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Daniel Pennac: La fée carabine

Здесь есть возможность читать онлайн «Daniel Pennac: La fée carabine» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1987, ISBN: 978-2070490851, издательство: Éditions Gallimard, категория: Иронический детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Daniel Pennac La fée carabine

La fée carabine: краткое содержание, описание и аннотация

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« Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ? » Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même (« l'innocence m'aime ») et pourtant… pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.

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(À mon avis, ce gars a vraiment un cancer. Ce n’est pas possible une tête pareille.) Apparemment, le commissaire divisionnaire Cercaire ne fait pas le même diagnostic que moi. Après un temps d’hésitation, pour toute réponse, il se contente de dresser le médius de sa main droite et de le brandir sous le nez de Pastor. Lequel Pastor appuie sur la détente de son arme, et la tête du divisionnaire explose. Encore un mec transformé en fleur. Ça ne fait pas un bruit extraordinaire, mais ça tapisse en rouge toute la surface disponible. Il ne reste plus qu’une mâchoire sur les épaules de Cercaire, une mâchoire inférieure qui n’en revient pas d’avoir échappé au massacre, si j’en juge par son air d’intense stupéfaction.

Lorsque Pastor se relève, et laisse tomber l’arme sanglante sur le bureau de Ponthard-Delmaire, il a l’air plus mort que le mort, ce qui n’est pas peu dire. Ponthard, lui, est bien vivant. Avec la vivacité que lui autorise sa corpulence, il saisit le pistolet et entreprend d’en vider le chargeur sur Pastor. Seulement, vider un chargeur déjà vide, ça n’a jamais fait énormément de dégât. Pastor entrouvre alors la veste de Cercaire, dégage son arme de service de son holster — un bel engin spécial divisionnaire, chromé, nacré et tout — et la pointe sur l’ample personne de l’architecte.

— Merci, Ponthard. J’avais besoin de vos empreintes sur ce P.38.

— Il y a les vôtres aussi, bredouille l’énorme.

Pastor montre sa main pansée, dont l’index a été soigneusement sparadrapé.

— Depuis hier soir, grâce à vos tueurs, ma main ne laisse plus d’empreinte. Alors, Ponthard, cette déposition, vous la signez, ou je vous tue ?

(Eh bien, c’est-à-dire, d’un côté il aimerait mieux ne pas signer, mais d’un autre côté…)

— Écoutez, Ponthard, ne réfléchissez pas trop, les choses se présentent simplement. Si je vous tue, ce sera avec l’arme de Cercaire. Je l’appuierai quelque part du côté de votre cœur et vous vous serez entretués dans un corps à corps un peu brutal. Si vous signez, Cercaire se sera tout bonnement suicidé. Vous comprenez ?

(Les vrais problèmes ont toujours été posés par ce que l’on comprend trop bien.) Le siège sur lequel se laisse enfin tomber Ponthard-Delmaire semble avoir été spécialement conçu pour supporter le désespoir des obèses : il tient vaillamment le coup. Après avoir encore réfléchi une longue minute, Ponthard-Delmaire tend enfin une main résignée vers sa déposition. Pendant qu’il la signe, Pastor essuie soigneusement le canon et la crosse du P.38, replace dans le chargeur les balles manquantes, et place l’arme dans la main de Cercaire dont le médius peut enfin se replier.

Suite de quoi, routine administrative. Pastor demande par téléphone à un certain Caregga d’aller appréhender le nommé Arnaud Le Capelier, à son domicile ou au Secrétariat aux Personnes Âgées, s’il s’y trouve.

— Caregga, tu diras à cet Arnaud qu’Édith Ponthard-Delmaire l’a mouillé jusqu’au cou, que le père d’Édith, l’architecte, s’est mis à table et que le divisionnaire Cercaire s’est suicidé. Oui, oui, Caregga, suicidé… Ah ! j’oubliais, dis-lui aussi que je l’interrogerai personnellement ce soir. Et si mon nom ne lui rappelle rien, précise-lui que je suis le fils adoptif du Conseiller Pastor et de sa femme Gabrielle ; ça devrait éclairer sa mémoire, il les a fait assassiner tous les deux.

Un temps. Et, d’une voix très douce :

— Caregga, ne le laisse pas sauter par une fenêtre, ou avaler une boulette, hein ? « Je le veux vivant », comme on dit dans les westerns. Je le veux vivant, Caregga, s’il te plaît…

(La douceur de cette voix… Pauvre Arnaud avec sa jolie raie médiane qui tranchait en deux la blonde motte de ses cheveux, pauvre Arnaud dévoreur de grands-pères…)

— Caregga ? Envoie-moi aussi une ambulance ici et un fourgon. Et préviens le divisionnaire Coudrier de la mort de Cercaire, tu veux ?

Clic. Raccrochage. Puis, sans même se retourner vers la porte derrière laquelle je n’ai pas perdu une broque du meurtre et de tout le reste :

— Vous êtes toujours là, monsieur Malaussène ? Ne partez pas, j’ai quelque chose à vous rendre.

(À me rendre ? Lui ? À moi ?)

— Tenez.

Toujours sans me regarder, il me tend une enveloppe kraft qui porte le nom de l’inspecteur VANINI !

— J’ai dû vous emprunter ces photos pour appâter ces messieurs. Reprenez-les, elles pourront servir à votre ami Ben Tayeb. On va le libérer.

Je prends les photos du bout des doigts, et je m’esbigne vite fait, sur la pointe des pieds. Mais :

— Non, ne partez pas. Il faut que je passe chez vous, pour régler quelques détails.

35

— Et voilà, belle dame : c’est fini.

Pastor s’est agenouillé au pied du lit. Il parle à Julia comme si elle se contentait d’avoir les yeux fermés.

— Les méchants sont morts ou en prison.

Évidemment, Julia ne bronche pas. (Ce serait un comble !)

— Je vous avais promis de les arrêter, vous vous rappelez ?

La voix est douce. (Une vraie douceur, cette fois.) On dirait qu’il tend la main à une enfant tombée au fond d’un cauchemar.

— Eh bien voilà, j’ai tenu parole.

Toute la famille, rassemblée là, fond littéralement d’amour pour cet inspecteur angélique, qui fait si jeune, dont la voix est si apaisante…

— Dites-moi, belle dame, vous avez dû leur flanquer une sacrée trouille pour qu’ils commettent tant d’erreurs !

C’est pourtant vrai qu’il a l’air angélique à présent… Son visage s’est recomposé. Un visage plutôt rose et poupin où les yeux ne creusent pas de cavernes et dont les boucles ont cette légèreté propre aux cheveux des tout petits enfants. Quel âge peut-il avoir ?

— Eh ! bien, vous avez gagné votre bataille.

(N’empêche que moi, je l’ai bel et bien vu transformer un mec en fleur il n’y a pas plus d’une heure !)

— Grâce à vous, on y regardera deux fois avant de pratiquer de nouveaux internements arbitraires !

C’est une longue conversation, entre ces deux-là, on le sent. Elle, retranchée derrière l’énigme de son demi-sourire, et lui patient, parlant seul, non pas comme si elle était endormie, mais au contraire comme si elle était pleinement là, absolument d’accord avec lui. Tout cela rend une petite musique d’intimité qui m’empoisonne le sang.

— Oui, il va y avoir procès, les victimes que vous avez sauvées vont témoigner…

Le docteur Marty, venu soigner Julia à domicile tire une drôle de bouille. Il doit se demander si c’est une habitude maison de tenir des conférences aux moribonds et aux comateux.

— Mais il manque une pièce importante au dossier, belle dame…

(Pour tout dire, il commence à me les briser menu, ce tueur mondain, avec ses « belles dames » susurrées dans l’oreille sans défense de ma Julia.)

— Il me manque votre article, murmure Pastor en se penchant davantage.

Julius le Chien, tête penchée et langue pendante, donne l’impression d’assister à un cours un peu trapu pour lui. Sous l’effort de la concentration, on peut voir son odeur monter autour de lui.

— J’aurais besoin de comparer mon enquête à votre article. Vous n’y voyez pas d’inconvénient, j’espère ?

Et la conversation de prendre un petit tour professionnel.

— Il va sans dire que je ne communiquerai avec aucun autre journaliste, vous avez ma parole.

Faut voir la tête de maman et des filles : l’extase ! Des garçons : la vénération ! Des vieux : l’adoration des mages ! (Eh ! la famille, déconnez pas, ce mec vient de faire sauter le crâne d’un type sans plus d’émotion que s’il s’offrait une pastèque !)

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