Frédéric Dard - Mesdames, vous aimez « ça » !

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Mesdames, vous aimez « ça » !: краткое содержание, описание и аннотация

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La vérité ?
Rarement je suis passé aussi près de la grande faucheuse que dans ce book.
Un tout petit peu plus, c'était : « bon suaire, m'sieurs-dames » sur l'air des lampions.
Et tout ça, tu veux que je te dise ?
A cause d'une gentille opticienne qui n'avait pas mis de culotte pour faire sa vitrine.
Nous autres tringleurs, on est peu de chose, tu sais !
Pendant que j'y pense : n'en parle pas à maman, elle se ferait du mouron. Tu connais Félicie !…

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Il me serait bon, il me serait doux de lui exprimer ma reconnaissance. Hélas, je n’en ai pas encore la force. Elle doit se contenter d’un pathétique regard au fin fond duquel brille la promesse d’une bonne grosse bite à usages multiples.

Au cours de certaines périodes de notre existence, le temps perd sa signification habituelle. Il devient incertain, comme s’il ne nous concernait plus. Nous sommes hors de son atteinte ; mais sans doute est-ce lui qui se trouve hors de la nôtre ? La plupart des gens s’imaginent qu’il existe et se découpe sagement en tranches de vingt-quatre heures pour former des jours, lesquels selon un habile agencement décidé par les hommes, constituent des mois, puis des ans. C’est pure théorie, conventions, connivence. Il faut s’en échapper pour comprendre qu’en réalité le temps n’existe pas et que, si les hommes le tronçonnent, c’est dans le but dérisoire de l’asservir. Mais il est un et indivisible, ou peut-être même qu’il n’est pas. Nous nous accommodons de ce malentendu collectif pour donner quelque ampleur, voire un début de signification à notre durée fade et stérile.

D’accord, je vais cesser de t’emmerder avec ces gambergeages de désœuvré qui n’ont jamais intéressé personne, sinon un ivrogne de nuit dans un bar de mélancolie sur le point de fermer.

J’apprendrai par la suite que je passe quatre jours dans la cahute misérable, mais propre, de l’exquise jeune fille de grand secours. J’ai attendu d’avoir récupéré l’essentiel de ma vitalité avant de te la décrire, car elle constitue une ouvre d’art de la nature et je ne disposais pas du brio suffisant qui m’aurait permis de te la dépeindre comme elle le mérite.

Mais voilà : par quoi commencer ? L’impression d’ensemble ? D’accord.

J’attaque dans le pompier. Une fleur ! Tu souris, grand gognan ! Tu te dis : « Il se foule pas, l’artiste. Ne risque pas d’attraper des varices aux méninges. » Eh bien, que veux-tu que je réponde à ça ? C’est la VÉRITÉ, bordel ! Tu la regardes, tu vois une fleur. Pas une de chez nous, qui a toujours l’air romantique dans les jardins mais qui fait si con chez les fleuristes. Non, une fleur d’ici, avec des couleurs comme jamais vues. Symphonie de jaunes, de roses pâles, de blancs mats-crayeux, de noirs humides comme des pépins de fruits. Le corps est d’une minceur extrême mais aux formes menues et bien présentes cependant, visage dessiné au pinceau, intrigant et doux jusqu’au pathétique. Yeux qui ont conservé la brillance sucrée de la pulpe, troublante comme la mouillante d’un sexe d’adolescente. Mais le plus fabuleux et qui reprend ton regard après l’examen, car il ne peut plus l’abandonner, c’est la bouche : œuvre d’art absolue, par son dessin comme par sa matière, la bouche — oh ! oui — entrouverte sur le plus grand des mystères et qui paraît t’adresser une vertigineuse et silencieuse promesse.

Au cours de mon séjour dans sa modeste chaumine (qu’elle partageait avec son grand-père aveugle, comme dans les ouvrages de la bibliothèque « Rose Clito »), je ne l’ai perdue de vue que pour dormir car, même lorsqu’elle s’absentait, elle continuait de fasciner ma rétine. Jamais visage de femme ne m’impressionna à ce point. Il me semblait que je ne pourrais plus jamais (et quand je dis jamais , c’est never que je devrais employer afin d’être compris d’un plus grand nombre) m’éloigner d’elle. Que ma vie, désormais, consisterait à la contempler, à admirer ses gestes, ses doux yeux obliques, son énigmatique sourire de femme inventée par un génial artiste, plutôt que résultant d’un coup de bite lâché à la va-vite par la queue fluette d’un Asiate excité.

Elle se nommait Tohu Bohu, nom plutôt baroque, mais avec moi tu dois t’attendre à tout, et le pire est souvent ce que je peux t’offrir de mieux.

Les jours que je passis [12] J’ai le droit de décliner le verbe « passer ? » à ma guise et ce n’est pas un licencié ès lettres comme toi qui va me donner des leçons ! dans l’humble maison malaise comptent parmi mes plus extraordinaires, mes plus sublimes. Plus rien ne m’importait, j’étais sans souvenirs et sans projets. Je la regardais, la regardais, la regardais à m’en énucléer. L’existence ressemblait à une nacelle tranquille amarrée au tronc d’un vieux saule penché. Elle était tout ensemble l’eau verte, le saule que son écorce rude paraissait vouloir quitter, la paix du silence, la sérénité du jour à son déclin.

Rarement, depuis ma tendre enfance, j’avais ressenti une aussi totale félicité. Vivre, mourir, n’avaient plus de signification. Le verbe enchanter, si galvaudé, si souvent privé de son véritable sens, retrouvait toute sa magie pour moi : Tohu Bohu « m’enchantait » et comblait tout l’espace mis par le Seigneur à ma disposition.

Elle me faisait à manger, me préparait des galettes croustillantes qui me donnaient faim. Au cours de mon séjour chez elle, je dus prendre trois kilogrammes de surcharge pondérale ; n’ayant pas de balance à disposition, je décidai de les passer à pertes et profits.

Combien de jours, voire d’années, aurais-je vécu ainsi, dans cet état de bonheur léthargique, si les « Implacables » ne s’étaient amenés un matin ? Ce n’est pas moi qui les ai baptisés ainsi. Tohu Bohu m’apprit leur nom en tremblant lors de leur raid chez elle. Il s’agissait d’une sorte de société secrète chargée d’opérer certains règlements de comptes pour la mafia thaïlandaise.

Elle m’expliqua que cette « brigade sauvage » ne se gênait pas pour pénétrer en territoire malais quand elle coursait un fugitif. La Police du pays fermait les yeux sur ces intrusions, par crainte des représailles implacables que ses membres exerçaient sur tous ceux qui contrecarraient leur action. Ils incendiaient les moissons et les maisons, tuaient le bétail, cousaient le sexe des femmes avec du fil de fer ou bien coupaient les testicules des hommes ; toutes choses désagréables, tu en conviens ?

Leur descente chez Tohu Bohu constitue l’un des souvenirs les plus épiques (et colégramme) de mon existence. Aussi me proposé-je de te le narrer par le menu car il constitue un morceau d’anthologie qu’il serait dommage de laisser perdre.

VERDUN

Du temps que j’essuie, et sans suppléments pour mes frais d’investigation, je vais te préciser le lieu où je me trouve.

L’endroit se situe à deux kilomètres six cents de la ville frontière de Ta Dû Po, célèbre en Malaisie pour son école d’éléphants qui est la deuxième du monde, à gauche en sortant de la poste. L’humble propriété de Tohu Bohu est comme oubliée entre la cité et la forêt d’où j’ai surgi. Son terrain a la forme d’un pénis (le mien par exemple) engagé dans la partie boisée comme dans un cul. Complanté de cocotiers, il lui assure une vie des plus chiches.

Au temps où ses parents vivaient encore, elle travaillait comme secrétaire bilingue dans une entreprise franco-malaise d’élastiques destinés à maintenir le papier cristal fermant les pots de confiture.

Mais un jour inique, un groupe d’aborigènes Orang Asli traqués par la police pour avoir assassiné des ouvriers œuvrant au percement d’une route à grande circulation à travers la forêt, se réfugièrent dans la maison de la jeune fille qui, profitant de ses vacances, avait accompagné son grand-papa à la ville pour lui servir de guide (il allait chez l’opticien de Ta Dû Po, Aflé Lou, homme de grande réputation, dont les foyers étaient appréciés dans beaucoup d’autres).

Ces lunettes à renouveler (les dernières que devait porter le cher homme, touché davantage par la cécité que par la grâce), sauvèrent la vie de l’adolescente et celle de son aïeul puisque c’est en leur absence que les Orang Asli investirent leur maison et en massacrèrent les occupants. Ils en furent délogés et l’affaire s’acheva dans un bain de sang.

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