Frédéric Dard - Réglez lui son compte

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Réglez lui son compte: краткое содержание, описание и аннотация

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Si, en ouvrant cet ouvrage, le lecteur pense lutter contre l'insomnie, il en sera pour ses frais et n'aura qu'à s'entendre avec son pharmacien habituel pour l'échanger contre un tube de Gardénal.
Car ce livre est un ring, une arène, on s'y bat d'un bout à l'autre.
La série d'ouvrages que publiera San-Antonio appartient à la littérature d'action. Celle mise à la mode par Peter Cheney, JH Chase, James Cain, etc… Ici l'énigme le céde à la violence.
Ce livre doit se lire avec un revolver à la portée de la main.
Il est écrit dans une langue savoureuse et pleine de fantaisie faubourienne, mais nul doute que le héros de ce roman ne soit sympathique à tous.
Gouailleur, âpre, rusé, amer, tendre, violent, San Antonio écrit d'avantage avec ses poings qu'avec sa plume.

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Je tire mon insigne de ma poche.

— Voici ma plaque.

Je sors mon portefeuille ruisselant et cherche ma carte. Je la lui tends.

— Commissaire San Antonio. Elle est un peu humide, comme moi, mais j’espère qu’on peut encore lire ce qui est écrit dessus.

Il examine ces différentes pièces et me les rend.

Je vous le redis, ce type a de la classe, on sent qu’il n’a pas fait ses humanités au bistrot du coin.

— Parfait, je vous écoute.

Alors, aussi brièvement que possible, je lui fais le récit de mes avatars depuis le début. Je lui explique que j’ai pu mettre la main sur les documents, mais qu’il y a certainement toute une bande de pourris qui doivent me galoper au derrière avec suffisamment de flingues dans les poches pour s’emparer de la préfecture de police.

— Je viens, dis-je en guise de conclusion, me mettre sous votre protection. S’il ne s’agissait que de mes os, je ne vous aurais pas réveillé, car je suis assez grand garçon pour ramoner le caberlot de ces dégourdis, mais il y a ces plans. Et je vous assure que je préférerais avoir à convoyer une famille entière de serpents à lunettes plutôt que ces morceaux de papier. Alors, si vous le voulez bien, je vais câbler illico à mes chefs pour leur expliquer où en est mon enquête et leur demander des instructions pour faire rentrer les documents au bercail.

Le consul me dit que c’est d’accord. Nous enfermons ma blague à tabac dans son coffre, nous envoyons un message téléphoné en priorité diplomatique. Après quoi, il sonne son larbin et lui ordonne de me donner des fringues sèches, une chambre et de quoi fumer ; puis il ajoute qu’après cela le valeton devra dresser une table de deux couverts et servir un souper gentillet, sans oublier de mettre un pouilly-fuissé à la glace et deux bouteilles de châteauneuf à chambrer.

— J’aurais grand plaisir à grignoter en votre compagnie, me dit-il.

Tous ces détails pour vous donner un aperçu sur les manières d’un gars qui sait vivre.

*

Après avoir cassé la croûte, nous nous installons dans des fauteuils, sous la véranda. J’ai à la main droite un verre ballon à moitié rempli de cognac et je vois la vie exactement comme on devrait toujours la voir : du bon côté de la lorgnette.

Le consul me parle de Naples qu’il juge épatante.

— La plus curieuse ville du monde, m’assure-t-il. On y mène une existence très différente de chez nous, et même de celle de l’Italie du Nord. Demain, je vous piloterai dans les rues du bas quartier et vous verrez les étals en plein air, les artisans qui œuvrent dans la rue, les marchands de fruits qui hurlent leur marchandise, et les petits autels illuminés dans chaque boutique avec des gravures religieuses, des espèces d’icônes. Inouï, mon cher commissaire.

C’est son dada. Je le soupçonne d’être un idéaliste. Enfin, c’est son blaud à lui…

Je liche mon verre et je réprime un bâillement.

Le consul aussitôt se lève et me conduit à ma chambre. On se dit bon matin en se marrant, on se serre la pince et je me catapulte entre une paire de draps.

*

Ce sont les oiseaux qui me réveillent. Ils font un foin de tous les diables. Lorsqu’on en entend gazouiller un, on trouve ça charmant, mais lorsqu’ils sont des centaines à discutailler, on préférerait être assis au milieu d’une station de métro. Je m’étire et je m’assieds sur ma couche. Par la baie vitrée, je découvre un paysage de rêve : Naples, flamboyante sous le soleil, paresseusement allongée en arc de cercle. La mer dans laquelle on a dû laisser dégringoler quelque chose comme bleu à lessive… Et le Vésuve dans le fond, couronné d’une vapeur ténue. Sapristi, ce que je m’exprime bien ce matin !.. Je dois encore me trouver sous l’influence de mon consul.

Je saute du pieu et passe dans le cabinet de toilette. Une bonne douche et me voilà tout neuf. Je m’habille en sifflotant Rhapsody in Blue , mon hôte m’a procuré un costume gandinus. C’est un vêtement croisé en gabardine gris-bleu, avec ça il a mis une chemise grise à col italien, une cravate bleutée, des pompes à semelles de crêpe et des chaussettes à rayures bleues et grises. Lorsque je me suis sapé, je pousse une exclamation, je ne reconnais pas le beau mec qui fait des effets dans la glace et j’ai envie de me présenter à lui. Sûrement que si Félicie me voyait, elle croirait que je suis tombé en digue-digue pour une poulette.

Satisfait de ma carrosserie, je descends à la salle à manger. Il y a là mon hôte et sa femme. Je réprime un sifflement d’admiration car la personne qui me tend la main avec grâce ne s’est pas planquée dans un abri-refuge le jour où on a distribué la beauté. Elle est brune avec des yeux bleu clair et le plus chouette sourire qui ait jamais paré une paire de lèvres.

— Ainsi, commissaire, fait-elle, grâce à vous, nous vivons un roman d’aventures.

J’esquisse une petite moue modeste, dans le genre de « c’est la moindre des choses ».

Elle me fait asseoir et me prépare elle-même mon café et des toasts. Entre parenthèses, je préférerais plutôt un coup de raide, mais puisque je suis dans le monde, je joue à l’incroyable. Si je restais longtemps chez ce diplomate, j’acquerrais tellement de belles manières qu’à mon retour à Pantruche on me prendrait pour le chef du protocole.

Comme j’achève ma tasse, un petit doigt levé et la bouche en chemin d’œuf, le larbin de la nuit, astiqué comme une selle de jockey, apporte la réponse à mon câble. Je demande la permission d’en prendre connaissance et je me dégrouille de traduire les phrases, apparemment incohérentes, en clair.

Je lis l’ensemble et ne peux retenir un petit sifflement.

Voici la teneur du télégramme :

Félicitations à commissaire San Antonio pour diligence et succès — stop — Prière remettre documents à ambassadeur de France à Rome qui fera rentrer par valise diplomatique — stop — Continuer investigations pour récupérer code — stop — Très important parce que code peut fournir indications sur travaux — stop — Bonne chance — stop — Terminé .

Je me gratte le crâne d’un index rageur. Moi qui croyais pouvoir regagner Paris, je suis marron. Et non seulement je reste, mais il va falloir que je replonge la tête la première dans ce nid de serpents.

Bonne chance ! qu’ils disent, les chefs.

Je voudrais bien les y voir. C’est pas difficile de crier bonne chance au gars qui va sauter à motocyclette du haut de la tour Eiffel lorsqu’on est assis peinard, dans un fauteuil.

Repris par le souci des convenances, j’explique à mes hôtes de quoi il retourne.

— Grand Dieu, mais c’est épouvantable ! s’indigne la belle dame.

Son mari qui est bien regonflé avec les histoires de devoir avant tout, France d’abord, etc. , n’a pas l’air de trouver cela tellement surprenant.

— Je vous aiderai de mon mieux, affirme-t-il simplement. Je connais à fond ce pays et j’y compte beaucoup d’amis, nous pouvons vous être utiles.

Vous pensez si ces paroles me mettent du baume sur la patate ; je saute sur la proposition comme une respectueuse sur le porte-monnaie d’un collégien.

— Entendu, vous êtes un type merveilleux.

— Merci. Alors, quels sont vos projets ?

Je réfléchis à toute allure.

— Eh bien, filer à Rome afin de me débarrasser du petit colibard que vous savez, et ensuite recommencer la lutte. À quelle heure y a-t-il un train ?

Il regarde sa montre.

— Dans une heure.

— Parfait.

Le consul hésite puis il me propose soudain :

— Voulez-vous que nous y allions en voiture ? J’ai une Talbot très honnête et un chauffeur à la page, en quatre heures nous y serions.

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