Frédéric Dard - Papa, achète-moi une pute

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Papa, achète-moi une pute: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vais te dire une bonne chose : les gens qui ont un don, faut s'en gaffer pire que du fisc.
C'est bien joli, un don, mais ça peut avoir des conséquences.
Moi, le don de Bruno, merci bien !
J'ai failli y laisser mes os.
En tout cas, j'en sais des moins vergeots qui en sont clamsés sans avoir vu Venise.
Heureusement que les corbillards ne sont pas en grève, parce que alors, on allait se ruiner en déodorants.

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Je perçois le grésillement d’un émetteur de radio sous tension. J’ai déjà pigé qu’il s’agit de motards. « Lucien » utilise l’appareil pour signaler l’attentat et réclamer deux ambulances d’urgence. Il précise qu’il y a un mort et un blessé grave. Sans mentionner mon identité. On est discret dans la Rousse. Je voudrais me manifester, mais ne le puis. Je n’ai même pas la force de soulever les volets de mes lucarnes. Encore moins celle d’émettre un son. Juste, je perçois les sons et je pense. Et parce que je pense, je me propose un diagnostic affreux concernant mon état. L’une des bastos n’aurait-elle pas touché ma moelle pépinière, comme dit Béru ? Et voilà que je suis devenu kif un pot de réséda. Pétrifié à jamais. On m’alimentera par perfusion et on m’enlèvera ma merde à la spatule. Félicie me lira les Contes de ma mère l’Oye . Je n’aurai même plus l’autonomie nécessaire pour me tuer ! Je serai un grand quartier de barbaque en train de gésir sur un matelas spécial.

Mais déjà, un formidable appétit de vivre me galvanise. Je tente de me réconforter. Non je ne suis pas paralysé : j’ai pu bouger puisque j’ai vu la jolie Mira en compote. Donc, je suis parvenu à m’extraire partiellement de ma niche. Retour du pessimisme : oui, mais n’est-ce pas précisément en produisant cet effort que je me suis fait claquer le centre nerveux ? Je m’efforce à la résignation. On est sur terre pour tout accepter, Antoine, y compris l’inacceptable.

— Il a l’air mal en point, non ? émet le coéquipier de Lulu-le-motard.

— Son cœur bat, objecte ce dernier.

Il a dû me palper pour vérifier le fait, mais je n’ai rien senti.

Alors, je me mets à gamberger différemment. Je me dis : « Tu rêves cette scène, Antoine. En réalité, tu es toujours sous le tableau de bord. Ton esprit ardent a tissé une suite logique, mais rien n’a eu lieu depuis la salve. C’est pas le routier anglais qui récite du Shakespeare, pas les motards français qui se penchent sur moi. Je fabule ! J’écris la suite à mon histoire avant que de la vivre. »

Et pourtant, je perçois un grouillement de bagnoles, des jactances, des appels, des ordres. On m’empare, m’emporte. Si au moins je pouvais perdre conscience, glisser au fin fond du schwartz pour m’y refaire un tonus ! Mais ouichtre, comme disent les Auverpiots. Je continue d’enregistrer des allées et venues, des paroles qui toutes me concernent, mais de loin, de très loin.

Je voudrais pouvoir regarder les choses et les gens. Juste les regarder afin de renouer le contact avec eux. Je produis un effort surhumain. Je reste obstinément dans le noir. En exerçant à bloc mon énergie, je parviens cependant à capter une forme floue, indécise, qu’il me faut beaucoup d’obstination pour identifier : Bruno Malvut ! Encore lui. Dans un halo bleuté comme sa peau d’enfant maladif. Ses étranges lunettes, si incommodantes, qui disloquent son regard en obstruant l’un de ses lampions.

Il s’approche de moi, incline sa frite de belette malade. Il ne parle pas, mais pourtant me transmet un message par télépathie : « Tu ne peux pas comprendre ». Le verre opaque s’élargit, s’élargit, bouffe complètement son visage, puis sa tête. Il a une espèce de lune blanche sur les épaules en guise de tronche. Alors il tourne les talons et s’enfonce dans les ténèbres les plus épaisses que j’ai jamais « vues » !

Et quand elles se sont complètement refermées sur lui, une aube apparaît, comme dans les dessins animés. Un point blanc, puis jaune, puis qui rougit en s’élargissant. La nature redevient ce qu’elle est. C’est l’hiver, y a de la grisaille ; l’herbe sur laquelle je suis étendu est froide. Les chiottes du parkinge fouettent la pisse comme celles d’une caserne zaïroise. J’aperçois le cul de ma Quattroporte, ses deux gros pots d’échappement chromés. Il y a deux motards, des infirmiers, un camionneur roux avec des yeux délavés et un cache-nez rouge vif. L’un des motards écrit en se servant du couvercle de ma malle arrière comme de bureau (faut pas se gêner !), l’autre jacte, plus loin, dans sa radio graillonnante.

— Lequel est Lucien ? lancé-je en me mettant sur mon séant.

Oh ! le sursaut de celui qui raye ma carrosserie avec sa pointe Bic ! Il laisse quimper son carbone, pour le coup. Me défrime comme si j’étais Dracula en slip de bain.

Bibi, je me dresse. Un genou raidard, biscotte l’humidité.

— Mais vous n’êtes donc pas mort ! s’écrie le pandore-écrivassier.

— Pas que je sache, réponds-je.

— Mais l’infirmier vous a ausculté avec son stéréoscope et a déclaré que vore cœur ne battait plus !

— Il l’aura appuyé contre mon portefeuille, supposé-je.

L’autre ne s’avoue pas vaincu :

— J’ai déjà mentionné votre décès sur mon constat ! proteste-t-il.

— Il semble que vous dussiez le recommencer, émets-je, je vous prie de m’excuser.

Il branle le chef.

— Lucien ! il hèle.

Le pandore-jacteur se retourne, m’avise à la verticale et réussit un « double-look » de cinéma comique extrêmement réussi.

— Ça, alors ! bée-t-il.

Puis, dans son micro bourré de friture en ébullition :

— Au temps pour moi, mon capitaine : le commissaire San-Antonio semblerait ne pas être décédé, contrairement à ce que l’infirmier Bubon Martial a prétendu, ce con !

L’infirmier incriminé, quant à lui, vient d’avoir un malaise et il est assis dans l’herbe, les jambes en « V » majuscule, l’air désenchanté du gars qui vient d’allumer son cigare avec son billet gagnant du loto. Son coéquipier lui fait respirer de l’oxygène et lui propose une piquouze de solucamphre. Mais ce fâcheux qui me fait une réputation de trépassé, dénègue en laissant une morve de cinquante centimètres s’épancher de ses naseaux. Dans les grands moments de stupeur, le respect humain te lâche, de même que tes sphincters.

— L’était clamsé, chuchote-t-il. Mort en plein ; zingué complet ! Plus le moindre pouls ! Son jeu était étalé sur la table ! (L’infirmier Bubon Martial est bridgeur.) L’œil atone ! Le teint cireux. Les lèvres blanches. Un début de nécrose, même, je crois bien ! C’est pas lui, impossible !

Je m’approche de sa pomme. Il a un sursaut d’effroi.

— Vous êtes mort ! m’aboie-t-il contre.

— Moi, mort ? Jamais ! avec mon Damart thermolactyl ! rigolé-je. Vous déconnez, mon vieux. Votre stéthoscope, vous l’avez prélevé dans la panoplie d’infirmière que votre gamine a reçue pour Noël !

Là-dessus je moule cette équipe de zozos pour aller interviewer le routier anglais, lequel a pris le parti de se confectionner un thé sur son réchaud-camping. Bien que j’aie entendu sa déclaration dans mon coma de naguère, j’éprouve le besoin de le questionner. Ça l’incite, que je lui cause en rosbif.

— Vous avez dit qu’une voiture blanche a démarré en trombe ; vous pourriez préciser la marque de cette auto ?

— Facile, à cause des cercles peints sur la carrosserie : une Audi Quattro.

— Combien de passagers à bord ?

— Deux.

— Deux hommes ?

— Oui : un jeune et un vieux. Le vieux tenait le volant et conduisait comme un con (en français dans le texte). Ils ont fait une telle embardée qu’ils ont failli emplâtrer la cabine téléphonique. A son démarrage, l’Audi a dû laisser deux centimètres de gomme sur l’asphalte.

— Vous pourriez préciser un point quelconque à propos de ces types ?

Il réfléchit.

— Ecoutez, je dormais dans ma couchette. Je suis réveillé par un tir nourri. Le temps de réaliser qu’il ne s’agissait pas de bruits d’échappement, que je me dresse sur un coude, que j’écarte mon petit rideau, cette putain de bagnole faisait déjà son rodéo. Tout ce que je crois pouvoir vous dire, c’est que le jeune était petit et qu’il avait les cheveux bruns. Je dis qu’il était petit car sa tête ne dépassait pas tellement du dossier.

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