Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

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On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

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Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

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— Charogne, ce pastis ! J’le voye gros comm’ l’Palais d’Versailles.

— Déjà des mirages ! ricané-je. Attends, on va s’habituer… Pas de mouvements désordonnés, calmos, avançons doucement.

C’est ainsi qu’on va à l’avion du sieur Archipèze.

Ce dernier s’y trouve, foudroyé à son siège des deux balles qui constituent la signature du tueur. Maintenu par sa ceinture, il est penché de guingois vers le siège du passager. C’était un homme corpulent, avec des cheveux gris frisés serré. Ses deux mains ouvertes pendent le long de son corps. Je prends place à côté du mort et, usant des doubles commandes, mets le contact. Le moulin tourne instantanément, rond et musclé.

— Qu’est-ce que tu fous ? hurle Sa Grosseur, posée sur la terre sablonneuse, comme un gros ballot sur un dock.

Négligeant sa question, je procède à différentes vérifications, après quoi je coupe les gaz et quitte l’appareil.

— Il reste encore pas mal de carburant car, par rapport à Sassédutrou, ils ne sont pas allés très loin. En outre tout fonctionne.

— Pourquoi qu’ça t’intéresse, tu t’portes acquéreur ?

— Enflure ! Je m’assure qu’ils ne se sont pas posés ici contraints et forcés, mais délibérément. C’est donc dans cette région que Stromberg a à faire.

Pris en flagrant délit de balourdise, Sa Majesté se met à bouder, ce qui est agréable à mes tympans.

— À présent, il ne nous reste plus que d’aller nous poser à Gagnoa, déclaré-je. Nous n’en sommes qu’à une vingtaine de kilomètres environ. Tout me laisse supposer que c’est là son lieu de destination, sinon Stromberg se serait fait cracher ailleurs. Nous brûlons, ma grosse pomme, nous brûlons !

— Tu veux même dire qu’on carbonise, râloche l’Enflure avec les quelques centimètres cubes d’oxygène qu’il vient de dénicher au marché noir.

CHAPITRE MAUDIX [18] Dédié à « M ».

Il fait chaud, soif et faim.

Il fait torpeur.

Il fait chiasserie.

Les formalités ont été brèves avec le garçon noir qui s’occupe de l’aérodrome. Il connaît le zinc du Père Ladorure, lequel est un habitué. Il pousse même l’amabilité jusqu’à nous faire conduire en ville à bord d’une Pijot déglinguée par un grand édenté qui a le tort de garder le sourire.

Nous roulons entre deux gerbes de poussière blanche, mettant en fuite quelques volailles étiques qui se fourvoient sur la chaussée à la recherche de je-me-demande-bien-quoi ; sans le trouver d’ailleurs.

Des maisons minuscules, ravaudées à la va-comme-je-t’repousse, sur les seuils desquels sont accroupis des êtres engourdis par la vie torride d’ici. Végétation parcimonieuse, donc ombre rare… L’on n’entend que les insectes et les enfants en bas âge. C’est l’heure (les heures devrais-je écrire si j’étais moins con, mais on ne se refait pas, on a beau essayer, on retombe) de la sieste, laquelle, comme chez nous l’École Communale, est ici laïque et obligatoire.

Le centre du pays, je vais te dire, il est kif kif celui de Sassédutrou, mais la chaleur y est plus intense ; l’édenté nous gencive un ultime sourire en remerciement du talbin que je lui ai voté à l’unanimité plus ma voix, puis s’en repart dans son nuage opaque (d’œuf d’).

Tout est inerte, désert, cruel et surchauffé. À ébullition, tu vois ? Les boutiques sont fermées et tu croirais débouler dans une cité vidée par une quelconque peste de grande envergure.

Le Gravos dépose son pétard majuscule sur un amoncellement de gros tuyaux destinés à une future canalisation dans laquelle coulera je ne sais quoi, mais en tout cas pas de l’eau.

Mon ami soupire :

— Tu veux qu’j’vais t’dire un’ chose, Tonio ? J’ai tant tell’ment soif, qu’ j’écluserais jusqu’à d’la flotte si je pouvais.

Cet aveu consenti, pour la première fois depuis que nous nous connaissons, me remue le nerf d’apitoyage.

— On va s’occuper de nos gosiers, Gros. Nous ne sommes pas en plein Sahara, mais dans une ville de quatre-vingt mille habitants !

Il soupire :

— J’m’demande où qu’y z’habitent, les habitants : on n’voye personne.

— Tu as parlé trop vite, assuré-je (sur l’avis), car j’aperçois quelqu’un.

Il regarde ma désignance et, comme moi, doute de ses Saint-Saëns. Le quelqu’un annoncé, contrairement à ce que tu serais en droit de croire sans payer la moindre taxe à la crédulité, n’est pas un robuste Noir, mais un vieux Blanc. À l’autre extrémité de l’esplanade désertique, debout à l’ombre d’un arbre équivoque, aussi feuillu qu’une arête de hareng saur, cet homme chenu peint. À n’y pas croire ! Son chevalet est dressé, son matériel à barbouille entreposé sur une table pliante. Indifférent à l’abominable chaleur de ce midi presque équatorial pour son âge, il peint. De blanc maculé vêtu, l’artiste. Pantalon de toile, veste enfilée à même la peau et largement ouverte sur une poitrine garnie de poils blancs ; coiffé d’un chapeau de paille à larges bords ; des lunettes ovales, à monture d’acier, perchées au bout de son nez-bec ; barbu d’être mal rasé, si je puis dire (et ce n’est pas toi qui m’en empêcheras !) il se consacre à son œuvre, un bout de langue pointée à travers ses poils.

Notre survenance ne le trouble pas. Il est perdu au fond de son tableau, comme au fond d’un rêve aux doux méandres.

Je regarde le chef-d’œuvre.

Mon étonnement va pain-aux-raisins (ou croissant, si tu aimes les clichés). Car ce n’est pas la place dégoulinante de soleil qu’il peint, mais un paysage des bords de Seine, style Chatou ou Bougival, plein d’eau et de son corollaire la verdure, avec des maisons aux toits d’ardoise, des fleurs, des péniches, des arbres moirés par le vent… Je ne suis pas un forcené de la barbouille figurative, crois-je t’avoir souvent dit au paravent chinois, mais force m’est de reconnaître la qualité de cette toile.

— Pardon de vous importuner, dis-je, votre peinture est de qualité, monsieur. Vous êtes français, je gage. Car ce paysage, lui, l’est de façon indéniable.

Le vieillard (pas loin de quatre-vingts bougies aux prochains ananas) s’arrache de son œuvre, lentement, comme d’un cul après une éjaculation dûment retardée.

Il nous prend conscience et nous gratifie d’un hochage de tête.

— Bien sûr, bien sûr, français, répond-il.

De sa paluche tenant le pinceau, il dégage deux doigts qu’il nous tend pour une mini-poignée de main.

— Gauguin-Dessort, se présente-t-il. Dessort est mon vrai nom, Gauguin mon pseudonyme.

Montrant le chevalet, je ne puis m’empêcher de questionner :

— Comment se fait-il que vous supportiez une température avoisinant cinquante degrés pour peindre un paysage qui n’a rien à voir avec votre environnement ?

Il cligne de l’œil.

— Parce que je suis le maître de l’école antinomique, cher monsieur. Je pars du principe que l’inspiration est stimulée par un intense besoin de ce qui vous échappe. Lorsque j’habitais Maison-Laffitte, je ressentais un appel si aigu du continent africain que je le peignais depuis ma roseraie. À force de me le rendre enchanteur, j’ai fini par m’y fixer. Et à présent, je suis pétri de la nostalgie de l’ancienne et regrettée Seine-et-Oise. C’est au milieu de cette fournaise qu’elle me vient avec le plus d’acuité.

— Passionnant. Mais, ici, à qui vendez-vous vos toiles ?

Le vieux rebiffe.

— Sachez que je ne vends pas, monsieur ! J’accumule. Tout comme Van Gogh, je n’ai vendu qu’une seule toile dans ma vie, mais les circonstances firent que je décidai de ne jamais réitérer une telle infamie, ma famille m’ayant laissé de quoi vivre et mourir en me passant des autres.

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