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Daniel Pennac: La fée carabine

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Daniel Pennac La fée carabine

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« Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ? » Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même (« l'innocence m'aime ») et pourtant… pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.

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— Écoutez, Pastor, dit tout à coup Ponthard-Delmaire (Pastor ? Pastor ? Le flic Pastor ? Celui auquel a téléphoné Marty ?), comme dit Cercaire, vous nous tenez par les couilles, c’est une affaire entendue, on ne peut pas faire autrement que de traiter avec vous, d’accord, mais ce n’est pas une raison pour venir à domicile m’apprendre à faire mon boulot.

Moustaches de cuir tente la conciliation :

— Ponthard…

La réplique de l’énorme est sèche :

— Ta gueule, toi ! Ça fait des années que cette combine fonctionne à l’échelon national, Pastor ; si vous n’aviez pas eu le cul insensé de tomber sur le corps de cette fille, vous n’auriez rien pigé à rien, tout futé que vous êtes, alors un peu de modestie, s’il vous plaît ; n’oubliez pas que vous êtes tout jeune dans votre nouveau boulot et que vous avez beaucoup à y apprendre. Vous réclamez 3 %, va pour 3 %, c’est le prix juste pour un nouveau collaborateur de votre trempe, mais ne la ramenez pas trop, mon gars, si vous voulez faire longue route.

— Je ne veux plus 3 %.

Difficile de dire la stupeur où ces simples mots du jeunot à tête de mort plongent soudain les deux autres. C’est le grand flic en cuir qui réagit le premier. L’exclamation des exclamations :

— Quoi ? Tu veux davantage !

— Dans un sens, oui, répond le vieux pull de laine d’une voix complètement exténuée.

* * *

Pendant que le petit magnétophone déroulait sans heurt sa bande de mensonges et de vérités, un autre film était repassé sous les yeux de Pastor. « Mon Dieu, combien de fois faudra-t-il que je revive ça ? » Un appartement déchiqueté, avec la même et méthodique sauvagerie que celui de la journaliste Corrençon. Une bibliothèque d’éditions originales jetée à terre, tous les livres écartelés. La même façon professionnelle de sonder tous les creux de la maison… une obstination de machine. Mais sur les deux corps de Gabrielle et du Conseiller, c’était des fauves qui s’étaient acharnés. Pastor s’était tenu debout plus d’une heure devant la porte de leur chambre. On les avait tant torturés que la mort n’avait apporté aucun soulagement aux corps maintenant immobiles. Ils gisaient là, pétrifiés par la douleur et l’effroi. Pastor ne les avait pas reconnus, d’abord. « Je ne les reconnaîtrai plus jamais. » Il était resté là dans un effort désespéré pour recomposer le souvenir, mais la mort remontait à trois jours et l’on ne pouvait plus rien pour assouplir cette horreur. « Ils voulaient se suicider », ne cessait de répéter Pastor, « Gabrielle était malade, elle allait mourir, ils voulaient se suicider ensemble, et on leur a fait ça. » D’autres phrases suivirent : « On leur a pris la vie, on leur a volé leur mort, et on a tué leur amour. » Pastor était jeune, à l’époque, il croyait encore les phrases capables de réduire l’innommable. Il se saoulait de mots, de rythmes, debout dans l’encadrement de cette porte, comme un adolescent après sa première blessure d’amour. L’une de ces pauvres phrases s’accrocha plus particulièrement à lui : « ILS ONT ASSASSINÉ L’AMOUR. » C’était une phrase étrange, d’un romantisme désuet, comme sortie d’un livre en forme de cœur. « ILS ONT ASSASSINÉ L’AMOUR », mais cela s’était planté dans sa peau comme une ronce, et ça le réveillait la nuit, dans un hurlement rouillé, au bureau, sur son lit de camp : « ILS ONT ASSASSINÉ L’AMOUR ! » Les corps de Gabrielle et du Conseiller lui apparaissaient alors, comme s’il était encore debout sur le seuil de leur chambre. Il voyait ces corps qu’il ne reconnaissait plus, et il lui fallait se battre contre cette idée que l’amour ne peut pas résister à tout, que leur amour n’avait pas dû résister à ça. « ILS ONT ASSASSINÉ L’AMOUR ! » Il se levait, s’asseyait à son bureau, consultait un rapport ou sortait dans la nuit. L’air froid des quais chassait parfois la phrase. D’autres fois au contraire les deux corps suppliciés accompagnaient sa promenade qui devenait une fuite.

Les collègues de Pastor s’étaient chargés de l’enquête. Comme les bijoux de Gabrielle avaient disparu avec l’argent liquide que le Conseiller conservait dans un petit coffre mural, Pastor s’était empressé de souscrire à la thèse du cambriolage. Oui, oui, cambriolage, les tortures n’ayant été administrées que pour faire parler les deux vieillards. Mais Pastor savait qu’on les avait éliminés. Il savait pourquoi. Et un jour, il saurait qui. Les notes du Conseiller sur les internements arbitraires avaient disparu. Des notes techniques, incompréhensibles pour tout autre que des spécialistes. Pastor avait gardé l’information pour lui. Jardin secret. Jardin dévoré par un seul et gigantesque roncier : « ILS ONT ASSASSINÉ L’AMOUR ! » Un jour il extirperait cette ronce ; il retrouverait ceux qui avaient fait ça.

Ce jour était enfin arrivé.

* * *

— Alors, quoi, merde, Pastor, 3 % ne te suffisent plus ?

— Non. Je ne veux plus 3 %, et je ne vous livrerai pas Malaussène.

Le nommé Malaussène (moi-même), accroupi derrière la porte entrebâillée, en éprouve comme un soulagement.

— Qu’est-ce que c’est que ces histoires, Pastor ? Qu’est-ce que tu veux, au juste ?

Il y a de l’inquiétude dans la voix de Cercaire.

Inquiétude justifiée. Pastor sort une petite liasse de feuilles dactylographiées qu’il pose sur le bureau.

— Je veux que vous me signiez ces dépositions. Vous y reconnaissez votre culpabilité, ou votre complicité dans diverses affaires, allant du trafic de stupéfiants à l’assassinat aggravé de tortures, en passant par la tentative de meurtre, le trafic d’influences, et autres broutilles. Je veux vos deux signatures en cinq exemplaires, rien d’autre.

(Moi qui suis plutôt bavard, j’aime bien parler du silence. Quand le vrai silence s’installe là où on ne l’attend pas, on sent que l’Homme repense l’Homme de fond en comble ; c’est beau.)

— Ah ! oui ? dit enfin Cercaire, mezza voce, pour ne pas effrayer tout ce silence, tu veux qu’on signe ça ? Et comment tu vas t’y prendre, pour nous y forcer ?

— J’ai une méthode.

Pastor lâche cette petite phrase avec une extrême lassitude, comme s’il l’avait prononcée une centaine de fois.

— C’est vrai, s’exclama Cercaire, la fameuse méthode ! Eh bien expose-la-nous, mon gars, ta méthode, et si tu nous convaincs, on signera, c’est promis. Pas vrai. Ponthard ?

— Promis, fait le gros Ponthard en se calant à l’aise dans son fauteuil.

— Voilà, explique Pastor ; quand je me trouve en face de salauds dans votre genre, je me fabrique la tête que j’ai en ce moment, et je leur dis ceci : j’ai un cancer, j’en ai pour trois mois au plus, je n’ai donc aucun avenir, pas plus dans la police qu’ailleurs, dès lors le problème est simple : ou vous signez, ou je vous tue.

Re-silence.

— Et ça marche ? demande enfin Ponthard en lançant un coup d’œil goguenard à Cercaire.

— Ça a très bien marché avec votre fille, Ponthard.

(Il y a des silences qui lavent encore plus blanc. La large tronche de Ponthard-Delmaire vient de passer par cette lessive.)

— Eh bien, ça ne marchera pas avec moi, déclare Cercaire dans un grand sourire.

Trop ouvert, le sourire, car Pastor vient d’y enfoncer le canon d’un pétard sorti d’on ne sait où. Ça a fait un drôle de bruit en pénétrant dans la bouche du divisionnaire. Pastor a dû casser une ou deux dents au passage. La tête de Cercaire se trouve clouée au dossier de son fauteuil. Par l’intérieur.

— On va essayer, dit tranquillement Pastor. Écoutez-moi bien, Cercaire : vous voyez ma tête ? J’ai un cancer, j’en ai pour trois mois au plus, je n’ai donc aucun avenir, pas plus dans la police qu’ailleurs, dès lors, le problème est simple : ou vous signez, ou je vous tue.

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