Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

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On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

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Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

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— Et qui pilote son zoziau en son absence ?

— Personne.

— Si, déclaré-je : moi !

Le Rosbif me défrime avec un rien d’amusement.

No question , camarade. Ce zinc est sous ma garde et personne d’autre que le Père n’a le droit d’y toucher.

Bérurier, qui terminait discrètement la boutanche de pur-malt-trente-bougies, croit opportun d’interviendre.

— Une supposition, Major, qu’on t’boucle dans tes gogues, t’s’rais paré, non ?

— Ce serait différent, convient l’excellent homme, avec le regard brillant comme deux staphylocoques dorés. Mais les closets fermant de l’intérieur, vous pourriez pousser un meuble contre la porte.

— Aye confiance, on connaît la vie, le rassure Sa Majesté ; si même tu croyes qu’un p’tit taquet au bouc semblerait plus véridique, j’sus t’à ta dispose, mon Grand ; y a rien qui fasse plus riche qu’une belle enflure bleue, en dehors d’un général dans un’ noce.

— Inutile, ce seraient des voies de fait qui aggraveraient le cas, déclare l’Anglais, mais je vous remercie d’y avoir pensé.

— On pense toujours aux copains dans l’embarras, déclare le Magnanime.

Cinq minutes plus tard, nous prenons l’air.

Le grand air.

L’itinéraire est fastoche : suffit de suivre la côte (dis voir).

Le coucou du Père Ladorure, un Dominusvo-Biscum X 69 monomoteur, est une vraie montre à quartz, sauf qu’il fait un peu moins de bruit. J’adopte une altitude réservée d’environ cent quatre panards virgule cinq (car n’oublie pas, lecteur très débile, que dans l’aéronautique on compte en pieds anglo-saxons. Et je referme toutes mes parenthèses, les ayant ouvertes. Tiens, j’en avais oublié une, la voici).

Nous avons franchi Sassandra sans rien apercevoir. Béru, qui scrute à la jumelle, me demande parfois d’opérer une virgule au-dessus de la savane pour observer un éléphant qui trompe, car il y a des réserves dans le coin. Le bestiau, effrayé par le moteur du coucou, fuit à longues enjambées raides, le nez en avant, les portugaises écartées en ailes de cygne qui s’ébroue. Vite je rechope la côte, tantôt rocheuse, tantôt plate et sableuse. Quand on arrive sur du terrain bien meuble, je perds de l’altitude pour y regarder de plus près. Mais je n’aperçois que la mer bleue, le sable blanc, la terre ocre et des arbres de torpeur qui, vus d’en haut, semblent être découpés dans de la tôle. Mais d’avions, point ! Rien et re-rien ! Le tueur nous a eus. Va falloir rentrer. On efface tout et on recommence.

J’enrogne. Il est fortiche, ce type. Prêt à tout et l’accomplissant. Ne perd pas de temps, décide en un clin d’œil… Nous voici déjà en vue d’Abidjan.

Écœuré, j’amorce un large virage au-dessus des flots pour rebrousser chemin. Où est-il passé, ce putain d’avionnet ? Je tente de me mettre à la place de Stromberg. Il a décidé Archipèze à le prendre à son bord. Une fois en vol, sous la menace d’une arme, il a contraint le pilote à se plier à ses décisions.

Quelles étaient-elles, comme dirait la Comtesse de Paris et de sa banlieue ? Le mener tout bêtement ailleurs, ou bien dans un lieu précis ? Comment a-t-il fini cette nuit mouvementée ? Je veux dire, qu’a-t-il maquillé après l’accident simulé ? Je l’imagine, déboulant dans la forêt à tombereau ouvert, avisant le frangin du groom en train de vélocipéder entre les fûts, le hélant, l’estourbissant, le plaçant au volant, puis lançant le taxi contre l’arbre et y mettant le feu. Ensuite, il a cramponné le vélo de sa victime… Pour aller où ? Chez quelqu’un ? En tout cas, il devait savoir que tous les matins, Samuel Archipèze commençait sa journée par un petit viron au-dessus des arbres puisqu’il s’est pointé à point nommé pour embarquer avec lui…

— Tu vas où est-ce ? demande Bérurier qui a tendance à somnoler, ses francforts (et fais reluire) croisées sur ce qu’en terme médical on est bien obligé d’appeler son abdomen.

— À l’aventure, réponds-je.

— Alors grouille-toi d’y arriver, ce moulin me file des bourdonneries d’oreilles.

— C’est la tension, prophétisé-je.

Pépère ferme ses délicates paupières bordées de maigre de jambon. Il proémine des carreaux, Alexandre-Benoît, m’est avis que sa glande tyrolienne, comme il dit, roule un peu sur la jante. Je crois le Gros endormi, et pourtant il parle, comme en état second (avec un gabarit tel que le sien, y a de quoi en faire deux).

— Et si c’serait pas sur la Côte qu’il s’serait posé ?

J’attends la suite de l’oracle. Cela vient, sur la lancée :

— Pinuche dit qu’il l’a aperçu pendant son valdingue au d’sus d’la broussaille ; si l’avion survolait la forêt, y tournait la queue à la mer, non ?

Il clapote de sa gueule à tout faire, si redoutable, et déchiqueteuse, et broyeuse, tout ça, qui me fait songer, quand il bouffe, à quelque haut fourneau en activité.

Ajoute avant de piquer sérieusement dans les dormes :

— S’lon d’après c’que j’croye, y sont été vers l’intérieur…

Le Dominusvo Biscum au révérend Père Ladorure bourdonne comme un gros frelon dans l’azur sans tache. Je passe la main dans la boîte à cartes, dégauchis une brème de la Côte-d’Ivoire. Depuis Sassédutrou, comme ville de l’intérieur de quelque importance, je ne vois guère que Gagnoa ou Daloa, plus au nord, à posséder un terrain d’aviation.

Je mate ma jauge à tisane. On doit être bon pour la croisière.

Cap donc sur Gagnoa.

* * *

Je balance un coup de coude dans le sac à tripes de l’Estimable.

— Finis de t’agiter, Gros, tu flanques le hoquet au zinc.

Mister la Renflure dessommeille, bâille, éructe, loufe, manière d’établir un courant d’air salutaire dans un organisme surmené par les buveries et mangeries, et déclare :

— Je rêvais…

Il éclate d’un beau rire d’Afrique :

— Y avait plein de gonzesses : des Blanches, des Jaunes, des Noires, complètement à loilpé, accoudées l’long d’un’ balustrade. Une flopée : p’t’être cent. Toi z’et moi, on partait chacun d’un bout d’la file et on calçait une à une les frangines, sur trois allers-retours départ arrêté. Façon Jeannot Lapin, jusqu’à tant qu’on s’rencontre. Et c’était à çui-là qu’en fourrait l’plus davantage, very passionnant !

Il bâille.

— Tu permets qu’je fesasse coulisser la vitre du coq-pipe, Gars, j’prends des vapes, dans cette godasse.

Il établit la prise d’air souhaitée et, ce agissant, pousse une exclamation dont un misérable signe de ponctuation ne suffirait pas à exprimer l’intensité.

— Merde ! Vise su’ ta droite, Gros Loulou, et essaye de voir c’qu’j’voye Là-bas, près d’ces palmiers.

Je me soulève de mon siège pour pouvoir regarder par sa vitre. Et mon âme s’inonde d’allégresse rayonnante.

Il est laguche, le petit Piper de M. Archipèze. Blanc et bleu, à rutiler malgré l’ombre approximative des palmiers-dattiers. Et je pige qu’il soit là plutôt qu’ailleurs, ceci pour deux raisons : le sol est nu et meuble à cet endroit. Une route importante, puisqu’elle est goudronnée, passe à moins d’un kilomètre de là.

Aussitôt, ton bien-aimé Santantonio amorce sa descente.

* * *

Lorsque notre moteur s’est tu, nos oreilles mettent un temps à s’en guérir. Et puis le silence ambiant nous nettoie les nerfs auditifs et notre cerveau s’apaise. Je saute de mon siège, mettant en fuite une espèce de reptile à pattes qui s’engouffre dans un trou.

Ici, la chaleur est intolérable. À l’intérieur des terres, on est plongés dans un four à chaux. Le souffle te manque et tu as l’impression désobligeante que l’oxygène s’enflamme à l’intérieur de tes poumons. Béru s’énucle un peu plus. Il ouvre tout grand sa concasseuse à steaks, tente de trouver de quoi respirer en catimini et balbutie :

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