Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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Autour de nous, onc n’a remarqué le drame car une musique débilitante du groupe Triple Zéro sévit à outrance, que c’est à se demander où tu dois planquer tes tympans si on continue de t’agresser les feuilles jusqu’à New Delhi avec ces viornes ricaines, bonté de merde ! Le brouhaha des baigneurs s’y ajoute, si bien que tu pourrais tirer un coup de canon ou un coup de bite sans qu’ils fussent perçus de la société.

Assis sur mon transat, je regarde le gros sac velu en train de faire la planche à cercueil dans l’eau bleue. On dirait un cétacé harponné par un chalutier. Un nuage pourpre entoure sa tronche mutilée.

Indécis, j’attends un peu. Le cadavre agité par les effets du jacousi (ou jakusy ?) s’éloigne du bord. Ce qu’il y a de nouveau dans notre rutilante société c’est que, désormais, tu crèves en public sans que personne n’en soit ému.

On te viole, on te trucide, on te lynche au milieu de la vie courante, et les autres continuent de vaquer. Ils s’en foutent. Pour eux, c’est « touche pas à ma popote » ; le reste ? Fume !

Au bout d’un petit brin d’instant et comme le cadavre continue de faire trempette avec les autres baigneurs, je me lève languissamment, tel un lévrier afghan, pour aller draguer l’Eurasienne qui, décidément, vient de remporter la coupe.

Elle est à plat ventre, légèrement dressée sur ses coudes pour permettre qu’on admire ses nicheloques. Son regard de velours, un peu pincé, me fascine.

J’avance jusque z’à elle, m’assieds auprès, les pattounes dans la piscaille, les mains en arrière. Pose classique du gigolo en action dans ces sortes d’endroits.

Je me tourne légèrement en biais (envie de biaiser) pour lui offrir mon visage mâle et chevaleresque. Sourire ! Sourire ! Accroché ! Le reste n’est même pas littérature, juste feuilleton de gare, voire seulement de métro. T’as qu’à faire jouer tes charmeuses, y aller franco de convoitise. Bouche un tantisoit ouverte. Prélude à la nuit ! Promesse caractérisée. Si tu savais tout ce dont je peux te faire, ma gosse ! Tu le sais ? T’es sûre ? Alors n’hésite pas. T’hésites pas ? Bravo, j’arrive. Opère un petit travelling avant jusqu’à mon maillot de la Maison d’Orange, je te prie. T’as vu comment il protubère ? Tu le subodores, mon membre actif ? Et crois-moi, c’est ni une courgette ni une aubergine ; ma ratatouille à moi comporte d’autres ingrédients.

Je me renverse un peu plus davantage. Ma tête se trouve à soixante-huit centimètres de la sienne (je viens de mesurer).

— J’adore votre prénom, murmuré-je en anglais, langue internationale, hélas, mais c’est tout de même préférable à l’allemand ou au bengali.

Son sourire cesse. Toujours déconcerter les frangines de primevère à bord (comme dit Béru).

— Mais vous ne le connaissez pas, elle objecte d’une voix gazouilleuse.

— Non, mais quel qu’il soit, porté par vous, ce ne peut qu’être un enchantement !

Bien ciblé, non ? Un peu garçon coiffeur sur la frange, mais l’intonation et l’œillade ponctuatrice enlèvent le morcif.

Je te passe la suite de la saynète (comme disait Mac), sache seulement, mon bien cher frère, que, le temps pour toi de compter posément jusqu’à deux, Mlle Sandy accepte de venir prendre un Colibri au bar.

C’est le moment que choisit une rombière pour hurler à la mort car elle vient de constater le décès du gros monsieur basané qui la frôlait de près dans la piscine. Elle mouillait pour un mort, la pauvrette ! Foin général ! Alerte !

Tout en acheminant ma nouvelle conquête au bar, je rétrospecte les récents événements, vérifier si je peux échapper à l’enquête. J’avais posé mon walk sur un matelas que je n’avais pas encore occupé. Quelqu’un que ma belle santé agace l’a remplacé par un autre, piégé. Comme j’ai une chance honteuse (et une série de polars à assumer), un gros glandeur m’a demandé d’essayer l’appareil et s’est fait fendre la gueule en mes lieu et place. Personne n’a pris garde à notre bref colloque. Et même si, je dirais simplement que le bonhomme m’a demandé l’heure. Ne plus retourner à ce matelas. M’esbigner avec l’Eurasienne. Il n’en reste pas moins qu’un tueur est là, tapi (comme Bernard), et qu’ayant constaté l’échec de sa tentative va en opérer probablement une autre. Pas trente-six hypothèses : une seule. C’est le maharaja tonton qui m’a reconnu au Monoculé. Il a compris que j’allais casser coûte que coûte la cabane à la belle Iria et qu’il était temps de me neutraliser.

Sandy se juche. Cuisses exquises qui me grisent. Je lui dis tout sur moi, à savoir que je suis suisse, que je m’appelle Robert et que je suis journaliste, grand reporter à la Gazette de Versoix, venu à New Delhi pour faire un reportage sur l’industrie horlogère hindoue.

Elle me répète qu’elle se prénomme Sandy, ajoute qu’elle est la compagne d’un importateur américain de Detroit (il s’appelle Behring) venu ici en voyage d’affaires. Pendant qu’il gagne leur corned-beef, Sandy joue les couleuvres.

On plaisante aimablement. Des flics se ramènent. Ensuite des brancardiers. Elle s’informe auprès du loufiat. L’homme lui dit qu’un monsieur est mort d’hydrocution. J’assure à Sandy qu’on devrait organiser une visite de ma chambre en attendant que les responsables de l’hôtel changent l’eau de la piscine. Elle admet que c’est une riche idée et me suit docilement.

Je n’apprécie que deux sortes de gonzesses bien distinctes : les femmes sérieuses et les femmes faciles. Les autres, je t’en fais cadeau. Les femmes sérieuses me rassurent, les femmes faciles me comblent. Tout ce qui est intermédiaire me pompe l’air en attendant que ce soit la bite.

Sandy, tu l’auras déjà deviné, sagace comme je te sais, appartient à la seconde catégorie. Mais alors à fond. Avec elle, pas de chichis, pas de gnagnas : droit au cul !

Le temps pour moi de refermer ma porte et son mutin maillot, composé d’une simple ficelle, il est vrai, gît sur la moquette. Me voilà avec ses bras noués à mon cou, exquis collier !

Mon lit bas est plus large que long, ce qui incite à des ébats à grand spectacle, Sa Majesté Elizabeth Il me le faisait remarquer l’autre jour. Sans attendre d’avoir la météo de demain, nous nous lançons dans cette folle aventure que constitue toujours un coït impromptu. Je comprends, d’entrée de nœud, que les Asiates sont les surdouées de la lonche car, depuis ma fameuse liaison avec Lili Pute, je n’avais pas retouché une partenaire de ce niveau.

Ma sélection de la piscine est digne des doges (comme dit Béru) ; ni la Suédoise ni l’Hindoue et encore moins la Britannique ne m’auraient apporté autant d’agrément. Apprendre de nouvelles figures, quand on a mon pedigree, constitue une joie absolue. Or, Sandy m’enseigne le « paquetage indonésien », ce qui t’entraîne loin dans la volupté. J’en sais qui vont m’écrire pour savoir le dont il s’agite. Histoire de leur faire faire l’économie d’un timbre, d’une enveloppe et d’une feuille de papier, je leur signale que pour exécuter cette prouesse faut avoir des possibilités de femme-serpent. Ça consiste, pour la femme, à se transformer en jerrican en repliant ses membres de telle sorte qu’elle adopte un volume rectangulaire ; tu vois ? Même sa tête, elle la rabat entre ses seins. T’as plus que l’ouverture à dispose, tournée vers le haut et il t’appartient de jouer les pompistes au gré de ton inspiration. Très évidemment, c’est pas à la portée de toutes les dames, je vois mal Mme Thatcher, par exemple, opérer cette royale performance ; mais quand une sœur parvient à se transformer en attaché-case, alors là, crois-moi, on touche à l’exploit.

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