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Daniel Pennac: La fée carabine

Здесь есть возможность читать онлайн «Daniel Pennac: La fée carabine» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1987, ISBN: 978-2070490851, издательство: Éditions Gallimard, категория: Иронический детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Daniel Pennac La fée carabine

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« Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ? » Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même (« l'innocence m'aime ») et pourtant… pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.

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— Et alors, demanda Cercaire, vous n’allez pas vous admirer comme tout le monde à la télé ? C’est dans dix minutes, le journal !

Elle fit non de la tête.

— Dje dédzends à Paghis !

Elle disait « descendre à Paris », par opposition à Belleville, comme les plus anciens habitants du quartier.

— La vamille ! précisa-t-elle dans un sourire déchaussé.

Cercaire la lâcha aussi vite qu’il s’était intéressé à elle. Il claqua des doigts pour réclamer le couteau que le petit flic en uniforme avait empoché, puis il aboya :

— Bertholet ! Tu me mets le 10 e, le 11 eet le 20 esur le coup. Qu’ils ratissent au plus large et qu’on m’amène tout ce qui compte à la Maison.

Du haut de sa carcasse gelée, l’inspecteur Bertholet entrevit une nuit passée à réveiller une armée de suspects clignotants.

— Ça va faire du monde…

Cercaire balaya l’objection en rempochant son couteau.

— Ça fait toujours trop de monde avant qu’on tombe sur le bon.

Il ne quittait pas des yeux le gyrophare de l’ambulance qui emmenait Vanini. Le grand Bertholet soufflait sur ses doigts.

— Et puis, il y a l’interrogatoire de Chabralle à boucler…

Immobile dans son cuir, Cercaire jouait les monuments, là où était tombé Vanini.

— Je veux le salaud qui a fait ça.

Il ravalait des larmes de pierre. Il parlait avec la calme douleur des chefs.

— Nom de Dieu, Cercaire, la garde à vue de Chabralle se termine à huit heures. Tu veux qu’il se casse ?

La voix du grand Bertholet était montée d’un demi-ton. Depuis le temps que l’équipe travaillait Chabralle, l’idée de voir ce tueur partir au petit matin lui sapait le moral. Chabralle trempant son croissant-beurre, non !

— Chabralle nous promène depuis près de quarante heures, dit Cercaire sans se retourner, il ne craquera pas au dernier moment. Autant le libérer tout de suite.

Rien à faire. Il y avait de la vengeance dans l’air. Bertholet capitula. Il fit pourtant une suggestion.

— Et si on faisait appel à Pastor, pour cuisiner Chabralle ?

— Le Pastor du divisionnaire Coudrier ?

Cette fois, Cercaire s’était retourné d’un bloc. En un éclair, il s’était figuré la confrontation Chabralle-Pastor. Chabralle, le tueur des tueurs dans sa peau de croco, et l’angélique Pastor, le petit marquis du divisionnaire Coudrier, flottant dans les pulls toujours trop vastes que lui tricotait sa maman. Chabralle contre Pastor ! Grande idée que la proposition de Bertholet ! Bien planqué derrière sa douleur, Cercaire se marrait franchement. Cela faisait une année pleine que les divisionnaires Cercaire et Coudrier jouaient l’un contre l’autre leurs deux poulains Pastor et Vanini. Vanini le petit génie de l’anti-émeute et Pastor le surdoué de l’interrogatoire… À en croire Coudrier, Pastor aurait fait avouer un mausolée ! Vanini était en acier trempé et Vanini était mort. Il était temps d’éliminer Pastor, le Petit Prince de Coudrier — au moins symboliquement.

— Ce n’est pas une mauvaise idée, Bertholet. Si cette pelote de laine fait craquer Chabralle, je veux bien qu’on me les coupe.

* * *

Trois cents mètres plus bas, au coin du Faubourg du Temple et de l’avenue Parmentier, une minuscule Vietnamienne pianotait dans la gueule ouverte d’un distributeur de billets. Chaussettes de laine et socques de bois, elle se hissait sur ses pointes. Il était 20 h 15 ; son image venait de se greffer sur tous les écrans de l’hexagone. Aux oreilles de chaque foyer, elle posait l’angoissante question de cette fin de siècle :

— Pouôtédger ?

Elle-même, pourtant, faisait cracher son maximum au piano à billets, en pleine nuit des villes, sans prendre la moindre précaution.

Elle n’entendit pas s’approcher le grand Noir et le petit rouquin pure Kabylie. Elle sentit juste le parfum de cannelle du premier et l’haleine mentholée de l’autre. Cela fit un petit tourbillon dans la gueule de la machine. Il y avait une troisième odeur : l’odeur impatiente de la jeunesse. Sueur vive malgré le froid. Ils avaient couru. Elle ne se retourna pas. Les billets s’empilaient devant elle. À deux mille huit, la machine s’excusa de ne pas pouvoir donner plus. Elle prit les billets à pleine main et les empocha en vrac par la fente de sa robe thaï. L’un d’eux en profita pour s’échapper et passa en voletant sous le nez du rouquin. Mais le pied droit du grand Noir l’aplatit sèchement sur le trottoir. Fin d’une cavale. Entre-temps, la vieille avait récupéré sa carte de crédit et se dirigeait vers le métro Goncourt. Elle avait écarté les jeunes gens en douceur. Toutes les flèches des arbalètes moïs se seraient brisées sur les abdominaux du Noir, et le Kabyle était plus large que haut. Mais elle s’était faufilée sans crainte entre les deux adolescents et marchait, toute paisible, vers le métro.

— Eh ! grand-mère !

Le Noir la rattrapa en deux enjambées.

— T’as paumé un biffeton, mémé !

C’était un grand Mossi, de la troisième génération bellevilloise. Il lui brandissait ses deux cents francs sous le nez. Elle les rempocha sans hâte, remercia poliment et continua sa route.

— T’es pas un peu secouée de tirer une pareille fortune du côté de chez nous ?

Le rouquin les avait rejoints. Deux incisives écartées lui faisaient un sourire plus large que lui.

— Tu lis pas les journaux ? Tu sais pas ce qu’on leur fait, nous aut’ les junkies à vous aut’ les vieilles peaux ?

Entre ses incisives écartées, soufflait le vent du Prophète.

— Biell pôh ? demanda la vieille, pas gompli biell pôh…

— Les vioques, traduisit le grand Noir.

— Tout ce qu’on invente pour vous piquer vot’ blé, t’es pas au courant ?

— Rien que ce dernier mois à Belleville, on s’en est fait trois !

— On vous grille les miches à la Marlboro, on vous fait le tenaille-têton, on vous poinçonne les doigts un à un jusqu’à ce que vous nous crachiez vos p’tits codes secrets, et après, on vous coupe en deux, à ce niveau-là.

Le gros pouce du rouquin fit un arc de cercle à la base de son cou.

— On a un spécialiste, précisa le grand Mossi.

Maintenant, ils descendaient les marches du métro.

— Tu vas à Paris ? demanda le rouquin.

— Tgez ma bell’ville, répondit la vieille.

— Et tu prends le métro avec tout ce pognon sur toi ?

Le bras droit du rouquin s’était posé comme un châle autour des épaules de la vieille.

— Bédit bébé bient de naitle, expliqua-t-elle, soudain radieuse, boucoupe cadeaux !

Une rame pénétra en même temps qu’eux dans l’antre naturaliste des frères Goncourt.

— On t’accompagne, décida le grand Mossi.

D’un coup sec, il fit sauter la gâche d’une porte qui s’ouvrit en chuintant.

— Des fois que tu fasses une mauvaise rencontre.

Le wagon était vide. Ils y montèrent tous les trois.

4

Pendant ce temps chez les Malaussène, comme on dit dans les bédés belges de mon frère Jérémy, les grands-pères et les enfants ont bouffé, ils ont desservi la table, se sont cogné la vaisselle, ont fait leur toilette, enfilé leurs pyjamas, et maintenant ils sont assis dans leurs plumards superposés, les charentaises dans le vide et les yeux hors de la tête. Car la petite chose sphérique qui tourne à toute allure en sifflant méchamment sur le plancher de la chambre leur caille littéralement le sang. C’est noir, c’est compact, c’est lourd, ça tourne sur soi à une allure vertigineuse en crachant comme un nœud de vipères. M’est avis que si ce truc explose, toute la famille va sauter avec. On retrouvera des morceaux de barbaque et de plumards métalliques de la Nation aux Buttes Chaumont.

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