Frédéric Dard - La queue en trompette

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La queue en trompette: краткое содержание, описание и аннотация

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D'après certains renseignements que j'ai obtenus, il y a deux basset-hound dans la vie de San-Antonio.
Le premier était une chienne nommée Jezabelle, mais qui s'appellait Belle tout court. Elle est morte pour avoir mangé une taupe empoisonnée.
Le deuxième, c'est moi : Salami.
Malgré mes origines britanniques, je sors d'un élevage italien dirigé par un ancien chef de la Police romaine.
Je dispose de plusieurs particularités dont la principale est de comprendre couramment le langage humain, voire même de le parler pour peu qu'on établisse un code.
Autre singularité de mon personnage : je préfère les femmes aux chiennes, bien que je n'aie pas eu l'occasion d'en consommer à ce jour.
Encore un fait saillant : je ne réponds pas quand on me siffle. Mon hérédité anglaise, sans doute. Au restaurant, j'abomine « la gamelle à Médor » sous la table. Généralement, je prends mon repas assis sur une chaise, en face ds San-A.
J'ai encore beaucoup, beaucoup d'autres choses pas tristes à révéler ; mais je ne vais pas résumer au dos d'une couverture ce que mon connard de maître à raconté en trois cents pages !
Il aurait l'air de quoi ?

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— On partage ? demande l’artiste.

— Sans façon ; je viens de déjeuner.

— Je peux vous demander ce que vous faites ici ? Vacances ?

— Grand Dieu non. J’enquête.

— Sur quoi ?

— Une série d’assassinats.

— Vous êtes journaliste ?

— Même pas. Je suis le directeur de la P.J.

Ça la lui tronçonne sec.

— Vous !

— Vous me preniez pour un représentant en colifichets ?

Soudain, elle s’écrie, en désignant la vicinale j’ sais-pas-combien, au fond du vallon :

— J’ai aperçu des allées et venues de gendarmes…

— Eh bien, voilà.

— Il y a eu un meurtre dans la région ?

— Deux !

— Si je m’attendais à une chose pareille ! Ça a eu lieu dans la villa du virage ?

— Exact.

Elle me défrime d’un air soigneusement sidéré :

— Et vous êtes là à discuter au lieu de vaquer à vos recherches ?

— Mais je vaque, ma douce amie, je vaque.

Son regard dérouté m’amuse.

— En bavardant avec moi ?

— Bien sûr… Vous travaillez ici depuis combien de temps ?

— C’est mon quatrième jour.

Je me lève pour faire le tour des féodales ruines. Passé le donjon, on a une vue imprenable sur la villa des Panoche. J’avise deux tires de gendarmes tricolorisées, plus quatre autres bagnoles dont une ambulance et la Mercedes de Pierre Cadoudal. Ça effervesce dans le secteur. Tiens, des voitures de presse radinent à tire-d’aile et larigot. Tu croirais le parkinge de la Foire de Paris.

Me rapproche de Mélanie, la surplombe pour plonger dans son décolleté. Il laisse pressentir deux blanches colombes en leur nid douillet. Je n’ai plus envie d’affronter mes collègues d’ici. Jactes, explicances, questions diverses, considérations à n’en plus finir. Temps perdu qui ne revient pas.

— Pardonnez-moi, mais vous êtes vraiment le directeur de la P.J. ?

Afin de chasser le nuage de doutes qui plane, je lui montre ma pièce d’identité magique.

En manière d’excuse, elle murmure :

— À votre âge !

— L’avaleur n’atteint pas l’ombre des allées ! riposté-je si vite qu’elle croit à du Corneille.

M’assieds derechef sur l’herbe rêche.

— Je suis bien, avoué-je. Voilà un instant de répit auquel je ne m’attendais pas. Dans une enquête policière, le moment arrive, inévitable, où j’ai besoin de brancher le pilotage automatique et de laisser fonctionner la machine flicarde.

Je la regarde grignoter son sandwich jambon-beurre avec une sorte d’attendrissement. Elle le clape par menues bouchées, essuyant les commissures de ses lèvres à tout bout de champ (disait le laboureur à ses enfants). Plus je l’examine, plus je la trouve fumante, cette fille. Artiste, mais pas vanneuse ; intello, mais pas chiante ; jolie, mais pas pimbêche ; sensuelle, mais pas saute-au-zob.

— Êtes-vous en puissance d’homme ? lui demandé-je abruptement, en fils de la montagne que je suis originairement.

— Absolument pas ! répond-elle.

Ça y est ! V’là que j’ai droit à une brouteuse de pelouse !

— Les femmes ? risqué-je, flegmatique.

— Vous gelez !

Ne reste que l’onanisme, ce qui serait dommage.

— Je donne ma langue au chat, annoncé-je gravement.

— Je suis vierge ! déclare-t-elle avec une nubile simplicité.

— Ça existe ? m’écrié-je-t-il.

— La preuve !

— Conséquence d’un vœu ?

— Non : d’un début de viol. À seize ans, j’ai subi les assauts de mon beau-père. Rien que de très banal : il est entré dans ma chambre alors que j’étais nue et a « perdu la tête ».

— Ensuite ?

— Je me suis débattue ; il est tombé en arrière et s’est fendu le crâne sur l’angle de la cheminée de marbre.

— Mort ?

— Non, mais le cerveau a été lésé ; c’est un légume, aujourd’hui.

Elle enveloppe ce qui subsiste de son en-cas dans le papier froissé. Replace ces reliefs dans son sac.

— C’est la première fois que je parle de cet épisode à quelqu’un.

— Quelles en furent les suites ?

— Il n’y en eut pas, du moins pour moi. Ma mère, quand je lui racontai la vérité, décida de ne rien dire. Officiellement, ce fut un banal accident.

« Le bonhomme vit toujours et ne paraît pas malheureux. Il pique même des fous rires, tout seul, dans son fauteuil. »

— Et vous faites cette confidence à un flic ! m’exclamé-je.

Elle hausse les épaules :

— Vous m’inspirez confiance ; mais si vous décidiez de l’utiliser contre moi, je suis prête à « rendre des comptes », selon la formule consacrée.

Un pâle sourire glisse sur ses lèvres, comme l’a écrit la pauvre reine Fabiola dans son livre relatif à la nidation des mammifères.

Cette déclaration faite d’un ton calme me ravage l’âme instantanément.

— Quel âge avez-vous, Mélanie ?

— Vingt-trois ans.

— Ce n’est pas raisonnable de sacrifier l’amour à un accident malencontreux. Vous en êtes la principale victime.

— Je n’y peux rien. Ce traumatisme a eu des conséquences qui échappent à mon contrôle.

Je me retiens de lui dire : « Laissez-moi vous guérir ! »

Terre-neuve, l’Antoine, dans ces cas particuliers. Surtout quand il s’agit d’une jolie fille en détresse !

19

PROFITES-EN

PENDANT QU’IL EN RESTE !

Et c’est vrai que tu as besoin de lui porter aide et assistance. Sa grande dignité juvénile qui opère. Une grande fifille de deux douzaines d’années, non déberlinguée, c’est intimidant. Et si belle ! Si tentante ! Quelle rencontre !

— Je crois savoir pourquoi je viens de vous faire ces confidences spontanées, déclara-t-elle.

— Ah oui ? modulé-je.

Elle murmure, d’un ton effarouché :

— C’est parce que je vous ai vu, ce matin.

— C’est-à-dire ?

— Hormis celui de mon beau-père, je n’avais jamais aperçu de sexe d’homme.

— Et alors ?

— Depuis le jour fatal, la perspective de regarder un pénis m’épouvantait, me répugnait, surtout.

— Quel dommage !

Elle sourit triste.

— C’était plus fort que moi, admet-elle. Chose stupéfiante, de me trouver brusquement en présence de vos attributs m’a causé un choc. Un choc… positif. Instantanément, je me suis sentie délivrée de ce sortilège. Comment vous expliquer ?

— Je suis ravi d’avoir été l’électrochoc salvateur, chère Mélanie. Sans doute pourrez-vous rattraper le temps perdu, nonobstant Verlaine ?

Elle secoue la tête.

— Vous ne me comprenez pas : ce n’est pas du tout à cela que j’aspire. Je souhaite simplement rencontrer un homme sans être terrorisée par sa qualité de mâle. Un homme capable de m’inspirer l’amour et, qui sait, le désir.

— Vous devez avoir du succès auprès des garçons ?

— Comme cela ne m’intéressait pas, ils ont su se comporter en simples camarades.

— Aucun d’eux n’a tenté sa chance ?

— Quelques-uns, mais mon attitude les a rapidement dissuadés de poursuivre. Pour eux, je suis Mélanie, la fille solitaire.

— Ils doivent vous supposer des mœurs particulières ?

— Rien dans mes relations féminines ne saurait le faire croire.

Sur ces paroles mélancos et un poil de cul mélodramatiques, Salami opère un retour de théâtre. Il est haletant, baveur, et a le pelage constellé de minuscules chardons.

— Vous venez de traquer quelque gibier, l’ami ? l’interrogé-je.

En manière de réponse, il aboie à deux ou trois reprises, d’un ton sec, puis me fait signe de le suivre.

— Pardonnez-moi, dis-je à la douce artiste, mon collaborateur a une information à me communiquer.

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