Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

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On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

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Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

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Et l’excellent homme se hâte vers le chef-d’œuvre abandonné sur la place.

Béru le regarde disparaître, ému :

— Tu veux qu’j’vais t’dire, Gars ? il susurre, tu n’trouves plus de bonshommes commak, d’nos jours. L’savoir-viv’, c’est un truc des aut’fois. De nos jours d’aujourd’hui, on n’sait même plus mourir.

* * *

Et puis bon, je ne vais pas te raconter le repas, à toi, bouffe-merde comme je te sais. Non plus que les papouilles, mignardises et lutineries que nous prodiguons à ces affables damoiselles en attendant la jaffe, renon plus l’à quel point on se fait rigoler le zigomard folâtre, après le dessert, Bérurier et moi. Un enchantement ! Romain, quoi. On se prend pour les cousins germains de Caligula. D’autant que le cuisinier mérite au moins deux étoiles, comme le général de Gaulle ; et que les filles sont, prétend Béru, d’une expertise rare dans l’art de t’extrapoler le sensoriel en te faisant voler la bistougnette en éclats, les chères salopes. Elles raffolent se laisser grumeler le joint de culasse, vu que c’est la spécialité du père Gauguin-Dessort et qu’elles se pratiquent le lapsus, entre elles, pour meubler les temps morts ; mais où l’on obtient auprès d’elles un succès franc et massif, c’est à la baguette magique. Tu les verrais se bousculer au portillon pour toucher leur pension ! Fatal : la tringle, c’est pas le domaine au peintre, compte tenu de ses quatre-vingts balais, à cézigue pâteux. Il a beau se faire une santé dans la térébenthine (je dois toujours compulser le dico pour savoir où l’on met l’ « h ») il ne caracole plus de l’aubergine à moustaches, l’ancêtre, y a une limite à tout.

Bref, je ne peux pas m’attarder sur la fiesta. Je suis un auteur plein de retenue (surtout quand j’allais au lycée) et qui ne se complaît (veston) pas dans les descriptions au jus de burne. Tout ce que je peux te dire, c’est que la séance mérite un détour ; surtout du fait de la Blanche rousse qui prend de la bagouze pis que toi et Chazot la friponne, et te fait une séance d’écrou cannelé à t’en tréfiler le bigoudi à tête casquée. Sans parler aussi de la brune qui devait être contorsionniste avant de s’engager dans l’Armée du Salubre ; ni d’une des noiraudes, charogne, elle travaille de tout à la fois. Femme orchestre (de chambre). Cette puissance, mamma mia ! Tiens, rien que de t’en causer, mords un pneu l’effet que ça me fait ! Mais n’insistons pas.

Toujours sobre. Tout dans la dignité, l’Antonio. Jamais un mot plus haut que l’autre.

Or, donc, lorsque nous nous sommes rempli l’estomac et vidé les testicules, il me revient en mémoire que nous sommes ici, non pas par la volonté du peuple, pas plus que par la force des baïonnettes, mais bien pour tenter de mettre la main (en anglais : the hand ) sur l’épouvantable Stromberg, homme sans foi ni loi, sans feu ni lieu, dont la conscience doit ressembler à un camion de vidange accidenté.

Le soleil n’étant plus au zénith, mais un peu plus à gauche, au-dessus du bazar, je décide de réaffronter ses rigueurs. Le Gros rechigne un peu, fait le plein de champagne, manière de se préparer une fraîcheur du tube digestif, et gobe la Valère ! (comme le dit volontiers le cher Jean Desailly). Quelques bibises à la ronde, une ultime pelotée de dargifs, juste pour les choses de l’amitié, et en route bonne troupe !

L’animation est revenue sur la ville. Y a de la bagnole, du monde, des cris, un chatoiement (de Lady Chatterley, à moins que tu ne préfères : « Crime et chatoiement », avec ma pomme il en pleut comme vache qui épice) de couleurs où dominent les bleus, les beaux bleus intenses d’Afrique.

Le Chari varie. L’air zonzonne comme une ligne électrique. Mon complet assouvissement organique me plonge dans un état d’euphorie sacerdotale ravissant. Je me sens kif Mathurin Popeye après sa goulée de spinach. Vroum ! vrrroum ! Je tourne rond, plein gaz ! Sus ! Sus ! Pétarade du mental. L’énergie me jaillit des pores comme, après un vigoureux brossage, le sang des gencives. Je vais tout fracasser, moi, tu sais ! Et que je ne crains personne, moi, tu sais !

— Marche pas si vite, époumone Béru, t’as becqueté du lion ! Et d’abord, où qu’tu vas ?

— Je ne sais pas, mais je vais bientôt y arriver, promets-je. Bon, faut que je te pose une question : comment t’y prendrais-tu, toi, pour renouer avec la piste du tueur ? Tu visiterais les hôtels de la localité ? Tu arrêterais les passants en montrant le portrait robot ? Raconte pour voir, ça m’intéresse. Non ? T’es sec comme tes claouis ? Alors je vais essayer de faire sans toi, mon pote, comme d’habitude.

D’abord, les hôtels, il n’y faut pas songer quand on vient de se faire déposer dans un zinc dont on a bousillé le pilote. Stromberg est de plus en plus aux abois (il jappe déjà !). Il s’est donc rendu à un endroit précis où il était assuré de trouver asile et sûreté. Ce lieu, privilégié pour lui, c’est fatalement un coinceteau particulier. Il convient par conséquent de déterminer les lieux particuliers de Gagnoa.

Sans coup ni férir, je vais rejoindre le papa Gauguin-Dessort, toujours debout et concentré devant son chevalet, peignant son coin d’Île-de-France avec dévotion, en transes ou presque, ne s’interrompant que pour contempler la place bigarrée afin de vérifier que ce qu’il brosse correspond parfaitement à la réalité environnante.

Le maître de l’École antinomiste s’extrait de son état second pour nous sourire. Nous le remercions chaleureusement (ici ce n’est pas difficile) de son royal accueil. Puis l’ayant derechef (de gare) complimenté à propos de son rechef-d’œuvre, je lui expose le mobile de notre venue dans cette coquette cité.

Il m’écoute, et son visage se modifie. S’altère (ce qui est logique avec une pareille chaleur). Il rembrunit. Il amaigrit sous nos yeux. Son souffle devient rauque (comme Feller). Un vent de haine lui sourd (mais il va mettre un Sonotone) des naseaux.

Quant à son regard, il lance des éclairs qui ne sont ni au café, ni au chocolat.

— Flics ! fait-il, d’une voix agonisante de trop tout. Flics ! J’ai nourri des flics ! Ô, Seigneur, pourquoi m’as-tu laissé dériver jusque-là ? Ils ont mangé dans ma vaisselle ! Je vais devoir la briser menu, la réduire en poudre ! Ils ont bu mon vin venu de France ! Ils ont baisé les femelles de mon harem ! Comment réparer sur ces donzelles pareille souillure ? Les baigner dans de l’alcool à quatre-vingt-dix ? Passer leurs chattes insanes au lance-flammes ? Non, non ! Les remplacer, oui. Les flanquer dans une bétaillère et les faire conduire très loin d’ici, aux confins du désert, pour qu’elles s’y dessèchent comme des gazelles mortes ! Des flics ! Et je leur ai souri, parlé, serré la main ! Ma main qui peint, misère ! Ma main qui peint ! Pourra-t-elle reprendre le pinceau, désormais et interpréter mon génie ? Que faire ? Sera-t-il possible de lui redonner un jour sa dignité de main ? Lourdes ? La tremper dans l’eau miraculante ? Peut-être ! Oui, pourquoi pas : Lourdes ! Qu’elle fasse la charité aussi, et que les pauvres la baisent. La rédemption de ma main par la gratitude d’autrui. Et ils restent là, ces deux purulences, à contempler mon tableau, le rendant nul et non avenu. Ah ! charognards !

Il se met à lacérer sa toile avec le couteau servant au mélange de ses couleurs.

— Fuyez ! Fuyez ! nous crie-t-il. Fuyez avant que je ne vous en fasse autant, abominances !

Nous nous mettons à reculer, pour tenter, coûte que coûte, de lui épargner l’infarctus. Ses invectives rameutent la populace. Ça grouille d’aimables Noirs hilares qui nous regardent en se poilant. Un Blanc souille de sa grisaille hépatique cette foultitude d’ébène. Je m’adresse à lui : c’est un grand gros, avec une casquette de toile bleue, de la barbe en instance, un regard débordant de scotch et un bide couveur de cirrhose.

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