Daniel Pennac - La petite marchande de prose

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« „L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour !“ L'amour ? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville…
„Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde !“
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort. »
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur.
Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires,
est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.

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À la reine Zabo, sur qui il refermait la portière de la voiture, il demanda :

— Quand vous viendrez me chercher, soyez gentille, apportez-moi une documentation complète sur l’imprimerie et sur le marché du papier.

Et, comme la voiture s’éloignait, il s’écria :

— Celui-ci, je vais l’écrire à la première personne et au présent de l’indicatif !

VIII

C’EST UN ANGE

— On l’appellera « C’Est Un Ange ».

46

— Ne tournez pas autour du pot, Berthold, vous m’avez vidé Malaussène comme une huître !

Le professeur Marty était revenu du Japon et les couloirs de l’hôpital en savaient quelque chose.

— Tout ce que vous vouliez, Marty, c’était qu’on ne le débranche pas !

Sur ses jambes interminables, Berthold avait de la peine à suivre la fureur de Marty.

— Je vais vous mener une vie, Berthold… à vous faire envier celle de Malaussène !

Berthold n’en doutait pas.

— Mais qu’est-ce que vous me reprochez, merde, je ne l’ai pas débranché !

Les couloirs se figeaient au passage du petit furieux et du grand lamentable.

— Je vous reproche d’être incurable, Berthold.

Ils fonçaient vers la chambre-Malaussène.

— Quoi, bon Dieu, je lui ai juste prélevé un petit morceau de foie !

— Je sais, pour le greffer à un cirrhotique hépatocarcinome qui en est mort le lendemain.

— Greffe expérimentale, Marty, ça aurait pu marcher.

— C’était cuit d’avance et vous le saviez ; il y a des expériences qui ne se tentent pas.

— Pour sauver un malade ! Des expériences qui ne se tentent pas ? C’est ça, votre conception de la médecine ?

— Parfaitement. Vous constituez à vous seul une expérience que je n’aurais jamais tentée, Berthold !

— Faites attention à ce que vous dites !

— Quand vous ferez attention à ce que vous faites.

— Et la double greffe de reins, et la greffe cœur-poumons, elles n’ont pas réussi, peut-être ?

— Avec l’accord de la famille ?

— La famille ? La famille Malaussène ? Parlons-en un peu de la famille ! Une tribu d’emmerdeurs à moitié arabes qui sont dans nos pattes du matin au soir, elle est jolie, la famille Malaussène ! Tiens, et puisque nous en parlons, regardez-la, la famille ! Admirez, Marty, admirez !

Berthold avait ouvert la porte du malade en un geste de démonstration victorieuse.

* * *

Ils étaient tous dans la chambre de Benjamin. Il y avait là Thérèse, Clara. Jérémy, le Petit, Thian et Verdun, Louna son mari et les jumelles, Amar, Hadouch et Yasmina, il y avait là Nourdine et Leila, Mo le Mossi et Simon le Kabyle en permission exceptionnelle, il y avait le chien Julius et il y avait Julie, il y avait Loussa de Casamance et il y avait la reine Zabo, il se trouvait même un flic en blouson d’aviateur à col fourré et le commissaire divisionnaire Coudrier, son supérieur hiérarchique.

Vingt-trois visiteurs.

Vingt-quatre avec Marty.

La famille Malaussène.

La Tribu du Sujet.

Dont on fêtait l’anniversaire.

— Restez dehors, Berthold, ordonna le docteur Marty, cette petite fête ne vous concerne pas.

Il y avait un gâteau à bougies et du champagne pour tous. Il y avait même une flopée de cadeaux sous forme de bonnes nouvelles que Jérémy déballait une à une à l’oreille de Benjamin.

— Julius est guéri, Ben, c’est bon signe, le Petit ne fait plus de cauchemar, Marty est de retour, Julie a mis la main sur le tueur, j’ai pas foutu le feu aux Éditions du Talion, ça baigne, Ben, c’est le bout du tunnel, t’as confiance en moi, dis ? Crois-moi, tu seras bientôt debout !

* * *

J’ai confiance, Jérémy, c’est un bon anniversaire, merci, cadeaux tout ce qu’il y a de chouettes, merci, retour de Julie et de Marty, merci, pour ce qui est de me ressusciter, tu repasseras, mais merci quand même, c’est l’intention qui fait plaisir, et puis l’essentiel n’est pas là, Jérémy, le plus joli cadeau s’annonce ailleurs, comment se fait-il que vous autres, debout sur vos pattes d’hommes, vos zoreilles et vos zyeux grand zouverts, et tellement vivants, et à ce point sensibles, comment se fait-il que vous passiez à côté de l’essentiel, toujours, en ce beau siècle de lucidité, pourquoi faut-il que ce soit moi qui pige tout tout de suite, moi qui ne suis plus que l’enveloppe de moi-même, le téléfax impuissant du monde, tu n’entends pas le double cœur de Clara, Jérémy ?

Clara va accoucher !

Julie, Hadouch, Yasmina, Clara va accoucher !

Marty ! docteur ! Ma sœur Clara est sur le point d’accoucher !

Et son petit locataire a une de ces trouilles, si vous entendiez son cœur comme je l’entends ! Nourri, logé, baladé, choyé pendant neuf mois et largué tout soudain, sans sommation ni parachute, dans un champ de mines ! C’est comme de voir une balle 22 à forte pénétration entrer dans vos trente centimètres de lecteur ; Bergson avait raison sur ce point : en matière d’existence l’arrivant et l’éjecté entendent sonner les trompettes de l’irrémédiable et ça leur flanque la même pétoche, exactement la même, mourir ou naître, c’est du kif pour qui n’y est jamais passé, un changement d’habitudes radical, l’homme est un animal qui s’attache — à l’ombre des sécateurs, le con.

Marty, docteur, je sais que ma famille est quelque peu encombrante, mais si vous pouviez prendre sur votre temps pour accueillir le petit scouataire de ma Clara, vous m’obligeriez, vraiment, il me semble qu’il aurait moins peur, garanti de ne pas naître avec trois pieds et six oreilles, et puis c’est un être humain qui lui déroulerait le tapis, une bonne chose pour un moral de débutant, il n’en rencontrera pas tant que ça de l’autre côté de la porte, des humains-zhumains…

* * *

Cela s’annonça par l’évanouissement discret de la mère. Un blanc monté en neige qui tombe sur lui-même. Un souffle.

— Clara !

Mais Clara se trouvait déjà dans les bras d’un flic à blouson d’aviateur, et « par ici » disait le docteur, et la tribu des vingt-trois de suivre le Marty dans les couloirs de l’hôpital (vingt-deux pour être exact, Julie restant auprès de Benjamin), et les couloirs de défiler en cadence, jusqu’à la table sur laquelle tout commence, où Clara se réveille, où, manches retroussées, le docteur est parti à la pêche au vivant, et la tribu se referme comme la mêlée sur le ballon, un fameux pack poussant et soufflant au rythme de Clara, c’est qu’ils se sont entraînés avec elle, tous, pendant ces derniers mois, aspirant, retenant, poussant et soufflant, les arrières eux-mêmes se mêlant de la partie, les pas prévenus, les extérieurs, les dubitatifs de la vie, les pas vraiment concernés, se surprenant à aspirer tout l’air du monde, la reine Zabo (« mais qu’est-ce que je fabrique ? je suis complètement idiote… »), et poussant à s’en faire sauter sa tête de champagne, comme si c’était un livre qui allait surgir entre ces cuisses-là, aspirant, le Mossi, retenant, le Kabyle, et poussant, le divisionnaire en personne (« après tout, la quiétude est peut-être pour demain… »), Leila, Nourdine, Jérémy et le Petit tournant autour de la mêlée sans souci du hors-jeu, cherchant par où le ballon va sortir, être le premier sur le ballon, tout est là…

Mais le ballon sort très au-dessus de leurs têtes…

Brandi par les mains victorieuses de Marty.

Et la mêlée d’éclore, têtes renversées, prenant ses distances comme sur une rentrée de touche, pour mieux voir ce que le docteur va introduire dans le grand jeu.

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