Frédéric Dard - Papa, achète-moi une pute

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Papa, achète-moi une pute: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vais te dire une bonne chose : les gens qui ont un don, faut s'en gaffer pire que du fisc.
C'est bien joli, un don, mais ça peut avoir des conséquences.
Moi, le don de Bruno, merci bien !
J'ai failli y laisser mes os.
En tout cas, j'en sais des moins vergeots qui en sont clamsés sans avoir vu Venise.
Heureusement que les corbillards ne sont pas en grève, parce que alors, on allait se ruiner en déodorants.

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Je le remercie.

L’un des motards est accroupi et recueille les douilles vides dispersées sur le macadam. Les infirmiers embarquent la carcasse perforée de cette pauvre Mira qui fut si mal inspirée en me préférant au tocasson qui souhaitait la charger.

Et puis voilà déjà des renforts. Et bientôt des journalistes. Ma Maserati est un brun saccagée de l’intérieur : le tableau de bord en loupe d’orme éclaté ! La portière du côté passager trouée en maints endroits ! Et le beau cuir fauve des sièges haché par les balles ravageuses du tireur.

Avisant un banc de ciment à quelques encablures, je vais y déposer mes kilogrammes de cul musclé. Une brusque fatigue m’empare. J’ai les cannes à claire-voie ; mais c’est surtout dans mon caberluche qu’il y a du fading. Je ressens une bizarre sensation de vide cosmique. L’image du môme Bruno me taraude la pensarde. Je revois sa silhouette floue dans mon pare-brise, son geste pour me désigner le rétroviseur dans lequel j’ai aperçu la mitraillette pointée sur mon dos. Et puis plus tard, alors que je me croyais paralysé complet, le gamin s’est de nouveau pointé pour me dire que je ne pouvais pas comprendre. L’infirmier Bubon Martial m’avait déclaré viande froide. Et bibi, entièrement récupéré, soudain se dresse tel Lazare dans sa gare ! Créant l’effarement des motards et des ambulanciers. C’est pas un peu sortilégique, tout ça ?

Ce petit con m’a crevé mon boudin, l’autre nuit, et maintenant il joue les anges gardiens (de but). J’aimerais bien piger ; du moins me proposer une interprétation valable.

— Vous êtes blessé, monsieur le commissaire ?

C’est un photographe de presse, avec un blouson de cuir râpé et un gros bonnet de laine duquel dépassent des favoris épais comme la toison pectorale de Demis Roussos.

Je me palpe la tête, le cou…

— Non, je ne pense pas.

— Pourtant vous êtes couvert de sang.

— Ce n’est pas le mien, probablement celui de la jeune fille qui…

Mais c’est dans le dos surtout que vous en avez !

C’EST UN GROUPE SCOLAIRE

RÉCENT…

C’est un groupe scolaire récent : vitres et plaques préfabriquées en fibrociment. Il y fait froid l’hiver et l’on y crève de chaud l’été, qu’heureusement y a les grandes vacances. Une cour joyeuse comme un champ de tir l’isole de la rue. On aperçoit un panier de basket dans le fond, près des vouatères, un seul, pour dire de s’entraîner à mettre la main au panier ; mais il n’intéresse personne, sinon quelques piafs qui l’utilisent comme perchoir pendant les heures de classe.

De nombreux graffitis tracés au stabiloboss sur les murs nous apprennent que Geneviève Konasse est une pute ; que Mathieu Durand encule Fernand Pelotte ; que Balonguet, le prof de maths, est communisse ; que Martin Floquet a une pine d’âne et que la prof d’histoire-géo montre sa culotte pendant ses cours ; toutes indications bonnes à connaître quand on fonctionne pour plusieurs années dans une communauté laïque où fermentent des passions, des instincts, voire des vices.

Une espèce de sirène caverneuse retentit, qui fait songer au meuglement exténué d’une vache achevant de mettre bas. Peu ensuite, les portes des classes s’ouvrent et des hordes sauvages, en comparaison desquelles celles d’Attila n’étaient que défilés de majorettes, se ruent vers la liberté. Dans le flot, je parviens à distinguer Toinet qui n’est pas le moins pressé. L’intercepte. Il se calme les ardeurs en m’apercevant.

— Ah ! t’es là, l’grand ? C’est gentil d’venir me chercher.

Son ton de regret dément l’affirmation. M’est avis qu’il devait avoir des projets d’avant rentrée, le bougre. Une copine à caresser, des pétards ou des Mars à acheter avec des potes.

Je le rassure d’emblée :

— Je ne viens pas te ramasser, l’artiste ; j’aimerais simplement discuter le bout de gras avec ton copain Bruno.

— Alors faut que tu vas attendre un peu, grand, il est toujours le dernier sorti parce qu’il fait chier le prof av’c des questions d’en supplément au cours. Le côté : « Est-ce que j’ai-t-il bien compris l’énoncé du théorème, m’sieur ? » ou « La compofranc, c’est bien pour lundi prochain ? ». Des trucs que tout le monde a pigés, lui l’premier, mais faut qu’il lèche à mort, histoire d’se faire bien voir.

— Où est ta classe ?

— L’avant-dernière à droite. Tu lui veux quoi à Bruno ?

Je m’éloigne sans lui répondre et m’avance à contre-courant vers le bâtiment scolaire.

Effectivement, le rat-mulot aux lunettes désaccordées parle à un jeune barbu châtain qui ressemblerait à un écureuil s’il avait la queue en panache. Le professeur range son fourbi en l’écoutant. Moi j’attends poliment sur le pas de la porte. Le môme Bruno n’est pas en train de poser des questions mais, au contraire, il déclare au professeur de français que quelqu’un qu’il n’a pas vu depuis des années : un parent ou un ami, l’attend en bas de chez lui, près du canal. Le maître sourcille, mais ne paraît pas surpris de cette affirmation. A croire qu’il est habitué aux « voyances » de son élève. Il m’avise et me lance :

— Vous désirez me parler, monsieur ?

— C’est à Bruno Malvut que j’en ai, réponds-je, mais puisque j’ai le plaisir de vous rencontrer… je suis le père adoptif d’Antoine.

Pour lors, le mec, c’est pas la joie rayonnante que je lis sur sa frite. M’est avis que Toinet doit foutre une merde noire dans sa classe. Ses bulletins scolaires ressemblent d’ailleurs à des murs de chiottes.

Je prie Bruno de m’attendre dehors un instant et je rejoins le semi-rouquin à sa chaire. On s’en presse cinq sans chaleur excessive. Les parents de garnements ne sont jamais persona grata auprès des enseignants, comme s’ils étaient chargés des malfaisances de leurs rejetons.

— Je sais, fais-je, Antoine est un fléau, un demi-cancre qui pourrait être un élève doué s’il le voulait, mais qui pense trop à faire le pitre pour obtenir un rendement valable dans les études, aussi n’aurai-je pas l’outrecuidance de vous interroger à son sujet. J’aimerais plutôt avoir votre opinion à propos de Bruno Malvut ; non pas au plan scolaire, mais à propos de ses « prédictions ».

Le jeune professeur se trouble, rougit, ce qui ajoute du flamboiement à sa barbe.

— Mais je…

— Ecoutez, coupé-je, je viens de l’entendre vous annoncer une visite imprévue. Or vous ne paraissiez pas surpris le moins du monde par cette prédiction à court terme, d’où je conclus que vous avez l’habitude de le voir exercer ce don de double vue.

Je lui propose ma carte professionnelle que m’a si scrupuleusement rapportée le clodo (dont j’ignore le nom d’aujourd’hui).

— Ce gamin « nous » intéresse, déclaré-je.

Il jette un regard à ma brème et sourit.

— Oh ! je sais qui vous êtes, affirme-t-il, Antoine passe son temps à célébrer vos prouesses et à se déclarer votre émule.

Cher môme ! J’en suis attendri.

Le prof hoche la tête.

— A vrai dire, le petit Malvut est déconcertant, poursuit le prof. Très déconcertant. Parfois, il vous annonce des faits pourtant imprévisibles et qui s’avèrent exacts. Il arrive qu’il se trompe, mais c’est assez rare. Personnellement, je suis agnostique et peu porté sur l’occultisme et autres foutaises du genre, néanmoins, je dois reconnaître à cet enfant un certain don de… disons prémonition. Mes collègues et moi l’avons surnommé entre nous « Nostradamus ».

— Je vous remercie, dis-je. Il est bon élève ?

Le professeur a un sourire torve de barbu ; toujours quand un barbu sourit, t’as l’impression d’un trou du cul, remarque bien !

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