Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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— Que cela reste entre nous, n’est-ce pas ?

— Qu’est-ce qui doit rester entre nous, Président ?

Il sourit à ma discrétion.

Sur l’écran, un gars succède à l’indicatif. Il paraît vachement surexposé, le gus. En pleine excitation journaleuse. On pressent qu’il a du carabiné à nous apprendre.

Ouvre tes étagères à crayons, gars. Ça vaut d’avoir des trompes d’Eustache pour esgourder pareille nouvelle.

Il dit comme ça :

« Mesdames, messieurs, bonjour. Coup de théâtre à Gdansk. Lech Valesa, qui devait prendre la parole à une réunion de « Solidarité », chante les louanges du général Jaruzelski et prône l’alignement inconditionnel du Mouvement sur le parti communiste polonais. Il est conspué par les militants de Solidarité. »

Le Président se dresse à demi dans son fauteuil.

— San-Antonio ! Ai-je bien entendu ?

— Je crains que oui, monsieur le Président !

Je comprends pourquoi Iria avait laissé « quartier libre » à son client de l’Elysée ! Elle était en train de « traiter » ce brave Valesa.

Comme fouteuse de merde internationale on ne trouvera jamais mieux que cette gonzesse.

Dès lors, mon siège est fait, comme disait une rempailleuse de chaises : je vais partir pour l’Inde !

ÇA CASSE TOUT

Pour voyager en avion, je me munis (quand j’y pense), de mon walkman, cadeau de Félicie. L’appareil est ultra-perfectionné, puisqu’il ne comporte qu’un casque d’écoute. Les écouteurs sont un peu volumineux et assez lourds, mais la miniaturisation fait son chemin et le jour est proche où ce genre d’engin sera plus petit que l’espèce d’escarguinche acoustique que les sourdingues se collent dans les cages à miel.

Je n’emporte qu’une cassette. Elle suffit à mon bonheur car elle renferme l’essentiel de ce que j’aime. Mon éclectisme est tel que je te cite, en vrac : O sole mio, l’Internationale par les chœurs de l’Armée Rouge, le Concerto pour deux mandolines de Vivaldi, Mon beauf’ de Renaud, les Bancs publics de Brassens, Strangers in the night par Sinatra, Roses de Picardie par Montand, Fascination, le grand air de la Tosca, L’appel du 18 juin interprété a capella par le général de Gaulle et le Petit vin blanc joué à l’accordéon par l’inoubliable André Verchuren.

Je me suis offert mon petit concert privé, au cours de ma nuit insomnieuse, car je roupille peu en avion, ayant sans cesse l’impression que le plancher de celui-ci se détache et que je vais valdinguer comme un con dans les espaces, attaché à mon fauteuil, avec, à mon côté, une vieille dame anglaise poudrée au plâtre de Paris.

Parvenu à New Delhi, je m’informe d’un mode de locomotion pour rallier le Bihar ; je constate que la meilleure façon de m’y rendre (il est distant de cinq cents bornes) c’est par le train. Manque de pot, il n’existe qu’un départ journalier et le dur d’aujourd’hui s’est déjà barré. Alors, bon, je prends mon temps et descends au Ka~ma-Su~tra Palace, lequel est situé à gauche de la mairie quand tu es face à la gare.

Hôtel luxueux, comme tous ceux des pays à forte densité d’affamés. Je commence par un bon bain, puis je m’offre une roupillette dite réparatrice, d’une paire d’heures. Qu’ensuite requinqué à bloc, l’Antonio décide d’aller lézarder à la piscaille en attendant l’heure de la croque. Elle est vachetement tentante avec sa forme en huit, son eau bleue, les plantes exubérantes qui la cernent et toutes les jolies gonzesses qui y font tremper leurs adorables volumes. Je me munis de mon walk ultramoderne, ce qui pourrait constituer le cas échéant une entrée en matière. Suffit qu’une petite péteuse louche sur l’appareil pour que je lui propose de le tester, et alors à nous les folles nuits de l’Inde éternelle.

Je déniche, comme dans tout palace qui se respecte, une boutique où l’on vend de tout, c’est-à-dire un peu de nécessaire et beaucoup de superflu. J’y emplette un slip de bain orange avec une bande bleue sur le côté. Et puis, le bel Antonio, dûment bronzé par l’été européen (l’été indien, c’est pour plus tard), fait une entrée pas dégueu sur le terrain de manœuvre. Ma serviette de bain sur mon transat de caoutchouc rouge et blanc, mon walk, mes lunettes de soleil. Plongeoir. Toujours commencer par le saut de l’ange si tu veux marquer ton territoire dans ce genre de coinceteau. Quelques flexions préliminaires. Je vaporise l’assemblée d’un regard circulaire et accroche une demi-douzaine de pécores bien carrossées qui peuvent donner quitus à leurs chers parents : produit surchoix, pas ébréché le moindre.

Je voltige, me goinfre d’élément liquide, exécute un orbe aquatique et ressors dans un jaillissement qui doit être drôlement féerique.

Satisfait, un rien rouleur, je quitte l’onde pour passer les nanas en revue, choisir laquelle est-ce que je vais essayer de charger. Petite déambulation enjambeuse. « Pardon, pardon, pardon, sorry… » Des œillades, des sourires balancés comme confettis en carnaval. Je sonde, repère leurs points de contact, les possibles, les bandantes, les chichiteuses, les garces honnêtes, les garces friponnes, les sérieuses sans espoir… Tout ! Au bout du parcours, j’ai sélectionné quatre gaufrettes de première : une Scandinave blonde (pléonasme) roulée comme un poster de Lui ou de Playboy, une Hindoue pétassière — chose rare et intéressante — une Anglaise auburn avec seulement cinq millimètres de dents en trop, ce qui rend toutefois la pipe dangereuse si les salivaires ne sont pas à la hauteur, et une Eurasienne pensive, avec de la loloche, chose rarissime, et des joues rose pêche.

Leurs regards ont fait remuer mon scoubidou farceur dans mon maillot et mon dévolu dans ma caboche. Avec les nières, c’est comme à Roland-Garros : on procède par élimination. Celles qui arrivent en demi-finale ont tout pour rendre un homme heureux jusqu’au départ du prochain train pour le Bihar. Va falloir aller plus loin dans la sélection. Alors seconde passade du héros. Cette nouvelle revue me permet de rejeter l’Hindoue, décidément trop radasse, et l’Anglaise qui ne doit pas être opérationnelle sur les chibroques de camionneur. Reste la fabuleuse Scandinave et l’Eurasienne dont la carnation m’excite tout autant que l’apparente mélancolie. N’oublie jamais, lecteur surdoué (puisque tu me lis), que, chez moi le sentiment l’emporte toujours sur la viande. Je préfère les culs pensants aux culs idiots qui ne sont jamais de longue conservation.

Avant de faire jouer la finale, je décide de me sécher au soleil et reviens à mon transat. Un énorme mec qui semble être en cours d’emballage, tant il est velu, la peau sombre, le nez fort, les cils pareils à des œillères, la bouche lippue et la moustache comme deux queues de chevaux, examine mon walkman avec intérêt.

A mon approche, il me sourit et demande :

— Il est à vous ?

— Oui.

— C’est technique, hein ?

— Pas mal.

— Je peux l’essayer ?

— Faites.

Il prend l’écouteur comme un rugbyman le ballon en sortie de mêlée et s’en coiffe. L’appareil disparaît dans le fourrage de ses cheveux grisonnants.

— On n’entend rien ? se désole le gros mec.

— Actionnez le contacteur jaune placé sur l’écouteur de droite.

Il tâtonne pour trouver le bitougnet indiqué. A cet instant, quelque chose me surprend : le commutateur n’est pas jaune, mais bleu. Est-ce une erreur de mémoire de ma part ?

La petite cliquetoche disparaît dans ses gros doigts.

Et ce qui suit défie la raison. En général, comme disait Dourakine, y en a pas lulure dans mes books, mais alors là, y en a moins que peu. Un gros bruit retentit, épais, flouzard. Tu sais celui d’un sac en papier qu’un gamin s’amuse à faire éclater après avoir soufflé dedans ? Eh bien ça, mais en beaucoup plus fort. De la fumée se dégage de l’écouteur droit, puis un flot de sang de la tempe défoncée de Gros-lard. L’homme demeure un brin de moment debout. Il me regarde, je te jure ! Ne lui reste plus que trois quarts de tronche, mais ses yeux demeurent fixés sur moi. Et puis, d’un coup, ils s’éteignent, deviennent pas plus expressifs que ceux d’une poupée gonflable. L’homme casqué part en arrière et choit dans la piscine.

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