Frédéric Dard - Papa, achète-moi une pute

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Papa, achète-moi une pute» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1989, ISBN: 1989, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Papa, achète-moi une pute: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Papa, achète-moi une pute»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je vais te dire une bonne chose : les gens qui ont un don, faut s'en gaffer pire que du fisc.
C'est bien joli, un don, mais ça peut avoir des conséquences.
Moi, le don de Bruno, merci bien !
J'ai failli y laisser mes os.
En tout cas, j'en sais des moins vergeots qui en sont clamsés sans avoir vu Venise.
Heureusement que les corbillards ne sont pas en grève, parce que alors, on allait se ruiner en déodorants.

Papa, achète-moi une pute — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Papa, achète-moi une pute», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Ecoutez, Mira d’amour, je glapatouille, si vous ne cessez pas vos manœuvres d’urgence, je vais être obligé de me ruer sur le premier parking venu pour vous prendre en soudard comme n’importe quel garçon boucher d’Helsinki à sa sortie du culte. Alors que si nous patientons jusqu’à Rouen, je vous y ferai connaître des sensations que la pauvre Jeanne d’Arc, qui y est morte, n’a jamais connues ; elle qui, à l’ultime instant de sa vie aurait volontiers échangé, je suppose, son pucelage contre un pompier.

Même dans ces pays scandinaves qui tracent des croix sur leurs drapeaux, la jugeote féminine reste implacable.

— Nous sommes à combien de Rouen, du point de vue temps ?

— Une bonne heure.

— Voudriez-vous me faire croire que si nous marquions une halte maintenant, vous seriez incapable, dans une heure, de réaliser les prouesses que vous suggérez ?

Ça, c’est parler, non ? Imparable ! Ça s’appelle mettre un mec au pied du mur ! Justement, il nous est promis une « aire de stationnement » pour d’ici mille mètres. Ce sera une aire de félicité, donc !

Je ralentis, enquille la rampe le moment venu.

Comme le Seigneur est grand ! Comme Il est plein de mansuétude, même avec les pauvres pécheurs de ma sombre espèce. Il ne nous condamne jamais. Nous pardonne avec indulgence. Sa seule petite vacherie c’est de nous laisser le choix, le Seigneur. « Voilà un pot de confiture auquel il ne faut pas toucher, fiston, maintenant fais à ta guise ! »

Et moi, la confiture Mira, me demande pas si je suis preneur. La digue, quoi ! Cette môme, je me la caraméliserais dans les flammes de l’enfer plutôt que de la laisser passer. Ma nature ! On ne se refait pas. Et c’est tant mieux car si on se refaisait, on se louperait davantage encore.

Alors je prends conscience de cette aire de tringlerie. Ça fait des méandres dans une sorte de faux parc un peu pelé, où végètent des arbrisseaux tellement intoxiqués par l’oxyde de carbone qu’ils ne deviendront jamais plus gros que le tronc d’une louche à potage.

Au premier plan, il y a la cahute chichemanes qui fouette la pisse à cinquante mètres. Je la contourne. Je n’aperçois, à l’écart, qu’un camion international immatriculé in England . Le routier britiche doit se payer une sieste réparatrice. Je file jusqu’à lui et me colle à son fion, dans son ombre propice. Ouf ! Là, nous pouvons donner libre cours à nos bas instincts. Libre cours, c’est une expression que tu trouves dans des bouquins huppés. J’en pique une, temps à autre, prouver que l’Antonio n’est pas plus con qu’un autre et qu’il pourrait faire genre, lui aussi, si ça le bottait.

La jolie Finnoise, qu’à peine j’ai coupé le moteur, elle me bondit sur l’érable, comme on dit au Canada, et me file une menteuse de quinze centimètres dans la clape. J’en ai le souffle interrompu. On l’appellerait « langue agile » chez les Indiens, cette furie ! Quelle prestesse ! Quelle prêtresse ! Les dix-sept muscles striés de son organe charnu me déferlent entre les ratiches, se baladent sur mes gencives comme en terrain conquis, vont rendre une visite de politesse à mes amygdales. Je ferme les yeux car la voici trop contre moi pour que je puisse l’admirer, Mira. Je me livre à sa chaleur, à sa fougue. Pis que sa menteuse : ses menottes ! Elles sont partout à la fois. Elles me fulgurent dans le décolleté du grimpant. Me pressentent les aumônières, le casque de parade, tout bien tout ! Ah ! tu peux partir en stop quand t’es armé de la sorte, t’as du répondant, Armand !

Je veux apporter ma quote-part aux ébats. Y aller moi aussi de la paluche et de la languette, bien caméléoner cette Suzette, lui dégoupiller les mamelons, jauger son frifri somptueux.

Mais elle rebuffe à la langoureuse. « Attends, attends », supplie la petite princesse de l’embroque motorisée. « Not yet » qu’elle m’ajoute en anglais, manière de renforcer. Et alors, ma pomme, il m’arrive un truc terriblement bizarre. Mon pare-brise se trouve à deux mètres du camion et fait miroir de la sorte, me comprends-il-tu ?

Voilà que, dans cette glace improvisée, je distingue une silhouette floue, spectrale, j’oserais dire, ayant toutes les audaces. Cela fait songer aux apparitions dans les films d’épouvante. Le gonzier qui noue sa cravtouze devant son miroir et qui voit se constituer en fond perdu une image de fantôme. Elle s’approche, derrière lui, à la fois floue mais perceptible. Elle fait un geste lent. Là, mon spectre est minuscule. Il a l’apparence de Bruno Malvut, le copain de Toinet, celui qui fait médium à ses heures !

Le môme se pointe, avec sa petite frite de mulot, ses lunettes dont l’un des verres est opaque (comme l’œuf d’), son teint blême, sa mâchoire qui proémine de l’avant, façon décapsuleur. Tiens, au fait, C’EST un rongeur ! Il grignote la réalité, Bruno. Crée des courts-circuits dans les entendements.

Et donc, te dis-je, le voilà dans mon pare-brise-miroir. Il m’adresse une mimique muette. Un double signe : du regard et du doigt. Il me désigne quelque chose au-dessus de ma tête. Machinalement, je lève les yeux, mon regard plonge alors dans le rétroviseur, le vrai. Je prends la vision à toute volée dans la comprenette. Le canon d’une mitraillette est appuyé à ma vitre, dans mon dos. J’ai la réac superbe : je plonge sous le tableau de bord, arrachant ma zézette turgescente de la bouche admirablement bricoleuse de mam’zelle Mira qui venait de m’attaquer un solo de clarinette baveuse.

Tout a lieu dans la même fraction de seconde : un jet de balles impétueux carbonise la vitre, fouette l’habitacle en force. Une volée de frelons m’assaille. Je les sens grouiller sur ma tempe et mon épaule droites. L’arrosage est appliqué, fulgurant et pourtant parfaitement contrôlé. Malgré sa relative brièveté, il me paraît ne jamais devoir finir.

Et puis le silence se reforme. De courte durée car je perçois une galopade suivie bientôt d’un claquement de portière et du démarrage express d’une bagnole. Par la portière dont la vitre est pulvérisée, m’arrive le grondement proche de l’autoroute de l’Ouest ; s’y ajoute le miaulement sinistros du vent d’hiver.

J’entreprends de me redresser. Dur exercice car je me suis jeté avec tant de vigueur sous le tableau de bord que je m’y trouve comme encastré, bloqué en outre par les jambes sublimes de ma jolie stoppeuse. C’est elle, pour lors, qui a besoin d’être stoppée ! Déchiquetée, elle est, Mira-la-Belle. Lui manque un tiers de gueule et ses seins sont en bouillie.

Une fille pareille ! Ah ! que n’est-elle montée avec le freluquet de tout à l’heure au lieu de choisir ma rutilante Maserati ! Mais, dis voir, je ne me sens pas des mieux. Il me semble que je me baigne sur une plage infinie et que la barre océane roule jusqu’à moi, me happe, m’emporte !

Un bruit de converse m’atteint au fond de mes abysses. J’entends un mec anglais qui ne parle pas français donner des explications à un mec français qui n’entend pas l’anglais. Et moi, l’instinct revenant, de songer : « C’est le camionneur » du « long vehicle » garé devant moi. Je voudrais faire le traducteur. Le Rosbif explique qu’il roupillait dans son carrosse lorsqu’il a été réveillé par une salve de mitraillette. Le temps qu’il s’arrache à Morphée pour visionner l’extérieur, une voiture blanche démarrait, de l’autre côté de l’aire de stationnement. En force ! Elle a décrit plusieurs queues-de-poisson avant de récupérer son assiette, puis a disparu. Sa plaque ? A cette distance elle n’était même pas visible.

On m’a étalé dans l’herbe glacée. J’ai froid de partout. On me palpe. Une exclamation. « Merde ! Tu sais qui c’est ce type, Lucien ? Le commissaire San-Antonio ! » Et l’autre, avec une voix enrouée : « Sa gueule me disait quelque chose. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Papa, achète-moi une pute»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Papa, achète-moi une pute» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Papa, achète-moi une pute»

Обсуждение, отзывы о книге «Papa, achète-moi une pute» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x