Frédéric Dard - Mesdames, vous aimez « ça » !

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Mesdames, vous aimez « ça » !» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1994, ISBN: 1994, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Mesdames, vous aimez « ça » !: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mesdames, vous aimez « ça » !»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La vérité ?
Rarement je suis passé aussi près de la grande faucheuse que dans ce book.
Un tout petit peu plus, c'était : « bon suaire, m'sieurs-dames » sur l'air des lampions.
Et tout ça, tu veux que je te dise ?
A cause d'une gentille opticienne qui n'avait pas mis de culotte pour faire sa vitrine.
Nous autres tringleurs, on est peu de chose, tu sais !
Pendant que j'y pense : n'en parle pas à maman, elle se ferait du mouron. Tu connais Félicie !…

Mesdames, vous aimez « ça » ! — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mesdames, vous aimez « ça » !», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Bon, je sors dans la lumière éblouissante. Tout est d’une clarté impitoyable. Une brume de chaleur flotte au-dessus de l’immense forêt qui nous cerne sur trois côtés.

Je fais quelques pas sur la piste conduisant vers l’agglomération la plus proche. Ce que j’espérais découvrir s’y trouve : la bagnole des tortionnaires. Les gueux l’ont vaguement placardée derrière des touffes d’épineux. Une Range Rover passablement flétrie, immatriculée en Thaïlande. Avant de l’aller quérir, je fouille leurs poches à la recherche de la clé de contact. Je l’y déniche sans trop de mal, ainsi que plusieurs pétards de fort calibre, quelques boîtes de munitions et du pognon. Je récupère la clé, choisis le plus performant des soufflants que j’échange contre le mien, et dédaigne le fric, n’étant pas un détrousseur de cadavres.

Ne me reste plus que d’aller chercher la tire, pour l’amener devant la cahute.

Tohu Bohu achève de soigner son exquis frifri saccagé par la brute. Elle m’assure que cela va aller. Quelques jours d’onguent et d’abstinence, et il n’y paraîtra plus.

Je lui demande s’il y a à proximité un endroit où je pourrais me débarrasser des bandits morts. Elle n’hésite pas. Il existe une zone marécageuse, à la lisière de la forêt. Il s’agit d’un lieu redoutable où les rizotos [13] Rizoto : toute personne se consacrant à la culture du riz dans cette partie de l’Asie. de la région évacuent des animaux morts, des fausses couches intempestives, parfois aussi des aïeuls interminables, si âgés qu’ils ne figurent pas sur les listes d’état civil.

Aidé et guidé par ma chère hôtesse, je vais balancer les trois salopards dans la sombre gadoue. Pendant un bon moment, nous les regardons disparaître, lentement dans la fange putride qui les happe à grand renfort de bulles, sans ressentir d’émotion. La vie endurcit l’homme ! Le sol perfide prend ces gredins en charge et ne les rendra plus jamais.

Le service funèbre achevé, nous nous occupons de celui de grand-papa. Il nous réclame des efforts plus violents car sa petite-fille entend l’inhumer à une profondeur qui le soustraira au cruel appétit des bêtes.

Durant plus d’une heure, nous creusons la terre noirâtre, elle et moi. Qu’à la fin, je ne sens plus mon dos et j’ai dans les mains des ampoules plus grosses que des projecteurs pour défense antiaérienne ! Ensuite, Pépère est allongé douillettement sur un lit de fleurs cueillies par la jeune fille. Toujours faire les choses proprement ; « ça ne coûte pas plus cher et tu as ta conscience pour toi », me répétait papa.

La môme fait brûler des baguettes d’encens devant la tombe rebouchée.

Je m’isole afin de la laisser accomplir son rituel. Moi, avec mes Notre Père et autres « Je crois en Dieu », je serais l’intrus. Faut se faire une raison : on baise de la même façon, mais on se recueille différemment. Je pense franchement que si Dieu existe, Il en a rien à secouer.

L’hécatombe qui vient de se perpétrer me laisse froid comme la zézette d’un Esquimau sorti de son igloo pour pisser. En fait, le remords, c’est pas tellement inconfortable car ça ne concerne pratiquement que des choses passées. On me racontera ce qu’on voudra, c’est le présent qui est préoccupant ; aussi l’avenir. Mais le passé, c’est du superflu, du papier mâché.

Ça y est, la voici en règle avec la mémoire de pépé ; elle aura fait son devoir jusqu’au bout ; chapeau !

Elle accepte de me suivre spontanément. En un tournemain, son balluchon est prêt. Cérémonie touchante : elle rend la liberté à son singe cueilleur de noix de coco, puisqu’on ne peut l’emmener avec nous. Pour commencer, elle me dit qu’une bête pareille, dressée comme pas deux, c’est dommage de la rendre à la vie civile, mais elle comprend nez-en-moins que nous ne puissions nous en embarrasser. En pleurant, elle lui ôte son collier et le pose devant sa porte.

Un instant déconcerté, l’animal se gratte le cul, puis la tête. Il regarde la forêt et s’y dirige par petits bonds incertains. Puis, brusquement, il est comme pris de vertige, grisé par cette liberté à laquelle il ne s’attendait plus et pour laquelle, peut-être, il n’est pas fait. Il pousse un cri strident qui nous meurtrit les portuguaises et s’élance si rapidement qu’il ne tarde pas à disparaître dans les hautes herbes.

— N’aie pas de chagrin, fais-je à ma compagne ; il est heureux.

La vie, c’est tout de même marrant : Tohu Bohu pleure son singe vivant, mais pas son grand-père mort. Je l’aide à se hisser dans la Range Rover.

UNE LUEUR DANS LA NUIT

Le voyage jusqu’à Kuala Lumpur nous prend un jour et demi.

J’emprunte la côte est, qui borde la mer de Chine, passe par Kota Bharu (dont le buraliste m’a chargé de te donner le bonjour), par Kuala Terengganu (où la mercière vient de faire une fausse couche) et à Kuantan (célèbre pour sa pissotière de bambou), j’oblique à droite en direction de la capitale.

Aux abords de la banlieue, je décide de me séparer de la Range. Je m’en ouvre à ma compagne. Elle me dit que je n’ai qu’à l’abandonner dans un endroit tranquille après en avoir prélevé les plaques minéralogiques, elle trouvera rapidement quelqu’un qui la recueillera et la fera sienne.

Une fois exécutée l’amputation recommandée, nous montons dans un autobus crème et rose, tout neuf, qui se fait un devoir de nous driver au cœur de la ville.

L’hôtel Nasi Briani est un superbe établissement en plein centre de cette cité moderne qui respire la paix et le bien-être. Les filles y sont ravissantes, élégantes même, les bagnoles top niveau, les magasins opulents. Tout ici dénote l’aisance et la vie facile. Pour la première fois depuis bien longtemps, j’ai l’impression de me trouver dans une ville heureuse qu’épargnent les gros problèmes sociaux, les troubles et les risques d’éventuels conflits. On sent qu’il fait bon y vivre et que, pour peu qu’on sache s’y adapter, l’existence coule sans trop de heurts.

La population est très mélangée : Malais, Chinois, Indiens peuplent la péninsule et cohabitent en bonne intelligence.

Ma compagne est très impressionnée par les dimensions de notre palace. Elle se tient blottie contre moi et je savoure sa hanche qui frôle la mienne.

Chose étrange, je ne la « ressens » pas comme une maîtresse mais plutôt comme une créature superbe et « décorative » qui comble vos sens, les exalte sans toutefois enclencher le phénomène amoureux. Pendant ma convalescence, j’ai pris pour un coup de cœur vertigineux ce qui, en fait, n’était qu’un hymne à la vie sexuelle retrouvée. Elle m’assure une sorte de félicité dont je ne suis pas près de me rassasier. Et puis sa vue, son contact, le son de sa voix me ravissent. Tout en elle n’est que grâce et musicalité.

Quel drôle de voyage ! Sang et volupté ! Mon lot !

Dans notre vaste suite où se trouvent à profusion : des fruits sélectionnés, des friandises dans de grandes coupes en verre, des parfums et une foule de cadeaux délicatement présentés, nous déambulons entièrement nus, sans éprouver plus de pudeur que n’en avaient Adam et Eve vadrouillant dans le jardin d’Eden. Je jouis d’un âcre bonheur charnel à me sentir enfin à l’abri de ceux dont j’ai provoqué la vindicte.

Nous nous trempons ensemble dans l’immense baignoire circulaire de la salle d’eau, et le jacuzzi est pour ma délicieuse partenaire un émerveillement qui la fait glousser. M’est avis que le papy assassiné, le macaque libéré, la cahute abandonnée et les malfrats liquidés sont désormais bien loin des préoccupations de ma compagne.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mesdames, vous aimez « ça » !»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mesdames, vous aimez « ça » !» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Mesdames, vous aimez « ça » !»

Обсуждение, отзывы о книге «Mesdames, vous aimez « ça » !» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x