Frédéric Dard - Buffalo Bide

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Buffalo Bide: краткое содержание, описание и аннотация

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Chanson de salle de garde :
Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Car il bande encore Car il bande encore. Et pourtant ! Oui, pourtant !
Il a bel et bien trépassé à l'ombre
des montagnes Rocheuses, notre
héroique Buffalo Bide.
Il aura donné sa vie à la France.
Et son vit à Cupidon.
Qu'il repose en pets.
Amen.

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— Vous vous y connaissez en pistolets ?

— Chaque fois que j’allais voir mon père, il était en train d’en manipuler un.

Un long silence, triste.

— C’est quoi, votre vie ici ? Bonniche de ce sale mec ?

— Je mets de l’argent de côté. Quand j’en aurai suffisamment, j’irai chercher du travail à New York.

— Quel genre ?

— N’importe quoi. Serveuse dans un bar ou dans un hôtel.

— Pourquoi New York ?

— Ça m’attire.

— Vous ferez la pute ?

— J’espère que non.

C’est beau, la franchise. Elle ne refuse pas cette perspective, elle souhaite seulement de ne pas avoir à l’affronter. Note que se laisser fourrer biquotidiennement par un escogriffe comme uncle Jerry ou se farcir dix julots de passage, la différence n’est pas terrible.

— Faites pas ça, môme : vous vous mettriez à picoler, à vous camer peut-être, voire à choper le sida. Y a plus attractif dans la vie, bordel !

Mais je sens bien que je pisse dans un Stradivarius. Elle a hérité le fatalisme infini de sa grand-vioque, cette gosse. Molly, Martha, même combat, ou plutôt même résignation. Chez elles, on ne lutte pas : on accepte. Politique des bras baissés et des cuisses écartées.

Elle questionne :

— Pourquoi vous intéressez-vous aux Woaf ?

— Secret professionnel.

— Vous êtes policier ?

— Quelque chose comme ça.

— Les Woaf ont fait des choses répréhensibles ?

— Je l’ignore.

Je me lève et prends place à côté d’elle sur le lit. Elle dégage une odeur ambiguë de jeunesse et d’encaustique.

— Vous aviez fait l’amour avant que ce salaud d’ uncle Jerry se jette sur vous ?

— Non.

Drôle de tradition dans cette chaîne femelle. La grand-mère a rencontré l’étrange docteur Golstein, la mère s’est donnée au jumeau martien, la petite-fille assure la paix des glandes survoltées d’un horrible gargotier.

Elle soupire :

— Mais j’aimerais.

— Quoi donc ?

— Ben… faire l’amour.

Parce que, pour elle, la louche copulation avec Jerry, c’est pas de l’amour et ça compte pour du beurre !

Je la renverse d’une calme pression et entreprends de la caresser longuement, tendrement.

Voilà, Martha : je viens !

Ce que je lui fais, franchement, compte tenu de ce que j’éprouve, il serait peigne-cul de ma part de te le raconter. Ça se passe dans une autre dimension. C’est pas de la baise, c’est un traitement. Une espèce de nuit de noces « réparatrice ». Je répare à ma manière les dégueulasseries de lhomme . C’est Martha, c’est…

— Comment s’appelle ta mère ?

— Julia.

C’est Martha, c’est Julia, c’est Molly que je cajole. Je les emporte toutes trois dans la valse éternelle ; les emmène oublier la vie au pays de la joie sensorielle.

J’ignore de quelle façon il la fornique, Molly, son vilain singe, mais j’œuvre pour qu’elle le pardonne.

Après mille et une caresses ponctuées de mots à la saveur de miel, je la prends avec précaution, pas l’endolorer, kif si elle était vierge. Etreinte lente et longue, engendresse de vrai bonheur. La vie est là, simple et tranquille. Dormez, bonnes gens, la bitoune de l’Antonio veille.

Pied suave. Pied agile.

Elle émet un long soupir émerveillé. Merci, Seigneur : Vous êtes partout, y compris dans les couches moites de nos orgasmes apprivoisés.

Après la lime, je n’ai jamais rien de plus pressé que d’aller me débarbouiller le joufflu. Nos compagnes aiment mitonner dans les suées de l’amour, couver déjà ce qui en résulte. Mais moi, l’homme, aussitôt, je me redisponibilise au savon de Marseille.

O Jacob ! O Delafond ! qui m’attendez toujours dans la clarté lunaire de vos faïences irréprochables, que de gratitude je vous témoigne !

Vous êtes là, vigilants, disponibles, réparateurs d’outrages ! Vous qui savez si bien marier l’eau chaude à l’eau froide, je vous adresse, ici, un solennel merci.

Je reviens au dodo, ferme mes jolis yeux et glisse dans les abîmes du sommeil en tenant Molly par la taille. Dans un de mes rêves d’enfant, ça se passait toujours comme ça : il y avait un chemin encaissé, pierreux, qui s’en allait dans la nuit, et un homme très grand, drapé dans une cape noire et coiffé d’un chapeau à large bord, avançait silencieusement, malgré la caillasse. Je le voyais se déplacer de profil ; il marchait vite et, soudain, se produisait une superposition d’images cinématographiques : l’homme se présentait de face, tout en restant de profil. O fantasmagorie du songe ! Il avait un long nez crochu, des moustaches retroussées, des yeux luisants de loup. Il sortait de sous sa cape une main armée d’un poignard recourbé et se précipitait sur moi. J’étais glacé d’épouvante. Il me semblait qu’un aigle gigantesque comme un animal préhistorique me fondait dessus pour m’épiécer. Aucun hurlement ne pouvait jaillir de ma gorge nouée. J’attendais l’inévitable, minéralisé par la résignation : fou d’horreur.

Et voilà que le méchant cauchemar revient me visiter.

L’homme, rapide et silencieux surgit, masse obscure en mouvement dans la masse obscure et statique des ténèbres. Il marche dans le chemin qui devient le couloir de l’hôtel. Il s’arrête devant ma porte. Tiens, la petite Molly n’a pas tiré le verrou en venant me rejoindre ; d’ailleurs, en existe-t-il un ? Battements effrénés de mon pauvre cœur sans cesse surmené. S’agit-il du gargotier qui, ayant voulu rendre une visite nocturne à sa servante, est devenu livide en découvrant son lit vide ?

Le panneau frémit. Moi, réveillé soudain à la puissance mille, je me laisse couler silencieusement hors du pucier, sur la carpette en peau de jésuite. Tapi sur le tapis (comme dit Bernard), mes sens réduits aux aguets, j’attends la suite.

Je ne peux distinguer, par-dessous le plumzingue, que le bas de la porte. Il s’ouvre (le haut doit se comporter de même, je gage ?). Deux mocassins à figure humaine s’insinuent dans ma chambre, surmontés de deux jambes de jean. Alors là, nous n’avons pas affaire à uncle Jerry dont la vêture est vachètement rétro. Les deux mocassins cheminent en direction du lit. Un court instant d’immobilité et de silence intégraux. S’opèrent alors deux actions simultanées, ce qui m’embarrasse quelque peu car je ne sais laquelle te bonnir en priorité. Attends : je tire à pine ou fesse ? Face, t’as gagné ! Or donc, un crachotement sec, teigneux. Arme automatique munie d’un silencieux ! enregistre mon cher et irremplaçable subconscient. Mais dans l’instant où cela se produit, il y a un bondissement félin. Je perçois un choc. Suivi de plusieurs autres et une gueule arrive sur le plancher, à moins d’un mètre de la mienne. Comme elle est recouverte d’un bas de femme, les traits en sont déformés, aplatis, grotesques.

Un poing sombre entre dans le champ. C’est le champ des étoiles car le taquet qu’il administre à la coiffe de l’intrus doit lui introduire une chiée de galaxies dans le tiroir à idées.

Je m’extrais.

Embrasse la scène à pleins yeux et à pleine bouche.

Le lit, criblé de balles. Molly avec du sang plein l’épaule. Elle est hagarde, mais déjà résignée. Tu parles d’un réveil ! M. Blanc haletant, vêtu de son seul slip, avec de la sueur qui lui dégouline de l’astrakan. Il est agenouillé sur le tagoniste groggy et lui arrache une pétoire des doigts.

Je lui dédie un regard plein d’une reconnaissance éperdue. Il ne s’agit pas d’une reconnaissance de dette, mais d’une dette de reconnaissance.

— Je ne dormais pas, fait-il. J’ai cru entendre un glissement dans le couloir. Comme je te savais avec la petite, j’ai eu peur que ce soit son singe qui vienne au renaud.

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