Frédéric Dard - Buffalo Bide

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Buffalo Bide: краткое содержание, описание и аннотация

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Chanson de salle de garde :
Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Car il bande encore Car il bande encore. Et pourtant ! Oui, pourtant !
Il a bel et bien trépassé à l'ombre
des montagnes Rocheuses, notre
héroique Buffalo Bide.
Il aura donné sa vie à la France.
Et son vit à Cupidon.
Qu'il repose en pets.
Amen.

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— C’est pas enchanteur, un endroit pareil ? lui fais-je. Tu te rends compte si on est peinardos, ici ? L’air pur, le silence, la solitude, la voûte céleste cloutée d’étoiles ! On baigne, quoi !

J’ai croisé mes mains entre mes jambes, incliné ma noble tête qui aurait empêché Rodin de dormir s’il l’avait vue au zinc du bar-tabac de son quartier.

— Vois-tu, Horace, des scènes comme celle qui va suivre, j’en ai tellement vécu que je pourrais la jouer sans partition. C’est toujours la même rengaine : moi, je te demande de tout me dire. Ton personnage à toi, c’est « tu peux toujours te l’arrondir » ! Bonne guerre. Je veux savoir, tu refuses de parler. Alors, pour en sortir : pressions, sévices, tortures, mort ! Impossible d’échapper à cette fatalité. Depuis que le monde est monde et le roman, policier, le processus est incontournable. Partons du bon pied, mon fils, ça nous évitera les désagréables bavures. Je résume la situation : tu es venu m’abattre, tu as raté ton coup. Te voilà à notre disposition, sans le moindre espoir d’une intervention extérieure. L’extérieur, mon trognon, nous y sommes. En plein !

Un temps.

— Tu te mets à table ou dois-je préparer le matériel ?

Et je sors de ma fouille ce que j’ai subtilisé à l’hosto.

Il regarde avec détachement. Ce guzimus, ou je me trompe, ou il a subi un entraînement psychologique poussé. Moi, pour commencer, je débouche le flacon d’éther.

— Tu veux bien pincer le nez de monsieur ? sollicité-je de Jérémie.

Coup classique : le gars essaie de tenir un max sans oxygène, mais ses soufflets ainsi que son cœur ne l’entendent pas de cette oreillette et il ouvre pour finir une clape grande comme l’entrée du tunnel sous le Mont-Blanc. Je lui enfile le goulot. Glou ou, glou ou ! Qu’ensuite c’est sa pomme qui repoussera du goulot. Il est tout chaviré sous la Voie lactée, le mignonnet.

Je dégage une seringue de son conditionnement. Ploff ! Dans le biscoto. Ça ne peut pas lui faire de mal si ça ne lui fait pas de bien. Il encaisse avec stoïcisme.

— Qui t’a chargé de me mettre en l’air, Horace ? murmuré-je.

Fin de non-recevoir.

— Nous allons devoir employer les moyens extrêmes, dis-je.

Paroles en l’air. J’en ai de bonnes. Quels moyens extrêmes ? Je cherche l’inspiration autour de moi, la trouve en la personne d’un énorme rouleau compresseur remisé sur l’esplanade avec les autres machines.

— Toi qui as œuvré pour la voirie, fais-je à M. Blanc, tu devrais pouvoir utiliser cette bécane ?

— Pourquoi pas !

Aussi taudis, aussitôt fait. Voilà mon Négus qui escalade le marchepied du rouleau compresseur et qui en explore le tableau de bord. Bientôt, l’engin se met à vrombir. Je traîne alors Horace Berkley devant l’énorme machine et le place perpendiculairement au cylindre.

— Les deux pieds écrasés, c’est marrant, fais-je ; quand ensuite c’est les deux genoux, ça devient gênant. Où la vraie désolation commence, c’est quand tu as les couilles et le bassin réduits à l’état de galette. Jusqu’au thorax, paraît que tu peux vivre encore, mais si ton poitrail est en flaque, alors, mec, tu tires définitivement ta révérence.

Un temps.

— Pour le compte de qui travailles-tu ?

Silence.

Drôle d’obstiné ! Peut-être que l’éther l’a plongé dans les vapes intégrales, non ? Pourtant, son regard conserve une lucidité indéniable.

— Vas-y ! enjoins-je à mon assistant.

Le cylindre frémit, puis amorce un début de mouvement. Sentant que la masse de métal aborde ses pieds, Berkley replie ses jambes. Ça lui fait quarante centimètres de gagné. Le rouleau s’avance, majestueux. Il rattrape les genoux du gars.

— Parle, bordel, sinon il sera trop tard ! hurlé-je-t-il.

Ça lui commotionne le bulbe, à cézigos, pour le coup.

— Oui, d’accord, je vais tout vous dire ! hurle le tueur à gages.

— Stoppe ! lancé-je à mon pote.

Jérémie acquiesce et voilà que tout se passe comme dans un film d’horreur.

Au lieu de s’arrêter, le rouleau compresseur prend de la vitesse. Un immense cri déchire la nuit. Toujours, dans les bons romans policiers, « les cris déchirent la nuit » ! Le fauve de fonte (tiens, c’est joli comme image) paraît « envelopper » Horace.

Avec une stupeur incrédule, je le vois passer sur ses jambes, son ventre, sa poitrine, SA TÊTE ! Enfin il s’immobilise et le silence s’étend, tel un linceul (superbe !) sur cette brève tragédie.

Jérémie, hagard, se dresse, immense et sombre sur le marchepied.

— J’ai fait une fausse manœuvre, balbutie-t-il.

— J’ai cru le remarquer.

— Tu comprends, explique l’écrabouilleur, généralement, sur ces sortes d’engins, pour obtenir la marche arrière, il faut pousser la manette à gauche. Là, il fallait la pousser à droite.

— C’était pas son jour ; fatalisé-je en désignant le cylindre.

On ne voit plus rien d’Horace Berkley ; la galette qui subsiste de lui est complètement engagée sous le rouleau.

— Si un jour tu quittes la Rousse, tu pourras te lancer dans le pressing, je soupire.

Il saute à terre, vient examiner l’avant de sa brouette et, n’apercevant personne, émet :

— Tu l’as tiré au dernier moment ?

— Ne rêve pas, beau blond. Comment aurais-je eu le temps, ça été si soudain ! On l’a dans le prosibus, quoi ! Enfin, moins que lui tout de même. Ce qu’il y a de con c’est qu’il venait de mettre les pouces.

— Tu crois qu’il a souffert ?

Je hausse mon cintre à habits.

J’ai toujours trouvé cette question stupide. Qu’est-ce que ça peut foutre que quelqu’un ait souffert ou non pour trépasser, du moment « qu’il n’existes plus » quand tu t’inquiètes de la chose ! Ce qui est révolu ne nous concerne pas et, vu au passé, ne nous a jamais concernés !

— C’est chié, comme philosophie, bougonne Bébé Rose.

Nous regagnons notre vieille guinde. Avant d’y prendre place, je me ravise :

— On pourrait jeter un œil à cette tire !

— Je l’ai fait en la pilotant jusqu’ici, je n’y ai rien découvert d’intéressant.

Néanmoins, je grimpe dans la guinde de l’Aplati. Qu’à peine, un ronfleur se déclenche. De quoi s’agite-t-il ? comme disait ce brave cher Béru.

Le bruit semble émaner de l’accoudoir central. Je soulève icelui et m’aperçois qu’il servait de couvercle, en quelque short, à une cavité contenant un combiné téléphonique du genre Natel. Je m’en saisis, le branche d’un coup de pouce au portun et l’oreillise.

— Oui ? je grommeluche, feutré.

— Horace ?

— Videmment.

— Tout va ?

— Au poil !

Moi, faut que je te redise car je n’ai pas l’outrecuidance de croire que tu mémorises tout ce que je révèle dans mes polbookars, mais je possède un don d’imitation qui en ferait grincher plus de deux si je l’exploitais. M’arrive même d’imiter les imitateurs, c’est te dire ! Tiens, un jour que le Patrick Sébastien avait avalé une arête de clitoris et a dû subir de ce fait une petite intervention bénigne, c’est moi qui l’ai remplacé au gala qu’il devait donner à Saint-Ederne (Allier) pour les trépanés du bulbe. Parole ! Si t’as des doutes, téléphone-lui, c’est un mec réglo qui ne ment jamais en dehors des repas !

Ce, pour t’expliquer que ma pomme reinette, bien que n’ayant pratiquement pas entendu le son de la voix de feu Horace Berkley, je le « contresuis » (comme on dit chez nous) à la perfection.

La voix du téléphone, tu sais quoi ? C’est celle de Peggy Ross, l’exquise Noirpiote. Décidément, elle fait équipe avec Horace-la-Limande !

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