Frédéric Dard - Buffalo Bide

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Buffalo Bide: краткое содержание, описание и аннотация

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Chanson de salle de garde :
Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Car il bande encore Car il bande encore. Et pourtant ! Oui, pourtant !
Il a bel et bien trépassé à l'ombre
des montagnes Rocheuses, notre
héroique Buffalo Bide.
Il aura donné sa vie à la France.
Et son vit à Cupidon.
Qu'il repose en pets.
Amen.

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Comment encaisse-t-elle ces coups du sort ? Avec résignation ? L’âge l’a détournée des bites et branchée sur la bouteille. Somme toute elle a changé de goulots !

Elle picole au coin du feu.

La vie, elle s’en balance… sur son vieux fauteuil.

J’accrois le mouvement du siège à bascule. Ça couine un peu : Hi… hu ! Hi… hu !

Je te parie qu’elle se foutait de tout. Y avait eu maldonne au départ. Peut-être que son vieux la chibrait quand elle était moufflette, lui donnant le goût de la bite et le dégoût des hommes ? Elle avait besoin de leur nœud mais refusait leur gueule ! Tu vois, je l’aime bien, Martha. Elle m’intéresse, m’émeut.

Combien de temps demeuré-je ainsi prostré, à évoquer une pauvre petite fille devenue vieille et qui mourut, seule, sur les rivages d’une existence où elle n’avait jamais vraiment pris pied ?

M. Blanc réapparaît enfin, au bout de ma méditation douce-amère.

— Viens voir quelque chose, grand chef !

Il me fait traverser la maison qui, je le répète, n’est pas grande : en bas, la pièce du séjour avec un renfoncement cuisine, plus une petite chambre avec un lavabo, où dormait la mère Martha. Il existe deux autres chambres en haut, m’apprend Jérémie.

On ressort du logis. Derrière, s’élève une construction tout en longueur : murs de bois, toit de tôle, entièrement garnie intérieurement de panneaux isolants, comme le sont certaines cabines téléphoniques. Je réalise qu’il s’agit d’un stand de tir de fortune, bâti, je gage, par les deux frangins. Au fond, il y a une cible à forme humaine, sacrément déchiquetée. Sur le côté, des râteliers d’armes (sans armes) avec, au-dessous, des rayonnages contenant des cibles de carton utilisées, qui, à peu près toutes, sont hachées en leur centre. Au verso, on a écrit la date de la performance. Ils ont dû en tirer des bastos, Jess et Standley !

Des années d’exercice ! Jour après jour, ces deux lascars s’entraînaient. Ils faisaient leurs gammes pour devenir les rivaux de Buffalo Bill. Je me dis que, dans le fond, s’ils avaient été des voyous, ils se seraient fait tueurs à gages au lieu de s’escrimer dans des cirques. Mais peut-être qu’ils avaient besoin des applaudissements. Un tueur n’a pas de public.

Le Noirpiot me désigne un collier de menus grelots dont chacun a été écrasé par une balle. Il y a aussi des cartons, sectionnés dans le sens du profil, et maints autres trophées révélateurs de l’adresse de ces messieurs.

— C’étaient pas des branques, hé ? murmure-t-il.

— Tu l’as dit.

Nous regagnons le pavillon mauve. Il est clair que des gamins s’y sont introduits pour y chaparder tout ce qui était bibelots, objets utiles ou de quelque valeur.

— C’est marrant, y a pas de photos, note mon pote.

— Ça ne devait pas être le style des habitants de la maison mauve. La photo, c’est du petit rêve de petites gens. Excepté la mère, on ne rêvait pas dans cette taule, seulement son rêve à elle ne pouvait être fixé par un objectif.

— T’as l’air vachement désabusé, soudain, murmure M. Blanc. On dirait que l’histoire de Martha Woaf te touche.

— C’est le type même d’une existence foutue, qui aura compté pour du beurre. Je sais que la vieille femme qui balançait son cul dans ce fauteuil était restée à tout jamais une fillette blessée.

Rageur, je file un coup de tatane dans le dossier du siège. Il manque choir en avant, le coussin moisi tombe ; le fauteuil se balance un moment en couinant de plus en plus faiblement et finit par s’immobiliser. Je ramasse le coussin, le remets en place.

— T’as vu ça ? fait le Dark en désignant le plancher.

« Ça », c’est une lettre. Une méchante enveloppe d’un petit format carré, blanc-gris. Est-elle froissée, ternie, graisseuse ! La missive qu’elle contient dépasse de l’enveloppe. L’auteur de la lettre ne s’est pas gratté, question papelard. Les vélins à la cuve, lui, fume ! Il s’est tout bêtement servi d’un morceau de magazine déchiré. Il a choisi une page de pube concernant une marque de cigarettes, page sur laquelle ne figure qu’une représentation du paquet de tiges, et il a écrit en escargot autour de celui-ci.

Je lis :

Mam ,

Je t’annonce une bonne nouvelle : on me propose un engagement et la période de merde que je viens de traverser est finie. J’ai un besoin très pressant du flingue qu’on avait mis au point, mon pauvre Standley et moi. Tu dois absolument me l’expédier en exprès à l’adresse ci-dessous. Tu sais où il est planqué puisque c’est toi qui nous avais conseillé la cache. Je t’envoie un ticket de 500 dollars pour les frais de port ; avec le reste, dorlote-toi un peu. Tu sais, Mam, c’est pas parce que je vais pas te voir que je pense pas à toi

Ton fils .

Jess Time Square Hotel, 42 eRue W. New York .

Elle a dû lire et relire cette bafouille des centaines de fois, Martha. Dans sa solitude, c’était une bouffée de chaleur. Oh ! certes, Jess Woaf n’a écrit à sa mère que parce qu’il voulait récupérer une arme, et la vieille femme n’a pas été dupe. Pourtant, autour de la demande, il a su placer des festons de tendresse, tout comme il a écrit son texte autour du paquet de cigarettes de la pube, et c’est cela qu’elle a ressenti, Martha. Et puis le billet de cinq cents pions attestait de l’intérêt filial du gars Jess. Alors elle gardait la babille à portée de main : sous son coussin où il lui était aisé de la prendre à tout bout de champ.

— Allez, viens, on se casse ! fais-je en empochant la lettre.

Putain, mais qu’est-ce qui m’arrive ! J’ai la gorge serrée, le guignol en berne.

Faut se rendre, tu sais où ? A l’évidence ! Je crois bien que je suis tombé amoureux de Martha !

On a bouffé convenablement. Des œufs frits sur une purée de haricots (bonjour les calories !), des filets de dinde au chou rouge, et une espèce de gelée verte, pareille à un bloc d’émeraude en train de fondre. Ce dessert était passablement écœurant et on l’a tassé dans nos profondeurs à grandes rasades de picrate californien.

La dolente Molly nous servait de son air Cosette troussée par le père Thénardier. Ne me lâchait pas de son regard admiratif. Je lui souriais ; elle bichait du frifri. Les frangines, faut les investir par les yeux avant de leur pénétrer la cramounette à tignasse. Elle était inconditionnellement gagnée à la cause de mon camarade Popaul, dit l’Intrépide, dit Bourre-Bourre, dit Fonce-Alphonse, dit Avance-Hercule, dit Duralex.

Je sais que nombre de vilains jalminces haussent des épaules quand ils me voient faire état de mon « efficacité sexuelle ». Ils pensent que j’en installe, me vante, joue au Casanova mâtiné Don Juan. S’ils savaient pourtant combien je reste en deçà de la vérité. Les femmes cèdent à qui les convoite. Une certaine lumière dans l’œil des matous, une confuse odeur, des ondes ténues, un vibrato de leur voix les mettent en état, non pas d’alerte, mais d’intérêt. Illico elles sont renseignées sur la nature du bonhomme, son tempérament, voire l’intensité de ses fantasmes.

Un julot en état permanent de baise devient l’ami de toutes les frangines, y compris de celles qui, poussées par d’obscurs mobiles tels que la fidélité, refuseront de se mettre à l’horizontale avec lui. La femme se fout éperdument des dindons redondants, des haut-parleurs quand ils s’écoutent, des inoccupés de l’entresol, des indifférents-à-leurs-charmes. Pour elles, l’homme qui n’a pas ses couilles dans le cerveau, voire à la rigueur le cerveau dans ses couilles, n’est qu’une impersonnalité. Quelqu’un d’évasif, mis sur terre pour faire de la figuration.

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