tu me produis un effet inouï, dit-elle. J’ai envie de toi en permanence.

— Il m’a semblé le comprendre, souris-je mâlement.

— Tu ne veux pas que nous…

— Si, mais après.

— Après quoi ?

— Il faut auparavant que je parle à la rouquine, mon cœur, car j’entends avoir l’esprit dégagé pour m’exprimer physiquement. On fait mal l’amour lorsqu’on est préoccupé.

— Alors fais vite, mon bel étalon, car j’ai le corps en feu.

En feu.

Pourquoi ces deux syllabes me font-elles penser à Arsène le morpion ? Je l’avais totalement occulté, cézigue. Me semble qu’il est en train de sonner à la porte de ma braguette. Ou mieux, qu’il me hèle dans le silence entier de mon subconscient. Arsène, le morpion morbide, le morpion mord bite. L’infernal petit pou annonciateur de mort. Je porte ma main à ma poche. Le revolver que j’y ai remisé après avoir menotté la donzelle ne s’y trouve plus. La salope me l’a chouravé proprement de sa main restée libre, mettant à profit les cahots du véhicule. Je ne perds pas un instant. Vran ! Je renverse Henriette dans les espèces de hautes fougères qui prolifèrent au bord du lac. Elle croit que j’ai changé d’idée et que c’est ma fougue sensuelle qui s’exprime. Se détrompe en entendant claquer des coups de feu. Quatre bastos cisaillent les plantes autour de nous. L’une — d’elles se loge même dans un fût moussu à quelques centimètres de ma tempe. Charognerie de femelle ! Comment qu’elle m’a eu ! Et moi, royal con, qui prenait mes aises à côté d’elle ! Moi qui, d’un ton suffisant, l’annonce « inoffensive ».

— Ça va, mon cœur ? je chuchote à l’oreille de Ninette.

— Ça irait mieux si tu pesais sur moi pour le bon motif, répond-elle.

Une sacrée luronne, l’attachée culturelle !

— Coule-toi doucement derrière ce fût !

— Et toi ?

— Quand on a commis une connerie, on la répare. Je vais aller la désarmer. Pour l’instant, silence complet.

Et, parallèlement, je me raconte ceci : la rouquine a tiré par la portière, sinon je l’aurais entendue quitter l’auto. Notre tactique consiste à ne plus nous montrer. Au bout d’un moment, elle va vouloir vérifier où nous en sommes. Donc elle sortira de voiture et alors je m’élancerai, profitant de sa difficulté de manœuvre, tu saisis ?

Je fais le mort. Si les oiseaux gosillaient pas comme des poissonnières napolitaines, ce serait le silence absolu.

Du temps s’écoule. Long à s’en fendiller le rectum d’impatience. Et puis l’inattendu s’opère, comme toujours !

T’as envie de savoir ?

Banco, je suis bon prince !

Un ronflement de moteur ! Parole ! Là, le Brabant tombe ! Je veux dire : les bras m’en choient ! Oh ! la rusée ! Au lieu de risquer de tomber dans le piège que je lui tendais, elle a préféré passer par-dessus le dossier de la banquette et s’installer au volant. Bon, piloter une caisse quand on a le menton à la hauteur du tableau de bord et la main droite reliée à sa cheville, c’est pas le bonheur absolu ; mais, avec de la ténacité on y parvient : à preuve !

Je me hisse hors des fougères. Avise la rousse recroquevillée à la place conducteur. D’une seule main, il lui faut enclencher les vitesses et piloter. De plus, elle a une manœuvre à exécuter, puisque la chignole est face au lac. Alors j’accours. Elle s’escrime. L’auto se met à reculer dans les hautes herbes, patine un peu, a une ruée brusque. Le moteur cale. Elle le rambine. J’arrive. Elle me décèle. Arrête de manœuvrer et me vise. Je plonge une nouvelle fois. Elle lâche ses deux dernières quetsches dans son affolement. Dis, c’est les cacatoès qu’elle vise ? Un clic ! Deux clics ! Elle est marron : le magasin est vide. Pour toute recharge s’adresser à l’armurerie Cantine-Reinette.

Je m’avance en souriant, les paluches en fouille, sifflotant Rose de Picardie , mon air favori.

Sans m’affoler, je viens m’asseoir à son côté sur le siège passager. Je sors son couteau de l’étui, l’ouvre et contemple la lame brillante mais souillée d’une matière brunâtre. J’enfonce la pointe, à plat dans l’étoffe du grimpant. La gonzesse ne moufte pas. Son regard fixe est embué d’angoisse. Lentement, je cisaille le pantalon en remontant vers l’aine. Elle se cambre à bloc. Je continue de couper le tissu.

— Arrivé au bas-ventre, je ne m’arrêterai pas, assuré-je. Alors, vous devez répondre vite et bien à mes questions, Miss, sinon ce sera jour de fête pour les poissons de ce lac. Vous appartenez bien au Suey Sing Tong, n’est-ce pas ?

— Oui ! s’écrie-t-elle.

Ouf ! Elle se rend !

Dans ces cas-là, dès que tu as répondu « oui », tu as tout dit !

UN HOMME SE PENCHE

SUR SON PASSÉ

Singapour, c’est pas un pays, c’est un bazar. De luxe. Tu y trouves tout ce dont un individu moyen n’a pas tellement besoin. A des prix défiant toute concurrence.

Les touristes, tu remarqueras, dès qu’un produit est hors taxes, ils l’achètent, quand bien même ils n’en ont pas l’utilité. Ils achètent des rabais, en somme. Moi, je marchanderais un Nikon (ce qu’à Dieu ne plaise), je dirais au marchand :

« — Cet appareil coûte soixante pour cent de son prix français, je n’ai besoin que des quarante pour cent de différence, vous me les laisseriez moyennant dix pour cent ? »

On ferait vite du Raymond Devos, avec ce principe-là.

Jérémie marche un peu courbé, biscotte le terrible traumatisme que lui a causé l’appareil à air comprimé. Son amulette (suédoise), il se l’est morflée dans la viande sur cinq centimètres de profondeur, tant l’impact a été violent. Ça lui fait une sorte de cratère rosâtre dans le baquet. Mais il dit qu’à notre arrivée, Ramadé lui pratiquera un merdan flac tougou , onguent délicat qui nécessite, lui, de l’urine de femme descendante de sorcier (ce qui est son cas).

On parcourt les allées d’un immense magasin, véritable caverne d’Ali Baba moderne. Il emplette quelques gadgets pour ses chiares, genre montre-calculatrice, stylo-podomètre, etc. Pour ma part, j’acquiers un poste de radio-grille-pain destiné à ma Félicie, un taille-crayon en forme de sexe féminin à l’intention de Toinet, et une reproduction en savon du temple Sri Mariamman pour Maria, ma bonne amoureuse.

M. Blanc arque de plus en plus mollement.

— T’as l’air groggy, mec, je remarque.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le cri du morpion»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le cri du morpion» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le cri du morpion»

Обсуждение, отзывы о книге «Le cri du morpion» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x